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COMETA comme vu aux Etats-Unis:

Cet article de Leslie Kean fait suite à la publication en France du rapport COMETA. Il fait le point sur de récents développements de la perception du phénomène OVNI et dans les milieux politiques et militaires aux Etats-Unis.

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USA JUIN 2000: LES OVNIS ET LA DEFENSE NATIONALE

Le porte-parole de la commission COMETA dit que leur rapport a été remis au Président Jacques Chirac et au Premier Ministre Lionel Jospin.

"Nous n'attendons aucune réponse, juste des actions", a-t-il déclaré. "La commission COMETA n'a posé aucune requête auprès du gouvernement des USA, ce n'était pas le but du rapport", déclare M. Algrin, un avocat et spécialiste en Sciences Politiques." Mais dans le rapport, il est recommandé au gouvernement français de coopérer avec son allié américain au sujet des OVNIS.

Le docteur Edgar Mitchell, 14eme astronaute d'Apollo et le 6eme à marcher sur la lune, est un des nombreux supporter d'une telle coopération. "Il est significatif que des personnalités d'une certaine envergure au sein du gouvernement, ainsi que des personnalités de la communauté militaire et des renseignements en France, se soient mises en avant dans cette affaire" déclare-t-il dans une récente interview dans sa maison de Floride. Mitchell, détenteur d'un Doctorat de Science délivré par le MIT (Massachusetts Institute of Technology), est convaincu "à un niveau de confiance au-delà de 90%, que tout cela exprime bien une réalité tangible ".

Il rejoint en cela l'Amiral cinq étoiles Lord Hill-Norton, l'ancien représentant du Ministère britannique de la Défense et le Major Gordon L. Cooper, l'un des sept tous premiers astronautes de la mission Mercury, dans leur appel à une enquête du Congrès sur la question des OVNIS. Des gens ont fouillé les archives et ont enquêté depuis plusieurs années maintenant. Les dossiers sont plutôt convaincants. La seule chose qui manque, ce sont les tampons officiels.

En dépit du fait que Mitchell soit un héros national et qu'il a été honoré de plusieurs décorations, telles que la Médaille Présidentielle de la Liberté, Médaille pour Services Exceptionnels de l'U.S. Navy et la Médaille d'honneur de la NASA, sa demande d'enquête au Congrès est restée ignorée par les autorités U.S.

Comme le souligne le COMETA, les Etats-Unis sont les seuls à demeurer silencieux sur le sujet. L'association UFO et Défense affirme que beaucoup de dossiers sont classés ULTRA-TOP SECRET, et accuse les USA de poursuivre une politique de désinformation. Il déclare que le gouvernement U.S. dispose d'un arsenal répressif impressionnant en place, qui inclut des règlements militaires interdisant toute communication d'observations d'OVNI au public.

Le règlement Air Force 200-2, "Rapport sur des Objets Volants Non-Identifiés", par exemple, interdit formellement la divulgation au public et aux médias de toute donnée à propos de ces objets qui ne sont pas explicables. Une procédure encore plus restrictive paraît dans les lignes de la revue militaire. Publication conjointe Armée - Navy - Air Force N°146, qui menace de poursuites judiciaires, toute personne sous sa juridiction [la juridiction des armées], ceci incluant les pilotes, des agences civiles, les capitaines de marine marchande et certains navires de pêche qui divulgueraient des rapports d'observations d'OVNI relevant de la sécurité des USA.

Bien que certains documents aient été déclassifiés, grâce à l'Acte sur la Liberté de l'Information, les chercheurs ont été confrontés à une perte de temps croissante dans l'accession aux informations sur un sujet, dont le gouvernement U.S. clame officiellement l'inexistence. Un cas datant de 1980 illustre bien cela ; le cas était enregistré dans les archives de la Cour de Justice du District Columbia (Washington) et exposait une requête contre le NSA (National Security Council, Conseil National de Sécurité) pour la publication de 156 rapports d'observations d'OVNI que l'agence refusait de produire. Le NSA fournit au Procureur Général du District Columbia, le juge Gerhard A. Gesell, un dossier de 21 pages, Ultra-Top Secret justifiant la rétention des documents demandés. Personne d'autre ne fut autorisé à lire la justification. Le juge débouta la requête de publication des 156 cas d'observations d'OVNI "attendu que l'intérêt public de la déclassification était de loin contre balancé par la nature extrêmement sensible du matériel et ses effets visibles sur la sécurité nationale, que leur divulgation entraînerait".

Rencontres militaires rapprochées.

Quelques mois après la publication du rapport COMETA en France, le Commandeur de réserve de la Marine U.S., Willard H. Miller, accepta d'être cité dans le cadre de sa participation à des briefings secrets pour des membres du Pentagone à propos de la sécurité nationale et de la ligne de conduite des militaires vis-à-vis des OVNIS. Miller avait été un agent de liaison pour le Pentagone pendant des années, sur la question des OVNIS. "Il est temps de créditer l'idée selon laquelle ce sont des personnalités haut placées dans le gouvernement, qui ont un intérêt dans le domaine des OVNI", déclare-t-il malgré les risques importants qu'il court en se mettant ainsi en avant de la scène publique.

Miller se retira de l'Active en 1994, de l'équipe des Opérations Courantes, du Commandement Atlantique U.S., à Norfolk en Virginie, où il travaillait dans le cadre des opérations, du renseignement et des troupes spéciales. Avec plus de trente années d'expérience au sein de la Navy, ainsi que dans le théâtre d'opérations conjointes inter-agences, avec le département de la défense, le Commandeur Miller a acquis un accès aux informations sensibles compartimentées, au niveau Top-Secret.

Il n'a pas été facile pour Miller de surmonter le tabou qui entoure le sujet OVNI parmi ses collègues militaires. "Le sujet est abordé comme celui d'une maladie mentale. Il faut garder nos squelettes bien cachés dans les placards", dit-il.

En février 2000, un mémo confidentiel préparé pour le reporter et intitulé "Discussions avec les personnels clés du renseignement du Département de la Défense au sujet des OVNI", Miller énonça le détail des rencontres ayant eu lieu entre 1989 et 2000 en citant nommément les personnels de haut niveau du renseignement du Département de la Défense, incluant le directeur de l'Agence de Renseignement de la Défense (DIA), un amiral de l'état-major et le directeur du renseignement du commandement Atlantique. Miller dit qu'il initia des briefings destinés aux officiers supérieurs, afin de leur fournir des informations qui aideraient les processus de prise de décision militaires lorsque ces engins inconnus seraient rencontrés par des membres du Département de la Défense.

Inquiet du fait que nombre d'officiers du haut rang ne sont pas correctement informés au sujet du phénomène OVNI, Miller se dit convaincu que "l'action publique des généraux en France, peut avoir un impact significatif." Sans préparation ou planification pour des rencontres avec des OVNIS, des décisions militaires précipitées risquent de mener à des confusions inutiles, inapplication des forces, ou de possibles conséquences catastrophiques" dit-il.

L'inquiétude du Commandeur de la marine est justifiée par les faits historiques. Des documents déclassifiés du gouvernement, montrent que des objets dotés de capacités technologiques extraordinaires sont de véritables défis pour les activités militaires tout autour du globe. Des chasseurs U.S. ont été frénétiquement dans une confusion totale, lancés à la poursuite d'OVNI, selon le NORAD et des documents de l'U.S. Air Force. Des avions des armées de l'air péruvienne et Iranienne ont tenté d'abattre des objets non identifiés dans l'espace aérien, et des F-16 belges, équipés de missiles guidés poursuivirent des OVNIS en 1990.

Dans les décennies précédentes, de telles inquiétudes ont ouvertement fait l'objet de discussions parmi des officiels du gouvernement américain. En 1960, par exemple, le député d'Iowa, Léonard G. Wolf, enregistra dans les minutes des archives du congrès, un avertissement urgent de l'ancien Vice-Amiral de la CIA, R.E. Hillenkoetter, selon lequel, certains dangers étaient liés aux OVNI. Wolf citait le Général L.M. Chassin, coordinateur du service aérien allié de l'OTAN, avertissant que "si nous persistons dans le refus de reconnaître l'existence des OVNIS, nous finirons un jour par les confondre avec des missiles ennemis, et le pire serait à craindre pour nous".

Wolf faisait également référence à une étude vieille de trois ans, qui montrait que des alertes et des poursuites avaient eu lieu, dues à la présence d'OVNI. "On devrait dire à tout le personnel de la défense que les OVNIS sont réels et on devrait former le personnel militaire à distinguer les OVNIS des missiles et avions conventionnels" rapportait l'étude.

Ces inquiétudes ont été prises très au sérieux, assez du moins pour être incorporées en 1971 dans "l'accord sur les mesures de réduction des débordements conduisant à une guerre nucléaire", conclus entre les USA et l'Union Soviétique. Le traité énonce que les deux parties s'informeront l'une de l'autre en cas de repérage et de détection par le système d'alerte missiles de la présence d'objets non identifiés." Si de telles apparitions créaient un risque non négligeable de déclenchement de guerre nucléaire entre les deux pays".

Le COMETA assure ses lecteurs que les OVNIS n'ont été la cause d'aucun acte hostile, bien que des manoeuvres d'intimidations aient été confirmées. Le COMETA "affirme qu'en France, des visites ont eu lieu au-dessus d'installations secrètes et des bases de missiles" et que "des avions ont été occultés par des OVNI". Comme Miller, ils avertissent les autorités contre toute action impulsive et mal inspirée car issue d'une mauvaise information "Face à une situation déconcertante, chacun devrait prendre garde à ne pas se laisser aller à des réactions instinctives d'autodéfense qui pourraient facilement être interprétées comme de la provocation.

Un rapport comme celui des Français [de la commission COMETA] peuvent inciter les USA et autres nations à devenir plus avenantes au sujet des OVNIS. Le Chili, par exemple, expose ouvertement ses propres inquiétudes sur la sécurité aérienne et les OVNI. Le chef des forces armées aériennes, aujourd'hui retraité, a formé un comité composé d'experts civils et militaires, afin d'étudier de récents cas de trajectoires de collisions entre OVNI et avions de ligne civils.

Les témoins du gouvernement.

Pendant que le Commandeur Miller alertait le Pentagone, le Docteur Steven M. Greer travaillait sur la question au sein du congrès U.S. et de la branche exécutive du pouvoir. Greer, un physicien ayant rassemblé des documents du gouvernement, des preuves visuelles et des rapports d'observations crédibles sur les OVNIS, assistait également aux briefings du Pentagone avec Miller.

En 1993, Greer fut invité à rencontrer le premier directeur de la CIA nommé par Bill Clinton, l'amiral James Woolsey. L'événement fut arrangé par le futuriste John L. Petersen, Président et fondateur de l'Institut Arlington, qui se dit "spécialisé dans les questions de sécurité nationales et globales" et également consultant pour le Pentagone, selon des documents de l'Institut. Petersen est également accrédité auprès du bureau du secrétaire à la défense et le conseil national de sécurité.

Petersen refusa de répondre aux questions concernant les buts de l'entrevue dans sa maison d'Arlington, en Virginie. Néanmoins, il était visiblement conscient de l'importance de la rencontre et de ses conséquences. Dans un mémo assez lyrique à Greer, antérieur à la rencontre, il dit que le dîner avec Woolsey "propulserait tout le toutim sur un plan beaucoup, beaucoup plus élevé" et que "le peuple le plus puissant du monde porte un intérêt profond et irrésistible à nos activités". Dans le même temps, il insista sur le fait que la rencontre, tenue secrète depuis 1998, mettrait radicalement hors course tous ceux qui ne veulent pas nous voir réussir dans la poursuite de nos objectifs.

Greer dit qu'il ne fallut pas plus de 15 minutes de confrontation entre Woolsey et l'abondante documentation qu'il avait apportée dans un gros attaché-case, pour le convaincre de la réalité des OVNIS. La majeure partie de la rencontre se passa à discuter "de tout ce que cela signifiait" et "des implications géopolitiques que la divulgation totale au public, de toute la matière disponible sur les OVNIS, entraînerait", d'après Greer.

En août 1995, le philanthrope Laurence Rockefeller, fournit au Président Clinton la documentation de Greer, ainsi qu'à Hillary Clinton et au conseiller scientifique Présidentiel, Jack Gibbons, lors d'un week-end qu'ils passèrent au ranch Rockefeller dans le Wyoming. Clinton donna alors l'ordre au procureur général du département de la justice, Webster Hubbell, de déclencher une enquête sur l'existence des OVNIS, ainsi qu'il le dévoile dans son livre "Des amis haut placés". En dépit de la requête du commandant en chef des forces armées [le président des USA], Hubbell fut incapable d'obtenir des informations sur le sujet. Greer travailla infatigablement dans le but d'obtenir un audit du Congrès sur la question des OVNIS. Il obtint la déposition sous serment de plus d'une centaine de fonctionnaires du gouvernement ayant eu connaissance personnellement de projets gouvernementaux, ainsi que des témoignages de première main ayant un rapport avec le phénomène OVNI. Ces témoins ont effectué leurs observations pendant leur activité dans l'armée de l'air, la Navy, l'armée de terre, la NASA, l'industrie privée ou dans les opérations de renseignement (espionnage). Selon Greer, ces témoins attendent simplement une assignation du Congrès et un décret d'amnistie pour leur violation du serment d'allégeance à la sécurité nationale, pour aller plus loin dans leur action.

L'astronaute d'Apollo, Edgar Mitchell, a parlé avec nombre de ces témoins." Ils ont exposé leurs témoignages de première main avec conviction et après avoir soigneusement vérifié leur histoire", dit-il. Des avocats spécialisés dans les audits du Congrès, pensent que les témoignages à haut degré de crédibilité de ces témoins, fonctionnaires du gouvernement, joints aux nouvelles divulgations militaires, reconnaissant les inquiétudes concernant la sécurité nationale, forcerait une fois pour toutes, le gouvernement des Etats-Unis à examiner l'hypothèse extra-terrestre, comme cela a eu lieu en France.

Comme un prélude à ces audits du Congrès, onze témoins se risquèrent à se présenter visage découvert, "pour des raisons d'ordre éthique, morale et patriotique", comme l'expliqua Greer. Le 9 avril 1997, une réunion confidentielle sans précédent se tint à l'hôtel Westin à Washington. Parmi les VIP, Dan Burton, du comité gouvernemental pour les réformes et la surveillance (des lois), avec son chef d'état-major, des chefs d'états-majors de plus d'une trentaine de bureaux du Congrès. Des représentants de l'exécutif, incluant des membres de l'état-major du vice-président Al Gore étaient présents, de même que les représentants des Gouverneurs de deux Etats, le département de la défense et des représentants de la communauté scientifique.

Greer déclara aux personnes présentes que les témoins ont été directement impliqués dans le sujet débattu (les OVNI) ou qu'ils avaient été eux-mêmes présents lorsque ces phénomènes se produisirent - des événements majeurs, sans ambiguïté, non pas des lumières dans le ciel, mais des événements extraordinaires - et que les témoins s'efforçaient coûte que coûte de rapporter tout cela à la lumière du grand jour, en public.

Pendant plus d'une heure et demie, les participants entendirent de la bouche même d'un cryptologue du Pentagone, que celui-ci avait pu voir les débris d'un engin extra-terrestre, couverts d'une écriture indéchiffrable. Ils purent aussi entendre un sous-traitant de la NASA raconter qu'il avait vu des photos satellite à diffusion restreinte, montrant des disques volants qui avaient été "arrangées" d'une manière routinière, avant d'être diffusées dans le grand public. Un pilote de l'aéronavale et son équipage, a pu constater des perturbations électromagnétiques dans son appareil, lorsqu'un OVNI de 100 mètres de diamètres, accéléra en deux secondes, pour se retrouver à 45 kilomètres de l'appareil, directement sur le devant de celui-ci, comme cela a été confirmé par le radar de Gander et des documents officiels du gouvernement.

Les témoins abordèrent des questions qui attestaient une inquiétude similaire à celle exprimée par le Commandeur Miller. La base de l'Air Force de Loring fut visitée par un triangle silencieux qui rôdait autour d'un B-52 en état d'alerte stratégique. Un amiral, au milieu du chaos du centre de commande, ordonna une interception avec requête d'atterrissage, contre un engin volant de forme elliptique d'origine inconnue, traqué par satellite, radar et pris en chasse par des avions militaires. Selon les témoins, l'engin bondit littéralement vers le lointain en moins d'une minute, rejoignit l'océan et quitta l'atmosphère terrestre.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les participants à la rencontre secrète, furent très attentifs aux récits des témoins. Ils avaient été très clairement informés, dès le départ que ces témoins ne représentaient que "le haut d'un iceberg, représentant au total 100 témoins. "Voilà un sujet qui peut, soit vous faire mourir d'ennui, soit vous choquer au plus profond ou vous laisser absolument sans voix", déclara un témoin, le major Steven Lovekin, aux participants de la réunion.

Une des plus anciennes représentante du Congrès, reçut une "standing ovation" lorsqu'elle prit la parole spontanément, sans l'avoir demandée, pour annoncer sa détermination de porter tout cela à la connaissance du public, en organisant des débats au Capitole. Le jour suivant, Miller, Lovekin, Mitchell et Greer donnèrent cette information à l'état-major du vice-président du renseignement lors d'un briefing privé du Pentagone.

Pour protéger des réputations de pragmatisme.

Deux ans après la rencontre de Washington, le COMETA publiait son dramatique rapport qui concluait en constatant que "seule une pression de l'opinion publique, soutenue par les résultats de chercheurs indépendants, par le biais de divulgations savamment osées, ou par une montée brusque d'apparitions d'OVNI, pousserait peut-être les dirigeants U.S. ou des personnes d'autorité, à changer leur position". Les dépositions des témoins et les preuves apportées en 1997, n'ayant, apparemment pas provoqué de mouvement dans la direction souhaitée." Parce que les membres du Congrès ont peur de ne pas être réélus, ils ne veulent même pas parler de tout cela. Je me limite juste à penser que quelqu'un devrait faire quelque chose", déclare un membre du Congrès qui oeuvre dans les coulisses, pour obtenir une audition publique sur le sujet.

Lorsque le député Burton quitta l'hôtel Westin ce soir-là, il demanda à ce que toutes les informations concernant ces faits soient transmises à son bureau. Une récente investigation au bureau du député Burton montre que quel qu'ait été l'intérêt porté par le député à la question, cela ne portera pas ses fruits, "tant que la demande d'une audition publique du Congrès, ne sera pas très forte, aussi bien du côté de la presse que du côté du public. "Nous n'avons pas eu vent d'une telle demande" affirme le secrétaire d'état à la presse, John Williams. "En ce qui concerne un éventuel audit du Congrès sur l'existence des OVNI, nous n'avons pas l'intention de donner suite à cette requête dans l'immédiat". Williams constatait que l'intérêt de Burton pour le sujet OVNI, était purement personnel.

"Quelques députés sont intéressés, mais seulement derrières des portes closes", dit un manager de campagne démocrate, qui a été intimement impliqué dans les campagnes politiques depuis 29 ans, et qui a demandé l'anonymat." Avec notre capacité quasi commerciale de détruire en trente secondes, la réputation la mieux établie de pragmatisme, particulièrement en utilisant un sujet tel que celui-ci, les gens se montrent très hésitant à jouer un rôle de premier plan sur le sujet des OVNIS, bien qu'ils sachent parfaitement que nous parlons de choses réelles", dit-il.

Quoiqu'il en soit, un représentant du Congrès, dut répondre à la pression du public. En 1993, le député du Nouveau-Mexique, Steven Schiff demanda au bureau général des représentants de la nation, une enquête sur le crash d'un mystérieux objet en 1947 dans le désert du Nouveau-Mexique, près de Roswell. Deux ans après, il apprit par le bureau général, que tous les rapports, ainsi que tous les messages radios enregistrés durant la période où eut lieu cet événement, avaient été détruits "sans autorité définie". Schiff n'a pas été capable d'assister au briefing de 1997 et mourut opportunément d'un cancer foudroyant de la peau. Personne ne prit le relais de son travail.

Le docteur Greer, qui tint au courant, en privé, le député Christopher Cox et le sénateur Richard Bryan, du comité de renseignement du sénat, demande un soutien pour augmenter la pression. Le Missouri a été le premier état à demander un vote au Congrès, pour la création d'une commission parlementaire, au cours de laquelle, des fonctionnaires de l'état pourraient témoigner "en fonction de leur connaissance personnelle sur les preuves relatives à l'existence des OVNI". Certifié par le secrétaire d'état du Missouri, le texte expliquant cette initiative constate " que la conduite du gouvernement fédéral, dans le dossier OVNI, a contribué au cynisme et à la défiance générale des citoyens envers le gouvernement, et ceci est une attitude préjudiciable envers notre république".

Robert Bletchman, un avocat du Connecticut, qui a été le concepteur de l'initiative, ne doute pas de la réussite d'une telle démarche lors des élections de novembre, à la condition que le nombre requis de signatures soit atteint à temps." Mon attente est que le Missouri déclenche une vague brûlante d'activisme en faveur de cette initiative, qui s'étendrait aux 16 états qui permettent ce genre d'initiatives de référendum populaire," dit-il. Des centaines de milliers de votes seraient impliqués. A quoi le Congrès s'intéresse-t-il vraiment ? Au nombre de bulletins de vote déposé dans l'urne, dit Bletchman. "Peut-être que pour la première fois, les politiciens auront-ils l'obligation de prêter ouvertement attention à cette requête".

La véritable nature de la menace sur la sécurité nationale.

Le 15 septembre 1998, le Commandeur Miller et le Dr Steven Greer, entrèrent au Pentagone par l'entrée des VIP. Après être passés par les détecteurs de métaux, ils furent escortés par des gardes armés, dans les antres les plus secrètes du Pentagone. Une porte contrôlée électriquement les menèrent dans le confortable bureau du directeur de l'agence de renseignement, décoré d'acajou, de noyer, de cuivre et de plaques militaires. Trente minutes plus tard, apparut le directeur de la DIA, entouré de plusieurs amiraux et généraux étrangers. Il les pria courtoisement d'entrer, prenant lui-même place à la tête d'une table de bois massif. Selon le mémo confidentiel de Miller en date de février 2000, un colonel de l'armée de terre, un membre de l'état-major du DIA, ainsi qu'un secrétaire du département de la défense, siégeaient également autour de la table. Le briefing dura 50 minutes.

Greer fournit aux officiels de l'armée, des documents déclassifiés de la CIA, du DIA, du FBI, du NORAD, du SAC et du NMCC ( Centre de Commandement Militaire National ), se référant à des incidents relatifs aux OVNI, dans des bases et impliquant des personnels militaires. A la demande générale, il fit un tour d'horizon compréhensible du sujet, à l'attention de toutes les personnes présentes. Les grandes lignes de l'exposé du Commandeur Miller, préparé pour le briefing, incluaient une discussion sur les implications à l'échelle de la sécurité nationale, les risques militaires et des recommandations relatives à la ligne de conduite à tenir. Greer et Miller expliquèrent au directeur du DIA qu'il n'y avait aucune preuve incontestable de l'hostilité des occupants d'OVNI. "La véritable menace sur la sécurité nationale se situe dans la négation continue d'une indéniable existence physique des OVNIS et de leurs observations, à un public dont la frustration va croissante, en regard des explications faiblement argumentées du gouvernement". Voilà ce qu'aurait déclaré Miller aux officiels du Pentagone. "Certains démentis de l'armée de l'air défient la logique et le bon sens commun et poussent la patience du grand public à bout", dit-il.

Ce point fut dramatiquement illustré dans la période de calme qui suivit un événement extraordinaire, survenu un soir de printemps, en Arizona. Le 13 mars 1997, des milliers de personnes observèrent un objet lumineux énorme, en forme de triangle, volant lentement et en silence, s'attardant parfois au-dessus de zones très peuplées, sans qu'on puisse apercevoir quelque chose qui ressemblait à des ailes. Il avait plusieurs dizaines de mètres de long et les contrôleurs aériens ne réussirent pas à enregistrer un écho radar sur leurs écrans. Jusqu'à aujourd'hui, les habitants de l'Arizona, ne savent toujours pas ce qui avait pénétré l'espace aérien des Etats-Unis cette nuit-là.

En réponses aux demandes du public, la conseillère municipale de Phoenix, Frances Barwood, déclencha une enquête sur les triangles apparus en Arizona. "J'aime obtenir des réponses. Je n'aime pas un travail inachevé. Les gens doivent pousser leurs élus à chercher ce qui viole ouvertement leur espace aérien", dit-elle. Barwood dit avoir parlé personnellement à plus de 700 témoins ayant vu les objets. On ne lui donna jamais d'explication raisonnable. Bien au contraire, elle devint le sujet de plaisanteries douteuses de la part du tout Phoenix, des instances de l'état d'Arizona, du gouvernement fédéral, y compris le sénateur John Mc Cain, et a été publiquement ridiculisée par le maire de Phoenix. Elle considère toujours qu'il s'agit d'une affaire d'état d'importance nationale. Barwood s'est retirée de la vie politique pour écrire un livre relatant son expérience." Le fait que le gouvernement n'ait jamais daigné interroger un seul témoin ne me rassure pas au point de vue de la sécurité nationale " fut son commentaire, lors d'une récente interview.

L'avocat Peter Gersten répondit en intentant une action en justice, conformément à l'acte sur la liberté de l'information, contre le département de la défense en 1999. Cette procédure a mis le gouvernement au défi de faire de "raisonnables recherches" pour information à propos des objets triangulaires vus en 1997, au-dessus de l'Arizona et ailleurs aux USA, dans les vingt dernières années.

Récemment (5 janvier 2000), quatre policiers situés en différents points du comté de St Claire, ont été témoins d'un immense engin volant triangulaire, volant à environ 300 mètres d'altitude, selon le Los Angeles Times. Le plus alarmant était qu'un officier de police de Lebanon ( Illinois), Thomas Barton, dit que l'objet en question bondit à plus de 15 kilomètres en 3 secondes. Un expert en aéronautique, Paul Czysz, qui a été employé pendant 29 ans chez Mc Donnell-Douglas dans la conception et le design d'engins supersoniques, dit qu'une telle rapidité de déplacement ne peut être expliquée de manière conventionnelle." L'objet se transformerait en boule de feu et ses occupants seraient réduits en bouillie", dit-il. La base aérienne militaire proche de Scott Air Force Base, ainsi que la FAA [édération of Aéronautics and Aviation], disent ne rien savoir à ce propos.

Le 29 février 2000, un reporter porta à l'attention du sénateur de l'Arizona John Mc Cain, le démenti de l'armée et le procès de l'état d'Arizona, lors d'une conférence de presse en Californie. "Je pense que cette affaire est d'un grand intérêt", répondit le candidat à la Présidence, tout en reconnaissant que "les lumières aperçues en 1997, au-dessus de l'Arizona, n'avaient jamais été complètement expliquées". Cependant, le département de la défense continue d'affirmer qu'il ne peut trouver aucune information relative aux objets triangulaires. Le DoD fournit des détails de sa recherche à la cour de justice de Phoenix, suite à la requête du juge Stephen Mc Namee, agissant au nom de Gersten. Le 30 mars 2000, le juge conclut qu'une recherche raisonnable avait été conduite, bien qu'aucune information n'ait été obtenue, et il mit un terme à l'action judiciaire de Gersten. Comme Barwood, Gersten demeure incrédule." Quelle est donc cette chose qui a un accès illimité à notre espace aérien dans des zones de forte densité démographique?" dit-il. "A notre époque où l'on craint tellement des attaques terroristes, comment se peut-il qu'ils ne savent pas ce que peuvent être ces triangles volants?"

Le danger d'un démenti aussi flagrant est ce que le Commandeur de la marine, Willard Miller, porta à l'attention du général 3 étoiles du DIA ce jour de 1998. Miller lui dit que le démenti continuel sur les informations concernant les OVNI, "conduisent le public à une perte de confiance dans l'armée et le gouvernement. Ce n'est pas bon pour notre pays. Ce type de non réponse menace la stabilité, la confiance et l'édifice entier d'une société démocratique ouverte", dit-il. Miller et Greer quittèrent le directeur du DIA, en lui laissant des documents écrits et vidéo, qui avaient été préparés et utilisés lors de la rencontre du Westin Hotel à Washington en 1997. Une fois encore, les généraux français adoptèrent la même attitude que leurs homologues Américains." Comment quelqu'un peut-il ignorer un phénomène qui se manifeste par l'intrusion régulière dans notre espace aérien, par les déplacements d'objets. Si nous ne faisons rien, les fondements des principes de la défense et du renseignement aérien risquent d'être un jour remis en question", constatèrent-ils. Selon Miller, "tous les militaires de haut rang firent preuve d'une grande curiosité. Ca ne rigolait pas. On accorda au briefing la même sérieuse attention que l'on portait aux autres briefings sur la sécurité nationale". Il lui reste encore, néanmoins, à évaluer jusqu'à quel point il avait réussi à modifier la politique des militaires vis à vis des rencontres avec les OVNIS et les réponses à apporter à la demande du public.

A quoi devons-nous nous préparer? demande un chef des pompiers.

Le rapport "Ovni et défense: à quoi devons-nous nous préparer?", recommande que le gouvernement français réfléchisse aux "mesures à prendre en cas de manifestation spectaculaire et incontestable d'un OVNI". D'une façon surprenante, les Etats-Unis ont fait un petit pas dans la même direction. La seconde édition du "Guide de contrôle des catastrophes à l'attention des officiers du feu" est couramment utilisée par la FEMA (Agence fédérale pour la gestion des situations d'urgences), dans le cadre de son Académie nationale du feu et est enseigné dans les sept universités dispensant les cours et agréant les examens pour les combattants du feu. Le chapitre 13 est intitulé "Attaque ennemie et potentiel OVNI". Il met les pompiers en garde contre certains effets attribués aux OVNI, tels que les champs électriques qui causent des black-out, interruptions de trajets aériens et terrestres par des champs de force, ainsi que des effets physiologiques. "Ne restez pas sous un OVNI volant à basse altitude. Ne touchez pas et n'essayez pas de toucher un OVNI ayant atterri", avertit le manuel. Le chef des pompiers de Los Angeles Charles Bahme, décrit le rôle que doivent tenir les pompiers en cas d'arrivée inopinée d'OVNI dans leur secteur. Comme exemple, le manuel cite le cas où un OVNI se crashe sur la chaufferie d'une école, où le carburant de la chaudière se serait répandu, mettant en danger la vie des occupants de l'engin volant. Les responsables des sapeurs pompiers ont pour instruction de laisser les forces armées prendre la relève. Le Dr William M. Kramer, professeur des sciences du feu et chef pompier dans l'Ohio, est le coauteur du chapitre et le mettra à jour cette année. Kramer dit que "la majeure partie des combattants du feu croient dur comme fer que les OVNIS sont véritablement des appareils non identifiés et ne sont pas des phénomènes naturels, issus de notre planète et de notre forme de vie". Comme la plupart des gens, les pompiers sont très réticents à admettre ce genre de chose publiquement.

L'Institut français des Hautes Etudes de la Défense Nationale et le CNES sont un peu en avance sur les militaires U.S. et la NASA. Non seulement ils présentent ouvertement leur reconnaissance de l'existence des OVNIS et tentent de trouver une explication quant à leur origine, mais ils recommandent également une information à grande échelle et une campagne de préparation qui toucheraient tous les secteurs concernés de la politique, de l'armée et de la société civile dans leur pays. Peut-être que le rapport des généraux français - avec son but d'extirper du phénomène OVNI sa part d'irrationalité - sera-t-il le catalyseur qui amènera les autorités américaines à examiner la question des OVNIS sous un nouveau jour.

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Cette page a été mise à jour le 17 mars 2001.