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Ouvrages ufologiques en ligne:

"Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés"
par Edward J. Ruppelt, ancien responsable du projet Blue Book de l'U.S. Air Force.

Chapitre 1, Blue Book et l'histoire des OVNIS

Voici le texte intégral de l'ouvrage "Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés" par Edward J. Ruppelt, qui était le chef du projet Blue Book de l'US Air Force, un projet ayant pour mission de déterminer pour le public Américain la nature du phénomène OVNI.

Référez-vous à ma page sur le Projet Blue Book de l'US Air Force pour en savoir plus sur ce projet, et au bas de cette page pour en savoir plus sur Ed Ruppelt et son livre.

Table des matières:

Avant-propos
CHAP. 1 Le Project Blue Book et l'histoire des OVNIS, 1
CHAP. 2 L'Ere de la Confusion commence, 15
CHAP. 3 Les classiques, 29
CHAP. 4 Les boules de feu vertes, le Projet Twinkle, les petites lumières, et Grudge, 47
CHAP. 5 L'Age Sombre, 59
CHAP. 6 La Presse fonce, l'Air Force hausse les épaules, 69
CHAP. 7 Le Pentagone grommelle, 82
CHAP. 8 Les lumières de Lubbock, 96
CHAP. 9 Le nouveau projet Grudge, 111
CHAP. 10 Le Project Blue Book et la Grande Fabrication, 123
CHAP. 11 La Grande Vague d'OVNIS, 139
CHAP. 12 Le manège de Washington, 156
CHAP. 13 Falsification ou horreur?, 173
CHAP. 14 Digérer les données, 186
CHAP. 15 L'histoire des radiations, 199
CHAP. 16 La hiérarchie tergiverse, 209
CHAP. 17 Que sont les OVNIS?, 226

Le Projet Blue Book et l'histoire des OVNIS.

Lors de l'été de 1952 un chasseur à réaction F-86 de l'Armée de l'Air des Etats-Unis à ouvert le feu sur une soucoupe volante.

Ce fait, comme tant d'autres qui composent l'histoire entière des soucoupes volantes, n'a jamais été raconté auparavant.

Je connais l'histoire véritable des soucoupes volantes et je sais qu'elle n'a jamais été racontée auparavant car c'est moi qui ait organisé et dirigé le Projet Blue Book de l'armée de l'air, le projet spécial pour étudier et analyser les objets volants non identifiés, ou rapports OVNIS. (OVNI est la désignation officielle que j'ai créée pour remplacer les mots "soucoupes volantes."

Il y a une base d'avion de chasse aux Etats-Unis que j'avais l'habitude de visiter fréquemment parce que, en 1951, 1952, et 1953, ils ont obtenu plus que leur part de rapports OVNIS valides.

L'officier qui commandait le groupe de chasseurs, un Colonel pur et dur et un pilote opérationnel, pensait que les OVNIS sont réels. Le Colonel croyait aux OVNIS parce qu'il avait une grande confiance en ses pilotes, et ceux-ci avaient poursuivi des OVNIS avec leurs F-86. Il avait vu des OVNIS sur ses écrans radars, et il connaissait les radars.

L'officier de renseignement du colonel, un capitaine, ne croyait pas exactement que les OVNIS sont vrais, mais il pensait qu'une recherche soigneuse était justifiée. La logique dont l'officier du renseignement avait fait preuve en étudiant des rapports OVNIS - et en trouvant des explications pour bon nombre d'entre eux - m'a souvent fait souhaiter qu'il puisse travailler pour moi sur le projet Blue Book.

Un jour l'officier du renseignement m'a appelé à ma base à Dayton, Ohio. Il a voulu savoir si je projetais de faire un trajet par chez lui dans les prochains temps. Quand je lui ai dit je comptais être dans son secteur d'ici environ une semaine, il m'a demandé de venir le voir. Il n'y avait aucune urgence particulière, a-t-il ajouté, mais il avait quelque chose de très intéressant à me montrer.

Quand nous avions vent d'une bonne histoire, le projet Blue Book avait l'habitude de se mettre au travail immédiatement, j'ai donc demandé à l'officier du renseignement par téléphone ce qu'il avait. Mais rien n'y fit. Il n'a pas voulu en discuter par téléphone. Il refusait même l'idée d'envoyer un message secret. Une telle attention extrême m'a vraiment surpris, parce que toute chose peut être codée et transmise.

Quand j'ai quitté Dayton environ une semaine plus tard j'ai décidé d'aller directement vers cette base de la chasse, projetant d'y arriver en milieu de matinée. Mais tandis que je changeais de lignes aériennes mes réservations se sont trouvées être mal faites et j'aurais du attendre jusqu'au soir avant de parvenir à la base. J'ai appelé l'officier du renseignement et l'ai informé de la confusion. Il m'a dit de rester là où j'étais et que c'est lui qui allait me rejoindre pour me chercher en avion à réaction T-33.

Dès que nous fûmes dans le ciel, sur le voyage de retour, j'ai appelé l'officier d'intelligence sur l'interphone et lui ai demandé de quoi il s'agissait. Qu'y avait-il? Pourquoi tant de mystère? Il a essayé de m'en parler mais l'interphone ne fonctionnait pas trop bien et je ne pouvais pas comprendre ce qu'il disait. Finalement il m'a dit d'attendre jusqu'à ce que nous soyons revenus à son bureau où je pourrais lire le rapport moi-même.

Un rapport! S'il avait un rapport OVNI pourquoi ne l'avait-il pas fait parvenir au projet Blue Book comme il le faisait habituellement?

Nous avons atterrit à la base de la chasse, avons rendus nos parachutes, Mae Wests, et casques, et avons roulé jusqu'à son bureau. Il y avait plusieurs autres personnes dans le bureau, et elles m'ont salué avec la question habituelle, "quoi de neuf sur le front des soucoupes volantes?" J'ai parlé avec elles pendant un moment, mais devenais impatient de découvrir ce qui était dans la tête de l'officier du renseignement. J'étais sur le point de l'interroger au sujet du rapport mystérieux quand il m'a entraîné à l'écart et m'a tranquillement demandé de ne rien mentionner jusqu'à ce que tout le monde soit parti.

Une fois que nous fûmes, l'officier du renseignement ferma la porte, fit un saut à son coffre-fort, et en retira un grand et épais rapport. C'était le format standard de rapport de l'Armée de l'Air qui est employé pour tous les rapports du renseignement, y compris les rapports OVNIS. L'officier du renseignement m'a dit que c'était la seule copie existante. Il a dit qu'on lui avait ordonné de détruire toutes les copies, mais il en avait sauvé une pour que je la lise.

Avec une grande curiosité, j'ai pris le rapport et ai commencé à le lire. Que s'était produit à cette base de la chasse?

A environ dix heures le matin, quelques semaines auparavant, un radar près de la base avaient détecté une cible non identifiée. C'était une cible anormale parce qu'elle est venue à une vitesse très rapide - environ 700 milles par heure - et alors ralenti à environ 100 milles par heure. Le radar a prouvé que c'était localisé au nord-est du terrain d'aviation, au-dessus d'un secteur peu aménagé.

Malheureusement la station de radar n'avait aucun équipement pour calculer son altitude. Les opérateurs connaissaient la direction de la cible et sa distance à la station radar mais ils ne connaissaient pas son altitude. Ils ont signalé la cible, et deux F-86 ont été envoyés.

Le radar a capté les F-86 peu après qu'ils aient décollé, et avait commencé à les diriger vers la cible quand celle-ci a commencé a disparaître sur l'écran radar. A ce moment plusieurs parmi les opérateurs ont pensé que la cible s'atténuait parce qu'elle perdait rapidement de l'altitude et passait au-dessous de la portée du radar. Certains autres opérateurs ont pensé que c'était une cible volant haut et qu'elle disparaissait juste parce qu'elle était si haute.

Au cours de la discussion qui a suivi, les partisans de la théorie de l'altitude de vol élevée ont gagné, et on a demandé au F-86 de monter jusqu'à 40.000 pieds. Mais avant que les avions puissent atteindre cette altitude, la cible avait été complètement perdue sur l'écran du radar.

Les F-86 ont continué à fouiller le secteur à 40.000 pieds, mais n'ont rien pu voir. Après quelques minutes le contrôleur au sol pour ces avions a appelé les F-86 et leur a dit qu'un des avions devrait descendre à 20.000 pieds, l'autre à 5.000 pieds, et continuer les recherches, les deux jets firent une descente rapide, avec un pilote s'arrêtant à 20.000 pieds et l'autre descendant encore.

Le second pilote, qui descendait vers les 5,000 pieds, était juste en train de commencer à se stabiliser quand il remarqua un éclair devant et sous lui. Il arrêta sa plongée et se dirigea vers le point ou il avait vu la lumière. Alors qu'il arrivait sur les lieux il vit soudain ce qu'il prit d'abord pour un ballon météo. Quelques secondes plus tard, il réalisa que cela ne pouvait pas être un ballon car cela restait devant lui. Un sacré exploit pour un ballon, d'autant qu'il avait lui prit beaucoup de vitesse lors de sa plongée et volait maintenant en ligne droite à 300 pieds et à Mach 1.

Le pilote a a nouveau abaissé le nez du F-86 et a commencé à poursuivre l'objet. Il s'est rapproché assez rapidement, jusqu'à ce qu'il soit parvenu à une distance estimée à 1.000 yards environ. Maintenant il avait l'objet bien en vue. Bien qu'il ait ressemblé à un ballon vu d'en haut, sa vision rapprochée a prouvé qu'il était définitivement rond et plat, en forme de soucoupe. Le pilote l'a décrit comme "un donut sans trou."

Alors que sa distance à l'objet augmenta, le pilote a réalisé que l'objet prenait de la vitesse. Mais il a accéléré derrière lui et a commencé à suivre. Maintenant il était au même plafond.

A ce moment le pilote a commencé à s'inquiéter. Que devait-il faire? Il a essayé d'appeler son camarade, qui volait au-dessus de lui quelque part dans le secteur à 20.000 pieds. Il a appelé deux ou trois fois mais ne put obtenir aucune réponse. Il a ensuite tenté d'appeler le contrôleur au sol mais il était trop bas pour que sa radio porte aussi loin. Une fois de plus il a essayé de contacter son collègue à 20.000 pieds, mais toujours sans succès.

Il avait maintenant suivi l'objet depuis environ deux minutes et pendant ce temps il avait comblé la distance entre eux, à approximativement 500 yards. Mais c'était seulement momentané. Soudainement l'objet a commencé à s'écarter, lentement au début, puis plus rapidement. Le pilote, se rendant compte qu'il ne pourrait pas le rattraper, s'est demandé quoi faire ensuite.

Quand l'objet a été à environ 1.000 yards, le pilote a soudainement pris sa décision, il a fait la seule chose qu'il pouvait faire pour arrêter l'OVNI. Il était comme David contre Goliath, mais il a dû prendre le risque. Chargeant rapidement ses canons, il a commencé à tirer. Un instant plus tard l'objet est parti verticalement et en quelques secondes il était parti. Le pilote s'est élevé à 10.000 pieds, a appelé l'autre F-86, et put alors contacter son camarade. Ils se sont rejoints et sont rentrés à leur base.

Dès qu'il eut débarqué et se fut parqué, le du pilote F-86 s'est mis au rapport pour raconter son histoire à son commandant d'escadron. Le seul fait qu'il avait déclenché ses canons était suffisant pour exiger un rapport détaillé, comme c'en est la routine. Mais les circonstances dans lesquelles les canons ont été mis à feu réellement ont créé un grand tumulte ce jour-là à la base de chasseurs.

Après que le commandant d'escadron ait entendu l'histoire de son pilote, il a appelé le commandant de groupe, le colonel, et l'officier du renseignement. Ils ont écouté l'histoire du pilote.

Pour une certaine raison obscure il y avait un "conflit de personnes", selon les mots de l'officier du r4enseignement, entre le pilote et le commandant d'escadron. C'était évident, selon le rapport je lisais, parce que le commandant d'escadron a immédiatement commencé à remettre en cause l'histoire et à accuser le pilote d'avoir "craqué" ou d'avoir "utiliser ses canons pour s'amuser" et d'avoir inventé une histoire comme prétexte.

D'autres pilotes dans l'escadron, des amis du pilote accusé - comprenant l'officier d'intelligence et un chirurgien de l'air - se sont portés "garants." Tous ces hommes se rendaient compte du fait que dans certains exemples un pilote pouvait "basculer" sans aucune raison, mais aucun d'eux ne disait avoir noté le moindre symptôme de crise mentale chez le malheureux pilote.

Aucun, excepté le commandant d'escadron. Il a continué à maintenir son idée fixe que le pilote était "psychopathe" - et utilisé quelques exemples de ce que le rapport a qualifié "des incidents mineurs" pour justifier sa position.

Finalement le pilote qui avait volé avec "l'accusé" fut appelé. Il déclara qu'il avait surveillé le canal de la radio tactique mais qu'il n'avait entendu aucun appel de son camarade volant à basse altitude. Le commandant d'escadron sauta triomphalement sur ce point et accusa le pilote de tenter de réfuter qu'il était tellement hors de ses gonds qu'il n'était même pas sur le canal radio correct. Mais quand on lui demanda s'il avait vérifié ou modifié son canal de communication après qu'il eut perdu l'objet et avant qu'il ait contacté l'autre appareil, il ne put s'en souvenir.

Ainsi se termina l'histoire du pilote et son interrogation.

L'officier du renseignement a préparé son rapport d'observation d'un OVNI, mais à la dernière minute, juste avant qu'il ne l'envoie, on lui a dit de ne pas le faire. Il était peu mécontent au sujet de ce tour des événements, c'est pourquoi il alla demander les raisons qui avaient décidées le commandant de groupe à retarder l'envoi du rapport au projet Blue Book.

Ils ont parlé des réactions possibles au rapport. S'il sortait il causerait beaucoup de remous, peut-être inutilement. Cependant, si le pilote avait vu réellement ce qu'il a affirmé avoir vu, il était extrêmement important de faire parvenir le rapport à l'ATIC immédiatement. Le commandant de groupe a dit qu'il prendrait sa décision après un entretien avec son officier exécutif. Ils ont décidé de ne pas envoyer le rapport et ont ordonné sa destruction.

Quand j'ai fini la lecture, le premier commentaire de l'officier du renseignement fut "qu'est-ce que vous en pensez?"

Puisque l'évaluation du rapport a semblé s'articuler sur des conflits entre des personnes que je ne connaissais pas, je ne pouvais risquer aucune opinion, sauf que l'incident constitue le rapport OVNI le plus fascinant j'avais jamais vu. J'ai donc renvoyé la balle à l'officier du renseignement.

"Je connais les personnes impliquées," a-t-il répondu, "et je ne pense pas que le pilote ait perdu la tête. Je ne puis pas vous donner le rapport, puisque le Colonel m'a dit de le détruire. Mais j'ai pensé que vous devriez être informé." Plus tard il a brûlé le rapport.

Les problèmes trouvés dans ce rapport sont typiques. Il y a certains faits définis qui y être collectés; le pilote a vu quelque chose a tiré sur quelque chose, mais quelle que soit la manière approfondie dont vous étudiez l'incident les choses ne peuvent jamais être franchement être identifié. Ce pouvait avoir été une hallucination ou ce pouvait avoir été un certain vaisseau spatial extra-atmosphérique; personne ne saura jamais. C'était un OVNI.

L'histoire des OVNIS débuta peu après le 24 Juin 1947, quand les journaux à travers tous les Etats-Unis rapportèrent le premier récit de soucoupes volantes. L'histoire racontait comment neufs objets très brillants en forme de disques furent vus par Kenneth Arnold, homme d'affaires, à Boise dans l'Idaho, alors qu'il volait sur son avion privé près du Mont Rainier, dans l'Etat de Washington. Par négligence journalistique, les reporters ont transformé la description du mouvement de chaque objet individuel comme étant "celui d'une soucoupe que l'on ferait ricocher sur l'eau" en "soucoupes volantes", comme nom des objets eux-mêmes. Dans les huit années qui suivirent l'observation mémorable d'Arnold, le terme devint si populaire qu'il figure maintenant dans les dictionnaire Webster et est connu dans la plupart des langages mondiaux.

Pendant un moment après que l'observation d'Arnold, le terme "soucoupe volante" a été employé pour décrire tout les objets en forme de disque que l'on voyait filer à travers le ciel à des vitesses fantastiques. Très vite, des rapports ont été faits d'objets autres que des disques, et ceux-ci ont également été appelés des soucoupes volantes. Aujourd'hui ces mots sont populairement appliqués à n'importe quoi vu dans le ciel qui ne peut pas être identifié comme objet commun et journalier.

Ainsi une soucoupe volante peut être une formation de lumières, une lumière simple, une sphère, ou de n'importe quelle autre forme; et ce peut être n'importe quelle couleur. Du point de vue des performances, elles peuvent disparaître rapidement ou lentement, planer, voler haut ou bas, faire des virages en coin à 90 degrés, ou disparaître sur place instantanément.

De toute évidence le terme "soucoupe volante" est fallacieux une fois appliqué aux objets de chaque forme et performances imaginables. Pour cette raison les militaires préfèrent, un nom plus général, bien que moins coloré: les Objets Volants Non Identifiés. OVNIS, pour faire court.

Officiellement les militaires emploient le terme "soucoupe volante" en seulement deux contextes. D'abord dans un sens explicatif, comme quand il s'agit d'instruire les gens qui ne sont pas familiarisées avec le terme OVNI: "OVNIS: vous savez, les soucoupes volantes." Et en second lieu dans un sens dérogatoire, à fin de ridiculisation, comme quand on fait une observation, "il dit qu'il a vu une soucoupe volante."

Cette deuxième forme d'utilisation est la propriété exclusive des personnes qui savent franchement que tous les OVNIS sont un non-sens. Heureusement pour les bonnes manières au moins sinon pour d'autre raison, les rangs des gens de ce genre diminuent constamment. L'une après l'autres, ces personnes craquent, cela commence à instant où elles voient leur premier OVNI.

Quelques semaines après que le premier OVNI ait été vu le 24 Juin 1947, l'Armée de l'Air a établi un projet pour étudier et analyser tous les rapports OVNI. L'attitude envers cette tâche a changé d'un état de proche panique, au début de l'existence du projet, à celle d'un mépris complet pour quiconque mentionnerait seulement les mots "soucoupes volantes."

Cette attitude méprisante envers les "fadas des soucoupes volantes" a régné de mi 1949 à mi 1950. Pendant cet intervalle une grande partie des gens qui faisaient ou avaient fait partie du projet ont cru que le public souffrait de "syndromes nerveux de guerre."

Au début de 1950 le projet, à toutes fins pratiques, a été fermé; ou au moins il a été réduit à une activité minimale. Ceux qui détenaient le pouvoir pensaient en effet que si l'ont cessait de mentionner les "soucoupes volantes" la population les oublierait et les soucoupes partiraient. Mais ce raisonnement était faux, car au lieu de disparaître, les rapports OVNIS devenaient bien meilleurs.

Des pilotes de lignes aériennes, des pilotes militaires, des généraux, des scientifiques, et des douzaines d'autres rapportaient des OVNIS, et avec et plus de détails que dans les rapports du passé. Les radars, qui étaient construits pour la défense aérienne, ont commencé à détecter certains échos très peu communs, donnant de ce fait une confirmation technique aux affirmations immatérielles des observateurs humains.

En raison de l'accumulation continue de rapports OVNIS plus impressionnants, l'intérêt officiel a été éveillé. Au début de 1951 des ordres verbaux sont communiqués par le Major Général Charles P. Cabell, alors directeur du renseignement à l'Etat-Major, Etats-Unis, demandant à l'Armée de l'Air de réaliser une étude passant en revue la situation OVNI pour l'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

J'étais revenu à l'Armée de l'Air a peu près depuis six mois quand ceci s'est produit. Pendant la deuxième guerre mondiale j'avais été un opérateur de bombardier B-29 et de radar. Je suis allé en Inde, en Chine, et plus tard au Pacifique, avec l'escadrille de B-29 originale. J'ai volé pour deux valeurs de DCF, et obtenus quelques médailles de l'Armée de l'Air suite à des missions, j'ai quitté l'Armée de l'Air après la guerre, et suis retourné à l'université. Pour garder mon statut de réserviste tandis que j'étais étudiant, j'ai volé comme navigateur dans une escadrille de réserve de transport de troupes aéroportées de l'Armée de l'Air.

Peu de temps après que j'aie reçu mon diplôme en construction aéronautique, la guerre de Corée a commencé, et je suis revenu dans le service actif. J'ai été affecté au centre technique du renseignement de l'air à la base aérienne de Wright-Patterson, à Dayton, Ohio. L'ATIC est responsable de renseigner sur tous avions et missiles guidés étranger. C'est à l'ATIC également qu'on a confié le projet OVNIS.

J'avais juste fini d'organiser un nouveau groupe de renseignement quand l'ordre du Général Cabell de réétudier les anciens rapports OVNIS est arrivé. Le Lieutenant Colonel Rosengarten, qui a reçu cet ordre à l'ATIC, m'a convoqué car il voulait savoir si je prendrais ce travail de révision. J'ai accepté.

Quand la révision fut finie, je suis me suis rendu au Pentagone et ai présenté mes résultats au Major-Général Samford, qui avait remplacé le Général Cabell comme directeur du renseignement.

L'ATIC a bientôt l'ordre de démarrer un projet complètement nouveau pour la recherche et l'analyse des rapports OVNIS. Puisque j'avais fait l'examen des rapports passés sur les OVNIS, j'étais l'expert, et j'ai obtenu ce nouveau travail. Il lui a été donné le nom de code Projet Blue Book, et j'en fus le responsable de lui jusqu'à la fin 1953. Dans cette période, les membres de mon personnel et moi-même avons voyagé presque 500.000 miles. Nous avons étudié des douzaines de rapports OVNIS, et lu et analysé plusieurs milliers de plus. Ceci comprend chaque rapport reçu par l'Armée de l'Air.

Compte tenu de quantité de travail induite par le projet Blue Book, nous n'avons jamais eu le personnel suffisant, quoique j'eu dix personnes dans mon effectif permanent ainsi que de nombreux conseillers payés représentant chaque champ de la science. Tous les participants du Projet Blue Book ont eu des habilitations secrètes supérieures de sorte que la sécurité n'ait aucunement bloqué nos investigations. Derrière cette organisation il y avait un réseau de reportage composé de chaque officier du renseignement des bases aériennes et de chaque station de radar de l'Armée de l'Air dans le monde, et les corps des observateurs au sol du commandement de la défense aérienne. Ce réseau de reportage a envoyé au projet Blue Book des rapports sur toutes sortes de types imaginables d'OVNIS, par toutes sortes de personnes imaginables.

Qu'ont vu réellement ces personnes quand elles rapportaient qu'elles avaient observé un OVNI? En mettant pour l'instant de côté les objets volants véritablement non identifiables, cette question a plusieurs réponses.

Dans de nombreux cas on a positivement démontré que les gens ont rapporté des ballons, des avions, des étoiles, et beaucoup d'autres objets communs comme étant des OVNIS. Les gens qui rédigent de tels rapports n'identifient pas ces objets communs parce que quelque chose dans leur environnement leur confère temporairement un aspect peu familier.

Des conditions inhabituelles d'éclairage sont une cause commune de telles illusions. Un ballon rougeoiera comme une "boule de feu" au moment du coucher du soleil. Ou un avion qui n'est pas visible à l'oeil nu soudainement reflète les rayons du soleil et semble être "une sphère argentée." Les pilotes dans chasseurs à réaction F-94 pourchassent Vénus pendant la journée et combattent des ballons la nuit, et les gens de Los Angeles voient des lumières étranges.

Le 8 octobre 1954, de nombreux journaux de Los Angeles et des bulletins d'information ont publié une annonce à propos d'un groupe de soucoupes volantes, des lumières brillantes, en vol en une formation en V. Les lumières avaient été vues depuis de nombreux endroits au-dessus de la Californie méridionale. Des pilotes les ont vues tandis qu'ils posaient leur avion à l'aéroport international de Los Angeles, des pilotes de l'Armée de l'Air volant vers Long Beach les ont vus, deux journalistes de CBS à Hollywood ont fait un exposé de leurs témoignages oculaires, et d'innombrables personnes ont appelé la police et les fonctionnaires civils de la défense. Tous ont rapporté avec excitation des lumières qu'ils ne pouvaient pas identifier. Le jour suivant l'Armée de l'Air a identifié les OVNIS; c'étaient des avions de l'Armée de l'Air, des avions-citernes KC-97 en vol, réapprovisionnant en combustible des bombardiers à réaction B-47 en vol. La raison de l'effet étrange qui étonna ainsi beaucoup de Californiens du Sud était que quand le réapprovisionnement en combustible avait lieu un projecteur était mis en route par l'avion citerne et illuminait le bombardier ravitaillé. Les avions volaient haut, et lentement, ainsi aucun bruit n'a été entendu; seuls les projecteurs ont pu être vus. De fait la plupart des gens, même les pilotes, n'ont jamais vu une opération de réapprovisionnement en combustible aérienne de nuit et ne pouvaient pas identifier les lumières étranges qu'ils ont vues, et les lumières sont devenues des OVNIS.

Dans d'autres exemples des objets de la vie courante ressemblaient à des OVNIS en raison d'un certain caprice de l'esprit humain. Une étoile ou une planète qui a été dans le ciel chaque jour de la vie de l'observateur soudainement "décolle à grande vitesse en un trajet de vol fortement erratique." Ou une traînée de vapeur d'un jet volant haut - vue cent fois auparavant par l'observateur - devenait une soucoupe volante.

Quelques psychologues expliquent de telles aberrations comme étant apparentées au mécanisme de comportement de foule oeuvrant dans la "bobby sox craze." Les adolescents ne savent pas pourquoi ils crient et hurlent quand leur idole du moment se déhanche et croone. Pourtant tout le monde hurle, et donc ils hurlent donc aussi. Peut-être ce grand comédien, Jimmy Durante, a-t-il la réponse: "Tout le monde veut faire partie du show." Je suis convaincu qu'un certain pourcentage des rapports OVNIS viennent de personnes qui voient des soucoupes volantes parce que d'autres rapportent les voir.

Mais cette "volonté de voir" pourrait avoir des racines plus profondes, presque des implications religieuses. Consciemment ou inconsciemment, ils veulent que les OVNIS soient réel et viennent de l'espace. Ces individus, effrayés peut-être par la menace de la destruction atomique, ou des craintes moins globales, qui sait au juste, agissent comme si l'homme ne pouvait rien faire pour sauver la Terre et recherchent le salut dans l'espace, avec la croyance que des visiteurs de l'espace, de par leur simple présence seraient plus avancés que nous et plus sages que nous. Ces gens pourraient tenir le raisonnement qu'une race d'êtres capables de réaliser des voyages interplanétaires auraient vécus, ou survécus, à l'âge atomique. Ils ont survécus et peuvent nous indiquer le secret de la survie. Peut-être que la menace de la destruction nucléaire de leur planète a unifié leur peuple et qu'ils ont redirigés leurs efforts de guerre vers des buts de progrès techniques et sociaux. Pour les gens qui croient ceci, un phare éclairant un nuage ou une étoile brillante est un vaisseau spatial interplanétaire.

Si tous les rapports d'observation d'OVNI que l'Armée de l'Air a reçu dans ces huit dernières années passées pouvaient être mis dans cette catégorie de "fantasmes psychologiques", le projet Blue Book n'aurait été jamais entrepris. C'est une autre classe de rapports qui ont maintenu l'intérêt de l'Armée de l'Air pour les OVNIS. Cette classe de rapports s'appelle les "inconnus." (NdT: "Unknowns")

Pour déterminer l'identité d'un OVNI, le projet a basé son mode de fonctionnement sur un prémisse psychologique bien connus. Ce prémisse est que pour obtenir une réaction de nos sens il doit y avoir un stimulus. Si vous pensez que vous voyez un OVNI, alors vous devez avoir vu quelque chose. Les hallucinations pures sont extrêmement rares.

Pour n'importe quelle chose volant dans le ciel le stimulus pourrait être quelque chose qui est normalement vu dans le ciel. Les ballons, les avions, et les corps astronomiques sont les stimuli les plus communs. Des oiseaux et les insectes communs également, mais habituellement sont vus à une telle proximité qu'ils sont presque toujours identifiés. Les choses rarement observées, telles que des sundogs, les mirages, les aérolithes énormes, et une foule d'autres objets peu communs de vol, sont également des stimuli connus.

Lors du Projet Blue Book notre problème était d'identifier ces stimulus. Nous avions des méthodes pour vérifier les lieux, à tout moment, ou passait chaque ballon lancé depuis n'importe où aux Etats-Unis. Dans une certaine mesure il en était de même pour les avions. L'évaluation de l'observateur d'un OVNI du l'endroit où l'objet était situé dans le ciel nous a aidés à identifier les corps astronomiques. Les dossiers énormes des caractéristiques d'OVNI, avec des données à la minute près concernant la météorologie, et le conseil des spécialistes, nous ont permis d'identifier des choses telles que sundogs, des papiers attrapés dans des vents ascendants, des météores énormes, etc...

Cette détermination des stimuli qui déclenchaient des observations d'OVNI, bien que ce n'était pas une tâche insurmontable, était un processus long et pénible. L'identification d'objets connus était courante, et ne causait aucune excitation. L'excitation et L'excitation et l'intérêt sérieux apparaissaient quand nous recevions des rapports d'OVNIS dans lesquels l'observateur était digne de confiance et les stimuli ne pouvaient pas être identifiés. C'était ces rapports qui ont été un défi au projet et me firent passer des heures à briefé les hauts fonctionnaires des Etats-Unis. Ce sont ces rapports que nous avons appelé les "inconnus."

De plusieurs milliers de rapport d'OVNIS que l'Armée de l'Air a reçu depuis 1947, environ 15 à 20 pour cent entrent dans cette catégorie dénommée "inconnus." Ceci signifie que l'observateur n'a été affecté par aucun caprice psychologique déterminable et qu'après des recherches approfondies l'objet qui a été rapporté n'a pas pu être identifiée. Pour être classé comme inconnu, un rapport OVNI devait également être "bon", ce qui signifie qu'il devait venir d'un observateur compétent et devait contenir une quantité raisonnable de données.

On peut souvent voir dans les journaux des articles qui indiquent: "Mme Henry Jones, de 5464 South Elm, a déclaré que vers 22:00 elle secouait un chiffon par la fenêtre de sa chambre à coucher quand elle vit une soucoupe volante;" ou "Henry Armstrong conduisait entre le Centre de Grundy et Rienbeck la nuit passée quand il a vu une lumière. Henry pense que c'était une soucoupe volante." Ce ne sont pas de "bons" rapports OVNIS.

Ce type de rapport OVNI, s'il était reçu par le Projet Blue Book, était libellé "données insuffisantes pour l'évaluation" et on le laissait tomber dans les dossiers clos où il devenait un simple élément de statistique.

A côté du listing des cas à "données insuffisantes" il y avait le dossier marqué "CP." Cela signifiait "cinglé." (NdT: "Crackpot"). Dans ce dossier étaient placés tous les rapports des personnes qui avaient parlé avec des équipages de soucoupes volantes, qui avaient inspecté des soucoupes volantes ayant débarqué aux Etats-Unis, qui étaient montés dans des soucoupes volantes, ou qui étaient des membres des équipages de soucoupes volantes. Selon les normes du Projet Blue Book, aucun d'entre ces cas n'étaient de "bons" rapports OVNIS.

Mais voici un "bon" rapport d'OVNI avec une conclusion "inconnu":

Le 24 juillet 1952, deux colonels de l'Armée de l'Air, pilotant un B-25, ont décollé de la base aérienne de Hamilton, près de San Francisco, pour se rendre à Colorado Springs, dans le Colorado. Le ciel de jour était clair, pas un nuage.

Les colonels avaient croisé la Sierra Nevada entre Sacramento et Reno et volaient à 11.000 pieds sur "Green 3," la route aérienne vers Salt Lake City. A 15:40 ils étaient au-dessus de la région de Carson Sink dans le Nevada, quand un des colonels a noté trois objets en avant d'eux et vers leur droite. Les objets ressemblaient à trois F-86 qui voleraient en une formation serrée en V. S'ils avaient été des F-86, ils auraient dû voler plus bas, selon des règlements aériens civils, mais par temps clair certains pilotes n'observent très bien cette altitude.

En quelques secondes les trois engins volants étaient assez proche du B-25 pour être vus clairement. Ce n'était pas des F-86. C'était trois engins argentés brillants, en delta et sans dérives ou verrières. La seule chose qui a paraissait sur l'extrados bien défini et net de l'aile triangulaire était une arête bien marquée qui allait du nez à la queue.

En une autre seconde les trois deltas se sont légèrement inclinés sur la gauche et passèrent près du B-25 à une vitesse fantastique. Les colonels ont estimé que la vitesse était au moins trois fois celle d'un F-86. Ils réussi à avoir une bonne vision sur les trois deltas alors que ces engins peu communs passaient à moins de 400 à 800 yards du B-25.

Quand ils ont atterrit à Colorado Springs, les deux colonels ont appelé les gens du renseignement à l'Etat-Major du commandement de la défense aérienne pour rédiger un rapport OVNI. La suggestion a été faite qu'ils pouvaient avoir vu trois F-86. Les colonels ont immédiatement rétorqué que si les objets avaient été des F-86 ils les auraient facilement identifiés en tant que tels. Ils savaient à quoi le F-86 ressemble.

Le commandement de la défense aérienne a transmis par relais le rapport au Projet Blue Book. Une investigation a été immédiatement commencée.

Le Service des Vols, qui organise tous les vols d'avions militaires, a été contacté et on leur a demandé les localisations des avions dans le secteur de Carson Sink à 15:40. Ils n'avaient aucune trace de la présence d'avions dans ce secteur.

Puisque les colonels avaient mentionné un engin en aile delta, et que l'Armée de l'Air et la marine en avaient quelques-uns de ce type, nous avons vérifié une deuxième fois. Tous les deltas de la Marine étaient sur la côte Est, au moins tous ceux qui étaient argentés. Quelques deltas sont peints du bleu marine traditionnel et se trouvaient sur la côte occidentale, mais pas près de Carson Sink. Le Delta One de l'Air Force était temporairement bloqué au sol.

Puisque les ballons météos de temps à autre peuvent sembler avoir une forme bizarre, tous les vols de ballon ont été examinés à la fois en ce qui concerne les ballons météo standard et les grands ballons de recherches de 100 pieds de diamètre. Rien n'a été trouvé.

Un contrôle rapide sur les deux colonels a indiqué que tous deux étaient des pilotes opérationnels et que chacun avait plusieurs milliers d'heures de vol. Ils étaient postés au Pentagone. Leurs tâches fortement classifiées étaient telles qu'ils seraient en mesure d'identifier tout ce que les Etats-Unis savent faire voler n'importe où dans le monde.

Les deux hommes avaient des amis qui avaient "vu des soucoupes volantes" à un moment donné, mais tous les deux avaient ouvertement exprimé leur scepticisme. Maintenant, ce que les colonels ont dit quand ils ont été interviewés après leur arrivée à Colorado Springs, c'est qu'ils avaient changé d'avis.

Personne ne sait ce que les deux colonels ont vu au-dessus de Carson Sink. Cependant, il est toujours possible de spéculer. Peut-être qu'ils ont juste cru qu'ils étaient assez proches des trois objets pour les voir simplement. Les objets pouvaient avoir été trois F-86: peut-être que le Service des Vols a perdu les traces. Il se pourrait que les trois F-86 aient décollé pour voler dans le secteur de leur base mais avait décidé de faire une visite touristique illégale. Le service de vol n'aurait aucune trace d'un vol comme ceci. Peut-être que les deux colonels ont tout deux eu des hallucinations.

Il y a une certaine probabilité mathématique que n'importe laquelle des réponses spéculatives ci-dessus soit correcte - correcte pour ce un cas. Si vous essayez ce type de spéculation sur des centaines de observations avec une classification "inconnu", la probabilité que ces réponses spéculatives soient correctes approche rapidement de zéro.

Peut-être que les colonels ont vu réellement que ce qu'ils ont pensé avoir vu, un type d'engin qui leur est complètement étranger.

Un autre bon rapport OVNI informe sur un incident dans lequel il n'y a aucune place pour n'importe quelle spéculation de ce type. La conclusion est plus simplement, "inconnu," point.

Le 20 janvier 1952, à sept heures vingt en soirée, deux Sergents-Majors, tous deux spécialistes du renseignement, descendaient une rue sur la base aérienne de Fairchild, près de Spokane, Washington.

Soudainement les deux hommes ont remarqué un grand objet de forme sphérique, bleuâtre blanc, s'approchant de l'est. Ils se ont arrêté et ont observé l'objet soigneusement, parce que plusieurs de ces OVNIS avaient été rapportés par des pilotes de la base aérienne au cours des derniers mois. Les sergents avaient préparé des rapports sur ces observations antérieures.

L'objet voyageait à une vitesse modérément rapide sur un chemin horizontal. Pendant qu'il passait vers le Nord de leur position et disparaissait vers l'Ouest, les sergents ont noté qu'il avait eu une longue queue bleue. A aucun moment ils n'ont entendu quelque bruit que ce soit. Ils ont noté certains repères que l'objet avaient croisé et avait estimé le temps pris par l'objet pour passer ces repères. Le jour suivant ils sont sortis et ont mesuré les angles entre ces limites afin de les inclure dans leur rapport.

Quand nous avons obtenu le rapport à l'ATIC, notre première réaction était que les sergents majors avaient vu un grand météore. De la même manière j'avais expliqué par des météores tous les rapports OVNIS semblables précédents de cette base aérienne.

Le rapport des sergents, cependant, contenait une donnée qui a complètement changé l'image précédente. A l'heure de leur observation il y avait une couche nuageuse de 6,000 pieds d'épaisseur à 4.700 pieds d'altitude. Et les météores ne volent pas aussi bas.

Quelques calculs rapides ont donné une réponse plutôt fantastique. Si l'objet était juste à la base des nuages il aurait été à 10.000 pieds des deux observateurs et se déplacerait à 1.400 miles par heure.

Même indépendamment de la vitesse, l'histoire était toujours fantastique. L'objet n'était aucunement un avion à réaction parce qu'il n'y avait aucun bruit. Ce n'était pas un projecteur parce qu'il n'y en avait aucun sur la base aérienne. Ce n'était pas un projecteur d'automobile parce qu'un projecteur ne produira pas le type de lumière que les sergents ont décrite. Pour une double vérification, cependant, les deux hommes ont été confrontés en cause sur ce point. Ils ont énoncé fermement qu'ils avaient vu des centaines de phares et projecteurs jouant sur des nuages, et que n'était pas ce qu'ils ont vu.

Au-delà de ces possibilités limitées, l'OVNI des sergents résiste à la spéculation. L'objet demeure non identifié.

Les rapports d'OVNI rédigés par les deux colonels et les deux sergents majors sont typiques des centaines de d'autres bons rapports OVNI qui portent le verdict: conclusion "inconnu."

Certains de ces rapports d'OVNI ont reçu de la publicité, mais pas la plupart. Très peu d'information concernant les OVNIS a été refusée à la presse, quand la presse savait qu'il y avait eu une observation. Notre politique pour la diffusion de l'information était de répondre seulement à des questions directes de la presse. Si la presse ne savait rien sur un incident d'OVNI particulier, ils ne pouvaient naturellement pas poser de questions à son sujet. En conséquence de telles histoires n'ont été jamais publiées. Dans d'autres exemples, quand les conditions particulières d'une observation d'OVNI ont été publiées, elles ne comprenaient que les faits bruts sur ce qui a été rapporté. Aucune information additionnelle qui pourrait avoir été trouvée pendant des investigations et des analyses postérieures n'avait été publiée.

Il y a beaucoup d'intérêt pour les OVNIS et cet intérêt ne montre aucun signe de diminution. Depuis que la première soucoupe volante a filé à travers le ciel lors de l'été de 1947, les milliers de mots à ce sujet sont apparus dans chaque journal et dans la plupart des magazines aux Etats-Unis. Pendant le seul semestre de 1952, 148 des principaux journaux du pays ont rédigé un total de plus de 16.000 articles au sujet des soucoupes volantes.

Pendant les rapports de juillet 1952 des soucoupes volantes aperçues au-dessus de Washington D.C ont éclipsé la convention des démocrates qui aurait dû bénéficier des précieux gros titres de première page.

Le sujet des soucoupes volantes, qui a produit des comportements les moins scientifiques qui soient par rapport à n'importe quel autre thème des temps modernes, a été discuté lors de réunions de sociétés scientifiques professionnelles, créant des crises émotionnelles chez les scientifiques, là où un objectivité neutre suprême est censée régner.

Pourtant ces milliers de mots et ces millions d'écrits et de propos - tous voulus dans l'intérêt général - ont produit de plus de bruit que de lumière. Hors de cette avalanche de papiers et de débats, la vraie et entière histoire des OVNIS a émergée seulement en de rares occasions rares. Le grand public, pour son intérêt à propos des OVNIS, a été payé en retour par des informations fausses.

Beaucoup de groupes civils doivent avoir senti ceci, parce que tandis que j'étais chef du Projet Blue Book j'ai eu des douzaines de demandes pour que je parle au sujet des OVNIS. Ces demandes civiles ont dû être rejetées en raison des règlements de sécurité.

J'ai donné de nombreux briefings officiels, cependant, derrière des portes closes, à certains groupes associés au gouvernement - tous sur demande.

Le sujet des OVNIS a été ajouté à une série régulière de briefings de renseignement donnés aux étudiants à l'école du commandement et du personnel des forces aériennes, et dans les classes de l'école du renseignement des forces aériennes.

J'ai donné des briefings au personnel technique au laboratoire de Los Alamos de la Commission de l'Energie Atomique, où la première bombe atomique a été construite. La salle où ce briefing a eu lieu ne suffisait pas à contenir tout le monde qui a essayé d'entrer, ainsi le briefing a été enregistré et a rediffusé de nombreuses fois. La même chose s'est produite à la base de l'AEC de Sandia, près d'Albuquerque.

De nombreux groupes au Pentagone et au bureau de la recherche navale ont demandé des briefings sur les OVNIS. Des groupes civils, composés de certains des scientifiques de plus haut niveau de la nation, et d'industriels, ont été constitués pour étudier les problèmes militaires spéciaux, et ont travaillé dans un briefing OVNIS. Des commandants supérieurs de l'Armée de l'Air ont reçu des briefings périodiques.

Chaque briefing que j'ai donné a été suivi d'une discussion qui a duré entre une à quatre heures.

En plus de ces derniers, le projet Blue Book a édité un rapport mensuel secret sur l'activité OVNI. Les demandes de diffusion pour ce rapport étaient si nombreuses que la distribution ait dû être limitée aux sièges sociaux principaux de l'état-major de l'Armée de l'Air.

Cet intérêt n'a pas été provoqué par quelque information révolutionnaire qui aurait été donnée dans les briefings ou les rapports. Il a venait seulement d'un désir d'obtenir les faits sur un sujet intéressant.

De nombreux aspects du problème d'OVNI ont été couverts dans ces briefings officiels. Je donnerais des détails de plusieurs des meilleurs rapports que nous avons reçus, nos conclusions à leur sujet, et comment ces conclusions ont été tirées. Si nous avions identifié un OVNI, nous expliquions à l'assistance comment l'identification a été faite. Si nous concluions que la réponse à une observation d'OVNI était "inconnu," l'assistance a appris pourquoi nous avons été convaincus que c'était un "inconnu."

Parmi les meilleures observations qui ont été décrites amplement aux groupes intéressés du gouvernement il y avait: l'histoire complète des lumières de Lubbock, y compris des observations possibles des mêmes formations lumineuses en V à d'autres endroits la même nuit; l'histoire d'un groupe de scientifiques qui ont détecté un rayonnement nucléaire mystérieux quand des OVNIS ont été aperçus; et tous les faits derrière des cas célèbres tels que l'incident de Mantell, ce chef scout de Floride qui a été brûlé par une "soucoupe volante," et les observations qui ont fait les gros titres à Washington, DC.

Je leur ai montré le peu de photographies que nous avions, dont la majorité a été vue par tous, puisqu'elles ont été largement dans des magazines et journaux. Notre collection de photographies était toujours une déception en ce qui concerne la preuve positive parce que, dans un sens, si vous avez vu une vous les avez toutes vues. Nous n'avons eu aucune image claire d'une soucoupe, juste un assortiment de taches floues, des traces, et des stries de lumière.

Les briefings comprenaient une description de la façon dont le Projet Blue Book a travaillé et un aperçu des résultats des nombreuses études qui ont été effectuées dans la masse des données OVNI que nous avons rassemblés. Ils couvraient également nos interviews avec des douzaines d'astronomes Nord-américains, l'histoire des aérolithes verts non expliqués du Nouveau Mexique, et un compte-rendu de la façon dont un comité de six scientifiques distingués des Etats-Unis a passé de nombreuses heures a essayer de répondre à la question, "les OVNIS viennent-ils de l'espace extra-atmosphérique?"

Malheureusement le grand public ne put jamais entendre ces briefings. Pendant longtemps, contrairement aux opinions qui circulent maintenant dans les cercles militaires, j'ai cru que le public est également en droit à connaître les détails de ce qui a été dit dans ces briefings (sauf, naturellement, les quelques articles concernant des radars qui étaient "classés secrets," et les noms de certaines personnes). Mais le refus de diffuser ces informations ne changera pas les faits de quelque façon que ce soit.

Beaucoup de choses ont déjà été écrites au sujet des OVNIS, mais aucune d'entre elle ne présente l'histoire vraie et complète. Les incursions précédentes dans le champ des OVNIS ont été basées sur des informations insatisfaisantes et déformées pour s'adapter aux polarisations personnelles des différents auteurs. Tous bien intentionnés que ces auteurs puissent être, l'ampleur avec laquelle leurs livres ont mal informé le public est incalculable.

Il est grand temps que nous mettions les gens au courant.

Les chapitres suivants présentent l'histoire vraie et complète des OVNIS, basée sur ce que j'ai appris au sujet des OVNIS tandis que j'étais le chef du Projet Blue Book, le projet de l'US Air Force pour la recherche et d'analyse des rapports d'OVNIS. Voici les mêmes informations que celles que j'ai fournies au Ministère de l'Armée de l'Air, Thomas K. Finletter, aux commandants de l'Armée de l'Air, aux scientifiques et aux industriels. C'est ce que l'Armée de l'Air sait au sujet des objets volants non identifiés.

Vous pouvez ne pas être d'accord avec certaines des idées ou des conclusions officielles - et parmi les gens que j'ai informé, peu le furent - mais ceci est l'histoire véritable.

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Cette page a été mise à jour le 30 juillet 2010.