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La vague française de 1954:

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24 octobre 1954, Les Egots, Rhône:

Référence pour ce cas: 24-Oct-54-Les-Egots.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

L'affaire apparaît pour la première fois sous forme d'un reportage de H. Meilland, rapporté depuis Rive-de-Gier, dans le journal régional La Dépêche-La Liberté, de Saint-Etienne, France, page 3, le 28 octobre 1954.

Le journaliste indique que "dimanche dernier", donc le 24 octobre 1954, vers 17:30, Janine Séon, une fillette de 10 ans, avait selon ses dires vu une "benne-volante" à vitres et un Martien rouge aux yeux de boeuf, qui lui avait parlé.

Le journaliste explique qu'on avait pris soin de ne pas ébruiter la nouvelle, qui lui est parvenue seulement "hier", donc le 27 octobre 1954, "grâce à l'amabilité de M. Pierre Bonjour, aviateur, que ces histoires passionnent". Le journaliste s'est rendu ce jour-là vers 12 heures à ce village avant d'escalader un chemin rocailleux qui l'a mené à la ferme où habitait la petite Janine, au lieu-dit "Les Egots", commune de "Sainte-Catherine" - en fait Sainte-Catherine-sous-Riverie - dans le département du Rhône.

Il y avait un coteau boisé dominant les rares fermes du coin, surmonté d'une haute croix, "la Croix du Chatelard", et c'était là que la fillette avait fait sa rencontre. Elle a raconté au journaliste:

"J'étais dans mon champ, occupée à faire "tourner" mes vaches, lorsque je vis dans le ciel, une "affaire" toute blanche, de forme ovale, qui descendait. Le coteau la masque à ma vue et je me dirigeais vers elle."

Elle raconte que l'appareil ressemblait à une benne, mais en plus grand, avec des vitres. Elle s'en est approchée ses deux chiens l'ont suivie, mais arrivés à proximité du "cigare", ils se sont sauver sans aboyer ce qu'ils font pourtant habituellement lorsqu'ils voient des chasseurs.

Un homme qu'elle n'avait pas vu tout de suite, qui était appuyé à un fagotier, s'est alors approché d'elle comme pour l'empêcher d'aller vers l'appareil. Elle a dit qu'il était vêtu de rouge, mais avec des vêtements qui avaient l'apparence du fer. Il marchait les jambes raides - elle a mimé la démarche au journaliste - et a gesticulé. Il avait de grands cheveux et un visage poilu, il était légèrement plus grand que la fillette, estimé d'une taille de 1 m 40 environ. Janine a dit:

"Ce qui m'a fait peur, ce sont ses grands yeux qui étaient... comme ceux des boeufs! Il m'a parlé d'une voix grave, mais je n'ai pas compris. Alors il m'a montré quelque chose de vert qu'il tenait à plat dans sa main, s'est approché encore de moi, m'a touché l'épaule et il est remonté dans son appareil. Il a ouvert une porte qui se trouvait en bout du cigare, l'appareil a tourné sur lui-même puis est monté tout droit dans le ciel."

"Il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Arrivé à une certaine hauteur, il m'a semblé voir comme des flammes sortir de l'appareil, j'ai vu des couleurs bleues, rouges et vertes, et puis plus rien..."

Elle était alors rentrée précipitamment chez elle; sa tante a raconté au journaliste le retour de Janine:

"Janine arrive en courant et nous comprîmes qu'il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne parvenait pas à s'expliquer. Elle était toute "révolutionnée"!..."

"Alors, nous l'avons mise au lit après l'avoir purgée, et le lendemain, nous ne l'avons pas envoyée à l'école."

Le journaliste a rencontré ensuite l'institutrice de Janine, Mlle Lombardin, qui assure être persuadée que la fillette a dit la vérité:

"Jamais, Janine n'a inventé des histoires. C'est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et dont nous n'avons qu'à nous féliciter. Ce n'est pas elle qui aurait été inventer pareille histoire et, personnellement, je crois en la véracité de son récit..."

Le journaliste, se demandant si l'on pouvait croire les dires de l'enfant, explique avoir tenté de la piéger en changeant l'histoire, mais "pas une seule fois nous n'avons réussi à la prendre en défaut. Ces déclarations faites posément, concordent en tous points avec celles qu'elle a déjà faites à ses parents."

L'affaire entre dans la littérature ufologique en 1969 seulement, par Jacques Vallée, rédigeant un résumé dont il se contente de dire que la source est "personnelle":

"24 octobre 1954, 17h30. Les Egots (France):"

"Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache".

Comme d'habitude, le résumé sera recopié sans éléments nouveau jusqu'à nos jours par maints auteurs, dans des livres, magazines ufologiques, puis sites Web.

Das le livre de Garreau et Lavier "Face aux Extraterrestres" de 1974, les vêtements rouges du pilote qui jusqu'ici avaient "l'aspect du feu" ont maintenant "l'aspect du feu".

En 1979 cependant, les deux "débunkers" Gérard Barthel et Jacques Brucker dans leur livre "La Grande Peur Martienne" sensé expliquer toutes la vague française de 1954, assurent avoir expliqué l'affaire.

Comme tout le monde, ils reprennent le bref résumé du catalogue de Jacques Vallée, faisant remarquer sur un ton sarcastique qu'il y a un manque de rigueur dans le travail de Vallée puisque, le cas étant référencé comme "de source personnelle" et qu'en plus il existe de nombreuses localité du nom de Sainte-Catherine, et que donc le lieu indiqué par Vallée mettrait "presque" tous les chercheurs dans l'impossibilité de contre-enquêter "sur un tel cas." Ils se glorifient d'avoir "enjambé ces embûches" en "quelques semaines" et trouvé que le lieu est en réalité "Les Egauts" et non "Les Egots", près de Sainte Catherine-sous-Riverie.

Ils indiquent alors que dans ce village, on se souvient très bien de "la fanfaronnade montée par les enfants du village" et que "la mère d'une des gamines" le leur a "reprécisé avec un sourire." Ils disent se demander si elle riait "de la crédulité des ufologues" ou d'un bon souvenir.

On trouvera dès lors le cas listé comme "Canular" dans le catalogue Francat de Michel Figuet - mais toujours "inexpliqué" chez bien d'autres.

En 1989, le "Groupe d'Enquête sur 1954 de Lumières Dans La Nuit", dans le magazine du même nom, donne des éléments nouveaux: Alors que Barthel et Brucker parlaient de fanfaronnade montée par les enfants du village, il s'avère que "la petite Jeanine" était décédée depuis 6 ans lors de l'enquête LDLN. Sa mère adoptive, Mme S., ne parle pas du tout de canular, et n'avait jamais vu ni entendu parler de Barthel et Brucker; par conséquent l'histoire de son "sourire" est une invention. Ils confirment aussi que l'orthographe du lieu-dit est bien "Les Egots" et non "Les Egauts" comme l'affirmaient Barthel et Brucker, qui avaient avec cette pseudo erreur accusé Jacques Vallée d'imprécision voulue.

En 1977, avec son livre "Le dossier 1954 et l'Imposture Rationaliste", l'auteur Jean Sider revient sur les enquêtes de Barthel et Brucker, et discute de ce cas. Il explique sur Barthel et Brucker affirment "avoir vérifié" mais se sont contenté du résumé de Vallée comme source; il explique que Barthel et Brucker fustigent Vallée pour son manque de précision sur les lieux, mais eux-mêmes prétendent que le lieu-dit s'écrit "Les Égauts" alors que c'est bien "Les Egots": ils reprochent aux chercheurs, des fautes qu'ils commettent eux-mêmes. Sur le manque de source chez Vallée, Sider dit que Vallée lui a dit au début de 1991 qu'il n'avait fait que respecter l'anonymat demandé par son informateur.

Sider note que les "difficultés" à trouver le village alléguées par Barthel et Brucker sont imaginaires puisqu'il n'y a qu'un seul "Sainte-Catherine" dans le Rhône.

Il explique que les "magouilleurs" Barthel et Brucker assuraient "On se souvient très bien dans cette localité de la fanfaronnade montée par les enfants du village. La mère d'une des gamines nous l'a précisé avec un sourire..."

Il explique que "distinguer un sourire par téléphone, cela relève de la perception extrasensorielle!", que Joël Mesnard et Roger Chéreau ont enquêté séparément sur place, l'un en 1989, l'autre en 1990, et ils ont pu s'assurer des points suivants:

Janine Séon était la fille adoptive de Mme Séon, qui résidait encore au village. Janine s'était mariée et avait suivi son mari à Belleville-sur-Saône où elle était décédée d'une crise cardiaque en 1983.

Janine Séon était le seul témoin, il n'y a donc pas eu de "fanfaronnade montée par les enfants du village."

La mère de Janine, Mme Séon, avait confirmé l'incident, précisant que Janine était bouleversée par ce qu'elle avait vu et, devenue adulte, maintenait toujours la version des faits qu'elle avait donnée en 1954.

Enfin, Mme Séon avait certifié que Barthel et Brucker ne l'avaient jamais contactée.

Jean Sider a été le premier à fournir la source primaire sur l'incident, celle du début de ce résumé, La Dépêche-La Liberté du 28 octobre 1954.

En 2018, l'ufologue "sceptique" Dominique Caudron, évaluant ce qu'il faut penser des histoires de "Martiens poilus" de la vague française de 1954 notamment, publie son dossier constitué de la source primaire de Jean Sider, et de la plupart des diverses sources ultérieures basées sur Vallée.

Il a trouvé une habitante de Sainte-Catherine-sous-Riverie ayant une bonne connaissance des lieux-dits de la région, qui lui a confirmé l'existence de "Les Egots", qui se trouve juste derrière le camping, en venant du village, en contrebas de la croix du Chatelard.

Analysant le cas, il explique que ce n'est certainement pas un canular, mais un méprise causée par un hélicoptère et son pilote, qu'il pense être un Sikorski S 51, comme celui qu'avait vu Eliane Bertiaux, à Villers-le-Tilleul: il explique que quelques Sikorsy [sic] S 51 avaient été transférés en 1954, à la Base école 725, au Bourget du lac, pour servir à l'entrainement des élèves pilotes, et qu'il n'y que 100 km entre Sainte-Catherine et cette base.

La description "objet blanc (ou peut être d'un éclat métallique mat)", comme une benne, mais plus grand, avec des vitres, évoque l'hélicoptère, dit-il; les "yeux de boeuf" évoquent des lunettes.

Il explique que le bruit décrit comme celui d'un machine à coudre - donc à priori pas très puissant - peut s'expliquer par des effets de gradient thermique, et si l'on veut bien noter que les machines à coudre de l'époque étaient bien plus brillantes que les machines ultérieures.

Pour "l'aspect du feu" de la tenue du pilote qui est devenue de "l'aspect du fer", Dominique Caudron pense qu'il y a peut-être eu une coquille dans le journal original entre les mots "feu" et "fer", "feu" correspondant mieux à la couleur rouge. Il pense que Garreau a peut-être fait cette réflexion puisque, journaliste, il avait l'expérience des "coquilles".

Il pense que si Barthel et Brucker ont parlé de plaisanterie par plusieurs enfants, c'est probablement qu'interrogeant non pas Mme Séon elle même, il est bien possible que la réponse qu'on leur a faite concernait une autre affaire, une fanfaronnade des enfants inspirée par l'histoire de Janine, justement, puisque ce ne serait pas la seule fois où une observation réelle génère un canular quelques jours plus tard. Ainsi la première observation d'un atterrissage de soucoupe, le 7 septembre, fut suivie dès le 8, d'un canular qui s'en inspirait. Comme l'histoire de Janine a eu peu d'écho en dehors du journal local, il est probable, explique-t-il, que le canular, lui n'en a eu aucun, surtout s'il a été éventé avant qu'un journaliste n'arrive. Il est donc bien possible que Barthel et Brucker n'avaient rien inventé, mais avaient omis de vérifier qu'il s'agissait bien de la même histoire.

Rapports:

[Ref. lle1:] JOURNAL "LA DEPECHE-LIBERTE":

A SAINTE-CATHERINE-SUR-RIVERIE

Janine SEON (10 ans) a vu dimanche
une benne-volante (à vitres)
et un martien rouge aux yeux de boeuf!

RIVE-DE-GIER. -- De plus en plus se multiplie le nombre de personnes ayant ou prétendant avoir vu des engins interplanétaires. Celles-ci s'empressent de le proclamer dès l'événement. Cependant, dans les campagnes, il semble que l'on soit moins prolixe, on se méfie et on hésite à ébruiter la nouvelle. C'est ainsi que dimanche dernier, 24 octobre, vers 17 h. 30, une fillette de dix ans, Janine Séon, domiciliée dans une ferme, au lieudit "Les Egots", commune de Sainte-Catherine (Rhône), rentrait précipitamment chez ses parents, après avoir vu et entendu parler ... l'occupant d'un cigare volant.

La nouvelle, que l'on avait pris soin de ne pas ébruiter, nous parvenait seulement hier, et grâce à l'amabilité de M. Pierre Bonjour, aviateur, que ces histoires passionnent [sic] - nous le comprenons - nous gagnions, vers 12 heures, ce coquet village avant d'escalader un chemin rocailleux qui devait nous conduire à la ferme habitée par la petite Janine.

Dominant les rares fermes du coin, un coteau boisé surmonté d'une haute croix: la Croix du Chatelard. C'est là que la fillette vit atterrir et s'envoler le mystérieux engin et son non moins mystérieux occupant...

LA PETITE ETAIT TOUTE
"REVOLUTIONNEE!"...

A la ferme, nous ne trouvons qu'une dame jeune et sympathique, la tante de la petite Janine, cette dernière étant à l'école du village. C'est elle qui devait la première nous conter le retour de l'enfant, dimanche soir, après cette vision qui l'avait bouleversée.

"Janine arrive en courant et nous comprîmes qu'il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne parvenait pas à s'expliquer. Elle était toute "révolutionnée"!...

"Alors, nous l'avons mise au lit après l'avoir purgée, et le lendemain, nous ne l'avons pas envoyée à l'école."

"UN HOMME TOUT POILU
AVEC DES YEUX
COMME CEUX DES BOEUFS..."

Nous frappons ensuite à l'école où l'institutrice, Mlle Lombardin, nous accueille très aimablement. La petite Janine déjeune en compagnie de l'institutrice et de deux autres élèves qui, comme elle, habitent trop loin de l'école pour rentrer à la ferme durant midi.

Nous essayons, en nous rapportant aux déclarations de la tante de l'enfant, de changer la version et de tromper Janine. Pas une seule fois nous n'avons réussi à la prendre en défaut. Ces déclarations faites posément, concordent en tous points avec celles qu'elle a déjà faites à ses parents.

"J'étais dans mon champ, occupée à faire "tourner" mes vaches, lorsque je vis dans le ciel, une "affaire" toute blanche, de forme ovale, qui descendait. Le coteau la masque à ma vue et je me dirigeais vers elle."

Et l'enfant nous raconta ensuite qu'elle vit un appareil ressemblant à une benne, quoique plus grand, avec des vitres. Elle se rapprochait de celui-ci lorsque, soudain, un homme qui était appuyé à un fagottier [sic, fagotier] et qu'elle n'avait pas vu jusqu'ici, s'approcha comme pour l'empêcher d'aller vers l'appareil.

Cet homme était vêtu de rouge, mais ses vêtements avaient l'apparence du fer. Il marchait les jambes raides - Janine nous mime la démarche de l'homme - et gesticulait. Il avait de grands cheveux et un visage poilu. Il était légèrement plus grand qu'elle et on peut penser qu'il mesurait 1 m 40 environ.

"Ce qui m'a fait peur, ce sont ses grands yeux qui étaient... comme ceux des boeufs! Il m'a parlé d'une voix grave, mais je n'ai pas compris. Alors il m'a montré quelque chose de vert qu'il tenait à plat dans sa main, s'est approché encore de moi, m'a touché l'épaule et il est remonté dans son appareil. Il a ouvert une porte qui se trouvait en bout du cigare, l'appareil a tourné sur lui-même puis est monté tout droit dans le ciel.

"Il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Arrivé à une certaine hauteur, il m'a semblé voir comme des flammes sortir de l'appareil, j'ai vu des couleurs bleues, rouges et vertes, et puis plus rien..."

LES CHIENS SE SONT SAUVES

Lorsque la petite Janine se dirigea vers l'appareil, ses deux chiens la suivirent, mais arrivés à proximité du cigare, ils se sauvèrent sans même aboyer. Pourtant habituellement ils le font lorsqu'ils voient des chasseurs.

Une autre fillette qui se trouvait par là, mais qui ne pouvait voir l'appareil, devait affirmer avoir aperçu les vaches et les chiens, dans le champ d'un voisin.

L'INSTITUTRICE CROIT
EN LA VERACITE DES DIRES
DE JANINE

Quel crédit peut-on accorder au récit de la petite Janine? N'est-il pas le fruit d'une imagination fertile? Celle-ci n'a-t-elle pas inventé cette histoire de toute pièce pour se donner une certaine importance?

Mlle Lombardin, l'institutrice de Janine, questionnée, est persuadée que la fillette a dit la vérité.

"Jamais, nous dit-elle, Janine n'a inventé des histoires. C'est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et dont nous n'avons qu'à nous féliciter. Ce n'est pas elle qui aurait été inventer pareille histoire et, personnellement, je crois en la véracité de son récit..."

... Et nous avons quitté Sainte-Catherine, laissant la petite Janine à ses devoirs d'écolière...

H. MEILLAND.

[Ref. jve1:] JACQUES VALLEE:

305

24 octobre 1954, 17h30. Les Egots (France):

Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache". (Personnel)

[Ref. jve2:] JACQUES VALLEE:

305) 24 octobre 1954, 17:30, Les Egots (France), près de Sainte-Catherine:

Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache" (personnel).

[Ref. jve3:] JACQUES VALLEE:

24 octobre 1954, 17h30. Les Egots (France) près de Sainte-Catherine:

Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache". (Personnel)

[Ref. ioi1:] MAGAZINE "INFO-OVNI":

24/l0/1954 les Egots, près de Sainte Catherine.

Vers 17 h.30, un enfant vit un "homme" sortir d'un engin étrange. Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides. Il avait un visage poilu et de longs cheveux, ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache. (Catalogue Vallée cas No 305)

[Ref. gal1:] CHARLES GARREAU ET RAYMOND LAVIER:

Les deux ufologues rapportent dans leur livre le cas de Les-Egots - Sainte-Catherine dans le Rhône, du 24 octobre 1954, vers 17 h 30, en indiquant comme sources le catalogue Vallée, n° 305.

Notant que les renseignements succincts, ils indiquent qu'un enfant déclare avoir vu un être sortir d'un engin étrange: "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du feu. Il marchait avec les jambes raides. Il avait un visage poilu. Ses yeux étaient aussi gros que ceux d'une vache."

[Ref. prn1:] PETER ROGERSON - "INTCAT":

484 24 octobre 1954 1730 hrs

LES EGOTS (FRANCE ) Près de Ste. Catherine un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. Il était "vêtu de rouge - ses vêtements ressemblaient à du fer. Il marchait avec ses jambes raides et avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands comme ceux des vaches. (M305)

[Ref. agd1:] ALAIN GAMARD:

Scan.

N° de cas Date Heure Localisation Département Nom témoin(s)
066 24/10/1954 17.30 Les Egots. 69 ---

[Ref. gab1:] GROUPE D'UFOLOGIE "G.A.B.R.I.E.L.":

"Martiens" de type A N P

05/10/1954 Loctudy (Finistère)

Vers 4h, M. Paul Lucas, un ouvrier boulanger, se trouvait au fournil lorsqu'il aperçut dans la cour de la boulangerie un engin circulaire de 2,50 à 3m de diamètre près duquel se tenait un être de 1,20m de haut qui s'approcha du témoin et lui toucha l'épaule en proférant des paroles incompréhensibles ... Il avait le visage ovale couvert de poils sombres et des yeux énormes ... (J. Giraud; "Centre Matin" du 07/10/54)

Un "Martien" à poils! La France entière éclata de rire! Le seul frein à cette hilarité fut que M. Lucas ne resta pas longtemps le seul témoin à avoir observé un tel être. Les apparitions semblables se multiplièrent. Ces "Martiens" appartenaient bien au type A N (humanoïdes et petits) mais ils comportaient une caractéristique nouvelle: les poils! D'où le· "P". Ils furent observés les:

05/10/1954 à Mertrud (Haute Marne) ... "L'être de 1,20m semblait vêtu d'une houppelande couverte de poils..."

09/10/1954 à Pournoy la Chétive (Moselle) ... "L'être de 1,20m avait une tête poilue et de gros yeux..."

09/10/1954 à Lavoux (Vienne) ... "L'être mesurait 1,50m, il était logé dans un scaphan¬dre, ses jambes n'avaient pas de talons et sa tête ressemblait à une touffe de poils avec des yeux brillants..."

12/10/1954 Montluçon (Allier) ... "Un être couvert de poils ou vêtu d'un long manteau de poils..."

14/10/1954 Lewarde (Nord) ... "Un petit être avec de grands yeux obliques et le corps couvert de fourrures..."

24/10/1954 Les Egots (?)... "Un homme avec de longs cheveux et un visage poilu dont les yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache..."

Sept apparitions de "Martiens Poilus" en vingt jours, c'était un peu trop pour que le fait ne soit considéré que comme une hallucination ou une divagation d'ivrogne... D'autant plus que des êtres semblables avaient pu être observés à Caerphilly (Pays de Galles) en 1909 le 18 Mai pour être tout à fait précis. Un fait est donc certain, le "Martien" de type A N P existe, mais une difficulté se présente: dans la moitié des cas, c'est le visage qui est poilu; dans l'autre moitié, c'est le corps entier qui semble revêtu de fourrures... Une question se pose donc: s'agit-il d'une pilosité normale (cheveux, barbe, poils...) ou s'agit-il d'un équipement (scaphandre, combinaison, cagoule... ) ? La réponse ne peut encore être fournie. Nous pensons quant à nous que la pilosité remarquée sur les visages est naturelle et que celle observée sur les corps est artificielle (combinaison). Sans quoi, et dans ce dernier cas, il faudrait supposer que les "Martiens Poilus" sont nus!

[Ref. tbw1:] TED BLOECHER ET DAVID WEBB:

Scan.

54-94 24 oct. 1954 1730 Les Egots. France Type B

Un enfant a vu un homme sortir d'un étrange engin. Il était "vêtu de rouge, ses vêtements ressemblaient à du fer. Il marchait les jambes raides, avait les cheveux longs et un visage poilu. Ses yeux étaient grands, comme ceux des vaches."

Enquêteur:

Source: Vallee, Magonia, pp. 237f.

[Ref. fru1:] MICHEL FIGUET ET JEAN-LOUIS RUCHON:

Les deux auteurs indiquent que le 24 octobre 1954, à 17:30 à Sainte-Catherine dans le Rhône, au lieu-dit les Egots, un enfant a observé un engin étrange et un être portant des vêtements rouges ayant l'aspect du fer. L'être marchait avec les jambes raides, avait de long cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache.

Ils indiquent Vallée, Garreau et Lavier comme sources.

[Ref. bbr1:] GERARD BARTHEL ET JACQUES BRUCKER:

Les deux auteurs reprennent en premier lieu le bref résumé du catalogue de Jacques Vallée. Ils font alors remarquer sur un ton sarcastique qu'il y a un manque de rigueur dans le travail de Jacques Vallée puisque, le cas étant déjà référencé comme "de source personnelle" et qu'en plus il existe de nombreuses localité du nom de Sainte-Catherine, et que donc le lieu "les Egots près de Sainte Catherine" indiqué par Vallée mettrait presque tous les chercheurs dans l'impossibilité de contre-enquêter "sur un tel cas."

Les deux auteurs indiquent ensuite qu'ils ont "enjambé ces embûches" en quelques semaines et trouvé que le lieu est en réalité "Les Egauts" et non "Les Egots", près de Sainte Catherine-sous-Riverie.

Ils indiquent que dans ce village on se souvient très bien de "la fanfaronnade montée par les enfants du village" et que "la mère d'une des gamines" le leur a "reprécisé avec un sourire." Les deux auteurs se demandent si elle riait "de la crédulité des ufologues" ou d'un bon souvenir.

[Ref. mft1:] MICHEL FIGUET:

Cet ufologue a noté:

CAS Nr CLASSIFICATION DATE HEURE LIEU CODE POSTAL CREDIBILITE SOURCE
254 CE3 24 10 1954 17.30 Sainte-Catherine-sous-Riverie "Les Egots" 69116 C8 E (canular) B-B p.79

[Ref. pls1:] PIER LUIGI SANI:

Cet ufologue italien a écrit un article pour réfuter les allégations par les ufologues Gérard Barthel et Jacques Brucker dans leur livre "La Grande Peur Martienne" sur la vague française de 1954, et fournit des exemples de ce qu'il dénonce comme explications frauduleuses ou injustifiées qu'ils ont donné à des cas, comme:

4. Le Cas à Les Egots

Un garçon dit qu'il a vu un nain velu habillé de rouge et avec des yeux aussi grands que les yeux d'une vache. Ré-enquête par B. et B.:

Ils n'arrivent pas à trouver trace du témoin, mais "une femme du coin" déclare que ce n'était que des fariboles.

[Ref. cnu1:] GROUPE D'UFOLOGIE CNEGU:

Le CNEGU notait parmi les "cas élucidés de FRANCAT":

24.10.54 Ste Catherine (69)

[Ref. ldl1:] MAGAZINE D'UFOLOGIE "LUMIERES DANS LA NUIT":

Scan.

6. "Les Egots" Sainte Catherine (Rhône), le 24 octobre 1954. Version B&B : ... fanfaronade [sic] montée par les enfants du village. La mère d'une des gamines nous l'a reprécisé avec un sourire. (p. 79). Version LDLN: Le témoin, "la petite Jeanine" est décédée depuis 6 ans lors de l'enquête LDLN. Toutefois sa mère adoptive Mme S. ne parle pas du tout de canular. De plus elle n'a jamais vu d'enquêteur, ni reçu de coup de téléphone de ceux-ci, et par conséquent l'histoire de son "sourire" est une invention de B&B. A noter que nous confirmons l'orthographe: "Les Egots" au lieu de "Les Egauts", pseudo erreur qui permettait à Barthel et Brucker d'accuser Jacques Vallée d'imprécision voulue. Quel qualificatif doit-on employer pour qualifier leur attitude?

Scan.

corner, a woody hill topped by a high cross: the croos of the Chatelard. This is where the young girl saw land and take off the mysterious craft and its no less stranged occupant...

THE YOUNG GIRL WAS ALL...
"UPSET"!

[... illegible...] friendly, little Janine's aunt, the latter being at the village school. She was the first to tell us about the return of the child, Sunday evening, after this vision which had upset her.

"Janine came running and we understood that something out of the ordinary had just happened. She was very pale and couldn't explain herself. She was completely "revolutionized"!...

"So we put her to bed after serving her, and the next day we didn't send her to school."

"AN ALL HAIRY MAN
WITH EYES
LIKE THOSE OF OXEN..."

When the knock at the school where [... missing part...]

[...] a nighbor's field.

THE SCHOOLTEACHER LADY
BELIVES IN THE VERACTIY OF THE CLAIMS
OF JANINE

What credit can we give to the story of little Janine? Isn't it the fruit of a fertile imagination [...illegible...] a story from scratch to give herself a certain importance?

Miss Lombardin, Janine's teacher, questioned, is convinced [...]

An excerpt from the excellent article by H. Meilland, in "La Dépêche - La Liberté", Saint-Etienne, October 28, 1954.

[Ref. lgs1:] LOREN GROSS:

24 octobre. Les Egots, France. (17h30.)

Un enfant a dit aux autorités qu'elle a vu un "être" sortir d'une soucoupe posée. Elle disait que "l'homme", ou quoi que ce soit, était: "... vêtu de vêtements roux qui ressemblaient au fer. Il marchait avec les jambes raides, les cheveux longs et le visage velu. Ses yeux étaient grands comme ceux des vaches." 198

[Ref. jsr1:] JEAN SIDER:

16 - Cas de Sté-Catherine, Rhône.

Page 78, se référant à Jacques Vallée une nouvelle fois, B & B [Barthel et Brucker, [bbr1]] évoquent le cas du lieu-dit Les Égots, près de Ste-Catherine, Rhône. Là, ils clament avec redondance avoir vérifié, fustigeant Vallée pour son manque de précision, car à les en croire ce lieu-dit s'écrirait "Les Égauts" et le nom complet du village serait Ste-Catherine-sous-Riverie: "Nous remercions Jacques Vallée pour l'extrême rigueur de son travail qui met presque tous les chercheurs dans l'impossibilité de contre-enquêter sur un tel cas, car de plus, étant signalé : origine personnelle, aucun recoupement n'est possible". 12

En fait, Vallée ne faisait que respecter l'anonymat demandé par son informateur, selon ce qu'il m'a assuré de vive voix au début de 1991.

Cette "découverte" est intéressante à double titre. En effet:

1°) - Elle prouve que, quand ils ont réellement vérifié le nom des lieux, ils ont tenu à signaler l'insuffisance des précédentes enquêtes, ce qui corrobore ce que j'ai porté à l'attention du lecteur sur le même genre de carence relevé chez B & B dans des cas cités précédemment. Autrement dit, ils reprochent aux chercheurs, des fautes qu'ils commettent eux-mêmes, ce qui ne manque pas de piquant!

2°) - Elle démontre qu'ils n'ont pas vérifié aux sources de l'information, ce qui leur aurait évité d'accuser Vallée d'une bévue que l'on ne peut lui imputer, car il n'a fait que répéter ce qui fut signalé dans la presse parisienne, laquelle a repris une dépêche de l'AFP qui, une fois n'est pas coutume, a respecté les vrais noms. Voici d'ailleurs la version locale de La Dépêche-La Liberté du 28 octobre 1954, page 3 : "Dimanche dernier, 24 octobre, vers 17h30, une fillette de dix ans, Janine Séon, domiciliée dans une ferme au lieu-dit Les Égots, commune de Sainte-Catherine (Rhône), rentrait précipitamment chez ses parents après avoir vu et entendu parler l'occupant d'un cigare volant" (Voir au chapitre 6, RR3 n°91 qui révèle des détails inconnus jusqu'ici).

De plus, le Dictionnaire des Communes de 1963, Albin Michel, page 1023, indique Sainte-Catherine tout court, la seule localité à porter ce nom dans le Rhône ! Même constat dans la brochure de la Poste, Code Postal, édition de 1995, page 204...

Ceci étant dit, voilà ce que nos magouilleurs écrivent page 79: "On se souvient très bien dans cette localité de la fanfaronnade montée par les enfants du village. La mère d'une des gamines nous l'a précisé avec un sourire ... "

La preuve de cette fallacieuse affirmation va être donnée dans les lignes qui vont suivre. Tout d'abord, distinguer un sourire par téléphone, cela relève de la perception extrasensorielle ! Ensuite, Joël Mesnard et Roger Chéreau ont enquêté séparément sur place, l'un en 1989, l'autre en 1990, et ils ont pu s'assurer des points suivants:

- Janine Séon était la fille adoptive de Mme Séon, cette dernière résidant encore au village. Elle s'était mariée et avait suivi son mari à Belleville-sur-Saône où elle mourut en 1983 d'une crise cardiaque alors qu'elle était en voiture.

- Janine Séon était le seul témoin. Elle fit son observation alors qu'elle était seule, occupée à garder les vaches de la ferme.

- Mme Séon confirma l'incident, précisant que Janine était bouleversée par ce qu'elle avait vu et, devenue adulte, elle maintint toujours la version des faits qu'elle rapporta en 1954.

- Enfin, last but not least, Mme Séon certifia n'avoir jamais été contactée par qui que ce soit depuis l'événement, jusqu'à la venue des enquêteurs cités auparavant! 13

En foi de quoi je puis absolument garantir le lecteur que B & B ont encore pris leurs lecteurs pour des imbéciles, car ils laissent croire qu'il y avait plusieurs enfants, que c'était une fanfaronnade, et qu'ils ont rencontré la mère d'une des gamines, tout ce monde étant laissé dans l'anonymat le plus total, selon une de leurs (mauvaises) habitudes...

Jean Sider donne également copie de l'article La Dépêche-La Liberté du 28 octobre 1954 - il est le premier à le faire.

Plus loin dans son livre l'auteur inclut le cas dans son catalogue:

91- 24 octobre, 17h30, Sainte-Catherine, Rhône.

Mlle Janine Séon, 10 ans.

Récit de la fillette fait aux journalistes venus l'interroger, lesquels ont tenté sans succès de la prendre en défaut de contradiction:

"J'étais dans mon champ, occupée à faire "tourner" mes vaches, lorsque je vis dans le ciel, une "affaire" toute blanche qui descendait. Le coteau la masquait à ma vue et je me dirigeai vers elle. J'ai ensuite vu que c'était un appareil qui ressemblait à une benne, quoique plus grand, avec des vitres. Comme je m'en approchai un homme que je n'avais pas vu jusqu'ici et qui était appuyé à un fagotier, se dirigea vers moi comme pour m'empêcher d'aller vers l'engin. Il était vêtu de rouge, mais ses vêtements avaient l'apparence du feu. Il marchait les jambes raides et gesticulait. Il avait de grands cheveux et un visage poilu. Il était légèrement plus grand que moi, et il devait faire 1m40 environ. Ce qui m'a fait peur, ce sont ses gros yeux qui étaient comme ceux des boeufs! Il m'a parlé d'une voix grave, mais je n'ai pas compris. Alors il m'a montré quelque chose de vert qu'il tenait dans sa main, m'a touché l'épaule et il est remonté dans son appareil. Il a ouvert une porte qui se trouvait en bout du "cigare". L'appareil a tourné sur lui-même puis est monté tout droit dans le ciel. Il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Arrivé à une certaine hauteur, il m'a semblé voir comme des flammes sortir de l'appareil, car j'ai vu des couleurs bleues, rouges et vertes, et puis plus rien..."

Lorsque la fillette s'avança vers l'appareil, ses deux chiens la suivirent, mais arrivés à proximité du "cigare" ils se sauvèrent sans même aboyer. Pourtant, habituellement, ils le font lorsqu'ils voient des chasseurs. Mme Lombardin, l'institutrice de Janine, est persuadée que son élève dit la vérité. Elle nous a dit ceci:

"Jamais Janine n'a inventé des histoires. C'est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et nous n'avons qu'à nous féliciter. Ce n'est pas elle qui aurait pu inventer pareille histoire et, personnellement, je crois en la véracité de son récit."

À la ferme où est domiciliée l'enfant, au lieu-dit Les Égots, nous avons rencontré la tante de Janine, une dame jeune et sympathique. Elle nous a raconté le retour de la fillette dimanche soir, après cette vision qui l'avait bouleversée:

"Janine arrive en courant et nous comprimes qu'il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne paroenait pas à s'expliquer. Elle était toute "révolutionnée"! ... Alors, nous l'avons mise au lit après l'avoir purgée et, le lendemain, nous ne l'auons pas envoyée à l'école."

Précisons que l'incident s'est produit sur un coteau boisé surmonté d'une haute croix : la Croix du Chatelard.

Source locale: La Dépêche-La Liberté, St. Étienne, 28 octobre 1954, p. 3 (D.O. 69).

Nota : Si le lecteur se reporte à la version contenue dans le catalogue de Figuet (p. 197), lequel n'a fait que reprendre celle de Vallée (cas n°305), il notera que l'incident se trouve réduit à une peau de chagrin telle qu'elle a permis à Barthel et Brucker de s'en donner à coeur joie (voir Chapitre 1, cas n°16, où je dénonce leurs abus). Ce "résumé" de Vallée est dû à la légèreté de l'agence de presse dont la dépêche a été reprise dans certains journaux parisiens amputée de ses principaux éléments. Je suis d'ailleurs convaincu que les chercheurs les plus connus, y compris les plus anciens, ont toujours ignoré que l'occupant de l'ovni avait touché la fillette à l'épaule et qu'il lui avait montré un objet vert (*). Tout comme bien d'autres détails, notamment ceux concernant l'engin, en forme de benne et muni de vitres, alors que Figuet, se fiant à Vallée, parle d'"un engin étrange (pas de précisions)", pour reprendre les termes exacts de sa citation! Tout comme peu d'ufologues savent que Janine Séon a vu l'objet atterrir et ensuite décoller, informations également escamotées à la base (L'agence de presse, les journaux parisiens, puis Vallée).

Comme quoi il est prouvé que de très nombreux éléments de description concernant une certaine quantité d'observations importantes de cette vague ont totalement échappé aux chercheurs qui purent s'y intéresser. En disant cela, je pense surtout à Aimé Michel...

(*) Dans l'incident n° 53, du 10 octobre, Mr. Fléchelle fut également touché à l'épaule par l'un des trois petits hommes poilus débarqués d'un ovni. Ce cas ne fut publié que dans un petit hebdomadaire de Forges-les-Eaux (Seine-Maritime), et redécouvert presque 40 ans après coup!

En début de son livre, il liste l'affaire comme l'une dont l'enquête alléguée de Barthel et Brucker est selon lui "imaginaire".

[Ref. lhh1:] LARRY HATCH - "*U* COMPUTER DATABASE":

4263: 1954/10/24 17:30 15 4:34:40 E 45:36:00 N 3333 WEU FRN RHN A:5

LES EGOTS,FR:FILLE:BASKET-SCR^:FENETRES:OID WALKS STIFFLY:POILU FACE..:/r8

RefN°217 Jean SIDER: Le DOSSIER 1954 (2 vol.) Page No. 218 : PAYS DE FERMES

[Ref. goe1:] GODELIEVE VAN OVERMEIRE:

L'ufologue belge indique dans son catalogue qu'en France, en 1954, le 24 octobre, à Les Ergots, "A 17 h 30 un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. "Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache."

La source est indiquée comme: "Jacques Vallée: "Chronique des apparitions ET" - DENOEL 1972 - COLL. J'AI LU - p. 288".

[Ref. ars1:] ALBERT ROSALES:

199.

Lieu. Les Egots France

Date: 24 octobre 1954

Heure: 1730

Un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Il "était habillé en rouge, ses vêtements comme du fer. Il a marché avec ses jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, comme ceux d'une vache." Aucune autre information.

Humcat 1954-115
Source: Jacques Vallee, Passport to Magonia
Type: B

[Ref. djn1:] DONALD JOHNSON:

Ce jour-là

24 octobre

[...]

1954 - Près de Sainte Catherine, Les Egots, France à 17:30, un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Il "était habillé de rouge, ses vêtements ressemblaient à du fer." Il a marché avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, "comme ceux des vaches." (Source: Jacques Vallee, passeport à Magonia, un siècle des atterrissages, pp 237-238).

[Ref. jbu1:] JEROME BEAU:

Octobre 1954

Dim 24

17:30 A Les Egots (France), 1 enfant voit 1 homme sortir d'un engin étrange : Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache.

[Ref. jbu2:] JEROME BEAU:

Exemples de témoignages rapportant des êtres poilus

24 octobre 1954, Les Egots (Rhône) : Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du feu. Il marchait avec les jambes raides. Il avait un visage poilu. Ses yeux étaient aussi gros que ceux d'une vache.

[Ref. lcn1:] LUC CHASTAN:

Luc Chastan indique que dans le Rhône à Ste Catherine le 24 octobre 1954 à 17:30 heures, "Au lieu dit les Egots un enfant observe un engin étrange et un être portant des vêtements rouges ayant l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux était aussi grand que ceux d'une vache."

La source est indiquée être "Ovni, Premier dossier complet... par Figuet M./ Ruchon J.L. ** éd. Alain Lefeuvre 1979".

[Ref. uda1:] SITE WEB "UFODNA":

Le site web indiquait que le 24 octobre 1954 à 17:30, à Les Egots, France, "un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Lucien Fisch a vu un objet atterrir près de la route N83 à Issenheim, France. Il était lumineux. "

Le site web ajoute: "près de Sainte Catherine, Les Egots, France à 17:30, un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Il 'était habillé de rouge, ses vêtements ressemblaient à du fer.' Il a marché à jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, 'comme ceux des vaches.' "

Le site web ajoute: "près de Sainte Catherine, un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Il était 'habillé de rouge, ses vêtements ressemblaient à du fer. Il a marché avec ses jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, comme ceux des vaches.'"

Et: "on a observé un objet. Des effets électromagnétiques et physiologiques ont été notés. Un disque avec un dôme rouge, d'environ 10 pieds de large, a été observé par un témoin de 40 ans masculin sur une route (Fisch; Poissons; Schoubrenner; Ujvari, L). un bruit de pleurnicherie a été entendu. Un humanoïde, portant un casque, a été vu."

Et: "Un enfant a vu un homme émerger d'un engin étrange. Il 'était habillé en rouge, ses vêtements comme le fer. Il a marché avec ses jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, comme une vache.' Aucune autre information."

Le site web indique que la classification Vallee du cas est: "RR4: Le témoin a été enlevé." [1]

Les sources sont indiquées comme "Webb, David, HUMCAT: Catalogue of Humanoid Reports; Guieu, Jimmy, Flying Saucers Come from Another World, Citadel, New York, 1956; Bowen, Charles, The Humanoids: FSR Special Edition No. 1, FSR, Londres, 1966; Vallee, Jacques, Computerized Catalog (N = 3073); Vallee, Jacques, Challenge to Science: The UFO Enigma, Henry Regnery, Chicago, 1966; Vallee, Jacques, Preliminary Catalog (N = 500), (dans JVallee01); Vallee, Jacques, A Century of Landings (N = 923), (dans JVallee04), Chicago, 1969; Vallee, Jacques, Passport to Magonia, Henry Regnery, Chicago, 1969; Schoenherr, Luis, Computerized Catalog (N = 3173); Carrouges, Michel, Les Apparitions de Martiens, Fayard, Paris, 1963; Hall, Richard H., The UFO Evidence, NICAP, Washington, 1964; Flying Saucers, Flying Saucers Magazine, (Palmer); Delaire, J. Bernard, UFO Register Volume 7 (1976), Data Research, Oxford, 1976; Coupures de Journaux; Hatch, Larry, *U* computer database, l'Auteur, Redwood City, 2002; Rosales, Albert, Humanoid Sighting Reports Database".

Note [1]: ce n'est pas Vallée qui classe le cas ainsi mais UFOdna.

[Ref. uda2:] SITE WEB "UFODNA":

Sans réaliser qu'ils créaient un doublons (voir uda1), ce site web indiquait que le 24 octobre 1954 à 17:30, à Les Egots, près de Ste Catherine, France, "Enfant a vu humanoïde émergeant d'engin étrange. Il 'était habillé de rouge, ses vêtements ressemblaient au fer. Il a marché avec ses jambes raides, avait de longs cheveux et un visage velu. Ses yeux étaient grands, comme des vaches.'"

Le site web comment que c'était "une rencontre rapprochée avec un engin non identifié et ses occupants. Un enfant masculin (Ujvari) a observé un objet. Un être aux yeux ronds, portant un costume métallique rouge, a été vu. "

Les sources sont indiquées comme "Webb, David, HUMCAT: Catalogue of Humanoid Reports; Bowen, Charles, The Humanoids: FSR Special Edition No. 1, FSR, Londres, 1966; Pereira, Jader U., Les Extra-Terrestres, Phenomenes Spatiaux, Paris, 1974; Vallee, Jacques, Computerized Catalog (N = 3073); Vallee, Jacques, A Century of Landings (N = 923), (dans JVallee04), Chicago, 1969; Schoenherr, Luis, Computerized Catalog (N = 3173); Delaire, J. Bernard, UFO Register Volume 7 (1976), Data Research, Oxford, 1976; Hatch, Larry, *U* computer database, l'Auteur, Redwood City, 2002".

[Ref. jgz1:] JULIEN GONZALEZ:

L'auteur indique qu'il y a eu une rencontre rapprochée du troisième type à Sainte-Catherine, Rhône, 24 octobre 1954, 17:30:

Il dit que Mlle Janine Séon, 10 ans, a fait ce récit aux journalistes venus l'interroger:

"J'étais dans mon champ, occupée à faire "tourner" mes vaches, lorsque je vis dans le ciel, une "affaire" toute blanche qui descendait. Le coteau la masquait à ma vue et je me dirigeai vers elle. J'ai ensuite vu que c'était un appareil qui ressemblait à une benne, quoique plus grand, avec des vitres. Comme je m'en approchai un homme que je n'avais pas vu jusqu'ici et qui était appuyé à un fagotier, se dirigea vers moi comme pour m'empêcher d'aller vers l'engin. Il était vêtu de rouge, mais ses vêtements avaient l'apparence du feu. Il marchait les jambes raides et gesticulait. Il avait de grands cheveux et un visage poilu. Il était légèrement plus grand que moi, et il devait faire 1,40 m environ. Ce qui m'a fait peur, ce sont ses gros yeux qui étaient comme ceux des boeufs! Il m'a parlé d'une voix grave, mais je n'ai pas compris. Alors il m'a montré quelque chose de vert qu'il tenait dans sa main, m'a touché l'épaule et il est remonté dans son appareil. Il a ouvert une porte qui se trouvait en bout du " cigare". L'appareil a tourné sur lui-même puis est monté tout droit dans le ciel. Il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Arrivé à une certaine hauteur, il m'a semblé voir comme des flammes sortir de l'appareil, car j'ai vu des couleurs bleues, rouges et vertes, et puis plus rien".

Julien Gonzalez fait ensuite ces remarques:

Lorsque le témoin s'avança vers l'appareil, ses deux chiens la suivirent, mais arrivés à proximité du "cigare" ils se sauvèrent sans même aboyer. Pourtant, habituellement, ils le font lorsqu'ils voient des chasseurs.

Mme Lombardin, l'institutrice de Janine Séon, était persuadée de la sincérité de son élève, déclarant notamment "aux journalistes venus enquêtés [sic] sur place": "Jamais Janine n'a inventé des histoires. C'est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et nous n'avons qu'à nous féliciter. Ce n'est pas elle qui aurait pu inventer pareille histoire et, personnellement, je crois en la véracité de son récit".

Le témoignage de la tante de Janine qui a assisté au retour de la fille suite à sa curieuse rencontre tend à confirmer la sincérité du jeune témoin: "Janine arrive en courant et nous comprîmes qu'il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne parvenait pas à s'expliquer. Elle était toute "révolutionnée"! Alors, nous l'avons mise au lit après l'avoir purgée et, le lendemain, nous ne l'avons pas envoyée à l'école".

Gonzalez indique qu'en 1979, MM. Barthel et Brucker ont affirmé dans La Grande Peur Martienne que cette observation était une "fanfaronnade montée par les enfants du village" et que "la mère d'une des gamines (leur) a reprécisé avec un sourire". Il dit que, cependant, en 1989 et en 1990, MM. Joël Mesnard et Roger Chéreau ont enquêté séparément sur place, retrouvé Mme Séon, mère adoptive de Janine Séon, qui leur a apprit que Janine était décédée en 1983 d'une crise cardiaque alors qu'elle était en voiture. La mère adoptive leur a confirmé que Janine avait été le seul témoin de l'observation alors qu'elle était occupée à garder les vaches de la ferme. En outre, elle a précisé que Janine avait été bouleversée par ce qu'elle avait vu et que, devenue adulte, elle avait toujours maintenu ses déclarations initiales concernant cette observation. Pour finir, Mme Séon leur a certifié qu'elle n'avait jamais vu d'enquêteur, ni reçu d'appels téléphoniques concernant l'observation de sa fille adoptive.

Julien Gonzalez indique comme sources La Dépêche - La Liberté (Saint-Etienne) du 28 octobre 1954; C. Garreau et R. Lavier, Face aux Extra-Terrestres, page 112; Michel Figuet et Jean-Louis Ruchon, OVNI: le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France, page 197; Jean Sider, Le dossier 1954 et l'imposture rationaliste, pages 37-39 et 218-220.

[Ref. tai1:] SITE WEB "THINK ABOUT IT":

Date: 24 octobre 1954

Lieu: Les Egots France

Heure: 1730

Résumé: Un enfant a vu un homme sorti d'un étrange engin. Il était "habillé en rouge, ses vêtements comme le fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux & un visage poilu. Ses yeux étaient grands, comme une vache." Aucune autre information.

Source: Jacques Vallee, Passport to Magonia 305

[Ref. nip1:] "THE NICAP WEBSITE":

*24 oct. 1954 - A 17h30 à Les Egots, Rhône, France, près de Sainte-Catherine, un enfant a vu un homme sortir d'un étrange engin. Il était "habillé en rouge, ses vêtements ressemblaient à du fer." Il marchait les jambes raides, et avait les cheveux longs et un visage poilu. Ses yeux étaient grands, "comme ceux des vaches." (Source: Jacques Vallee, Passport to Magonia, A Century of Landings, pp. 237-238, cas 305; David F. Webb & Ted Bloecher, HUMCAT: Catalogue of Humanoid Reports, cas n° 1954-115 (A0323)).

[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":

Cette base de données a enregistré ce cas 7 fois au lieu d'une:

N° de cas Nouveau N° de cas Enquêteur Date d'observation CP Lieu d'observation Pays d'observation Heure d'observation Classification Commentaires Identification
19540000 00.00.1954 Sainte Catherine France
19541024 24.10.1954 Les Egots France 17.30 CE III
19541024 24.10.1954 Les Egots France 17.30 CE III
19541024 24.10.1954 Les Egots France 17.30 CE III
19541024 24.10.1954 Ste Catherine France 17.30 CE III
19541024 24.10.1954 Ste Catherine France 17.30 CE III
19541024 24.10.1954 Ste Catherine France 17.30 CE III

[Ref. prn2:] PETER ROGERSON - "INTCAT":

24 octobre 1954. 1730hrs.

SAINTE-CATHERINE (RHONE : FRANCE)

Près de Ste. Catherine Janine Seon (10 ans) s'occupait des vaches lorsqu'elle a vu un objet blanc descendre. Comme il était caché derrière une colline, elle alla voir ce que c'était. Elle a rencontré quelque chose comme un grand tram avec des fenêtres. Elle a ensuite vu un "homme" appuyé contre une gerbe de foin, qui marchait avec raideur vers elle. L'être portait un costume métallique rouge, mesurait environ 1,4 m et lui faisait des gestes. Il avait de longs cheveux, un visage velu et de grands yeux comme ceux de boeufs. Cela lui parlait d'une voix grave mais elle ne pouvait pas comprendre ce qui était dit. Dans sa main était un appareil vert. L'être s'est approché d'elle, l'a touchée à l'épaule, puis est rentré dans l'engin par une ouverture à l'avant. La machine a décollé, tournant, produisant un son que Janine comparé à une machine à coudre. En altitude, il a émis des flammes bleues, rouges et vertes et a décollé. Ses chiens la suivirent, mais quand ils rencontrèrent le cigare, ils s'enfuirent sans aboyer.

Evaluation - Est-ce une perception enfantine d'un hélicoptère et d'un pilote portant des lunettes de protection?

Note: "Gross 1954" est censé désigner ma page; aucun lien n'était donné et ma page n'était pas, et ne se contentait absolument pas, de "H Meilland dans La Depeche la Liberte 28 octobre 1954, citant sa propre enquête".

[Ref. dcn5:] DOMINIQUE CAUDRON:

Copie d'écran.

Pas de martien à "Les Egots"

Au départ de cette affaire, il y a une observation par une fillette de 10 ans, enquêtée assez soigneusement par les journalistes du journal local.

A SAINTE-CATHERINE-SUR-RIVERIE
Janine SEON (10 ans) a vu dimanche
une benne/volante (à vitres)
et un martien rouge aux yeux de boeuf!

RIVE-DE-GIER. - De plus en plus se multiplie le nombre de personnes ayant ou prétendant avoir vu des engins interplanétaires. Celles-ci s'empressent de le proclamer dès l'événement. Cependant, dans les campagnes, il semble que l'on soit moins prolixe, on se méfie et on hésite à ébruiter la nouvelle. C'est ainsi que dimanche dernier, 24 octobre, vers 17 h. 30, une fillette de dix ans, Janine Séon, domiciliée dans une ferme, au lieudit "Les Egots", commune de Sainte-Catherine (Rhône), rentrait précipitamment chez ses parents, après avoir vu et entendu parler ... l'occupant d'un cigare volant.

La nouvelle, que l'on avait pris soin de ne pas ébruiter, nous parvenait seulement hier, et grâce à l'amabilité de M. Pierre Bonjour, aviateur, que ces histoires passionnent - nous le comprenons - nous gagnions, vers 12 heures, ce coquet village avant d'escalader un chemin rocailleux qui devait nous conduire à la ferme habitée par la petite Janine.

Dominant les rares fermes du coin, un coteau boisé surmonté d'une haute croix: la Croix du Chatelard. C'est là que la fillette vit atterrir et s'envoler le mystérieux engin et son non moins mystérieux occupant...

LA PETITE ETAIT TOUTE
«REVOLUTIONNEE!»...

A la ferme, nous ne trouvons qu'une dame jeune et sympathique, la tante de la petite Janine, cette dernière étant à l'école du village. C'est elle qui devait la première nous conter le retour de l'enfant, dimanche soir, après cette vision qui l'avait bouleversée.

"Janine arrive en courant et nous comprîmes qu'il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne parvenait pas à s'expliquer. Elle était toute "révolutionnée"!...

"Alors, nous l'avons mise au lit après l'avoir purgée, et le lendemain, nous ne l'avons pas envoyée à l'école."

«UN HOMME TOUT POILU
AVEC DES YEUX
COMME CEUX DES BOEUFS...»

Nous frappons ensuite à l'école où l'institutrice, Mlle Lombardin, nous accueille très aimablement. La petite Janine déjeune en compagnie de l'institutrice et de deux autres élèves qui, comme elle, habitent trop loin de l'école pour rentrer à la ferme durant midi.

Nous essayons, en nous rapportant aux déclarations de la tante de l'enfant, de changer la version et de tromper Janine. Pas une seule fois nous n'avons réussi à la prendre en défaut. Ces déclarations faites posément, concordent en tous points avec celles qu'elle a déjà faites à ses parents.

« J'étais dans mon champ, occupée à faire «tourner» mes vaches, lorsque je vis dans le ciel, une «affaire» toute blanche, de forme ovale, qui descendait. Le coteau la masqua à ma vue et je me dirigeais vers elle. »

Et l'enfant nous raconta ensuite qu'elle vit un appareil ressemblant à une benne, quoique plus grand, avec des vitres. Elle se rapprochait de celui-ci lorsque, soudain, un homme qui était appuyé à un fagottier et qu'elle n'avait pas vu jusqu'ici, s'approcha comme pour l'empêcher d'aller vers l'appareil.

Cet homme était vêtu de rouge, mais ses vêtements avaient l'apparence du fer. Il marchait les jambes raides - Janine nous mime la démarche de l'homme - et gesticulait. Il avait de grands cheveux et un visage poilu. Il était légèrement plus grand qu'elle et on peut penser qu'il mesurait 1 m 40 environ.

« Ce qui m'a fait peur, ce sont ses grands yeux qui étaient... comme ceux des boeufs! Il m'a parlé d'une voix grave, mais je n'ai pas compris. Alors il m'a montré quelque chose de vert qu'il tenait à plat dans sa main, s'est approché encore de moi, m'a touché l'épaule et il est remonté dans son appareil. Il a ouvert une porte qui se trouvait en bout du cigare, l'appareil a tourné sur lui-même puis est monté tout droit dans le ciel.

"Il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Arrivé à une certaine hauteur, il m'a semblé voir comme des flammes sortie de l'appareil, j'ai vu des couleurs bleues, rouges et vertes, et puis plus rien..." »

LES CHIENS SE SONT SAUVES

Lorsque la petite Janine se dirigea vers l'appareil, ses deux chiens la suivirent, mais arrivés à proximité du cigare, ils se sauvèrent sans même aboyer. Pourtant habituellement ils le font lorsqu'ils voient des chasseurs.

Une autre fillette qui se trouvait par là, mais qui ne pouvait voir l'appareil, devait affirmer avoir aperçu les vaches et les chiens, dans le champ d'un voisin.

L'INSTITUTRICE CROIT
EN LA VERACITE DES DIRES
DE JANINE

Quel crédit peut-on accorder au récit de la petite Janine? N'est-il pas le fruit d'une imagination fertile? Celle-ci n'a-t-elle pas inventé cette histoire de toute pièce pour se donner une certaine importance?

Mlle Lombardin, l'institutrice de Janine, questionnée, est persuadée que la fillette a dit la vérité.

« Jamais, nous dit-elle, Janine n'a inventé des histoires. C'est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et dont nous n'avons qu'à nous féliciter. Ce n'est pas elle qui aurait été inventer pareille histoire et, personnellement, je crois en la véracité de son récit... »

... Et nous avons quitté Sainte-Catherine, laissant la petite Janine à ses devoirs d'écolière...

H. MEILLAND.

(La Dépêche-La Liberté, 28 octobre 1954, page 3)

Les grands journaux régionaux ne semblent pas avoir répercuté ce cas, alors qu'ils rapportaient d'autres cas, également observés par des enfants. Il semble n'y avoir eu qu'une dépèche AFP, dont le texte finira par atterrir dans le catalogue de Jacques Vallée, à travers une source qu'il ne mentionne pas.

24 octobre 1954, Les Egots (France), près de Sainte-Catherine:

Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. « Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de long cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache » (Personnel).

(Jacques Vallée, Un siècle d'atterrissage UFO, in Chronique des apparitions extraterrestres, Denoel 1972, page 299)

Pas de source indiquée, et le département n'est même pas précisé.

C'est pourtant ce résumé de Jacques Vallée qui va faire foi dans le petit monde ufologique jusqu'à ce que l'article original soit retrouvé.

C'est d'abord Garreau et Lavier qui citent Vallée.

Les-Egots - Sainte-Catherine (Rhône), le 24 octobre 1954, vers 17 h 30. Référence: catalogue Vallée, n° 305.

Renseignements succints [sic]: Un enfant déclare avoir vu un être sortir d'un engin étrange : « Ses vêtements étaient rouges et avaient l'aspect du feu. Il marchait avec les jambes raides. Il avait un visage poilu. Ses yeux étaient aussi gros que ceux d'une vache ».

Note [de Dominique Caudron]: Ici il est question de l'aspect du feu, et non du fer, comme chez Vallée et dans l'article original. Mais c'était peut être une coquille du typographe, car l'aspect du feu est bien plus compatible avec la couleur rouge, que l'aspect du fer, et Garreau, qui était journaliste, devait avoir l'habitude de ce problème.

(Charles Garreau, Raymond Lavier, Face aux extraterrestres, Jean Pierre Delarge 1975, p 112)

Puis en 1978, Eric Zurcher, place le cas dans son catalogue.

095 24.10.54 17h30 Les Egots-St Catherine 69 G3 Un enfant

Note [par Dominique Caudron]: 69 est, bien sûr, pour "Rhône", et G3 pour ufonaute du groupe 3, c'est a [sic] dire velu.

(Eric Zurcher, Les apparitions d'humanoïdes, Alain Lefeuvre 1978, page 313)

En 1979 Michel Figuet reprend Vallée, Garreau et Lavier.

24 10 1954 17 h 30 Les Egots, près de Sainte-Catherine 69116 C8.

TÉMOINS. Un enfant.

OBSERVATIONS.

a) Un engin étrange (pas de précisions).

b) Un être portant des vêtements rouges qui avaient l’aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d’une vache.

A NOTER. L’être marchait avec les jambes raides (fait remarqué dans de nombreuses observations) ainsi que ses longs cheveux et son visage poilu.

SOURCES. Catalogue Vallée, cas n° 305. - C. Garreau et R. Lavier: Face aux E. T., p. 112..

(Michel Figuet, OVNI: Le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France., Alain Lefeuvre 1979, p 197)

Tous les autres ufologues ne feront que reprendre les informations de Vallée, à travers l'une ou l'autre des sources précédentes.

Mais "les Egots" à Ste Catherine, c'est un peu vague. Barthel et Brucker le reproche vivement à Jacques Vallée, qui n'y est probablement pour rien.

Jacques Vallée, (et lui seul à notre connaissance) retient dans sa liste comme lieux d’apparitions « d’extra-terrestres » « les Egots, près de Ste-Catherine »: - 24 octobre 1954 - 17 h 30

« Un enfant a vu un homme sortir d'un engin étrange. Ses vêtements étaient rouges et avaient l’aspect du fer. Il marchait avec les jambes raides, avait de longs cheveux et un visage poilu. Ses yeux étaient aussi grands que ceux d'une vache. »

A la lecture de ce récit, nous pensons logiquement que « les Egots » est un petit hameau près de la commune de Sainte-Catherine. Ayez la curiosité de regarder sur un dictionnaire des communes le nombre de localités appelées Sainte-Catherine! Nous remercions Monsieur Vallée pour l'extrême rigueur de son travail qui met presque tous les chercheurs dans l'impossibilité de contre-enquêter sur un tel cas, car de plus, étant signalé « origine personnelle » aucun recoupement n’est possible!

Nous avons enjambé ses embûches en quelques semaines: « Les Egauts » se situe près de Sainte-Catherine-sous-Riverie dans le département du Rhône. On se souvient très bien dans cette localité de la fanfaronnade montée par les enfants du village. La mère d'une des gamines nous l'a reprécisé avec un sourire. Riait-elle d'un bon souvenir, ou est ce la crédulité sans limite des ufologues qui la mettait dans une telle joie ?

(Gérard Barthel et Jacques Brucker, La grande peur martienne, Nouvelles éditions rationalistes, Paris 1979, page 78-79)

Bien évidemment le preux Jean Sider enfourche son fougueux destrier pour pourfendre les deux mécréants.

Note [par Dominique Caudron]: Jean Sider parle d'abord de la prétendue découverte de Barthel et Brucker.

Cette "découverte" est intéressante à double titre. En effet:

1°) - Elle prouve que, quand ils ont réellement vérifié le nom des lieux, ils ont tenu à signaler l'insuffisance des précédentes enquêtes, ce qui corrobore ce que j'ai porté à l'attention du lecteur sur le même genre de carence relevé chez B & B dans des cas cités précédemment. Autrement dit, ils reprochent aux chercheurs, des fautes qu ’ils commettent eux-mêmes, ce qui ne manque pas de piquant!

Note [par Dominique Caudron]: Mais sur ce dernier point, Jean Sider fait la même chose.

2°) - Elle démontre qu'ils n'ont pas vérifié aux sources de l’information, ce qui leur aurait évité d'accuser Vallée d'une bévue que l'on ne peut lui imputer, car il n'a fait que répéter ce qui fut signalé dans la presse parisienne, laquelle a repris une dépêche de l'AFP qui, une fois n'est pas coutume, a respecté les vrais noms. Voici d'ailleurs la version locale de La Dépêche-La Liberté du 28 octobre 1954, page 3 : "Dimanche dernier, 24 octobre, vers 17h30, une fillette de dix ans, ]anine Séon, domiciliée dans une ferme au lieu-dit Les Égots, commune de Sainte-Catherine (Rhône), rentrait précipitamment chez ses parents après avoir vu et entendu parler l'occupant d'un cigare volant” (Voir au chapitre 6, RRS n°91 qui révèle des détails inconnus jusqu'ici).

Note [par Dominique Caudron]: chapitre qui reprend l'article que nous avons vu au début de cette page.

De plus, le Dictionnaire des Communes de 1963, Albin Michel, page 1023, indique Sainte-Catherine tout court, la seule localité à porter ce nom dans le Rhône ! Même constat dans la brochure de la Poste, Code Postal, édition de 1995, page 204...

Ceci étant dit, voilà ce que nos magouilleurs écrivent page 79 : "On se souvient très bien dans cette localité de la fanfaronnade montée par les enfants du village. La mère d'une des gamines nous l'a précisé avec un sourire..."

La preuve de cette fallacieuse affirmation va être donnée dans les lignes qui vont suivre. Tout d'abord, distinguer un sourire par téléphone, cela relève de la perception extrasensorielle! Ensuite, Joël Mesnard et Roger Chéreau ont enquêté séparément sur place, l'un en 1989, l'autre en 1990, et ils ont pu s'assurer des points suivants:

-Janine Séon était la fille adoptive de Mme Séon, cette dernière résidant encore au village. Elle s'était mariée et avait suivi son mari à Belleville-sur-Saône où elle mourut en 1983 d'une crise cardiaque alors qu'elle était en voiture.

-Janine Séon était le seul témoin. Elle fit son observation alors qu'elle était seule, occupée à garder les vaches de la ferme.

-Mme Séon confirma l'incident, précisant que Janine était bouleversée par ce qu'elle avait vu et, devenue adulte, elle maintint toujours la version des faits qu'elle rapporta en 1954.

Enfin, last but not least, Mme Séon certifia n'avoir jamais été contactée par qui que ce soit depuis l'événement, jusqu'à la venue des enquêteurs cités auparavant !

Note [par Dominique Caudron]: Ce qui prouve seulement que ce n'est pas Mme Séon que Barthel et Brucker ont contacté.

(Jean Sider, Le dossier 1954 et l'imposture rationaliste, Ramuel, 1997, page 37-39)

En 2014 Julien Gonzalez reprend les éléments du dossier.

Sainte-Catherine, Rhône, 24 octobre 1954, 17 h30.

Mlle Janine Séon, 10 ans.

Note [par Dominique Caudron]: Ici le récit le l'observation rapporté par le premier journal puis par Jean Sider.

Remarques:

1. Lorsque le témoin s’avança vers l’appareil, ses deux chiens la suivirent, mais arrivés à proximité du « cigare » ils se sauvèrent sans même aboyer. Pourtant, habituellement, ils le font lorsqu’ils voient des chasseurs.

2. Mme Lombardin, l’institutrice de Janine Séon, était persuadée de la sincérité de son élève. Elle déclara notamment aux journalistes venus enquêtés sur place: « Jamais Janine n’a inventé des histoires. C’est une élève très positive, qui apprend bien - elle est sixième en classe - et nous n’avons qu’à nous féliciter. Ce n’est pas elle qui aurait pu inventer pareille histoire et, personnellement. je crois en la véracité de son récit ».

3. Le témoignage de la tante de Janine qui assista au retour de la fille suite à sa curieuse rencontre tend à confirmer la sincérité du jeune témoin: « Janine arrive en courant et nous comprimes qu’il venait de se passer quelque chose de pas ordinaire. Elle était toute pâle et ne parvenait pas à s’expliquer. Elle était toute « révolutionnée »! Alors. nous l’avons mise au lit après l’avoir purgée et. le lendemain. nous ne l’avons pas envoyée à l’école ».

Note [par Dominique Caudron]: la sincérité du témoin n'est pas à mettre en doute, c'est l'interprétation des journalistes et des ufologues qui peut l'être.

4. En 1979. MM. Barthel et Brucker affirmèrent dans La Grande Peur Martienne que cette observation était une « fanfaronnade montée par les enfants du village » et que « la mère d’une des gamines [leur] a reprécisé avec un sourire ». Or. en 1989 et en 1990, MM. Joël Mesnard et Roger Chéreau ont enquêté séparément sur place. lls retrouvèrent Mme Séon, mère adoptive de Janine Séon. qui leur apprit que Janine était décédée en 1983 d’une crise cardiaque alors qu’elle était en voiture. La mère adoptive leur confirma que Janine avait été le seul témoin de l’observation alors qu’elle était occupée à garder les vaches de la ferme. En outre, elle précisa que Janine avait été bouleversée par ce qu’elle avait vu et que, devenue adulte, elle avait toujours maintenu ses déclarations initiales concemant [sic] cette observation. Pour finir, Mme Séon leur certifia qu’elle n’avait jamais vu d’enquêteur, ni reçu d’appels téléphoniques concernant l’observation de sa fille adoptive.

Note [par Dominique Caudron]: Mais tout ceci est sans objet si Barthel et Brucker se sont renseignés -sans le savoir- sur une autre histoire.

(Julien Gonzalez, RR3 - Le Dossier des Rencontres du Troisième Type en France, Le Temps Présent, 2014, pp 155-156)

Analyse

Le dictionnaire national des communes de France de 1972, recense huit "Ste Catherine", dont une commune dans le Rhone.

Les renseignements donnés par le premier article de journal sont cohérents, sauf qu'il faut lire "Sainte-Catherine-sous-Riverie" et non "sur-Riverie". "sous" s'appliquant à la proximité d'une ville plus importante, et "sur" à la situation de la commune sur un cours d'eau qui est ici "La Platte", ce qui donnerait "Sainte-Catherine-sur-Platte". Mais la commune est bien dans le département du Rhone, et il y a bien, au sud de la commune un coteau boisé surmonté de "la croix du Chatelard".

Quant aux lieu-dit "Les Egots", sur le site Territoires-fr, on trouve 4 "les Egots", mais aucun dans le Rhone, 2 "les Egauts", mais toujours aucun dans le Rhone, et 68 "Les Egaux", dont 2 dans le Rhone, mais aucun à Ste Catherine.

Qu'à cela ne tienne. Nous nous sommes renseignés à la mairie de Ste Catherine. On n'y connaissait pas "les Egots", mais on nous a conseillé de nous renseigner auprès d'une charmante vieille dame qui connaissait bien la commune, et d'ailleurs, s'intéressait à l'histoire des lieux-dits. Elle nous a avoué ignorer encore l'étymologie du mot, mais elle nous a confirmé que le lieu-dit "Les Egots" existait bien, et se trouvait juste derrière le camping, en venant du village, donc en contrebas de la croix du Chatelard.

Nous n'avons donc pas de raison de douter de l'article de H. Meilland. Mais que peut on en déduire?

Janine Séon a vu atterrir un objet blanc (ou peut être d'un éclat métallique mat), comme une benne, mais plus grand, avec des vitres. Déjà, ceci évoque un hélicoptère.

Ensuite, elle a vu un homme avec un vétement [sic] rouge feu (nous suivons la correction de Garreau), chevelu, au visage poilu, et avec de gros yeux. Ceci est compatible avec un pilote barbu, en combinaison rouge, portant des lunettes.

L'homme a ouvert une porte, l'appareil a tourné sur lui même, puis est monté vers le ciel où il ne faisait pas plus de bruit qu'une machine à coudre. Tout ceci est encore compatible avec un hélicoptère, surtout quand on sait que les machines à coudre de l'époque étaient nettement plus bruyantes qu'aujourd'hui, et que la propagation du son dépend du gradient de température de l'air.

Et voila! compte tenu du fait que le témoin est une fillette de 10 ans, la description correspond assez bien avec un hélicoptère pour qu'on n'ait pas besoin d'imaginer une soucoupe volante, ni une affabulation.

Bien sûr, tout de suite viennent les questions: Quel pouvait être cet hélicoptère, et d'où pouvait il venir? La description du témoin, "comme une benne avec des vitres" fait penser à un hélicoptère Sikorsky S 51, comme celui qu'avait vu Eliane Bertiaux, à Villers-le-Tilleul. Il se trouve que quelques Sikorsy S 51 furent transférés en 1954, à la Base école 725, au Bourget du lac, pour servir à l'entrainement des élèves pilotes. Or il n'y a que 100 km entre Sainte Catherine et le Bourget du Lac.

Maintenant pourquoi Barthel et Brucker parlent ils d'une fanfaronnade? Il semblent qu'ils se soient renseignés dans la bonne commune, mais puisqu'ils n'ont pas contacté Mme Séon elle même, il est bien possible que la réponse qu'on leur a faite concernait une autre affaire. Une fanfaronnade des enfants inspirée par l'histoire de Janine, justement. Ce ne serait pas la seule fois où une observation réelle génère un canular quelques jours plus tard. Ainsi la première observation d'un atterrissage de soucoupe, le 7 septembre, fut suivie dès le 8, d'un canular qui s'en inspirait. Et comme l'histoire de Janine a eu peu d'écho en dehors du journal local, il est probable que le canular, lui n'en a eu aucun, surtout s'il a été éventé avant qu'un journaliste n'arrive. Il est donc bien possible que Barthel et Brucker n'aient rien inventé, mais ont omis de vérifier qu'il s'agissait bien de la même histoire.

Comme souvent, tout le monde a faux! Un probable atterrissage d'hélicoptère avec un pilote en combinaison rouge, devient celui d'une benne volante avec un martien rouge, puis celui d'un engin étrange d'où sort un homme non moins étrange, puis devient une fanfaronnade, avant que, par la magie du site Web "UFODNA", il devienne carrément un récit d'enlèvement selon Patrick Gross [1] dont la page montre que personne n'a pensé à un hélicoptère. Pourtant ce n'était pas la première fois qu'une filette [sic] de 10 ans qui gardait les vaches assistait à l'atterrissage d'un hélicoptère: La jeune Eliane Bertaux en avait vu un trois semaines plus tôt, mais là non plus personne n'avait pensé à un hélicoptère, même pas les gendarmes.

[1] N'allez surtout pas croire que c'est selon Patrick Gross (moi-même) qu'il se serait agit d'un enlèvement: c'est selon la source UFOdna [uda1] que je citais, ne faisant en aucun cette opinion la mienne. [uda1] est d'ailleurs dans une confusion totale puisqu'ils mélangeaient plusieurs cas en un.

Explications:

Il y a un "Sainte-Catherine" dans le département du Rhône:

Carte.

Il n'y a là qu'un récit d'une petite fille.

Jacques Vallée indique comme lieu "Les Egots près de Sainte Catherine", ce en quoi Barthel et Brucker semblent suggérer que cela aurait été pour dresser des obstacles à la vérification. Toutefois, l'article de l'époque dans le journal La Dépêche Liberté indique bel et bien "Les Egots près de Sainte Catherine." Jacques Vallée n'aurait donc pas dû être mis en cause sur ce point, si ce n'est pour manque de vérification de l'orthographe d'un lieu-dit!

Barthel et Brucker sont par ailleurs les seuls à parler de "plusieurs enfants." Il n'y a que Janine Séon qui soit mentionnée dans toutes les autres sources. Si, comme l'affirment Barthel et Brucker, la mère "d'une des filles sourit", cela implique qu'ils lui ont parlé en personne et non au téléphone. L'ufologue Jean Sider a remarqué que Barthel et Brucker ont inventé certaines de leurs enquêtes; ici, leur affirmation de plusieurs témoins alors qu'il n'y en a clairement qu'un dans les journaux qui n'auraient pas manqué d'en indiquer d'autres s'il y en avait eu et si l'on croit l'accusation de sensationnalisme des journaux par ces mêmes auteurs.

Barthel et Brucker disent que le lieu-dit n'est pas les Egots mais les Egauts. Effectivement, le seul lieu-dit "les Egauts" que j'ai pu trouver en France est près de Saint-Just-en-Bas, qui comme Rive-de-Gier est dans le département de la Loire et non dans le Rhône, la ville la plus proche étant Saint-Etienne, où se trouve justement le journal rapportant les faits. Comme cela peut se déduire de Barthel et Brucker, le journal se trompe avec "Catherine-sur-Riverie" qui est "Catherine-sous-Riverie" dans le Rhône, qui est tout de même à plus de 70 kilomètre du lieu-dit "Les Egauts" près de Saint-Just-en-Bas, tandis que Rive-de-Gier est à 20 kilomètres des lieux. Nous sommes donc probablement bien dans le département de la Loire, Région Rhône-Alpes, quelque part dans les environs de Saint-Just-en-Bas et Rive-de-Gier.

Reste "La Croix du Chatelard." Il y a bien une "Croix du Chatelard" en Maurienne bien loin de là, un quasi sommet alpin qui n'a rien d'un coteau boisé. Il y a par contre un Bois du Chatelard qui domine la vallée du Gier, dans un paysage orné de nombreuses croix dont la plus ancienne date de 1533.

Mise à jour au 9 septembre 2021:

La question de la localisation "Les Egots" est ainsi close grâce à Dominique Caudron [dcn1]; à part l'orthographe, puisque selon Barthel et Brucker, c'était "Les Egauts", et qu'au téléphone, sauf à épeler, on ne peut pas discriminer ces deux orthographes.

Une interprétation erronée d'un hélicoptère et de son pilote est possible, bien sûr. Je n'exclus pas un fantasme d'un enfant, comme à Prémanon où des gamins ont berné même les gendarmes enquêteurs.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Sainte-Catherine-sous-Riverie, Sainte-Catherine-sur-Riverie, Les Egots, Les Egauts, Rhône, Rhône-Alpes, enfant, homme, engin, vêtements, rouges, fer, raide, jambes, marche, cheveux, longs, poils, poilus, yeux, grands, vache, canular

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 4 janvier 2006 Première publication.
1.0 Patrick Gross 12 février 2009 Conversion de HTML vers XHTML Strict. Première version formalisée. Additions [goe1], [djn1], [jbu1], [jbu2], [lcn1], [uda1], [uda2].
1.2 Patrick Gross 10 octobre 2014 Addition [tai1].
1.3 Patrick Gross 24 octobre 2014 Addition [nip1].
1.4 Patrick Gross 7 octobre 2016 Addition [pls1].
1.5 Patrick Gross 14 décembre 2016 Additions [lgs1], [ubk1].
1.6 Patrick Gross 23 décembre 2018 Additions [ioi1], [ldl1], [prn1], [lhh1], [prn2].
1.7 Patrick Gross 5 décembre 2019 Additions [cnu1].
1.8 Patrick Gross 9 septembre 2021 Additions [jve2], [agd1], [tbw1], [jsr1], [jgz1], [dcn1], Résumé. Dans les Explications, addition de la partie "Mise à jour au 9 septembre 2021."
1.9 Patrick Gross 11 juillet 2022 Addition [gab1].

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Cette page a été mise à jour le 11 juillet 2022.