L'article ci-dessous est paru dans le quotidien France Soir, Paris, France, page 3, le 3 octobre 1954.
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COULOMMIERS, 2 octobre (dépêche "France-soir")
BERNARD GOUJON ne croyait pas aux soucoupes volantes. Il croit aujourd'hui. Il en a vu une en même temps que son compagnon, Armand pichet, cantonnier des Ponts et Chaussées de Coulommiers.
Bernard Goujon est un solide gaillard de trente ans, bien portant, coloré, et certainement peu enclin aux hallucinations. Il habite à Faremoutiers.
- C'était jeudi soir, dit-il, il pleuvait. Pichet et moi nous étions en train de piocher sur la route de Maisoncelles à Meaux, près du terrain d'aviation de Quincy-Voisins. Tout à coup, à 17 h. 10, à 500 mètres de nous, dans les champs, j'aperçois une sorte d'énorme champignon brillant comme de l'aluminium et je dis à Pichet: "Ça m'a tout l'air d'une soucoupe volante!"
"Pichet en a le souffle coupé. Il n'a pas envie d'en savoir plus long sur ces engins, il se cache dans le fossé, mais il me dit: "Cours-y". Je cours à travers champs et je distingue plus en plus nettement la soucoupe. Elle ressemble bien à un gros champignon de trois mètres de diamètre environ. Sur la partie supérieure se trouve une cabine avec trois hublots et où l'engin repose sur trois béquilles disposées en triangle. Je m'approche, mais, arrivé à cent cinquante mètres environ de la soucoupe, me voilà stoppé net. Impossible d'avancer ou de reculer. Je sens en moi des picotements comme si j'étais électrisé. En même temps m'a vu se brouille et... j'ai la plus belle frousse de ma vie.
"Cela dura 30 ou 40 secondes. Alors, je vois l'engin qui s'élève lentement, tournant sur lui-même comme une feuille morte, jusqu'à vingt ou vint-cinq mètres de hauteur, puis disparaît tout à coup comme aspiré par les nuages."
Bernard Goujon prétend n'avoir entendu aucun bruit de moteur et n'avoir vu aucune flamme ou fumée. Sur le sol ne restait que trois empreintes, celle des béquilles, que les gendarmes de Coulommiers sont venus relever.
Le récit de Bernard Goujon a d'autre part, été confirmé par celui de Pichet, ainsi que par les déclarations de plusieurs cyclistes qui, passant sur la route, aperçurent eux aussi l'extraordinaire engin.
LYON, 2 octobre (dépêche "France-soir"). -- Deux jeunes ouvriers de Blanzy (Saône-et-Loire), Romain Bastiani, 20 ans, et Bruno Buratto, affirment avoir vu, dans un champ fraîchement labouré, un engin ayant la forme d'un cigare.
"C'est un léger sifflement qui attira notre attention, déclarent-t-ils. L'engin mesurait environ deux mètres de long et avait la grosseur d'un arbre. L'extrémité pointue était jaune, le reste du cigare, brun. A l'avant de l'engin, deux pieds qui pendaient (sic) reposaient à même le sol. Au moment où nous allions nous approcher de l'appareil, le cigare s'éleva à la verticale à grande vitesse, avant de disparaître dans un sifflement très doux."