La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.
Référence pour ce cas: 3-oct-54-Rue2.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
[Ref. lcd1:] JOURNAL "LA CROIX DU NORD":
Les biens fâcheux concours de circonstances qui avaient jusqu'à présent privé les journalistes d'accrocher, eux aussi, "leur" soucoupe ou "leur" cigare au registre des faits divers et des souvenirs personnels viennent d'être balayés comme fétu par le vent. J'ai vu un cigare volant qui, la nuit, accuse la fameuse lueur rouge... Je l'ai palpé sous toutes les coutures et même participé au gonflement d'un de ces engins que d'aucuns assurent venir d'une autre planète. Ce n'est ni une histoire de fous, ni même une débauche de l'imagination après la lecture de quelque roman d'anticipation. Point n'est besoin de se pincer pour se convaincre de la réalité de la chose. La clarté des évidences aurait frappé les esprits les plus sceptiques et les plus réticents à l'hypothèse d'une exploration de la terre par certains voyageurs de l'espace.
C'est une longue, une fort longue histoire dont le point de départ se situe au Portugal au début de ce siècle. H. C. [sic, G.] Wells, l'auteur de "La Guerre des Mondes" n'avait encore la moindre conscience de son avance sur le Futur... En fait de machines volantes, Clément Ader et les frères Wright tentaient seulement de donner une application pratique aux théories du "plus lourd que l'air"...
Dans un petit village portugais, quand le vent léger venant de la mer s'apaisait, un jeune garçon Victor Oliveira fabriquait des "Montgolfières" qu'il gonflait ensuite à l'air chaud... Le principe bien connu du plus léger que l'air faisait s'envoler ces gracieuses enveloppes, qui dérivaient suivant les caprices du vent.
Arrivé en France peu avant la guerre de 1914, M. Oliveira combattit bravement ai pris part aux engagements de La Couture. Après un court séjour au Portugal, il s'installait en 1922, à Beuvry-les-Béthune. Il occupa jusqu'à sa retraite, en décembre dernier, le poste de conducteur de brûleur à la Centrale Electrique de Beuvry.
Cependant, le passe-temps favori de ses jeunes années ne subit pas le phénomènes bien connu de désaffection dont souffrent les collections de timbres, par exemple, quand vient l'adolescence. Marié, entouré
Lire la suite en dernière page, sous le titre: "CIGARES"
M. Antoine Bonte, ingénieur I.D.N., professeur de Géologie appliquée à la Faculté des Sciences de Lille, a bien voulu nous fournir une explication scientifique du phénomène observé par des dizaines de personnes, dimanche soir, dans notre région. Il nous écrit: "J'attendais avec impatience le journal de ce matin et j'ai éprouvé un vif plaisir à la lecture des récits de vos correspondants; car, dimanche soir, j'ai vu aussi "la soucoupe volante".
"Les descriptions qui en sont données concordent en tout point avec mes observations personnelles. Seulement je ne suis pas d'accord sur leur interprétation car, en l'occurrence, il s'agissait tout simplement d'un coucher de lune.
"Dimanche, à la tombée de la nuit, la lune brillait par temps clair sous forme d'abord de croissant. Plus tard, elle disparaissait dans la zone brumeuse qui surmontait l'horizon, pour réapparaître quelques instants, rougeâtre est déformée - ce qui est normal à ce niveau - et barrée d'un trait en passant derrière un stratus. Enfin elle s'estompait définitivement en rentrant à nouveau dans les nuages.
"Il s'agit donc, dans ce cas particulier, d'un phénomène tout à fait banal et auquel nos pères n'auraient même pas prêté attention.
"D'ailleurs, dans la plupart des autres cas, il s'agit de phénomènes analogues ainsi que j'ai pu le constater à plusieurs reprises. La psychose des soucoupes volantes est un phénomène d'hallucination collective qui répond à un besoin naturel de merveilleux entretenu par une presse à gros tirage et alimenté par toute une catégorie d'illustrés pour enfants ou... adultes. Les descriptions des soi-disant Martiens sont tellement proches des scaphandres à la Tintin qu'on ne peut s'empêcher d'en sourire.
Suite en dernière page,
en sixième colonne, sous le titre
"SOUCOUPES"
"Si vraiment les Martiens - à supposer qu'ils existent - devaient nous rendre visite, croyez-vous qu'ils auraient exactement notre constitution physique, qu'ils utiliseraient des appareils et des vêtements analogues à ceux qui ont été conçus par nos ingénieurs ou qui n'ont vu le jour que dans l'imagination débordante des auteurs de romans d'anticipation: croyez-vous surtout que la nature et le degré de leur évolution scientifique puissent être analogues aux nôtres. Que de coïncidences et d'invraisemblances!
"Heureux journalistes qui n'avez pas vu votre soucoupe volante! Consolez-vous en pensant que, pour les lecteurs sérieux, c'est une garantie d'honnêteté et d'objectivité. Mais faites plus, en n'accueillant qu'avec un scepticisme non déguisé les témoignages des correspondants en-qui-on-peut-avoir-confiance, de bonne-foi ou qui préfèrent garder l'anonymat. Il est même de votre devoir de lutter contre cet affaiblissement de l'esprit critique qui caractérise notre époque de culture universelle mais par trop superficielle".
Dans une étude qu'il a eu l'amabilité de nous communiquer, M. Bonte examine également plusieurs cas de phénomènes célestes signalés ces dernières années et donne pour chacun une explication dont on appréciera la solidité. Il démontre que la majorité des prétendues soucoupes volantes sont des phénomènes naturels qui se produisent à haute altitude. Il a notamment observé et photographiée, dans la région de Lons-le-Saulnier, "une traînée lumineuse rouge orange et se détachant nettement sur le fond sombre du ciel. Cette traînée était issue d'un point qui se déplaçait lentement du sud vers le nord dans la partie du ciel situé à l'ouest de Lons-le-Saulnier.
"Les témoins de ce spectacle auraient volontiers vu dans ce météore une manifestation de soucoupe volante; ils se sont ralliés sans hésitation à mon explication.
"Il s'agissait en l'occurrence du sillage d'un avion à réaction se déplaçant à grande altitude et à grande distance, d'où la lenteur apparente de la traînée lumineuse et l'absence du vrombissement caractéristique. La couleur rouge du sillage était due simplement à l'altitude de l'avion qui était encore éclairé par le soleil, alors que celui-ci était pour nous couché depuis longtemps. Tout le monde a vu des stratus colorés en rouge au-dessus de l'horizon après la disparition du soleil, ce qui correspond évidemment au même phénomène".
"... Il y a d'ailleurs d'autres phénomènes qui, ignorés des non initiés ou même des spécialistes, ont accrédité la légende des soucoupes volantes... Le Directeur de la station météorologique d'Alger a révélé que les prétendues soucoupes observées dans cette région n'étaient autre que des ballons sondes munis d'un dispositif lumineux; les courants régnant dans la haute atmosphère faisait évoluer ces engins de façon apparemment déconcertante.
"L'éclairement des nuages par des sources lumineuses puissantes peut donner lieu aussi à des évolutions ahurissantes d'objets brillants. L'intersection du faisceau lumineux avec la surface d'un nuage peut donner des images de toutes formes depuis le cercle jusqu'à des ellipses plus ou moins allongées, les images pouvant être uniformément brillante ou, au contraire, sombres au centre, et vivement éclairées sur les bords. Ce phénomène pourrait expliquer la rapidité extraordinaire de certaines "soucoupes" et leurs changements instantanés de direction, caractèrea rapportés par certains observateurs.
"Dernièrement, un physicien américain, M. W, Scott, a démontré qu'il était possible de produire artificiellement en laboratoire des météores analogues aux soucoupes volantes, sous l'aspect de sphères entourées d'anneaux brillants. Ce phénomène n'est pas sans analogie avec les anneaux qui se produisent lorsqu'on fait passer des bouffées de fumée à travers un orifice circulaire, et tous les fumeurs se sont amusés à "faire des ronds" avec la bouche. Les expériences atomiques ne sont peut-être pas étrangères à la formation de météores jusqu'ici inconnus.
"L'expérience de Scott a été critiquée par le professeur G. Ray Watt, de l'institut Carnégie [sic, Carnegy] de Washington, qui prétend que les conditions nécessaires à la formation de ces anneaux n'existent pas dans la haute atmosphère. La météorologie est cependant une science bien jeune pour autoriser de telles assertions: l'atmosphère normale n'est déjà pas si bien connue, à plus forte raison la haute atmosphère.
"L'argument le plus important pour démontrer l'inanité des soucoupes volantes est certainement cette information qui nous vient d'Amérique. Une formation de soucoupes volantes ayant été signalée dans le ciel de Washington, les bases aériennes d'Andrews et de Ballingfields reçoivent l'ordre de les intercepter à tout prix. Courageusement, les avions à réaction foncent à 1.000 à l'heure, on peut dire "dans le brouillard", et traversent sans subir le moindre dégât, leur prétendu adversaire qui n'était autre que des sortes de nuages.
"Que penser alors de certains témoignages troublants émanant d'observateurs avertis tels que les pilotes d'avions, professeur d'institutions scientifiques, etc.? Rappelons tout d'abord que les phénomènes qui se passent dans l'atmosphère sont loin d'être tous connus, même des spécialistes. D'autre part, l'esprit critique fait parfois défaut même à des savants respectables. Enfin pour qui connaît l'ambiance de certains cercles militaires, la mystification est pas exclue vis-à-vis de certains camarades plus naïfs.
"Des météores ont été observés de tout temps, mais on n'y prêtait pas la même attention qu'aujourd'hui où tout le monde veut avoir vu sa soucoupe volante. Il s'agit là d'un cas banal d'illusions collectives dont les milieux scientifiques eux-mêmes ne sont pas exempts.
"Il est possible néanmoins que des engins nouveaux sillonnent parfois le ciel. Il est hors de doute que les américains et les russes, chacun de leur côté, cherchent à mettre au point des armes nouvelles et quelques-unes des soucoupes volantes sont peut-être une réalité. Mais les uns et les autres ont intérêt à ce que leurs recherches soient ignorées de l'adversaire, d'où le flot de nouvelles contradictoires.
"On annonce, par exemple, en Amérique, que les soucoupes volantes sont un mythe; le lendemain un engin répondant au même nom est découvert au Spitzberg et ses appareils de mesures portent des inscriptions en langue russe. Comme par hasard, le point de chute se trouve dans une région inhabitée.
"Suivant les circonstances, on feint l'ignorance ou, au contraire, on se vante d'une supériorité imbattable. Nous connaissons trop, pour en avoir souffert, les méfaits de la propagande pour nous laisser influencer par des informations qui manquent d'impartialité. Si vraiment il existe des engins nouveaux, il sera toujours temps de s'en inquiéter lorsqu'ils seront utilisés, s'ils le sont un jour. Il est absolument inutile de se faire du souci à l'avance.
"En conclusion, on peut dire que 90%, sinon 99%, des prétendues soucoupes volantes ne sont dues qu'à des observations incomplètes de phénomènes naturels et relèvent de la pure imagination. Quelques-uns sont sans doute attribuables à des météores d'origine connue ou nouvelle. Enfin, dans quelques cas particuliers, il s'agirait peut-être d'engins nouveaux en cours d'essai.
"Quant à l'origine extra-terrestre des soucoupes volantes, elle ne repose sur rien de positif et nous pourrions dormir sur nos deux oreilles si nous n'avions que cette appréhension. Nous avons, hélas, plus à craindre de nos semblables que des Martiens."
de ses enfants, M. Oliveira continuait à coller du papier et à gonfler ses montgolfières. Quelque peu surpris au début, ses voisins ne tardèrent pas à ranger cette peu dangereuse distraction dans le domaine des choses normales. M. Oliveira? Ah! oui, celui qui fabrique des montgolfières? "Certains élèvent des pigeons, assure M. Oliveira, d'autres entraînent des coqs pour les combats. Moi, je fais ça..."
De taille moyenne, l'oeil malicieux derrière les lunettes à grosses montures, le teint hâlé, vêtu d'une veste grise et d'un pantalon rapiécé aux genoux, vif malgré ses soixante ans (il en paraît quarante à peine), M. Oliveira semble complètement surpris par cette brusque accession à l'actualité. Il a parfois envie d'envoyer journalistes et photographes au diable et de se barricader dans le hangar encombré de papiers de caisses d'emballage, qui lui sert d'atelier de fabrication.
Il habite en effet chez ses enfants, M. et Mme Lenfant, qui tiennent une maison d'alimentation, route de Béthune, à Beuvry.
Etendue sur quelques caisses, la carcasse d'un des engins attend le gonflage. De quoi inspirer l'imagination de quelques personnes en mal de soucoupes volantes et de contact - à distance - avec les Martiens ou autres voisins de notre planète, puisqu'il paraît dorénavant admis que les "visiteurs du soir" puissent provenir d'un autre système que celui où la Terre poursuit son éternel gravitation.
L'aspect de la montgolfière révèle immédiatement le caractère primaire d'une technique qui remonte déjà à plusieurs siècles. Celle qui servira d'expérience et de témoignage mesure trois à quatre mètres environ. Elle affecte la forme d'un losange très renflé au centre et constitué par du simple papier d'emballage, mince et résistant. Une ouverture circulaire, renforcée d'un mince fil de fer, sert de base. Indépendamment de l'armature proprement dite, M. Oliveira dispose un trépied de fils de fer qui maintient un gros morceau d'étoupe imbibé de pétrole, d'essence ou d'huile. La question du carburant ne pose guère de problème.
Abordons maintenant la partie "lancement" de la montgolfière. Celle-ci est maintenue dans la position verticale. Sous l'ouverture, M. Oliveira dispose quelques journaux dans un baste [sic] pot de terre cuite... Nous voilà loin des rampes de V1, V2 et consorts... Sous l'action de l'air chaud, la carcasse se gonfle rapidement et tend à entreprendre son mouvement ascensionnel. M. Oliveira enquamme [sic] alors le chiffon d'essence, accroche le trépied au fil de fer qui maintient l'ouverture rigide et... L'engin commence sa course qui peut se prolonger fort loin s'il rencontre un courant favorable qui ne lui imprime que très peu de secousses. Au cours d'une expérience faite dans la matinée, la montgolfière s'était couchée et avait pris feu à une dizaine de mètres du sol.
Les esprits acquis à la probabilité des soucoupes volantes souriront. Ceux qui assurent avoir un aperçu un de ces engins dans leur exploration de la croûte terrestre hausseront les épaules dans un geste de généreuse commisération. Il n'en reste pas moins que, dans l'obscurité, la lueur rouge que dégage le chiffon enflammé, jointe aux reflets qu'elle fait danser sur le papier peuvent abuser les plus raisonnablse. Il faudrait d'ailleurs posséder un esprit critique et une somme de modestie fort extraordinaire pour ne pas se proclamer le témoin du phénomène qu'on assimile automatiquement à l' "incompréhensible".
Depuis 1922, M. Oliveira a lancé près de 5.800 montgolfières. Personne, dans les environs, ne s'en émeut plus. Mais en dehors de ce cercle, somme toute restreint, certaines personnes sont susceptibles d'être troublées et leur certitude de n'être pas victime d'une hallucination renforce encore leur intransigeance. A telle épreuve qu'une personne de Sailly a rapporté au commissariat de Beuvry une montgolfière tachetée intérieurement de gouttes d'huile et de marques noirâtres. Chacun en rit et la carcasse, aux lambeaux brûlés, ne constitue même pas une pièce à conviction.
Ce qui commence presque comme un conte peut prendre fin comme une fable chère à La Fontaine. Comment démêler l'illusion de la réalité? Les difficultés que rencontrent ce souci de l'exactitude et de la vérité ne font que rendre le problème plus complexe. Mais il sert aussi d'argument rassurant pour ceux qui craignent une invasion interplanétaire.
Nous ne nous croyons pas autorisés, du fait de cette expérience personnelle, pour trancher le débat. Souhaitons seulement que cette relation inspire plus de mesure et de retenue à certains. Les soucoupes et cigares volants deviennent vraiment encombrants. Il est des plaisanteries qu'il convient de ne pas prolonger trop avant.
[Légende photo:] M. OLIVEIRA s'amusa beaucoup à lire, dans un hebdomadaire à sensation, un reportage sur les soucoupes volantes.
Jean MAERTEN
La région de Saint-Amand-Nivelle aurait eu également sa soucoupe volante, tout au moins selon les dires du jeune Marcel Sénéchal, 20 ans, demeurant à Saint-Amand au lieu-dit La Pannerie.
Ce fut dans la nuit de samedi à dimanche, vers 1 heure du matin.
Ce soir-là, Marcel Sénéchal avait, comme d'habitude, passé la soirée chez sa fiancée à Hauterive-Nivelle. Il s'en revenait alors en bicyclette vers Saint-Amand en longeant le cours de la Scarpe.
Arrivé à hauteur de la "pâture Vandeville" il entendit tout à coup une conversation en langue inconnue, qui provenait de sa droite.
Tournant tout naturellement la tête de ce côté il aperçut alors à son grand émoi, une masse lumineuse en forme de meule et deux formes humaines de 1 m. 20 de haut revêtus [sic] d'un vêtement brillant. Un rayon lumineux sortait de l'engin mystérieux.
Le jeune homme effrayé s'éloigna à toute pédales pour regagner son domicile où tout bouleversé il rapporta ces faits à sa famille et ses voisins.
Informé par la rumeur publique, le commissaire de Saint-Amand, M. Gravet et deux inspecteurs chargés de la Police de l'Air, attachés à l'aérodrome de Lesquin, se sont rendus hier sur les lieux et procédèrent à des recherches. Ils ne purent relever aucune trace.
[Ref. cpd1:] JOURNAL "LE COURRIER PICARD":
Il faudra bien un jour que les savants, ces messieurs dignes qui connaissent tant de choses et n'ont en fin de compte que cinquante ou cent ans d'avance sur le citoyen moyen, expliquent les mystères célestes qui nous intriguent actuellement.
Il ne suffit pas de dire "Les soucoupes volantes n'existent as et de laisser dans l'ignorance les gens de bonne foi qui, chaque jour, voient des phénomènes incompréhensibles.
Bien sûr! Il y a les incorrigibles farceurs, 50% environ, dont le constructeur de Montgolfières dont on lira l'odyssée par ailleurs. Ce sont ceux qui, sans doute, donnent le plus de détails: Martiens sans bras, dotés d'une antenne de radar particulière et de pieds palmés. Là, on rit, et c'est normal.
Mais les "apparitions" comme celles de dimanche soir ont été contrôlées par de nombreuses personnes, toutes dignes de foi et que nous avons pu interroger séparément avant qu'elles aient eu pratiquement le temps d'entrer en contact.
Il y a donc "quelque chose". C'est l'avis de beaucoup de monde. Ballons-sondes? engins téléguidés? vaisseaux interstellaires? Nul ne le sait.
Nous avons, hier, parlé du passage sur Boves et Demuin d'un disque orangé qui se déplaçait vraisemblablement à basse altitude. Un troisième témoignage avait été recueilli par notre informateur de Moreuil avant la parution du "Courrier Picard" portant la date du 5 octobre. Trop scrupuleux, notre correspondant avait eu peur de transmettre un canular et ce n'est qu'hier, qu'il constata, à la lecture de son journal, la coïncidence troublante avec les nôtres, des déclarations recueillies par lui.
Il s'agissait, en l'occurrence, des observations faites dans la soirée, par un Moreuillois, M. Julien Bédier, boulanger, rue Thibeauville.
Celui-ci revenait, en compagnie de sa femme et de ses enfants, M. et Mme Quenehen, bouchers à Péronne, en voiture, sur la route Amiens-Saint-Quentin quand, entre Foucaucourt et Estrées, il aperçut, vers 21 h. 15, un objet lumineux se déplaçant au ras du sol, en direction de Montdidier, à une distance qu'il lui fut, on le comprendra, impossible à évaluer.
De la forme, de la grosseur (apparente) d'un "pain de quatre livres)" (sic) bombé sur le haut, la "chose", de la couleur du minium, était immobile, et les occupants de la voiture, après s'être arrêtés, purent l'observer à loisir, tout en émettant les suppositions les plus diverses. Une barre sombre, verticale occupant environ le 1/5e de la largeur de celui-ci, apparut au milieu de la tache lumineuse, et s'y maintint tout le temps que dura l'observation, soit environ 10 minutes.
Ayant repris la route, nos voyageurs perdirent de vue l'engin, après avoir, à Warfusée, emprunté la route de Marcelcave.
M. et Mme Bédier se gardent bien de tirer des conclusions. Ils ont vu un objet lumineux, étrange, au ras du sol, et voilà tout. Ce n'était pas la lune. Sur ce point M. Bédier est formel: "Dame, à 65 ans passés, on sait ce que c'est qu'un quartier de lune, quand même".
D'autres personnes ont également confirmé le passage du disque orange dans le ciel picard, et notamment M. et Mme Bielecka et Mlle Janine Boitel qui, revenant de Paris en voiture, remarquèrent "l'objet" tout au long de la route de Saint-Just à Boves, en passant par Montdidier et Moreuil.
Un chauffeur d'autocar, M. Caron, qui assurait dimanche soir la ligne Roye-Amiens eut son attention attirée par un enfant assis non loin de lui et qui s'écria soudain "Oh! la drôle de lune!". Mais un bon conducteur surveille sa route, et M. Caron ne put jeter qu'un rapide coup d'oeil, suffisant néanmoins pour évaluer le diamètre de l'engin mystérieux: trois mètres environ. Mais à quelle distance était-il?
On comprendra qu'il nous est impossible de rechercher des témoins et de les interroger dans tous les villages de la Somme survolés par la prétendue soucoupe. Il faudrait d'abord pouvoir reconstituer la "ligne de vol".
De Boves vers le Santerrre, c'est à peu près fait. Avant, on trouve un passage sur un faubourg d'Amiens: Montières (témoin également digne de foi) et sur Dreuil, passage contrôlé par un gardien de la paix.
La soucoupe venait-elle donc de la côte? C'est fort possible puisque, peu avant qu'elle ne soit aperçue en Picardie (20 minutes environ) un ingénieur boulonnais, M. Marcel Thiebaut remarqua, alors qu'il circulait en voiture sur le plateau de Tingry, à mi-chemin entre Boulogne et Montreuil, deux disques rouges en mouvement. De nombreux automobilistes stoppèrent d'ailleurs pour scruter attentivement le firmament.
Entre Tingry et Dreuil, il restait évidemment un "trou", mais hier en fin de soirée, nous avons recueilli une intéressante déclaration qui nous permet de compléter tout au moins l'itinéraire d'un des mystérieux engins. On lira donc avec intérêt la curieuse déclaration suivante.
Une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 6 rue de la Morlière, a vécu, en effet, dimanche soir, des minutes pathétiques et dont la simple évocationa de nouveau mis en émoi cette jeune femme, hier après-midi, lorsqu'elle nous a conté l'événement dont elle fut témoin.
Mme Mansart était allée passer l'après-midi chez ses parents à Hérissart et vers 21 heures, elle revenait en voiture vers Amiens, en compagnie de voisins, M. et Mme Delarouzée qui habitent 5, rue de la Morlière.
Tout en conduisant et en sortant du village d'Hérissart, Mme Mansart aperçut sur sa droite une boule éclatante dans le ciel. Cette boule a vrai dire avait à peu près la forme d'une collerette de champignon et était de couleur orange vif. Son diamètre était d'environ 6 à 8 mètres.
En plaisantant, Mme Mansart dit à ses amis: "Regardez, on dirait une soucoupe volante!..." Puis, observant la lueur avec plus d'attention, Mme Mansart remarqua, ainsi que des passagers, que ce "champignon" laissait échapper à sa partie supérieure des flammes tournant du violet au verdâtre, tandis que des sortes de câbles pendaient au-dessous.
Mais, laissons parler Mme Mansart: "Ce champignon bizarre, de couleur orange, tirant sur le feu m'impressionna énormément ainsi que mes amis. Je reconnais que j'ai eu peur. Cela vous fait un drôle d'effet et j'étais pressée de rentrer.
"La "soucoupe" nous a suivis pendant dix kilomètres, elle volait en rase-motte, à environ 150 mètres de nous et sa lueur se reflétait dans les glaces de ma voiture, à tel point que M. Delarouzée ouvrit la portière pour mieux se rendre compte. Lorsque nous traversions un village, l'engin contournait celui-ci et réapparaissait à la sortie. Après Rubempré, la boule écarlate se dirigea sur le hameau de Septenville puis vint nous rejoindre au sommet de la côte de Pierregot. A ce moment nous avons eu l'impression que la "soucoupe" piquait vers nous et j'ai e très peur.
Je continuais à rouler dans un état de surexcitation indescriptible et j'avais toutes les peines du monde à me contrôler. L'engin n'émettait aucun bruit et sans aucune doute il nous observait. A la sortie de Pierregot je me suis arrêtée aux dernières maisons. La "Soucoupe", qui avait contourné le village, nous attendait et faisait du sur-place puis elle s'éloignait comme je redémarrais. Elle se mit à tourner en spirale pendant trois ou quatre cent mètres et le "champignon" changea de forme pour prendre celle d'un croissant allongé et renversé avec une boule en fusion à la corne supérieure. Nous fûmes suivis jusqu'à Rainneville et étant au comble de l'effroi, je ralentis à la sortie de ce pays. J'étais suivie, à ce moment, par une 2 CV que j'empêchais de me doubler tellement j'avais peur. A ce moment, la "Soucoupe" accentua sa giration puis s'éloigna en direction de l'ouest d'Amiens, pour se perdre dans l'infini, en l'espace de quelques secondes, à une vitesse incomparable".
Dès qu'elle fut rentrée chez elle, Mme Mansart donna ses impressions à son mari qui demeura sceptique mais Mme et M. Delarouzée corroborèrent ses déclarations. Et le lendemain matin la fillette de Mme Mansart, âgée de trois ans, qui faisait partie du voyage fantastique et avait vu également le phénomène, dit à sa mère en s'éveillant; "T'as vu maman la grosse lune" et ce disant la fillette prit une serviette à laquelle elle donna la forme de l'engin aperçu la veille...
Deux ouvriers, travaillant à Amiens, mais domiciliés à Pont-Remy, affirment d'autre part, avoir vu distinctement une soucoupe dans cette dernière localité, lundi soir, vers 22 h. 30.
Il s'agit de MM. Serge Hetru, dépanneur radio, chez M. Van Béghin, et André Cahon, manoeuvre.
L'engin, qui se trouvait dans la campagne, au ras du sol, affectait, paraît-il, la forme d'un disque renflé au centre et cerclé d'une étrange lueur bleu violet. Les deux hommes estimèrent qu'il se trouvait à une centaine de mètres d'eux et qu'il avait - vu de cette distance - environ trois mètres de diamètre. Il s'éleva sans bruit, en diagonale, mais suivant une ligne plus proche de la verticale que de l'horizontale.
Nous avions souri en écoutant les propos de M. Serge Hetru et celui-ci en avait paru vivement contrarié. D'ailleurs son patron devait, par la suite, nous affirmer qu'il était un excellent ouvrier, sérieux et incapable de monter une blague de cette envergure.
Enfin, dernier témoignage pour aujourd'hui, celui d'un jeune Amiénois qui nous écrit, en signant, pour nous dire qu'il a aperçu lundi, vers 13 heures, alors qu'il se trouvait sur la route de Doullens à Amiens, à deux kilomètres de cette dernière ville, un engin métallique tournoyant à environ 1.000 mètres d'altitude.
Couleur bleu-gris; forme ovale; aucun bruit.
"Je crois pouvoir vous dire que c'était une soucoupe volante", écrit notre correspondant dont nous ne citons pas le nom parce que c'est en vain que nous avons essayé de le joindre hier, pour lui faire confirmer de vive voix les termes de sa lettre.
Nous voudrions bien, en conscience, être aussi affirmatifs que lui...
L'arrondissement d'Abbeville encore que des milliers d'habitants ne s'en aperçoivent pas, est actuellement le centre d'apparitions mystérieuses de soucoupes volantes et de cigares - puisque chacun les appelle ainsi - qui défrayent la chronique en engendrant les commentaires les plus divers.
M. Georges Galland, boucher rue Gaston-Caudron à Rue, revenait en voiture automobile de Berck, dimanche soir, avec sa femme et son fils. Tous trois se virent suivis bien avant Rue par un engin mystérieux qui avait la forme d'un cigare.
Légitimement inquiet, le conducteur ralentit l'allure de son véhicule et stoppa par deux fois. L'engin qui se rapprochait de plus en plus était toujours là.
Il s'agissait d'une grosse boule, nous ont dit les intéressés, hier soir, au téléphone, mais de forme allongée et de couleur orange.
Depuis le Pont-à-Cailloux jusqu'à Herre-les-Quend, M. Galland, son épouse et son fils, qui commençaient à s'inquiéter sur les suites de l'aventure, ont nettement aperçu le cigare-soucoupe qui ne se déplaçait pas plus, ont-ils déclaré, à 50 km à l'heure, leur voiture ne roulant, pour leur permettre de voir mieux le mystérieux engin, qu'à 20 ou 30 à l'heure.
Les occupants de la voiture ont vu finalement l'engin disparaître dans la direction de Saint-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.
Autre détail à signaler: M. Georges Savary, de Rue, travaillant pour le compte de M. Savreux, transporteur, a aperçu le même jour vers 21 h. 15, un engin ressemblant à une toupie de couleur vive qui s'est posé à 400 mètres environ de chez lui. Il a voulu s'en approcher mais l'appareil mystérieux a décollé doucement en direction du Crotoy. Il a monté à la verticale à une vitesse vertigineuse.
Mme Savary a également constaté le phénomène, ainsi que M. Maurice Véron, chauffeur de camion.
Deux autres apparitions de soucoupes volantes, récit que nous tenons de peronnes dignes de foi, ont été constatées lundi soir, vers 19 heures, dans le triangle formé au nord d'Abbeville par les communes de Millencourt-en-Ponthieu, Agenvillers et Saint-Riquier.
Un propriétaire de Caours-l'Heure, qui n'a tenu à confier son aventure qu'à ses enfants domiciliés à Abbeville, a vu, en haut de la côte de Millencourt, une masse énorme illuminée. Tout d'abord il pensa qu'il s'agissait d'un lourd camion conduit par des personnes qu'il prit pour des voleurs de bestiaux...
Il fit la garde quelques minutes, ne vit rien mais fut ébloui. Se sentant tout à coup fatigué, il s'en retourna et essaya de retrouver sa bicyclette. Le vélo avait été posé à un endroit habituel, mais il ne le retrouva qu'après dix minutes de recherches, quelque peu bouleversé par la lumière qui se dégageait de l'engin, qu'il devait apercevoir peu après au-dessus du bois de Saint-Riquier.
Ces manifestations lumineuses dans le ciel de l'arrondissement d'Abbeville laissent perplexes tous ceux qui, au fil des jours, ne se prétendent pas victimes d'hallucinations.
[Ref. vdn1:] JOURNAL "LA VOIX DU NORD":
Dimanche, vers 21 h., M. Georges Galand, boucher à Rue (Somme), revenait de Berck en automobile, accompagné de sa femme. Il se trouvait sur le territoire de Quend, au lieu-dit "Le Pont à Cailloux", lorsqu'il vit dans le ciel, un engin mystérieux ayant la forme d'un cigare. M. Galand ralentit la vitesse de sa voiture et continua à observer le cigare-soucoupe qui suivit la route national 40, se déplaçant à faible altitude et à une allure réduite.
Pendant 8 kms, les automobilistes continuèrent à suivre l'engin, qui obliqua ensuite vers Saint-Quentin-en-Tourmont.
Entre-temps, M. Galand était descendu de voiture à deux reprises pour mieux observer, et il ne perçut aucun bruit.
Un autre témoignage vient corroborer les déclarations de M. Galand: c'est celui de M. Georges Savary, demeurant à Rue qui, quelques instants après, vers 21 h. 15 à aurait vu l'engin se poser dans un herbage à quatre cent mètres de chez lui, et repartir aussitôt en direction du Crotoy.
Comme presque toujours, aucune trace n'a été relevée sur les lieux de l'atterrissage; pour M. Savary, l'engin avait la forme d'un disque rouge.
[Ref. nmn1:] JOURNAL "NORD-MATIN":
Vers 4 h. hier matin, M. Pierre Lucas, ouvrier boulanger à Loctudy (Finistère) qui était occupé à puiser de l'eau dans a cour de la boulangerie, aperçut soudain dans la nuit un engin de la forme d'une soucoupe de 2 m. 50 à 3 mètres de diamètre. Il en vit sortir un individu mesurant environ 1 m. 20 qui s'approcha de lui et lui tapa sur l'épaule en articulant des paroles inintelligibles. L'ouvrier-boulanger réussit à garder son sang-froid en rentra au fournil où l'individu le suivit.
A la lumière M. Lucas put dévisager le visiteur: il avait le visage ovale, tout couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un oeuf de corbeau Le jeune homme appela sont patron mais, avant que celui-ci ait eu le temps de descendre, l'inconnu avait disparu ainsi que se soucoupe dont on ne retrouva aucune trace.
Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté déclaré avoir vu dans le ciel deux disques lumineux de la forme de tables rondes prolongées d'une sorte de queue. L'un des disques était immobile tandis que l'autre évoluait à proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.
Deux soucoupes ont été aperçues mardi vers 18 h. 45 près de Clermont-Ferrand, la première, à 10 kilomètres de Beaumont. Les témoins ont déclaré que l'engin s'approcha d'eux et devint de moins en moins brillant. Quand il ne fut plus qu'à 150 mètres, ils ressentirent une "curieuse sensation" et furent comme cloués sur place. A ce moment se dégageait une odeur de nitro-benzine. Bientôt l'engin s'éloigna. Le malaise cessa et la "soucoupe" disparut.
L'autre soucoupe a été aperçue au-dessus des côtes de Chanturgue, près de Clermont. Elle évoluait à la verticale et était d'un blanc brillant.
Une soucoupe a également été aperçue à Billom par un groupe de 30 personnes.
- Plusieurs habitants de Saint-Brieuc ont aperçu dans la nuit de mardi à mercredi, une soucoupe volante qui prit la forme d'un cigare avant de disparaître. Ils ont pu l'observer pendant plus d'une heure.
Le même phénomène a été constaté à Trégueux où un cycliste est rentré chez lui effrayé par ce qu'il avait vu.
- Plusieurs personnes de Thouare-sur-Vie (Vendée) ont également aperçu dans le ciel une dizaine d'objets lumineux ayant une forme allongée et qui passaient à une très grande vitesse et à haute altitude.
Lundi dernier, vers 20 h. 10 alors qu'il manoeuvrait le S8 américain, le docteur Leven, dans le sas de l'écluse Watier à Dunkerque, le capitaine Emmanuel Dubois, 20 ans, 34 rue Carnot à Mers-les-Bains aperçut une lueur blanche qui longeait la côte, se dirigeant d'Est en Ouest.
Observant ce phénomène pendant plusieurs secondes, il pensa tout à coup aux soucoupes volantes et appela son équipage pour lui faire vérifier ce qu'il voyait. Mais quand le premier matelot arriva, la lueur avait brusquement disparu.
Hier, vers 10 h. 15, alors qu'ils attendaient l'autobus, 3 habitants de Cassel, MM. Guy Ver[?]ghe, 27, Grand-Place, Romain Scheerf, rue de Lille et Guy M[?] rue Constant Moncelay, virent un disque rougeâtre en forme de soucoupe qui évoluait à quelques centaines de mètres au-dessus de leurs tête.
Après avoir observé le phénomène pendant une bonne minute, ils le virent brutalement disparaître à l'horizon.
Dans la soirée de dimanche un "disque" orange évoluant en rase-motte a été aperçu et longuement observé par plusieurs habitants de Boves et de Demuin près d'Amiens. Les déclarations de ces personnes receuillies séparément, sont absolument concordantes. Le "disque orange" suivait presque au ras du sol, une direction Ouest-Est.
Un autre témoignage vient encore confirmer la présence de cette soucoupe dans le ciel picard. C'est un boulanger de Moreuil, cette fois, qui l'apporte. M. et Mme Dédier, revenaient en effet de Moreuil, en compagnie de leurs enfants M. et Mme Quenneben, quand, vers 21 h. 15, entre Foucaucourt et Estrées, ils aperçurent l'objet lumineux.
Même description que celle faite par les témoins précédents, mêmes observations sur le sens de la marche.
Mais le plus étonnant récit est celui qu'a fait une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 8 rue de la Mari[]e qui, dimanche revenait de Hérissart. Mme Mansart était accompagnée de voisins, M. et Mme Delaf[?]rée.
Les automobilistes venaient de quitter Hérissart lorsqu'ils aper4urent, dans le ciel, une boule éclatante qui, mieux observée leur apparut ensuite comme une collerette de champignon de couleur orange vif. Le diamètre était d'environ 6 à 8 mètres. Le "champignon" laissait échapper à sa partie supérieure, des flammes tournant du violet au verdâtre, tandis que des sortes de câbles pendaient au dessous.
Mme Mansart, qui conduisait la voiture, eut peur, d'autant plus que la "soucoupe" paraissait suivre la marche de l'auto, se tenant à une distance d'environ 130 mètres et volant en rase-motte.
Lorsque nous traversions un village, déclara Mme Mansart, l'engin le contournait et réapparaissait é la sortie, Il nous suivit ainsi pendant dix kilomètres environ.
A la sortie de Pierregot, je m'arrêtai. La soucoupe s'immobilisa et attendit, tournant en spirale pendant trois ou quatre cent mètres. Comme je redémarrais, elle nous suivit de nouveau.
Ce n'est qu'à Raineville, aux approches d'Amiens, que l'engin nous quitta définitivement, en direction de l'Ouest pour se perdre dans l'infini à une vitesse prodigieuse."
On conviendra que c'est là un récit impressionnant. Il faut encore y ajouter celui d'un boucher de Rue (Somme), M. Galland qui avec sa femme et son fils, revenaient de Berck en auto. Eux aussi furent suivis, pendant un certain temps, par un engin mystérieux de forme allongée et de couleur orange.
L'objet volait à basse altitude à une vitesse ne dépassant pas 30 à l'heure. Il disparut finalement dans la direction de St-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.
D'autres personnes ont également observé le phénomène, toujours à la même heure, vers 21 h., dimanche soir.
La découverte des généreuses distributions de (fausses) soucoupes par un retraité beuvrygeois a fait gros bruit et les services de la police, comme ceux de la gendarmerie se sont évertués à chercher hier les troubles qu'auraient pu causer la persistante facétie de M. D'Oliveira.
Combien de personnes ont-elles pu prendre pour de mystérieux engins de Mars les montgolfières de papier, habilement ajustées par le Portugais? On ne le saura sans doute jamais.
Il était possible que les nombreuses apparitions de dimanche dans tout le nord de la France aient eu le beuvrygeois pour auteur. Mais non, il faut, pour cleles-là, trouver une autre explication. Car, ce dimanche, M. D'Oliveira n'avait pas consacré à son passe-temps favori. Ce point a pu être rapidement vérifié. Qu'a donc bien pu troubler le brave santennais?
Certes, si un de ces engins avait percuté contre une meule, il courait le risque de provoquer un incendie. M. D'Oliveira protesta d'ailleurs avec force: il emploie, dit-il, de l'amiante, prenant ainsi toutes précautions. Et, pourtant, la montgolfière atterrie à Sailly-Labourse commençait bel et bien à brûler, à trois mètres d'une meule de paille d'ailleurs.
Et c'est pourquoi M. D'Oliveira "bénéficiera" d'une contravention. Serait-ce le terme de son invention? Une vieille loi, du 31 mai 1924, régit l'utilisation des aéronefs, établissant qu'on ne pourra en lancer dans le ciel qu'avec autorisation du préfet, sur avis du maire.
Et les prescriptions légales définissent que doit être considéré comme aéronef tout objet capable de s'élever dans les airs.
Ce sont donc 5.000 aéronefs que M. D'Oliveira a livré aux nuages!
Qu'il se rassure il ne sera pas contrevenant pour la totalité, il a commencé ses exploits avant 1918, à une époque où la loi en question n'existait pas. Et il y a prescription pour les délits antérieurs à 1931.
Ceci énoncé fort sérieusement, bien sûr.
[Ref. nnm1:] JOURNAL "LE NOUVEAU NORD MARITIME":
Du nouveau à l'horizon des soucoupes volantes. Le mystère subsiste, mais certains des cas ont pu être expliqués. Et, pour ceux-là, l'histoire finit en queue de poisson.
On sait maintenant que les engins qui ont été aperçus dans la région de Beuvry-les-Béthune étaient des "Montgolfières" en papier, envoyées par un retraité, M. Oliveira, passionné du "plus léger que l'air". Nous l'avions d'ailleurs annoncé dans notre précédent numéro.
Enfin, des fusées avaient été aperçues dimanche soir, au large de Calais. "C'était comme le sillage lumineux de soucoupes volantes", avaient émis certains. En fait, il s'agissait des signaux de détresse lancé par le ballon sphérique de Mme Paulette Weber.
Voilà donc une série de cas tranchés. Restent les autres. Ils sont troublant. On le verra ci-dessous. Et on ne manquera pas de les rapprocher des déclarations faites par M. G. Duncan Fletcher, vice-président de l'Association Astronomique du Kenya.
Cet éminent astronomes pense que "des visiteurs d'un autre monde observent la terre et en dressent probablement la carte géographique".
Mais, ce n'est là qu'une hypothèse. Nous ne sommes pas encore satisfaits!
Quimper, 6. -- Vers 4 heures, hier matin, M. Pierre Lucas, ouvrier - boulanger à Loctudy (Finistère), qui était occupé à puiser de l'eau dans la cour de la boulangerie, aperçut soudain dans la nuit un engin de la forme d'une soucoupe de 2 m. 50 à 3 mètres de diamètre. Il en vit sortir un individu mesurant environ 1 m. 20 qui s'approcha de lui et lui tapa sur l'épaule en articulant des paroles inintelligibles. L'ouvrier boulanger réussit à garder son calme et rentra au fournil où l'inconnu le suivit.
A la lumière, M. Lucas put dévisager le visiteur: il avait le visage ovale, tout couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un oeuf de corbeau. Le jeune homme appela son patron mais, avant que celui-ci ait eu le temps de descendre, l'inconnu avait disparu ainsi que sa soucoupe dont on ne retrouva aucune trace.
Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté, déclaré avoir vu dans le ciel deux disk lumineux de la forme de tables rondes prolongées d'une sorte de queue. L'un des disques était immobile tandis que l'autre évoluait proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.
Lezignan, 6. -- Deux habitants de Lezignan, MM. André Gardia et André Darzens, qui roulaient en camion sur la route départementale D-3, ont affirmé avoir aperçu un engin en forme de disque se poser dans un champ entre le village de Lagrasse et le hameau de Villemagne (Aude).
L'appareil, ont-ils déclaré, mesurait environ dic mètres de diamètre. Avant qu'ils aient pu s'en approcher, il les enveloppa d'une lueur éclatante et disparut.
Bergerac, 6. -- M. Jean Defix, pompier à Bergerac, et M. Jean Labonne ont affirmé avoir vu se poser dans le jardin du second un disque lumineux d'environ trois mètres de diamètre, soutenu par trois béquilles.
Dinan, 6. -- A Mégrit (Côtes-du-Nord), un jeune cultivateur, M. Henri Lehérisse a affirmé avoir vu dans la cour de sa ferme un appareil d'un diamètre de 1 mètre environ a l'intérieur duquel apparaissaient deux formes humaines, immobile et de la taille d'un enfant.
La Rochelle, 6. -- M. et Mme Guillemoteau se trouvaient devant leur ferme lorsqu'ils ont aperçu, à un mètre environ du sol, une soucoupe sphérique pouvant mesurer 2 à 3 mètres de hauteur et d'un diamètre de 5 mètres. L'engin, qui ne produisait aucun bruit, s'arrêta quelques minutes, puis monta à la verticale. M. Guillemoteau, le lendemain, se rendit à l'endroit où il avait vu l'engin est put relever des traces huileuses sur l'herbe.
Valenciennes, 6. -- M. Marcel Sénéchal, 20 ans, de Saint-Amand-les-Eaux, longeait le canal de la Scarpe, dans la nuit de Samedi à Dimanche. Il arrivait à hauteur d'une pâture lorsqu'il entendit soudain une conversation tenue en un langage inconnu et semblant parvenir de sa droite. Il tourna la tête de ce côté et à son grand émoi aperçut alors une masse lumineuse en forme de meule ainsi que deux formes humaines de 1 m. 20 de hauteur environ, revêtues d'un vêtement brillant. Un rayon lumineux sortait de l'engin".
M. Sénéchal s'éloigna à toute pédales.
Amiens, 6. Une épicière amiénoise, Mme Nelly Mansart regagnait Amiens dimanche soir, vers 21 heures, venant de Hérissart en compagnie de ses voisins. Elle aperçut, dans le ciel, une boule éclatante à laquelle pendaient des sortes de câbles et laissant échapper des flammes. La "soucoupe" vola en rase-mottes, à environ 150 mètres du sol, et suivi la voiture sur 10 kilomètres.
"Lorsque nous traversions un village, a déclaré Mme Mansart, l'engin contournait celui-ci et réapparaissait à la sortie.
Il n'émettait aucun bruit et sans aucun doute il nous observait. A la sortie de Pierregot je me suis arrêté aux dernières maisons. La "Soucoupe", qui avait contourné le village nous attendait et faisait du sur-place puis elle s'éloigna comme je redémarrais. Elle se mit à tourner en spirale pendant trois ou quatre cent mètres et changea de forme pour prendre celle d'un croissant allongé et renversé avec une boule en fusion à la corne supérieure. A Rainneville la "Soucoupe" accentua sa giration puis s'éloigna en direction de l'oust d'Amiens, pour se perdre dans l'infini, en espace de quelques secondes, à une vitesse incomparable".
Mantoue. -- Le trafic a été interrompu pendant plus d'une heure au centre de Mantoue par des groupes de personnes rassemblées pour observer un étrange "objet blanc" qui, à une forte hauteur, se détachait nettement sur le fond du ciel bleu.
Après avoir effectué des évolutions extrêmement rapides, l'engin, de forme sphérique - et qui, d'après certains témoins, faisait partie "d'une formation de soucoupes volantes" - est resté pendant quelques temps immobile dans le ciel, avant de disparaître à l'horizon.
D'autre part, les "Martiens" semblent vouloir visiter aussi l'Italie. Un pêcheur de Roverbella, en province de Mantoue, a déclaré avoir été approché, la nuit dernière, par un "mystérieux individu", vêtu de rouge, qui lui aurait adressé "des mots inintelligibles" et qui se serait rapidement éloigné, avant que le pêcheur ait eu le temps d'appeler sa femme.
[Ref. ale1:] JOURNAL "ABBEVILLE LIBRE":
Dans le siècle des soucoupes volantes
Deux jeunes gens ont vu cet engin
mystérieux sur une route, près de Vron
C'est la conversation du jour.
"As-tu vu une soucoupe volante?"
Non... et toi... Il m'a semblé pourtant voir quelque chose de bizarre, disait ces jours derniers, un représentant de commerce à une débitante de notre ville.
Et vous, les gendarmes, qui êtes souvent en tournée de jour et de nuit, avez-vous vu quelque chose?
- Absolument rien...
Et pourtant, il y en a dans le ciel picard de ces engins mystérieux... de différentes formes... et des petits bonshommes qui, vêtus de scaphandre, tournoient autour de cet appareil qui transmettait des rayons électriques rendant l'approche difficile.
C'est vendredi, vers 18 h. 45, que deux jeunes gens de Vron, Bernard Duvoisin et René Condette, âgée [sic] de 18 ans qui revenaient de leur chantier en suivant la route de Ligescourt à Vron, eurent leur attention attirée par un engin... qui s'était posé sur le chemin qu'ils suivaient à bicyclette.
Cet engin était de couleur orange, et comment était cet engin mystérieux?
de la forme d'une cloche, ont-ils déclaré.
Et au moment où nous étions à 70 mètres environ de lui, cette ruche... sans abeilles, mais soi-disant renfermant deux petits bonshommes, s'envola et disparut dans l'horizon.
Ainsi, un peu partout l'on voit des cigares, des soucoupes, des bassines, des disques, des traînées lumineuses et de drôles d'individus...
L'avenir nous dira ce que sont ces engins... mais nous restons sceptiques en attendant les événements.
***
Dimanche, vers 21 h. 10, M. Georges Galand, boucher à Rue, qui pilotait une auto et avait sa femme à ses côtés, se trouvait au lieu-dit "Pont-à-Cailloux", territoire de Quend, lorsqu'il aperçut un engin bizarre ayant la forme d'un cigare.
Ayant ralenti la vitesse de sa voiture pour mieux l'observer, il constata que cet engin volait à allure réduite et à faible altitude. C'est ainsi que les époux Galland ont pu le suivre durant huit kilomètres.
Il obliqua ensuite vers Saint-Quentin-en-Tourmon.
D'autre part, M. Georges Savary, de Rue, a eu également son attention attirée par la présence d'un engin, ayant la forme d'un disque rouge, qui, d'après ses déclarations, se seraient [sic] posées [sic] dans un herbage à environ 400 mètres de son habitation.
Cet engin serait reparti quelques minutes plus tard, en direction du Crotoy. On ne releva aucune trace sur le lieu d'atterrissage.
***
Vers 21 h. 10, M. Carton, employé à l'usine Saint-Frères, à Abbeville et habitant Grand-Lavier, a aperçu dans le ciel, à environ 8 à 10 kilomètres, en direction de Noyelles-sur-Mer, une boule de feu, tournoyant et donnant la nette impression de changer de couleur.
Cette boule avait la forme des deux tiers de la lune et ne semblait pas voler à une allure folle, puisque durant quelques minutes il la suivit des yeux ainsi que les époux Lecomte et deux autres personnes.
Puis cette boule mystérieuse... disparut dans la direction de Boulogne.
[Ref. jdr1:] JOURNAL "LE JOURNAL DE RUE":
(Suite de la Première Page)
Quand les journaux consacrent de long article à l'apparition de Soucoupes Volantes beaucoup de personnes haussent les épaules en pensant et parfois même en disant: C'est de la blague!
Avouons que pour notre compte nous ne sommes pas très convaincu de l'existence de ces engins. Pourtant des faits troublants viennent de se produire dans notre région même.
Vendredi dernier, à 18 h. 45, deux jeunes Vronnais, âgés de 18 ans, maçons à l'entreprise Delpierre de Vron, s'en revenaient à vélo de Ligescourt, où il avait travaillé toute la journée.
Ces deux jeunes hommes qui ont nom René Condette et Bernard Devoisin, se trouvaient aux environs de la Caplette, à quelques kilomètres de Ligescourt, quand Devoisin, qui roulait devant, vit tout à coup au milieu de la route, à 150 mètres de lui, une masse avec sur la gauche quelque chose qui bougeait et qui lui semblait être un animal.
Le jeune homme pensa aux soucoupes volantes et alerta son camarade, lequel vit aussi alors qu'ils étaient à environ 70 mètres d'elle, la soucoupe s'envoler!
***
Notre confrère Enderlin du Courrier Picard a interviewé les deux jeunes maçon. Devoisin lui a déclaré avoir vu un homme qu'il avait d'abord pris pour un enfant puis pour un animal. On aurait dit un scaphandrier, a-t-il précisé. Je ne l'ai pas vu longtemps car il a contourné son appareil qui est aussitôt parti.
Quant à cet appareil, haut de 2 mètres environ, il avait la forme d'une ruche ou d'une meule et il était de couleur orange.
Des renseignements que nous avons recueillis, il résulte que Devoisin et Condette sont deux jeunes gens sérieux incapables de forger une histoire de ce genre. On peut tenir pour rigoureusement exact les faits qu'ils ont raconté et qui d'ailleurs les avait troublés.
***
Mais voici qu'à leur retour des habitants de notre bonne ville de Rue ont vu, de leur yeux vu, non pas une soucoupe mais un cigare volant. Il s'agit de M. et Mme Galland, les bouchers bien connu de l'avenue Caudron.
Dimanche dernier, dans la soirée, ils revenaient de Berck, en auto, avec leur fils Patrick.
Vers 21 h. 15, alors qu'ils se trouvaient sur l'ancien Pont à Cailloux, ils aperçurent dans le ciel un engin volant, de couleur orange, ayant la forme d'un cigare.
Cet engin descendit à environ 200 mètres du sol et longea la route de Quend à Rue jusqu'à Herre. Il volait silencieusement et semblait vouloir nous escorter, nous dit Monsieur Galland.
Mais parvenu à Herre il bifurqua et disparut de notre vue. Nous avons eu l'impression qu'il s'était posé au sol.
M. Galland ajoute: j'aurais bien voulu le rechercher et de retrouver pour le regarder de plus près; mais ma femme et mon fils n'était pas très rassurés. Et nous revînmes à Rue.
Ajoutons encore que le même soir et à la même heure deux chauffeurs de camions appartenant à l'entreprise Oscar Savreux de Rue, MM. Georges Savary et Maurice Véron, ainsi que Madame Savary, ont aperçu dans la foraine bleue, à 400 mètres environ de Rue, un engin de couleur brillante, ayant la forme d'une toupie, qui s'est posé au sol.
M. Savary voulut s'en approcher, mais la toupie s'envola verticalement à une vitesse extraordinaire.
Ainsi donc en deux jours deux appareils volants mystérieux ont sillonné le ciel de notre région. En resterons-nous là et saurons-nous bientôt de quoi il s'agit, d'où ils proviennent et qu'elles but poursuivent ces engins énigmatiques?
[Ref. lrb1:] JOURNAL "LE REVEIL DE BERCK":
Notre aimable confrère voisin, "Le Journal de Rue", relate la curieuse rencontre qu'ont faite deux de nos concitoyens, dimanche soir, à Point-à-Cailloux.
"Il s'agit de M. et Mme Galland, les bouchers bien connus de l'avenue Caudron.
"Dimanche 3 Octobre, dans la soirée, ils revenaient de Berck, en auto, avec leur fils Patrick. Vers 21 h. 15, alors qu'ils se trouvaient sur l'ancien Pont £ Cailloux, ils aperçurent dans le ciel un engin volant, de couleur orange, ayant la forme d'un cigare.
"Cet engin descendit à environ 200 mètres du sol et longea la route de Quend à Ruejusqu'à Herre. Il volait silencieusement et semblait vouloir nous escorter, nous dit M. Galland.
"Mais parvenu à Herre il bifurqua et disparut à notre vue. Nous avons eu l'impression qu'il s'était posé au sol.
"M. Galland ajoute: j'aurais bien voulu le rechercher et le retrouver pour le regardre de plus près; mais ma femme et mon fils n'étaient pas très rassurés. Et nous sommes revenus à Rue."
Cherchons l'explication.
Le professeur de la Faculté des Sciences de Lille, M. Antoine Bonte, ingénieur I. D. N., nous en donne une dans la "Croix du Nord":
"J'ai vu aussi, dimanche soir, des soucoupes volantes.
Les descriptions qui en sont données concordent en tous points avec mes observations personnelles. Seulement je ne suis pas d'accord sur leur interprétation car, en l'occurrence, il s'agissait tout simplement d'un coucher de lune.
"Dimanche, à la tombée de la nuit, la lune brillait par temps clair sous forme d'un beau croissant. Plus tard, elle disparaissait dans la zone brumeuse qui surmontait l'horizon,, pour réapparaître quelues instants, rougeaâtre et déformée - ce qui est normal à ce niveau - et barrée d'un trait en passant derrière un stratus. Enfin elle s'estompait définitivement en rentrant à nouveau dans les nuages.
"Il s'agit donc, dans ce cas particulier, d'un phénomène tout à fait banal et auquel nos pères n'auraient même pas prêté attention.
"D'ailleurs, dans la plupart des autres cas, il s'agit de phénomènes analogues ainsi que j'ai pu le constater à plusieurs reprises. La psychose des soucoupes volantes est un phénomène d'hallucination collective qui répond à un besoin naturel de merveilleux, entretenu par une presse à gros tirage, et alimenté par toute une catégorie d'illustrés pour enfants ou... adultes. Les descriptions des soi-disant Martiens sont tellement proches des scaphandres à la Tintin qu'on ne peut s'empêcher d'en sourire."
Et M. Bonte de conclure, en plain accord avec nous sur ce point:
"Il est même de votre devoir (celui de journalistes) de lutter contre cet affaiblissement de l'esprit critique qui caractérise notre époque de culture universelle mais par trop superficielle.
"90% sinon 99% des cas peuvent être expliqués."
A quand la photographie, indiscutable, d'un de ces engins?
[Ref. las1:] JOURNAL "LIBRE ARTOIS":
Vers 4 heures hier matin M. Pierre Lucas, ouvrier boulanger à Loctudy (Finistère), qui était occupé à puiser de l'eau dans la cour de la boulangerie, aperçut soudain dans la nuit un engin de la forme d'une soucoupe de 2 m. 50 à 3 mètres de diamètre.
Il en vit sortir un individu mesurant environ 1 m. 20 qui s'approcha de lui et lui tapa sur l'épaule en articulant des paroles inintelligible. L'ouvrier boulanger réussit à garder son sang-froid et rentra au fournil où l'inconnu le suivit.
A la lumière, M. Lucas put dévisager le visiteur: il avait le visage ovale, tout couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un œuf de corbeau. Le jeune homme appela son patron mais, avant que celui-ci ait eu le temps de descendre, l'inconnu avait disparu ainsi que sa soucoupe, dont on ne retrouva aucune trace.
Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté, déclaré avoir vu dans le ciel deux disques lumineux de la forme de table ronde prolongées d'une sorte de queue. L'un des disques était immobile, tandis que l'autre évoluait à proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.
Des soucoupes ont été aperçues mardi, vers 15 h. 15, près de Clermont-Ferrand, la première, à 10 kilomètres de Beaumont.
Les témoins ont déclaré que l'engin se rapprocha d'eux et devint de moins en moins brillant. Quand il ne fut plus qu'à 150 mètres, ils ressentirent une "curieuse sensation" et furent comme cloués sur place. A ce moment se dégageait une odeur de nitro-benzine. Bientôt l'engin s'éloigna, le malaise cessa et la soucoupe disparut.
L'autre soucoupe a été aperçue au-dessus des côtes de Chanturgue, près de Clermont. Elle évoluait à la verticale et était d'un blanc brillant.
Une soucoupe a également été aperçue à Billom par un groupe de 30 personnes.
- Plusieurs habitants de Saint-Brieuc ont aperçu dans la nuit de mardi à mercredi, une soucoupe volante qui prit la forme d'un cigare avant de disparaître. Ils ont pu l'observer pendant plus d'une heure.
Le même phénomène a été constaté à Trégueux où un cycliste est rentré chez lui effrayé par ce qu'il avait vu.
Plusieurs personnes de Thouars-sur-Vie (Vendée) ont également aperçu dans le ciel une dizaine d'objets lumineux ayant une forme allongée et qui passaient à une très grande vitesse et à haute altitude.
Lundi dernier, vers 20 h. 20, alors qu'il manoeuvrait le S.S. américain "Docteur Lyren" dans le sas de l'écluse Wattier à Dunkerque, le capitaine Emmanuel Dubois, 30 ans, 34, rue Carnot, à Malo-les-Bains, aperçut lueur blanche qui longe la côte, se dirigeant s'Est en Ouest.
Observant ce phénomène pendant plusieurs secondes, il pensa tout à coup aux soucoupes volantes et appela son équipage pour lui faire vérifier ce qu'il voyait. Mais quand le premier matelot arriva, la lueur avait brusquement disparu.
Hier, vers 10 h. 15, alors qu'ils attendaient l'autobus, trois habitants de Cassel, MM. Guy Verbruggue, 17, Grand'Place; Romain Schoerf, rue de Lille, et Guy Hennion, rue Constant-Moncelay, virent un disque rougeâtre en forme de soucoupe qui évoluait à quelques centaines de mètres au-dessus de leur tête.
Après avoir observé le phénomène pendant une bonne minute, ils le virent brutalement disparaître à l'horizon.
Dans la soirée de dimanche, un "disque" orange évoluant en rase-mottes a été aperçu et longuement observé par plusieurs habitants de Boves et de Démuin, près d'Amiens. Les déclarations de ces personnes, recueillies séparément, sont absolument concordantes. Le disque orange suivait presque au ras du sol, une direction Ouest - Est.
Un autre témoignage vient encore confirmer la présence de cette soucoupe dans le ciel picard, le soir de dimanche dernier. C'est un boulanger de Moreuil, cette fois, qui l'apporte. M. et Mme Dédié, revenaient en effet de Moreuil, en compagnie de leurs enfants, M. et Mme Quenehem, quand, vers 21 h. 15, entre Foucaucourt et Estrées, ils aperçurent l'objet lumineux.
Même description que celle faite par les témoins précédents, mêmes observations sur le sens de la marche.
Mais le plus étonnant récit est celui qu'a fait une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 5, rue de la Marlière, qui, dimanche, revenait de Hérissart. Mme Mansart était accompagné de voisins, M. et Mme Delarouzée.
Les automobilistes venaient de quitter Hérissart, lorsqu'ils aperçurent, dans le ciel, une boule éclatante qui, mieux observée, leur apparut énorme comme une collerette de champignons de couleur orange vif. Le diamètre était d'environ 6 à 8 mètres. Le champignon laissait échapper à sa partie supérieure, des flammes tournant du violet aux verdâtre, tandis que des sorte de câbles pendait au-dessous.
Mme Mansart, qui conduisait la voiture, eut peur, d'autant plus que la "soucoupe" paraissait suivre la marche de l'auto, se tenant à une distance d'environ 150 mètres et volant en rase-mottes.
"Lorsque nous traversions un village, déclara Mme Mansart, l'engin le contournait et réapparaissait est à la sortie. Il nous suivi ainsi pendant 10 kilomètres environ.
"A la sortie de Pierregot, je m'arrêtais. La soucoupe s'immobilisa et attendit, tournant en spirale, pendant trois ou quatre cent mètres. Comme je redémarrais, elle nous suivit de nouveau.
"Ce n'est qu'à Rainneville, aux approches d'Amiens, que l'engin nous quitta définitivement en direction de l'Ouest pour se perdre dans l'infini à une vitesse prodigieuse."
On conviendra que c'est là un récit impressionnant. Il faut encore y ajouter celui d'un boucher de Rue (Somme), M. Galland, qui avec sa femme et son fils revenait de Berck en auto. Eux aussi furent suivis, pendant un certain temps, par un engin mystérieux de forme allongée et de couleur orange.
L'objet volait à basse altitude à une vitesse ne dépassant pas 50 à l'heure. Il disparut finalement dans la direction de Saint-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.
D'autres personnes ont également observé le phénomène, toujours à la même heure, vers 21 h. 00, dimanche soir.
[Ref. jdr2:] JOURNAL "LE JOURNAL DE RUE":
Sous ce titre, nos sympathiques confrères "Le Journal de Montreuil" et "Le Journal de Berck" ont reproduit la déclaration qui nous a été faite la semaine dernière par M. et Mme Georges Galland, bouchers à Rue, au sujet d'un engin volant vu par eux, le 3 octobre dans la soirée, à leur retour de Berck.
Mais ces journaux publient en même temps, emprunté à la "Croix du Nord", une explication du phénomène des soucoupes volantes.
Selon M. Antoine Bonte, ingénieur I.D.N., professeur à la Faculté des Sciences de Lille, les soucoupes, cigares, ruches et autres engins volants aperçus depuis quelque temps par nombre de personnes, tant en France qu'à l'étranger, sont simplement des "couchers de lune". Le professeur Bonte estime que "la psychose des soucoupes volantes est un phénomène d'hallucination collective qui répond à un besoin naturel de merveilleux, entretenu par une presse à gros tirage et alimenté par toute une catégorie d'illustrés pour enfants ou… adultes. Les descriptions des soi-disant Martiens sont tellement proches des scaphandriers à la Tintin qu'on ne peut s'empêcher d'en sourire".
Ayant eu connaissance de ce qui précède, M. et Mme Galland nous prient de dire que, quoi qu'en puisse penser M. L'ingénieur Bonte, ce n'est pas à un coucher de lune qu'ils ont assisté le dimanche 3 octobre, à 21 heure 15, mais que c'est bel et bien un engin volant, ayant la forme d'un cigare, qu'ils ont découvert dans le ciel. Ils confirment que cet engin volait silencieusement à environ 200 mètres de hauteur et qu'il les escorta jusqu'au village de Herre.
Ils sont, bien entendu, dans l'impossibilité d'expliquer scientifiquement ce phénomène. S'agit-il d'un appareil nucléaire, comme le déclarait dimanche soir un autre ingénieur au cours de l'émission "Soucoupe Volante"? L'avenir nous le dira. Mais M. et Mme Galland refusent d'admettre, contrairement à l'opinion de M. Le professeur Bonte, que ce qu'ils ont vu le 3 octobre, en rentrant de Berck, n'était qu'un... coucher de lune. Nullement hallucinés et ne souffrant pas d'anémie cérébrale, ils maintiennent qu'il s'agissait bien d'un engin volant, lequel avait la forme d'un cigare et se déplaçait silencieusement.
Ils n'avaient pas la berlue que diable, et c'est dépasser un peu les bornes que de tenter de faire croire qu'ils ont pris des rayons de lune pour une soucoupe volante!
[Ref. jgu1:] JIMMY GUIEU:
Cet auteur indique que 3 jours après le 1er octobre 1954, dans la soirée, un boucher de Rue dans la Somme revenait de Berck avec sa femme et son fils en voiture. Ils ont été suivis par un engin mystérieux de forme oblongue et de couleur orange qui volait à basse altitude sans dépasser les 50 km/heure.
L'engin a finalement disparu dans la direction de Saint-Quentin-en-Tournant vers la mer, de nombreuses autres personnes ayant également observé cela.
[Ref. aml1:] AIME MICHEL:
Aimé Michel indique que le 3 octobre 1954 entre Waben et Rue à partir de 21:05, Georges Galland, commerçant à Rue dans la Somme, sa femme et son fils, roulaient en voiture sur la nationale 40, 65 kilomètre plus à l'ouest de l'observation de Hérissart, et juste au moment où celle-ci se terminait.
Les trois automobilistes aperçurent tout à coup dans le ciel un objet orange, et ont vu que cet objet les suivait. Georges Galland a ralenti à 50 km/h et le phénomène a fait de même, le suivant au ras du sol sur quelques centaines de mètres.
Ensuite, après 8 kilomètres de poursuite, peu avant l'entrée dans Rue, l'objet a soudainement accéléré, à tourné sur la droite et a disparu au-dessus de Saint-Quentin-en-Tourmont en direction de la mer.
Aimé Michel note la continuation temporelle et géographique de ce cas suivant celui d'Hérissart.
Il précise que cette observation est à moins de 5 minutes d'intervalle avec celle de Hérissart à 60 kilomètres de là, et que s'il s'était agit d'hélicoptère il y en aurait donc eu deux. Il fait remarquer que ls deux engins on été observés d'assez près pour que l'on ait distingué ces "cables" pendant sous eux et que dans ces conditions il aurait été étonnant de ne pas distinguer aussi bien que cela aurait été des hélicoptères.
[Ref. gqy1:] GUY QUINCY:
3 octobre [1954]
[... autres cas...]
Rue/Quend (7 km S.Waben)/Saint-Quentin-en-Tourmont (Somme): poursuite auto par sphère lumineuse orange.
[... autres cas...]
[Ref. gqy2:] GUY QUINCY:
3 octobre 1954: Quend (7 km AVDO au S de Waben--Somme): M. et Mme Georges Galland, commerçants, et leur fils (poursuite automobile pdt. 8 km, par ESPI au ras du sol, sur Rte.Nale.4, jusqu'aux abords de Rue)
[Ref. jve5:] JACQUES VALLEE:
219 | -001.64800 | 50.29200 | 03 | 10 | 1954 | 21 | 10 | 1 | (QUEND-SOMME) | F | 0013 | C | 194 |
[Ref. cln1:] CORAL ET JIM LORENZEN:
Les auteurs indiquent que le 30 septembre 1954, 02:30 après l'observation de Ligescourt, un boucher, Mr. Galant, a dit que sa voiture a été poursuivie près de Rue et de Quend par un objet incandescent orange qui a volé bas le long de la route et l'a suivi sur environ 800 pieds. Il n'avait pas connaissance de l'incident à Ligescourt.
[Ref. jve1:] JACQUES VALLEE:
3 octobre 1954, 21 h 10. Quend (France):
Moins de 3 heures après le cas précédent, un objet orange poursuivit une voiture sur 8 kilomètres, puis s'éloigna vers la mer. M. Georges Galant, boucher, en fut témoin. (France-Soir, 7 oct. 1954).
Note: Dans la version de 1972, la source est notée comme "P. 35, M. 116".
[Ref. jve2:] JACQUES VALLEE:
185) 3 octobre 1954, 21 h 10. Quend (France):
Moins de 3 heures après le cas 184, un objet orange poursuivit une voiture sur 8 kilomètres, puis s'éloigna vers la mer. M. Georges Galant, boucher, en fut témoin. (P 35, M 116).
[Ref. jve2:] JACQUES VALLEE:
L'auteur indique que le 3 octobre environ 2 heures 30 après le cas à Vron ce jour-là, un objet orange a pris un car en chasse. L'O.V.N.I. volait extrêmement bas au-dessus de la route entre Rue et Quend. Pendant 8 kilomètres, il a suivi le car, conduit par un boucher, Mr. Galant, puis il s'est éloigné.
[Ref. dcn1:] DOMINIQUE CAUDRON:
CHRONOLOGIE D'UN DIMANCHE FANTASTIQUE
Le week-end du 2-3 octobre apparait sur tous les graphiques comme le maximum-maximorum de la vague de 1954. Bien que le travail de dépouillement de la presse de l'époque ne soit pas encore terminé, les 118 éditions diverses de journaux et revues que j'ai pu dépouiller pour cette période nous donne[nt] un aperçu à peu près complet, en tous cas très largement représentatif des observations régionales qui ont été rapportées dans la presse pour le dimanche 3 octobre. J'ai inclus les observations de la Somme qui me paraissaient indissociables de celles du Nord-Pas-de-Calais et qui figurent d'ailleurs dans le chapître intitulé "Zigzag sur le pays minier" du livre d'A. Michel: "Mystérieux Objets Célestes". Je compte, pour un cas, chaque observation faite par un groupe indépendant de témoins. L'étonnante quantité d'observations rapportées ci-après, montre encore une fois l'intérêt de fouiller à fond les archives de journaux.
3 OCTOBRE 1954:
[... autres cas...]
34) 21h15, RN 40, depuis "le Pont à Cailloux" jusqu'à RUE _80_
Mr et Mme G. Gallad et leur fils roulaient vers Rue lorsque sur l'ancien "Pont à Cailloux" ils observèrent une boule allongée et orange qui descendit à 200 m. du sol et longea silencieusement la route comme pour les escorter. Ayant ralenti et même stoppé deux fois, ils constatèrent que l'objet qui semblait se rapprocher de plus en plus, évoluait à 50 km/h; l'objet les suivit sur 8 km jusqu'à Hare les Quend où il bifurqua pour disparaitre vers St Quentin en tournant donnant l'impression de s'être posé au sol. (VdN,-Somme, 6/10, p.6; N.M., p.8, 7/10; Le Réveil de Berck, p.1, 10/10; Le Journal de Montreuil, 10/10, p.1; Abbeville-Libre 8/10, p.1, Le Courrier Picard,p.3, 6/10; Le Journal de Rue, 9/10, p.2; et 16/10; p.2.)
[... autres cas...]
[...]
Or nous savons que ce soir là, à 21 h 30 la Lune en croissant se couchait au Sud-Ouest et que d'après le cas 9 elle était déformée par des nuages bas...
Catastrophe! Ce faisceau de soupçons jette un discrédit total sur cette magnifique série d'observations, une des plus belles qu'on ait jamais trouvée pourtant. Il va nous falloir vérifier certaines données, la direction de certaines observations, les conditions météorologiques mais d'ores et déjà le doute est trop grand, pour que nous puissions classer ces observations comme OVNI.
[...]
Dans son article, Dominique Caudron listait 46 cas pour le 3 octobre 1954 dans le nord de la France, expliquait que cela correspond à des centaines de témoins qui ne se connaissent dans un intervalle de temps d'une heure et demie, ce qui donne une impression d'un "phénomène réel".
Il notait que les heures ne correspondent pas toujours, qu'il y a des écarts jusqu'à 40 minutes pour un même cas selon ses versions.
Il notait que "tous ces cas se ressemblent un peu", énumérant la partie des cas où le phénomène se scinde en deux, où l'on dit qu'un disque se détache pour aller au sol, et rapelle qu'un des témoins, Mr. Bonte, a expliqué que la lune était barrée par un stratus.
Il notait que dans 5 des cas, l'objet est décrit comme un croissant, dans d'autres c'est un disque, un dôme, une colerette, dans d'autres il est comparé à la lune. Dans 7 cas, l'objet est dit suivre une voiture en déplacement, mais s'arrête quand la voiture s'arrête.
Il indiquait que dans 13 des cas il y a eu une indication de direction, toujours le sud-ouest, où se trouvait la lune.
Il indiquait que dans 7 cas l'objet s'abaisse sur l'horizon, et que la lune était bien en train de se coucher.
Il notait que certains cas s'expliquent peut-être par les montgolfières du retraité de Beuvry-les-Béthune.
[Ref. bbr1:] GERARD BARTHEL ET JACQUES BRUCKER:
Les deux auteurs indiquent qu'Aimé Michel a écrit en page 144 de son livre "A propos des soucoupes volantes", concernant le cas "Entre Waben et Rue, 21 h 05.":
"M. Georges Galland, commerçant à Rue, sa femme et son fils roulaient en voiture sur la nationale 40, entre Waben et Rue, ils aperçurent tout à coup dans le ciel un objet orange, l'objet les suivit, lorsque M. Gallant ralentissait, l'objet qui les suivait au ras du sol, en ajaisait autant. Enfin après 8 kilomètres de poursuite, l'objet accéléra soudain, vira sur la droite et disparut en direction de la mer."
Ils comment, en donnant en référence Dominique Caudron, "et pourtant c'était la lune", et qu'il n'y a eu aucun objet mystérieux en France le 3 octobre 1954, à part deux ou trois phénomène mystérieux sans importance qu'ils n'ont pu etiqueter.
[Ref. fru1:] MICHEL FIGUET ET JEAN-LOUIS RUCHON:
Ces auteurs rattachent ce cas à d'autres observations dans le Nord et expliquent que des couches de stratus avaient masqué la Lune et créé des illusions d'optiques qui ont trompé les témoins.
[Ref. gep1:] GROUPE D'UFOLOGIE "GEPO":
03.10.54 | (21.30) | Rue Lievin et Anneuillin [sic] | 106A1 | 101X |
[Ref. lgs1:] LOREN GROSS:
Rue, France. (9:10 p.m.)
Un OVNI de couleur orange a chassé une voiture conduite par M. George Gallant pendant 8 kilomètres et n'a interrompu la poursuite que lorsque les limites de la ville de Rve ont été atteintes. La femme et le fils de Gallant étaient des passagers dans la voiture et aussi des témoins du phénomène. 31.
[Ref. jsr1:] JEAN SIDER:
25 - Cas de la D. 940, entre Waben et Rue, côté Somme.
Voici un abus [de Barthel et Brucker, selon Sider] particulièrement hors du commun. Il s'agit du témoignage de plusieurs adultes expliqué par B & B, tenez-vous bien, grâce à la "lucidité" d'une fillette de trois ans!
Le 3 octobre, Mr. Georges Galland, sa femme et son fils, roulent en voiture. Soudain, ils remarquent qu'un objet orange les suit, alors qu'ils traversent une zone déserte constituée de sable et de marécages. Après 8km de "poursuite", l'objet accélère soudain, vire sur la droite, et disparaît en direction de la mer. Dans Le Journal de Rue, Somme, du 9 octobre 1954, page 2, Mr. Galland, boucher à Rue, précise qu'il a vu un engin en forme de cigare descendre à 200 mètres, longer la route qu'il suivait, puis bifurquer comme s'il voulait se poser.
On aurait pu penser que B & B avaient tenté de joindre Mr. Galland plus facile à retrouver que Mlle Fin... Que non point! Ils préfèrent de loin se fier à Radar, hebdomadaire parisien qu'ils accusent d'exagération dans d'autres pages! Car Radar, dont ils exploitent le reportage dans le sens de leurs idées réductrices, divulgue l"'extraordinaire" témoignage d'une fillette de trois ans, Nadège Mansart, dont la maman, Mme Nelly Mansart, fit une observation sensiblement identique à celle de Mr. Galland et de sa famille, mais dans un autre secteur de la même région. La fillette, interrogée par un reporter parisien, aurait répondu: "J'ai vu la grosse lune". B & B s'engouffrent dans la brèche pour triompher et clamer que Mme Mansart, tout comme la famille Galland, sans compter les autres passagers des deux véhicules tous identifiés dans les journaux locaux, n'avaient observé que notre satellite! Incroyable mais vrai! Une gamine de trois ans aurait identifié la cause d'un phénomène qui déboussola sa mère ainsi que d'autres personnes avec qui elle ne se trouvait même pas! A noter que dans M.O.C., p. 143, Michel précise que Mme Mansart vit sous un phénomène lumineux en forme de champignon, des sortes de câbles courts qui pendaient. Donc, selon B & B, la Lune était câblée...
B & B, qui n'y connaissent rien en psychologie enfantine, n'ont pas compris que la fillette voulait parler d'une source lumineuse plus grosse que la Lune, car son univers conceptuel et son vocabulaire sont trop limités pour se faire comprendre de gens bornés, qui plus est: mal intentionnés!
Notez en l'occurrence qu'il se serait agi d'une Lune de forme allongée qui se déplaçait au ras du sol, capable de virer pour filer dans une autre direction... Une jolie performance pour notre vieille Séléné! Figuet, pour sa part, fait confiance aux "travaux" d'un sieur Caudron, qui "explique" tous ces zigzags dans le pays minier par des confusions avec la Lune, mais en faisant appel à un professeur de géologie, Antoine Bonte, de la Faculté des Sciences de Lille. Cet universitaire aurait mérité un congé sans solde de longue durée pour avoir fait savoir à la presse de son époque que les témoignages du 3 octobre (dont celui de deux gendarmes!) relevaient de la "sélénographie". On peut trouver ces divagations dans La Croix du Nord du 6 octobre 1954, pages 1 et 8. Si B & B s'y étaient référés, cela leur aurait permis de faire appel à un jugement tout aussi stupide, mais qui, du moins, eût flatté leur goût du pédantisme et des explications pseudo-scientifiques. A noter encore deux choses:
1 - Mr. et Mme Galland contestèrent les dires du sieur Bonte publiés dans la presse.
2 - Dans L'Ardennais du 19 octobre 1954, page 1, parurent deux photos qui expliquent fort bien la "grosse lune" de Nadège Mansart,n (D.O. 18).
Question: Deux gendarmes sont-ils capables de prendre la Lune pour un ovni au point de faire un rapport d'observation à leur hiérarchie?
Dans les notes, Jean Sider ajoute:
Dans Le Journal de Rue, du 16 octobre 1954, page 2, Mr. et Mme Galland font savoir qu'ils réfutent véhémentement les prétentieuses et ridicules affirmations de Mr. Bonte, précisant qu'il s'agissait d'un engin en forme de cigare qui se déplaçait à environ deux cents mètres d'altitude, sans émettre le moindre bruit, et qu'ils sont suffisamment lucides pour ne pas prendre la Lune pour un appareil aérien. Seuls des gens bornés ou désireux de se complaire aux concepts étroits du rationalisme peuvent penser le contraire...
[Ref. fbn1:] FABRICE BONVIN:
Fabrice Bonvin note:
Cas n016: 03/10/1954, p. 113 (Rue 80120)
[Ref. lhh1:] LARRY HATCH - "*U* COMPUTER DATABASE":
3945: 1954/10/03 21:10 15 1:38:20 E 50:18:40 N 3333 WEU FRN SMM 6:8
WABEN>RUE,FR:SCR PACES 3/CAR/SVRL km:>>W to SEA ovr N40/D940:/r217p53+/r8#185
Ref# 49 MICHEL,Aime: FS & STRAIGHT LINE TH: Page No. 116 : COASTLANDS
[Ref. goe1:] GODELIEVE VAN OVERMEIRE:
Godelieve van Overmeire indique qu'en 1954, le 3 octobre, France, à Quend, Georges Galant fut poursuivi en voiture sur 8 km par un objet orange à 21 h 10. Ensuite la chose s'éloigna vers la mer.
Godelieve van Overmeire indique que les sources sont France-Soir, 7 Oct. 1954; Jacques Vallée: "Chronique des apparitions ET" - Denoël 1972 - Coll. J'AI LU - p. 266.
Godelieve van Overmeire indique une autre version "EN REALITE: A 21 h 30 la Lune se couchait en croissant au sud-ouest. Illusion d'optique provoquée par un barrage de stratus. (M. FIGUET/ J.L. RUCHON: "Ovni, Premier dossier complet..." éd. Alain Lefeuvre 1979, p. 657 à 660)".
[Ref. lhh1:] LARRY HATCH:
[Ref. nip1:] SITE WEB NICAP:
3 octobre 1954 -- Près de Waben, France.
Un OVNI a suivi une voiture. [II]
[Ref. jbu1:] JEROME BEAU:
Jérôme Beau indique que le dimanche 3 octobre 1954, à 21:10 à Quend (France), un objet orange poursuit une voiture sur 8 km, puis s'éloigne vers la mer. M. Georges Galant, boucher, en est témoin.
Les sources sont indiquées comme France-Soir, 7 octobre 1954; Vallée, J., cas n° 48, "Rapport sur l'analyse de 200 observations documentées faites en 1954".
[Ref. uda1:] SITE WEB "UFODNA":
Le site web indique que le 3 octobre 1954 à 21:10 à Quend, France, "moins de trois heures après le cas 183, un objet orange a poursuivi une voiture sur huit kilomètres, a ensuite volé loin vers la mer. Témoin: Georges Galant, un boucher. On a observé une étoile orange."
La source est indiquée comme "Base de Données Vallee Magonia".
[Ref. dcn1] DOMINIQUE CAUDRON:
Dominique Caudron indique que le catalogue de 800 cas publié en 1970 par Maurice Santos, est un bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire; il indique en extraire la liste des cas du 3 octobre 1954, qu'il connaît bien pour avoir enquêté sur ces cas de sa région du nord. Pour chaque cas, en dessous du texte du catalogue Santos, il indique ce qu'il aurait fallu écrire, et l'explication après analyse quand il y en a une.
Santos écrivait que pour ce cas N° 527 du 3 octobre 1954 à Rue, "3 personnes en auto sont suivies à distance par un disque orangé."
En fait, indique Dominique Caudron, à 21:15, sur la RN 40 entre Pont à Cailloux et Here les Quend, dans le 80, un automobiliste et sa passagère ont été escortés par un cigare volant à 50 km/h, qui bifurqua vers St Quentin en Tourmont.
Dominique Caudron indique que c'était en fait la Lune.
Il ajoute que le cas Santos N°535 de "Forme Diverse" à Saint-Ouentin.en-Tourmont d'un "Objet Volant Inconnu" lumineux à basse altitude qui "maneuvre à 90 degrés" est le même cas que celui-ci.
Santos écrivait que pour ce cas N° 536 du 3 octobre 1954 de "forme diverses" il y avait eu un Objet Volant Inconnu lumineux à basse altitude. "Manoeuvre à 90 degrés."
Dominique Caudron indique que c'est le même cas que le 527.
Santos écrivait que pour ce cas N° 535 de "forme diverses" il y avait eu un Objet Volant Inconnu lumineux à Saint-Ouentin-en-Tourmont à basse altitude. "Maneouvre à 90 degrés."
Dominique Caudron indique que c'est le même cas que le N° 527.
Santos écrivait que pour ce cas N° 537 du 3 octobre 1954 de "forme diverses" il y avait eu à Quend un Objet Volant Inconnu lumineux.
Dominique Caudron indique que c'est le même cas que le N° 527.
Il note que la numérotation des cas par Santos semblait une bonne idée, mais qu'en fait elle empêche l'évolution du catalogue, dont la numérotation devient incohérente à la première mise à jour: "Par exemple, ce catalogue ne contient que 10 cas pour la région du Nord, alors que nous en connaissons 48. Comment placer les 38 autres?"
[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":
Cette base de données a enregistré ce cas 12 fois:
N° de cas | Nouveau N° de cas | Enquêteur | Date d'observation | CP | Lieu d'observation | Pays d'observation | Heure d'observation | Classification | Commentaires | Identification |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
19540930 | 30.09.1954 | Rue | France | 21.15 | CE I | |||||
19540930 | 30.09.1954 | Rue | France | 21.15 | CE I | |||||
19541003 | 03.10.1954 | Rue | France | |||||||
19541003 | 03.10.1954 | Rue | France | CE I | ||||||
19541003 | 03.10.1954 | Rue | France | |||||||
19541003 | 03.10.1954 | Rue Fleury | France | CE I | ||||||
19541003 | 03.10.1954 | Berck | France | 21.30 | NL | |||||
19541003 | 03.10.1954 | Waben | France | CE I | ||||||
19541003 | 03.10.1954 | Waben | France | CE I | ||||||
19541003 | 03.10.1954 | Waben | France | |||||||
19541003 | 03.10.1954 | Waben | France | CE II | ||||||
19541003 | 03.10.1954 | Berck | France | Soir | LN |
[Ref. prn2:] PETER ROGERSON - "INTCAT":
3 octobre 1954. 2105hrs.
QUEND (SOMME : FRANCE)
Un objet orange a poursuivi une voiture conduite par Georges Gallant, un boucher de Rue, avec son épouse et son fils pendant 8km au niveau du sol à une distance d'environ 100m, ralentissant à 50kph quand ils l'ont fait. Il a accéléré pour partir juste avant qu'ils n'atteigent Rue.
Evaluation - Encore la lune
[Ref. dcn3:] DOMINIQUE CAUDRON:
Dominique Caudron a dressé un inventaire d'observations dans le Nord au 3 octobre 1954, comprenant 51 rapports, dont celui-ci:
[...]
Chronologie des observations du 3 octobre.
Nous ne donnons ici qu'un résumé de ce qui est paru dans la presse de l'époque, pour la région du nord, sans tenir compte de qu'ont pu raconter ensuite les ufologues. Nous avons numéroté toutes ces observations, dont les premières n'ont rien à voir avec le coucher de la lune, afin de pouvoir les étudier globalement dans un tableau. Certaines font déjà l'objet d'un dossier spécial.
[... autres cas...]
34) 21 h 15, RN 40, depuis "le Pont à Cailloux" jusqu'à HÈRE (80)
- Mr et Mme Georges Galland et leur fils Patrick roulaient vers Rue lorsque au niveau du "Pont à Cailloux" ils observèrent une boule allongée et orange qui longea la route comme pour les escorter. Ayant ralenti et même stoppé deux fois, ils constatèrent que l'objet qui semblait se rapprocher de plus en plus, évoluait à 50 km/h. L'objet les suivit sur 8 km jusqu'à Here les Quend où il bifurqua pour disparaitre vers St Quentin en Tourmont donnant l'impression de s'être posé au sol.
Le Réveil de Berck expliqua que ce n'était qu'un coucher de lune.)
(Le Courrier Picard 6/10 page 3, La Voix du Nord-ed. Somme 6/10 page 6, Nord Matin 7/10 p 8, Libre Artois 8/10 page 4, Abbeville-Libre 8/10 p 1, Le Réveil de Berck 10/10 p 1, Le Journal de Montreuil, 10/10 p 1 et p 4, Le Journal de Rue, 9/10 p 2 et 16/10 page 2.)
[... autres cas...]
Tout ceci n'est qu'une compilation des renseignements donnés par l'ensemble des journaux de l'époque, éditions locales comprises, er dont les ufologues n'ont jamais utilisé qu'une partie.
[Ref. dcn4:] DOMINIQUE CAUDRON:
[... autres cas...]
34) 21 h 15, RN 40, depuis "le Pont à Cailloux" jusqu'à HÈRE (80)
Même direction que la lune, même comportement apparent que la lune, même mode de disparition
[... autres cas...]
Non encore complètement recherchée. Peut-être la Lune.
Rue est à la latitude 50° 16' 23" Nord et longitude, 01° 40' 07" Ouest, le 3 octobre 1954 à 21:15, la lune était à l'azimut 224° 18' 34.9" et l'élévation 2° 17' 57.9" c'est à dire dans le Sud-Ouest et très basse. Mars était un peu plus haute à sa gauche soit à 201° 13' 9.7" et une élévation de 11° 59' 11.3". Elle était visible à 40% donc de forme oblongue. La vitesse indiquée par le boucher peut être celle de sa voiture dont le mouvement donne la classique illusion d'un mouvement de la lune suivant la voiture "à la même vitesse." Les nombreuses autres personnes se rapportent à une observation concomittente à Rue mais dont rien ne dit qu'il s'agit de la même du tout.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Rue, Somme, boucher, route, voiture, suivi, oblong, bas, orange, lent.
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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0.1 | Patrick Gross | 17 mars 2007 | Première publication. |
1.0 | Patrick Gross | 9 janvier 2009 | Conversion de HTML vers XHTML Strict. Première version formalisée. Additions [goe1], [jbu1], [uda1]. |
1.1 | Patrick Gross | 21 juin 2010 | Addition [jve5]. |
1.3 | Patrick Gross | 14 octobre 2016 | Addition [dcn1]. |
1.4 | Patrick Gross | 16 décembre 2016 | Additions [lgs1], [ubk1]. |
1.5 | Patrick Gross | 8 mars 2020 | Additions [ale1], [lhh1], [prn2], [dcn3], [dcn4]. |
1.6 | Patrick Gross | 14 avril 2020 | Addition [nmn1]. |
1.7 | Patrick Gross | 16 avril 2020 | Addition [lrb1]. |
1.8 | Patrick Gross | 8 mai 2020 | Addition [cpd1]. |
1.9 | Patrick Gross | 15 mai 2020 | Addition [las1]. |
2.0 | Patrick Gross | 5 juin 2020 | Addition [jdr1], [jdr2]. |
2.1 | Patrick Gross | 23 février 2021 | Addition [lcd1]. |
2.2 | Patrick Gross | 21 octobre 2021 | Addition [vdn1]. |
2.3 | Patrick Gross | 13 mars 2022 | Addition [nnm1]. |
2.4 | Patrick Gross | 24 avril 2022 | Additions [gqy1], [gqy2], [gep1]. |
2.5 | Patrick Gross | 9 juillet 2022 | Additions [dcn1], [jsr1]. |