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Référence pour ce cas: 16-oct-54-Dole.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
En 1956, l'ufologue pionnier Aimé Michel publiait dans un bulletin ufologique américain un article dans lequel il évoquait notamment des observations en France le soir du 16 octobre 1954.
L'une des observations aurait eu lieu près de Dole, quelques instants après l'observation à Salins-les-Bains]: des témoins auraient repéré le même objet.
Dans l'article, Michel indique que la "Commission d'Enquête de l'Armée de l'Air française" avait expliqué qu'il s'agissait d'un météore lent; Michel refusait l'explication, arguant que la commission n'aurait pas pris en compte un "changement de direction" lors de la dernière observation de la série, arguant que l'heure de la première et dernière observation montrent que la chose volait à seulement 3.000 km/h, trop lent pout un météore, et niant que les montres des témoins aient pu être réglées sans une précision à la minute près.
Dans son livre "Mystérieux Objets Célestes" de 1958, cependant, il changeait d'avis. Sans revenir sur ses arguments précédents, il présentait la série d'observations comme celle d'un météore, et en tirait l'enseignement que bien que des témoins l'aient appelé "soucoupe volante", ils avaient correctement décrit le météore.
[Ref. aml7:] AIME MICHEL:
[... autres observations de ce jour...]
Quelques instants après [l'observation à Salins-les-Bains] des témoins l'ont repéré près de Dole, à environ une douzaines de miles au nord-ouest de Salins, [... autres observations...]
[... autres observations de ce jour...]
La Commission d'Enquête de l'Armée de l'Air française, après avoir étudié le cas [des observations nocturnes du 16 octobre 1954], a conclu que l'objet était un "météore lent". La Commission n'a pas pris en compte le changement de direction de la dernière observation de Paris. Aux plusieurs témoins qui ont vu l'ovni s'arrêter dans le ciel, la Commission a répondu: "Illusion d'optique", et puisque les différences des heures rapportées suggéraient qu'un météore se serait déplacé à une vitesse incroyablement lente (2400 miles par heure), la Commission a supposé que les montres des témoins s'étaient cassées.
[Ref. aml1:] AIME MICHEL:
Aimé Michel écrit du météore du 16 octobre 1954 à 21:30:
LE TEST DU METEORE. Le 16 octobre, comme par un fait exprès, un splendide bolide traversa le nord de la France vers 21:30. Il fut observé sur une vingtaine de départements par des milliers de personnes, depuis l'Allier jusqu'à la Lorraine et de la frontière Suisse à Paris. Naturellement de nombreux témoins crurent avoir vu une Soucoupe Volante et le dirent. Les journaux imprimèrent "Soucoupe Volante à Orly", ou "à Montididier" ou "à Metz." Mais une fois encore la description faite par toutes ces cervelles débiles se révéla d'une remarquable honnêteté.
[...]
Les innombrables témoignages recueillis montrent en effet que même quand les témoins ont appelé "Soucoupe Volante" l'objet observé, leur description est identique sur 200.000 kilomètres carrés où le phénomène fut visible: une "boule orange suivie d'une traînée", une "grosse boule lumineuse avec une queue", un "oeuf volant suivi d'une traînée", un "cul de bouteille avec une traînée de trente fois son diamètre", etc. Le même phénomène est uniformément décrit.
[...]
[Ref. lgs1:] LOREN GROSS:
16 octobre [1954]
[... autres cas...]
Plus d'observations de "météore"
[... autres cas...]
A 21 h 25 des habitants de Salins, en France, ont remarqué quelque chose sortant du ciel du sud-est en provenance du nord de l'Italie. Alors que la chose passait au-dessus de leurs têtes, elle apparut comme une bande lenticulaire terne et rougeoyante traînant un flux lumineux de fumée. Quelques instants plus tard, le corps lenticulaire passa au-dessus des villes de Dole et de Montmirey toujours sur une trajectoire nord-ouest. La forme allongée a ensuite été repérée à Damparis et Dijon. L'objet était à haute altitude car les observateurs à une certaine distance à droite et à gauche de la trajectoire de l'objet pouvaient voir la chose voyager d'un horizon à l'autre. A 21h35, en continuant en ligne droite, le corps lenticulaire est apparu au-dessus de Paris, provoquant une certaine inquiétude à l'aéroport d'Orly qui a mis tout le trafic aérien en attente pendant que le phénomène était en vue. Certaines personnes dans la capitale française ont affirmé avoir vu l'objet s'arrêter tandis que d'autres ont même affirmé que l'objet avait fait un virage vers l'ouest.
La commission d'enquête de l'armée de l'air française s'est penchée sur l'affaire et a conclu qu'un "météore lent" était responsable, et que ceux qui disaient avoir vu un changement de cap avaient simplement souffert d'une illusion d'optique. Pour expliquer la durée du passage de l'objet, la Commission française a suggéré que les montres témoins n'étaient pas réglées correctement.
Aimé Michel trouvé le cas plus étrange que les militaires, car il avait connaissance d'une observation près de Saint-Malo, une ville située à l'ouest de Paris sur la côte bretonne. L'heure de cette observation n'était pas connue mais il peut y avoir eu un lien avec le "météore lent". Ce qui a été vu à Saint-Malo, cependant, ne ressemblait pas au météore supposé. Selon le témoin, deux objets ont traversé le ciel et un troisième objet a été vu intercepter les deux premiers à angle droit. Cette nouvelle formation de trois objets s'est envolée en laissant une mince traînée de vapeur derrière eux. 138.
Le météore du 16 octobre 1954 à 21:30.
Les arguments d'Aimé Michel en son article de 1956 tenaient pas debout:
Vers 21:30, ce qui passe dans le ciel est décrit par les témoins comme ayant tout à fait l'aspect d'un météore, comme Michel le comprend deux ans plus tard.
Son argument de la vitesse trop lente a consisté à prendre la première heure et la dernière heure données lors de cette série d'observations, à imaginer que la première heure est au début de la trajectoire vue et la dernière à la fin, à imaginer que ces heures étaient précises à la minute près. C'est l'Armée de l'Air qui avait eu raison - si ce n'est que je doute qu'ils aient déclaré que les montres des témoins "s'étaient cassées" comme le dit Michel, je pense plutôt qu'ils les aient considérées comme parfois mal réglées.
L'argumentation sur les heures présentée en 1956 par Aimé Michel est aussi erronée que celle d'un autre pionnier de l'ufologie, Charles Garreau, que Michel connaissait. En 1958, Michel a sans doute réalisé que cela ne tenait pas la route, il n'en parle plus. Garreau de son côté ne renoncera pas à cette erreur.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Dole, Jura, nuit, multiple
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
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1.0 | Patrick Gross | 24 février 2021 | Première publication. |