L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Le Courrier Picard, France, page 2, le 18 octobre 1954.
LILLE, 17 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être la victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes et autres objets volants.
Vendredi soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête.
M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des coups de feu, qui était un voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police.
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Ruant sera poursuivi.
Les soucoupes volantes ont une fois de plus honoré de leur présence les régions les plus diverses de France: à Metz, à Saint-Malo, à Issoire, notamment, des engins mystérieux ont été aperçus.
A Metz, M. Hellers a affirmé avoir vu un engin lumineux de forme oblongue traverser le ciel d'Est en Ouest à une vitesse vertigineuse. L'objet, de couleur orange et de la grosseur d'un oeuf de poule, glissait silencieusement dans l'espace en laissant derrière lui une traînée incandescente. Le témoin a évalué la vitesse de cet engin à environ dix fois celle d'un avion à réaction.
Ce témoignage a été confirmé par une sentinelle du poste de la police aérienne en faction sur la hauteur de Plappeville, dans les faubourgs de Metz.
Dans l'Ille-et-Vilaine, à Paramé, un ouvrier plâtrier, a déclaré avoir vu deux disques lumineux qui montaient et descendaient dans le ciel à une vitesse extraordinaire. Un troisième disque lumineux semblait suivre une ligne parallèle à l'horizon, à une allure beaucoup moins rapide que les deux autres. Les disques, en s'éloignant, laissaient derrière eux une queue semblable à celle d'une comète.
Enfin, le personnel du terrain d'aviation d'Issoire-le-Broc et le chef pilote Hébaut, qui était en vol, ont observé un engin brillant de forme circulaire qui plana pendant près de deux heures é très haute altitude avant de se diriger lentement vers l'Ouest.
ROME, 17 octobre. -- De nombreux italiens ayant observé des "disques", "soucoupes", "cigares" etc... volant dans le ciel de la péninsule, le "Giornale d'Italia" a interviewé le professeur Antonio Eula, titulaire de la chaire d'aérodynamique, à l'Université de Rome.
Cet éminent savant à propos de l'éventuelle provenance des dits engins d'autres planètes, a notamment déclaré: "Nous ne connaissons pas à fond les mystères de notre système solaire. L'astronautique, lorsqu'elle pourra être mise en pratique, nous permettra peut-être de les pénétrer. Mais nous savons dès à présent que des êtres semblables à nous ne peuvent exister sur les planètes actuellement connues. S'il y en a, ils ne peuvent qu'être profondément différents. Aussi est-il absurde de parler de Martiens capables d'activité de caractère humain".
En réponse à une autre question, le professeur Eula a dit ne pas se croire autorisé à exclure, de manière absolue, qu'il puisse s'agir "d'engins expérimentaux destinés à une usage militaire, et protégés par un secret impénétrable". En conclusion, le professeur a déclaré; "Si cette dernière hypothèse correspond à la réalité, le moment viendra où leur secret sera dévoilé, car aucun secret de nature technique ne peut être indéfiniment préservé".