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Le cas radar/visuel de la poursuite d'OVNIS de Bentwaters, 1956:

Le cas est bien connu de la plupart des ufologues mais le grand public n'en a jamais vraiment eu connaissance. C'est assurément un des événements OVNI parmi les plus importants dans les dossiers du Projet Blue Book, mais, faut-il s'en étonner, il ne fait pas partie des cas "inexpliqués" de cette enquête de l'USAF. Le cas a impressionné au plus haut point les scientifiques James E. McDonald et J. Allen Hynek, et ce qui est encore plus notable, le Comité Condon. C'est encore un cas d'une mission d'interception où un pilote est confronté à une certaine réalité, confirmée par de multiples détections radars au sol et en l'air.

Résumé:

Il s'agit d'observations d'objets volants non identifiés par le personnel de l'USAF et de la RAF, se prolongeant pendant plus de 5 heures, et impliquant des détections par plusieurs radars au sol et dans les avions, des observations visuelles, les objets manoeuvrant à de très grandes vitesses et étant capables de manoeuvres impossibles pour les appareils volants connus, dictées par une intelligence, le tout à proximité de deux bases de la RAF pendant la nuit. C'est le cas numéro 2 du Rapport Condon, destiné en principe à dénier la réalité du phénomène, et qui a pourtant bien concédé que ces événements restent "non expliqués."

Dans ce dossier:

Cliquez! Le récit de cas de Bentwaters, 1956.
Cliquez! Le récit du contrôleur aérien de la RAF.
Cette page. L'étude de James E. McDonald (Cette page).
Cliquez! Le texte du rapport Condon à propos de ce cas.
Cliquez! L'article de Gordon Thayer.
Cliquez! Références.

L'étude du Pr. James E. McDonald:

Source: Science in Default: Twenty-Two Years of Inadequate OVNI Investigations, American Association for the Advancement of Science, 134th Meeting General Symposium, Unidentified Flying objets, James E. McDonald, Professor of Atmospheric Sciences, The University of Arizona, Tucson, Arizona, December 27, 1969.

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Cas 2
Bases RAF/USAF de Lakenheath et Bentwaters
Angleterre
13-14 août 1956

Dr. James E. McDonald:

Bref résumé: Observations d'objets non identifiés par le personnel de l'USAF et de la RAF, se prolongeant plus de 5 heures, et impliquant des radars au sol, des radars aéroportés, des confirmations par des observations visuelles au sol et aéroportées d'objets non conventionnels manoeuvrant à grande vitesse à proximité de deux bases de la RAF la nuit. C'est le cas numéro 2 dans le rapport Condon, lequel concède qu'il est inexpliqué.

1. Introduction:

Ce cas va illustrer de manière significative les point suivants:

  1. Il illustre le fait que beaucoup de nombreux rapports scientifiquement significatifs et troublants sur les OVNIS sont renfermés dans les dossiers Blue Book de l'USAF depuis des années sans que la communauté scientifique en ait connaissance.
  2. Il représente un grand sous-ensemble de cas d'OVNIS dans lesquels toutes les observations proviennent de sources militaires et pour lesquels, s'il y avait eu intérêt scientifique sérieux et compétent dans le projet Blue Book, pourrait avoir été étudiés très sérieusement tandis que l'information était fraîche. Il illustre également le fait que les niveaux réels de la recherche n'étaient pas du tout satisfaisants en ce qui concerne des cas inexplicables tels que celui-ci.
  3. Il illustre le caractère inachevé et les contradictions internes que l'on rencontre dans presque chaque rapport de ce genre dans les dossiers Blue Book de l'USAF à Wright-Patterson AFB, défauts qui mettent en évidence la pénurie de compétence scientifique dans les investigations OVNIS de l'Armée de l'Air au cours des 20 dernières années.
  4. Il illustre le fait que lorsque les dossiers originaux sont soigneusement étudiés, discutés et comparés dans le Rapport Condon, des imperfections dans la présentation nous rendent critiques sur la façon dont le rapport Condon présente de nombreux cas.
  5. En conclusion, je crois qu'il est un exemple de ces cas concédées pour être inexplicables par le rapport Condon qui exigent que l'on demande une recherche scientifique beaucoup plus étendue et plus complète sur le problème des OVNIS, une exigence niée dans le rapport Condon et dans son approbation par l'Académie.

Ma discussion sera basée sur le dossier Blue Book de 30 pages de ce cas, plus certaines autres informations présentée dans le Rapport Condon. Ce "cas de Lakenheath" n'a pas été connu en dehors de des cercles de l'U.S. Air Force avant la publication du Rapport Condon. Aucun des noms du personnel militaire impliqué n'est donné dans le Rapport Condon. (les noms, les dates, et les localisations de témoin sont supprimés de tout le corps principal du rapport, gênant sérieusement le contrôle scientifique indépendant des matériaux relatifs au cas.) J'ai demandé des copies du dossier Blue Book sur ce cas, mais tous les noms du personnel militaire impliqué dans l'incident ont été supprimés des copies Xerox avant qu'elles me soient remises. Par conséquent je n'ai pas pu interviewer personnellement les témoins principaux. Cependant, il n'y a aucune indication que qui que ce soit du projet Colorado ait fait la moindre interview non plus; ainsi il apparaît que j'ai eu accès aux mêmes données de base que celles utilisées dans le traitement par le comité Condon de ce cas extrêmement intéressant.

Sans aucune raison justifiée, le Rapport Condon supprime non seulement des noms des témoins, mais également les noms des localités des incidents d'OVNI dans sa collection principale de 59 cas. Dans ce cas de Lakenheath, la suppression des noms de localité crée beaucoup de confusion pour le lecteur, puisque les incidents impliquent trois stations de la RAF différentes et du fait que l'officier non-commissionné duquel ils ont reçu les premières données de cet épisode d'OVNI a confondu les noms de deux de ces stations dans son propre compte rendu qui apparaît dans le Rapport Condon. Ceci, et d'autres déficiences dans la présentation du cas de Lakenheath dans le Rapport Condon, aura presque certainement caché sa vraie signification à plupart des lecteurs du rapport.

Malheureusement, le dossier de base de Blue Book est lui-même environ aussi confus que la plupart des dossiers de Blue Book sur des cas d'OVNI. J'essayerai d'atténuer autant que possible ces difficultés, en remettant le compte rendu dans le meilleur ordre global que l'on puisse déduire de son traitement dans le Rapport Condon.

2. Circonstances générales:

L'épisode entier s'est étendu environ de 21:30Z, le 13 Août, à 03:30Z, le 14 Août 1956; c'est donc un cas nocturne. Les événements se sont produits en Angleterre dans le centre-Est, principalement dans le Suffolk. Les rapports initiaux se sont concentrés sur la base RAF de Bentwaters, située environ à six milles à l'Est d'Ipswich, près de la côte, alors qu'une grande partie de l'action suivante se concentre sur la base RAF de Lakenheath, située à environ 20 milles au Nord-Est de Cambridge. La base RAF de Sculthorpe figure également dans le compte rendu, mais seulement à un degré mineur; elle est proche de Fakenham, près de The Wash. Des radars de GCA (approche de maîtrise des terrains) de deux de ces trois stations ont été impliqués dans les observations radar au sol, de même qu'une unité de radar du RTCC (centre de contrôle radar du trafic aérien) de Lakenheath. Le non-commissionné de l'U.S. Air Force qui a écrit au projet du Colorado au sujet de cet incident était un surveillant de montre en service à l'unité de Lakenheath RTCC qui nuit. Son compte rendu détaillé est reproduit dans le Rapport Condon (pp 248-251). Le rapport présente ses observations sur " l'exactitude remarquable des comptes rendus des témoins mentionnés (dans sa lettre), qui ont été apparemment écrit de mémoire 12 ans après l'incident." J'en conviendrais, mais je noterais que si le projet Colorado avait seulement étudié plus de tels cas saisissants ces dernières années, il aurait trouvé beaucoup d'autres témoins dans les cas d'OVNI dont les souvenirs vifs correspondent souvent avec précision aux comptes rendus faits sur le moment. Mon expérience là-dessus a été que, dans des cas de témoignages multiples où on peut évaluer l'uniformité des souvenirs, plus le cas OVNI est inexplicable, plus il a laissé dans les mémoires des multiples témoins une trace significative et cohérente des événements. Sans aucun doute, un autre facteur important joue: les incidents d'OVNI qui sont les plus saisissants et les plus embarrassant ont probablement été discutés par les témoins principaux suffisamment longtemps pour que leurs souvenirs aient été de ce fait renforcés d'une manière utile.

La seule carte donnée dans le Rapport Condon est basée sur un croquis fait par le non-commissionné qui les a alertés sur le cas. Elle est fallacieuse, parce que Sculthorpe est montré 50 milles à l'Est de Lakenheath, tandis qu'elle se trouve réellement à 30 milles au Nord-Nord-Est. La carte ne montre pas Bentwaters du tout; elle est réellement à environ 40 milles à l'Est-Sud-Est de Lakenheath. Bien qu'ils constituent un élément crucial dans l'évaluation du cas, ces éléments n'ont même pas été vérifiés par ceux qui ont préparé la discussion de ce cas dans le Rapport Condon, qui est très regrettable, et pourtant assez courant.

Que cet incident a été plus tard discuté par de nombreux personnels de Lakenheath m'a été indiqué par chance. Au cours de mes investigations sur un autre cas OVNI-radar du Rapport Condon, celui du 11.09.1967 de la base USAF de Kincheloe, j'ai constaté que l'opérateur de radar impliqué là-dedans avait été précédemment posté avec le détachement de l'U.S. Air Force à Lakenheath et j'ai pu avoir connaissance des événements de seconde main parce qu'il étaient toujours en train d'être discutés à la base par le personnel de radar quand il est arrivé à cette base de nombreux mois plus tard.

3. Evénements initiaux de Bentwaters, 21:30Z à 2200Z:

Un des nombreux aspects insuffisants du Rapport Condon est son manque constant à mettre devant le lecteur un compte complet des cas d'OVNI qu'il prétend analyser scientifiquement. Dans l'exemple actuel, le rapport omet tous les détails de trois observations radar tout à fait significatifs faits par le personnel de Bentwaters GCA avant qu'ils alertent Lakenheath GCA et les groupes de RTCC à 22:55. Cette omission n'est certainement pas en raison d'une absence correspondant dans le dossier original Blue Book; au contraire les observations de Bentwaters suscitent réellement plus d'attention de la part de Blue Book que les événements suivants de Lakenheath. Par conséquent, je ne vois pas comment de telles omissions dans le Rapport Condon peuvent être justifiées.

  1. La première observation radar a lieu à 21:30Z à Bentwaters GCA, ______ d'A/2c (j'emploierai un blanc pour indiquer les noms censurés dans les copies du rapport qui m'ont été remises), rapporte qu'il capte un écho d'une cible à 25-30 milles à l'ESE, qui se déplacé à très grande vitesse sur un trajet constant de 295 degrés à travers son écran jusqu'à ce qu'il le perdre à 15-20 milles au NW de Bentwaters. Dans le dossier Blue Book, le _____ d'A/2c est décrit comme un écho de radar fort et net, comparable à celui d'un avion classique, jusqu'à ce qu'il se soit affaibli vers la fin de son trajet à travers l'écran. Il est mentionné qu'on a estimé sa vitesse de l'ordre de 4000 mph, mais deux autres chiffres cités suggèrent des vitesses encore plus élevées. Un temps de passage de 30 secondes est indiqué, et on établit le rapport entre la durée de l'observation et la distance parcourue en travers de l'écran de radar, 40-50 milles, une vitesse d'environ 5000 - 6000 mph en résulte.

    Finalement, le _____ d'A/2c a déclaré qu'il a couvert environ 5-6 milles à travers le champ du radar d'AN/MPN-llA GCA qu'il utilisait entre deux balayages. La période de balayage est indiquée comme étant de 2 secondes (30 t/mn), donc ceci donne une évaluation encore plus élevée de vitesse de l'ordre de 9000 mph. (les anomalies internes de cette sorte sont tout à fait typiques des dossiers Blue Book, je regrette de devoir le dire. Mon étude de nombreux dossiers semblable dossiers pendant les trois dernières années ne me permet aucune conclusion mais le travail de Blue Book n'a jamais représenté un travail scientifique de haute qualité, mais plutôt a fonctionné comme une opération superficielle de comptabilité et de classement pendant la majeure partie de sa durée. Des trois chiffres de vitesse juste mentionnés, le dernier dérive du type d'observation très probablement la plus raisonnablement précise, à mon avis.

    Le déplacement d'une série de blips successifs sur un radar de surveillance du type MPN-11A peut être sans difficulté estimée à environ un mille près, quand l'observateur dispose comme dans ce cas d'un nombre suffisant de blips successifs. Cependant il nous faut considérer la vitesse comme incertaine ici, bien qu'elle soit de toute évidence de l'ordre de plusieurs milliers de milles par heure et donc incompatible avec celle d'avions connus, et trop faible pour correspondre à des météores encore bien plus rapides.
  2. La deuxième observation radar a lieu à 21:30 - 21:55Z, quelques minutes après l'événement précédent, quand le T/Sgt _____ a capté sur le même MPN-11A un groupe de 12 à 15 objets à environ 8 milles au Sud Ouest de Bentwaters. Dans le rapport Blue Book, il a précisé que "ces objets sont apparus comme des cibles normales sur l'écran de GCA et que les contrôles normaux effectués pour déterminer des défauts éventuels de fonctionnement du radar de GCA ont montré qu'il n'y avait pas de défaillance." La douzaine d'objets se déplaçaient vers le NE à des vitesses variables, s'étendant entre 80 et 125 mph et "les 12 à 15 objets non identifiés étaient précédés par 3 objets qui étaient dans une formation triangulaire avec 1000 pieds environ séparant chaque objet dans cette formation." La douzaine d'objets à l'arrière "était dispersée derrière la formation de 3 à intervalles irréguliers avec ce groupe entier couvrant simultanément un domaine de 6 à 7 milles," disent les notes du rapport officiel.

    Des échos radars consistants sont venus de ce groupe pendant leur mouvement de 25 minutes du point auquel ils ont été pris la première fois, 8 milles au Sud-Est, vers un point à environ 40 milles au Nord Est de Bentwaters, leurs échos diminuant en intensité aors qu'ils s'écartaient du Nord-Est. Quand le groupe a atteint un point à environ 40 milles au Nord-Est, ils ont tout semblé converger pour former un écho unique de radar dont l'intensité est décrite comme plusieurs fois plus grande qu'un écho de B-36 dans des conditions comparables. Alors le mouvement a cessé, tandis que cet écho unique et puissant demeurait stationnaire pendant 10-15 minutes. Ensuite il a repris un mouvement vers le Nord-Est pendant 5-6 milles, s'est arrêté encore pendant 3-5 minutes, et finalement est sorti de la portée des écrans vers le Nord.
  3. La troisième observation radar a lieu à 22:00Z, cinq minutes après que la formation antérieure se soit déplacée au loin, le T/Sgt_____ a détecté une cible non identifiée à environ 30 milles à l'est de la station de Bentwaters GCA, et a détecté son mouvement rapide vers l'ouest à un point environ 25 milles à l'Ouest de la station, où l'objet "a soudainement disparu hors de l'écran de radar en se déplaçant rapidement hors de la portée de balayage du radar GCS," selon son interprétation de l'événement. Ici, encore, nous obtenons une information discordante de vitesse, parce que le T/Sgt _____ a indiqué une vitesse comme étant seulement "au-dessus de 4000 mph" tandis que la durée du cheminement, indiquée comme 16 sec, implique une vitesse de 12.000 mph, du fait du trajet d'approximativement 55 milles rapporté. Rien dans les dossiers Blue Book n'indique que cette anomalie a été étudiée plus avant ou même notée, ainsi on peut indiquer seulement que la vitesse apparente s'élevait loin au-dessus de celle des avions conventionnels.
  4. D'autres observations à Bentwaters. Un sergent de la tour de commande, averti du repérage radar en cours, a noté une lumière "de la taille d'une tête d'épingle à la longueur du bras " à un altitude d'environ 10 degrés au SSE. Elle est restée là pendant environ une heure, par intermittence apparaissant et disparaissant. Puisque Mars était dans cette partie du ciel à ce moment-là, une interprétation raisonnable est que l'observateur regardait cette planète.

Un T-33 du 512th escadron d'intercepteur de combattant, retournant à Bentwaters d'un vol de routine à environ 2130Z, a été dirigé au NE pour rechercher le groupe d'objets détectés dans ce secteur. Leur recherche, non aidée par un radar de bord, n'a menée à aucune observation de quoi que ce soit dans le secteur, et après environ 45 minutes ils ont abandonné leur recherche, ayant vu seulement une étoile brillante dans l'est et une balise côtière. Le dossier Blue Book contient les discussions de 1956 de l'U.S. Air Force du cas qui font un grand cas du caractère peu concluant de l'observation et des résultats négatifs de l'opérateur de tour du T-33 dans ces recherches, mais n'indique rien au sujet des incidents radars embarrassants si ce n'est que de noter qu'ils avaient des "directions divergentes", incitant à penser qu'il les mettaient dans la catégorie des "propagations anormales", ce qui ne rime à rien. En effet, aucune des trois observations radars cités plus haut ne montre la moindre caractéristique connue des échos générés par le phénomène de propagation anormale. Les vents au-dessus de la région de Bentwaters sont donnés dans le dossier. Ils sautent du niveau de la surface (vents de 230 degrés à 5-10 kts) au niveau de 6000 pieds (260 degrés, à 30 kts), et puis tiennent une direction régulière de 260 degrés jusqu'à 50.000 pieds, avec des vitesses s'élevant à un maximum de 90 kts vers de 30.000 pieds. Même si on cherchait à invoquer l'hypothèse fortement douteuse de Borden-Vickers (ondes en déplacement sur une surface d'inversion de température), même le plus lent des échos dépistés (80-125 mph) ne pourrait être expliqué, ni même la direction des échos ne serait explicable. En outre, la force des différents échos (indiqués comme comparables aux échos d'avions), le rassemblement du groupe de 15 échos en un écho simple, les deux épisodes d'échos stationnaires, et le mouvement finale d'échappement hors des portées radar dans une direction différente d'environ 45 degrés du mouvement initial, sont complètement inexplicables en termes d'inversion de propagation dans les incidents de 21:30 - 21-55Z. Le mouvement vers l'Ouest à extrêmement grande vitesse des échos uniques est encore plus éloigné de n'importe quelle anomalie radar connue associée aux états de propagation anormales. Les blips qui se déplacent à travers les écrans d'un secteur vers un secteur à l'opposé, sur un trajet constant et à vitesse apparente régulière, ne correspondent ni aux inversions de températures, ni aux perturbations électroniques internes. Les phénomènes d'interférence n'adaptent pas non plus un tel comportement. Ainsi, cette période de 30 minutes, 21:30 - 22:00Z, comprend trois événements distincts pour lesquels aucune explication satisfaisante n'existe. Que ces trois événements soient omis des discussions dans le Rapport Condon est malheureux, parce qu'ils permettent de souligner la signification scientifique des événements suivants aux stations de Bentwaters et de Lakenheath.

4. Commentaires sur le rapport des événements après 22:55Z, le 13.08.1956:

Les événements récapitulés ci-dessus ont été communiqués à Blue Book par le Capitaine Edward L. Holt de la 81ème escadrille de chasseurs bombardiers postée à Bentwaters, dans le rapport IR-1-56, daté du 31 Août 1956. Toute l'occurrence d'événements suivante à 22:00Z, d'autre part, ont été communiquées pour le projet Blue Book par l'intermédiaire d'une transmission immédiate et prolongée de télétype à partir de l'unité de l'U.S. Air Force de Lakenheath, envoyée dans le format standard de rapport conforme à la directive AFR200-2. Deux transmissions de télétype, datées 17.08.1956 et 21.08.1956, identiques dans le contenu de base, ont été envoyées de Lakenheath à Blue Book. Le Rapport Condon présente la teneur de ce rapport de télétype pages 252-254, en entier, excepté la suppression de tous les noms et localités et l'omission d'un article important à noter plus tard ici. Cependant, la plupart des lecteurs seront entièrement perdus parce que ce qui est présenté constitue réellement un ensemble de réponses à des questions qui ne sont pas énoncées! Le Rapport Condon n'offre pas au lecteur l'information que la version d'AFR200-2 apparaissant dans l'annexe du rapport, pages 819-826 (là identifiés par sa désignation courante, AFR80-17) fournirait au lecteur les questions normalisées requises pour traduire une grande partie du choix de réponses restant autrement extrêmement confuses, pages 252-254. Pour cette raison, et d'autres, de nombreux lecteurs seront certainement considérablement (et de façon totalement inutile) perdus à la lecture de la partie la plus importante du rapport de Lakenheath dans le Rapport Condon.

Cette confusion, malheureusement, ne disparaît pas complètement avec un travail laborieux d'assortiment des questions avec les réponses, parce que cela a longtemps été un des déficiences marquantes du programme de la collecte de rapport OVNIS de l'U.S. Air Force que de d'imposer le format AFR200-2 (ou sa suite AFR80-17), qui est généralement inadapté et (particulièrement pour des épisodes complexes comme celui discuté ici) à donner au compte rendu assez de portée pour permettre de voir clairement et dans l'ordre chronologique approprié tout les événements qui peuvent être d'importance scientifique potentielle. Tout ceux qui ont étudié de nombreux rapports Blue Book dans le format AFR200-2, remontant à 1953, se rendront compte de cette difficulté profonde. La faillite à conduire ne serait-ce que la moindre contre enquête la plus modeste et d'en incorporer les résultats dans le dossiers Blue Book laisse la plupart des cas OVNIS intrigants pleins de questions sans réponses suffisantes. Mais ces déficiences, à mon avis, n'empêchent pas le lecteur méticuleux de discerner qu'un grand nombre de ces cas d'OVNI comportent des implications scientifiques fortement significatives, impliquant un problème laissé en grande partie ignoré dans le passé.

5. Alerte initiale de Lakenheath GCA et RTCC:

Les dossiers officiels ne donnent aucune indication de tout autre observation radar d'OVNI par Bentwaters GCA de 22:00 jusqu'à 22:55Z. Mais, par la suite, une autre cible rapide a été détectée à 30 milles à l'Est de Bentwaters, se dirigeant presque directement vers l'ouest à une vitesse donnée comme " 2000 - 4000 mph". Il est passé presque directement au-dessus de Bentwaters, disparaissant de leur place de GCA pour les raisons habituelles de manque de faisceau dans un angle mort des radars de 2 ou 3 milles (le Rapport Condon prétend montrer par cette disparition de l'écho que ceci est un cas de propagation anormale, qui semble être une certaine sorte d'acceptation tacite de l'hypothèse de 1952 de Borden-Vickers), et puis il continue jusqu'à ce qu'il ait disparu de la portée radar à 30 milles à l'Ouest de Bentwaters.

De manière très significative, cette détection radar du passage de la cible non identifiée a été assorti par des observations visuelles concourantes, par le personnel au sol regardant le ciel, et également par un avion regardant vers le bas. Les deux rapports visuels ont indiqué seulement une lumière, une lumière décrite comme brouillée par sa grande vitesse; mais depuis l'avion (identifié comme un C-47 par le non-commissionné de Lakenheath dont la lettre a appelé ce cas à l'attention du projet Colorado) volait seulement à 4000 pieds, l'altitude de l'objet inconnu est encadré dans des limites plutôt étroites. (Aucune mention de n'importe quelle trace sonore ou bang supersonique n'apparaît; mais nombre de rapports apparemment crédibles d'OVNIS se déplaçant a des vitesses loin au-dessus des valeurs soniques mais n'émettant pas de bang est si grand qu'on doive compter ceci comme juste un exemple de plus de nombreux phénomènes actuellement inexplicables associés au problème OVNI.) La vitesse rapportée n'est pas assez rapide pour un météore, ni la trajectoire et l'absence d'onde de choc ne sont compatible avec n'importe quelle hypothèse météorique. Le fait qu'il y ait eu confirmation visuelle de l'observation au-dessus et au-dessous de cet objet dépisté en mouvement rapide par radar doit être considéré comme ajoutant encore plus de crédibilité et d'intérêt scientifique au trois observations antérieurs de radar de Bentwaters de l'heure précédente.

Apparemment juste après les événements 22:55Z, Bentwaters GCA a alerté GCA Lakenheath, qui se trouve à son Ouest-Nord-Ouest. Les réponses aux questions 2(A) et 2(B) du formulaire AFR200-2 (sur la page 253 du rapport de Condon) semblent impliquer que des observateurs au sol de Lakenheath ont été alertés à temps pour voir un objet lumineux s'approcher, à une altitude estimée de 2000 - 2500 pieds, dans une direction Sud-Ouest. L'altitude estimée inférieure et la direction du vol ne concordent pas avec l'observation de Bentwaters, et l'ambiguïté si inhérente au formulaire AFR200-2 ne peut simplement pas être éliminé ici, ainsi la synchronisation précise n'est pas sûre. Tous ce qui semble certain, c'est que à la suite de l'alerte donnée par Bentwaters, les observateurs au sol de Lakenheath ont vu un objet lumineux arriver à basse altitude du Nord Est et s'arrêter, et ensuite prendre le cap de l'Est et y disparaître hors de la vue.

L'ordre précis des observations suivantes n'est pas clairement déductible du TWX envoyé conformément à AFR200-2 par Lakenheath. Mais il est clair que de nombreux événements très intéressants, scientifiquement très embarrassants, ont bientôt eu lieu. Aucun suivi, de Blue Book ou d'autres sources de l'U.S. Air Force, n'a été entrepris, et ainsi ce cas potentiellement très important, comme des centaines d'autres, a simplement été stocké dans les dossiers de Blue Book sans être clarifié. Je suis forcé d'insister sur le fait que rien n'indique aussi clairement que les dernières années de la recherche scientifique sur les OVNIS est totalement insatisfaisante autant qu'une visite de quelques jours à Wright-Patterson AFB et une lecture diligente des rapports de cas de Blue Book. Il n'y a personne qui ayant de l'intérêt scientifique véritable pour résoudre le problème OVNI qui aurait consulté tant d'années de rapports comme celui-ci sans constater que les rapports OVNI auraient connu une conclusion très différente de celle qui a été admise pendant plus de 20 ans.

Les déficiences ayant été notées, je catalogue maintenant, sans le bénéfice d'une chronologie exacte si cruciale à l'évaluation complète de n'importe quel événement d'OVNI, les observations intrigantes et des événements chez ou près de Lakenheath suivant l'alerte de Bentwaters à 22:55Z.

6. Résumé non-chronologique des observations de Lakenheath, 22:55Z - 03:30Z.

  1. Observations visuelles depuis le sol. Comme noté deux paragraphes ci-dessus, après l'alerte à 22:55Z de GCA Bentwaters, des observateurs au sol de l'U.S. Air Force à la base RAF de Lakenheath ont observé un objet lumineux entrent sur le Sud Ouest et faisant un arrêt, puis s'éloignant hors de la vue par l'Est. Plus tard, à une heure non spécifiée, deux lumières blanches en mouvement ont été vues, et "les observateurs de la terre ont annoncé qu'une lumière blanche en a rejoint une autre plus haute et toutes les deux ont disparu en formation" (rappelez-vous les observations plus tôt par le radar de la fusion des cibles vues par Bentwaters GCA). Aucune caractéristique perceptible de ces sources lumineuses n'a été noté par les observateurs au sol, mais les observateurs et les opérateurs de radar ont confirmé dans leur description que "les objets voyageaient à des vitesses fantastiques puis s'arrêtaient net et changeaient instantanément de cap." Dans un passage du rapport Blue Book original qui pour quelque raison n'a pas été inclus dans la version a présenté dans le Rapport Condon, cette concordance de radar et observations visuelles est soulignée: "donc deux ensembles de radar (c.-à-d., Lakenheath GCA et radars de RATCC) et trois observateurs au sol rapportent essentiellement les mêmes faits." Plus tard dans le rapport original de Lakenheath, cette même concordance est réitérée: "le fait que des observations visuelles de radar et au sol ont été faites sur les accélérations rapides et les arrêts brusques prêtent certainement de la crédibilité (sic) au rapport."

    Du fait que la date de cet incident coïncide avec un pic dans la fréquence maximale des météores des Perséides, on pourrait se demander si une part des observations visuelles pourrait avoir été due aux Perséides. Le rapport de base de Lakenheath à Blue Book note que les observateurs au sol ont rapporté "la quantité peu commune d'étoiles filantes dans le ciel", indiquant que les lumières en manoeuvres erratiques étaient facile à distinguer des météores. Le rapport remarque en outre que "les objets vus n'étaient pas des étoiles filantes car ils n'avaient aucune traînées qui sont habituelles avec de telles phénomènes." En outre, l'arrêt et les inversions de cours sont incompatibles avec une telle hypothèse en premier lieu.

    L'AFR200-2 stipule que l'observateur est invité à comparer l'OVNI à la taille de divers objets familiers une fois tenu à la longueur du bras (article 1-B dans le format). En réponse à cet article, le rapport note: "un observateur au sol a indiqué que le premier objet observé avait la taille d'une balle de golf. Pendant que l'objet continuait en vol c'est devenu un "un point". "Même tenant compte des inexactitudes habituelles dans de telles évaluations, ceci élimine aussi les Perséides, dont les météores ont des rendements de luminosité tout à fait bas.

    En résumé des observations visuelles au sol, il s'avère que trois observateurs au sol de Lakenheath ont vu au moins deux objets lumineux, les ont vus d'une manière prolongé dans le temps bien que la durée ne soit pas définie, les ont vus exécuter des changements brusques de direction, les ont vus demeurer immobiles au moins une fois, ont vu la fusion de deux objets en un objet lumineux unique joignant les deux, et les mouvements rapportés sont en général en accord avec les observations simultanées des radars. Ces observations visuelles depuis le sol, en elles-mêmes, constituent une matériel scientifiquement intéressant relatif aux OVNIS. Ni les explications astronomiques ou aéronautiques, ni aucune explication météorologique ou optique, ne rendent compte correctement des phénomènes rapportés. On pourrait certainement souhaiter un rapport bien plus complet et des durées mieux documentées sur ces observations visuelles, mais même l'information ci-dessus suffit à suggérer quelques événements peu communs. L'extraordinaire sera considéré comme encore plus évident quand nous examinerons les observations du sol et des radars de Lakenheath. Et tout deviendra encore plus intéressant quand nous aborderons en dernier lieu, les observations visuelles aéroporté et radar aéroporté faites près de Lakenheath.
  2. Observations des radars au sol de Lakenheath. Le radar de surveillance GCA de Lakenheath est identifié comme un CPN-4, alors que le radar de recherche du RATCC était un CPS-5 (comme le non-commissionné l'indique correctement dans sa lettre). Puisque le rapport précise que ces deux ensembles suivaient concurremment les cibles inconnues, il est approprié de noter que ces deux radars utilisent différentes longueurs d'onde, différentes fréquences de répétition d'impulsion, et différents taux de balayage, et que pour les raisons qui n'a pas besoin d'être élaboré ici ceci tend à éliminer plusieurs hypothèses d'anomalies radars (par exemple, des échos d'interférence d'un radar éloigné, un effet d'écho, des effets AP). Cependant, les manoeuvres rapportées sont ainsi si différentes de n'importe lequel de ces faux effets qu'il semble presque inutile de confronter ces possibilités ici.

    Comme avec les observations visuelles au sol, il en va de même avec ces rapports radar, les limitations du format AFR200-2 plus les autres déficiences typiques des rapports d'événements OVNIS excluent une reconstitution en détail, et dans l'ordre chronologique, de tous les événements appropriés. J'ai l'impression que le premier objet visuellement observé par les observateurs du radar au sol n'a pas été détecté par le radar, bien que ce soit peu clair dans le rapport Blue Book. Une cible dont les mouvements ont été conjointement suivis sur le CPS-5 au centre de contrôle radar du trafic aérien et sur la gamme plus courte, le balayage rapide du CPN-4 à l'unité de Lakenheath GCA a détecté "à 6 milles à l'Ouest et jusqu'à environ 20 milles au Sud Ouest où la cible s'est arrêté et a pris une position stationnaire pendant cinq minutes. La cible alors a pris une direction Nord-Ouest (je présume que ceci doit être corrigé en "Nord-Est", et le non-commissionné l'indique comme ceci dans son compte rendu de ce qui semblent être les mêmes manoeuvres) de la station et s'est arrêté deux milles au Nord Ouest de la station." Trois à quatre cibles additionnelles sont signalées par Lakenheath GCA effectuant les mêmes manoeuvres à proximité de la station. Ainsi deux ensembles de radar et trois observateurs au sol rapportent essentiellement les mêmes faits. (le passage entre guillemet est le passage complet qui a été oublié dans le rapport Condon, et notez qu'elle semble impliquer que ce chemin détourné avec deux périodes stationnaires a été également rapporté par les observateurs visuels. Cependant, ce dernier point n'est pas entièrement sûr en raison des ambiguïtés dans la structure du rapport de base qui est forcé de rester limité par le format AFR200-2).

    A un moment donné, que le contexte semble impliquer comme étant un peu plus tard dans la nuit (les observations de radar ont continué jusqu'à environ 03:30Z), "le centre de contrôle radar du trafic aérien de Lakenheath a observé l'objet à 17 milles à l'Est de la station suivant un plan de vol rectangulaire. Cette manoeuvre n'était pas conduite sur un chemin circulaire mais sur des angles droits aux vitesses de 600 - 800 mph. L'objet s'arrêterait et repartait avec une rapidité stupéfiante." Le rapport remarque que "... les contrôleurs sont expérimentés et leurs qualifications techniques ont été employées dans les tentatives de déterminer au juste ce qu'étaient les objets. Quand la cible s'arrêtait sur l'écran, le MTI a été employé. Cependant, la cible immobile apparaissait sur la portée." (Ce dernier point est étonnant. MTI, indication de mobilité de cible, est un dispositif standard sur des radars de recherche ou de surveillance qui élimine les échos du sol et les échos de grands bâtiments et d'autres objets immobiles. Cette particularité très curieuse de l'affichage des modes stationnaires tandis que le MTI était en route ajoute davantage d'argument fort à la négation de n'importe quelle hypothèse de propagation anormale depuis le sol ou d'écho. C'était comme si la cible non identifiée, alors qu'elle semblait planer immobile, subissait réellement une mouvement perceptible et à grande vitesse tel une rotation sur lui même qui permettait de créer un écho montré par l'écran en dépit du MTI. Puisque ce genre de mouvements de rotation à justement été rapporté dans des observations visuelles d'OVNI en de nombreuses occasions, et puisque la résolution brute d'un affichage de PPI ne permettrait pas la détection radar d'un tel mouvement si son amplitude étaient au-dessous par exemple de un ou deux cent mètres, ceci pourrait peut-être expliquer la persistance du retour montré pendant les épisodes "stationnaires", en dépit de l'utilisation de MTI.)

    La partie des observations de radar juste décrite semblent être bien vivants dans la mémoire du non-commissionné en retraite de l'U.S. Air Force qui a attiré la première fois l'attention du projet Colorado sur ce cas. Un certain temps après l'alerte initiale de Bentwaters, il a placé ses hommes du RATCC devant tous les écrans disponibles, de diverses portées et réglés à diverses gammes. Il a écrit: "... un contrôleur a noté une cible stationnaire sur les écrans à environ 20 à 25 milles Au Sud Ouest. C'était peu commun, puisqu'on filtrait les cibles stationnaires, à moins qu'elle ne se soit déplacée à une vitesse d'au moins 40 à 45 noeuds. Mais nous ne pouvions détecter aucun mouvement du tout. Nous avons observé cette cible sur toutes les différentes écrans pendant plusieurs minutes et j'ai appelé l'unité de GCA (à Lakenheath) pour voir s'ils avaient cette cible sur leurs écrans au même secteur géographique. Pendant que nous observions, la cible stationnaire a commencé à se déplacer à une vitesse de 400 à 600 mph vers le Nord Nord Est jusqu'à ce qu'elle ait atteint un point à environ 20 milles au Nord Nord Ouest (de Lakenheath). Il n'y avait aucun début ou préparation à cette prise de vitesse - elle était constante de la seconde où il a commencé à se déplacer jusqu'à ce qu'il se soit arrêté." (cette description, écrite 11 ans après l'événement, correspond si précisément au rapport du renseignement de 1956 de l'unité de l'U.S. Air Force de Lakenheath, évitant même l'erreur de typographie quant à la direction que contient le rapport TWX de Lakenheath, que l'on peut seulement être convaincu qu'il a été profondément impressionné par tout cet incident. Cela, naturellement, est également indiqué par le fait même qu'il a écrit au groupe du projet Colorado au sujet de l'incident en premier lieu.) Sa lettre (Rapport Condon, p. 249) ajoute que "la cible a fait plusieurs changements de place, toujours sur une ligne droite, toujours à environ 600 mph et toujours d'un point stationnaire fixe jusqu'à à son prochain arrêt à la vitesse constante - aucune accélération progressive de la vitesse - ces changements de place étant de 8 milles à 20 milles de longueur - sans aucun pattern à aucun moment. Le temps dépensé a rester stationnaire entre les mouvements changeaient également de 3 ou 4 minutes à 5 ou 6 minutes..." Puisque son compte est tellement bien en accord avec le rapport de base du dossier Blue Book dans les multiples aspects particuliers dans lesquels on peut le vérifier, la citation antérieure de la lettre telle que reproduite dans le rapport Condon est à prendre comme une indication significative du comportement totalement inhabituel de la cible aérienne inconnue. Même tenant compte de quelques incertitudes de mémoire, la description du non-commissionné du comportement de la cible non identifiée de radar se trouve jusqu'ici au delà de toute explication météorologique, astronomique, ou électronique quant et se tient là comme un défi à toutes les suggestions que les rapports OVNIS sont d'intérêt scientifique négligeable.

    Le récit du non-commissionné indique qu'ils ont tracé les arrêts discontinus et les mouvements de la cible quelques dizaines de minutes avant qu'on l'ait décidé d'envoyer les chasseurs de la RAF pour étude. Ce troisième aspect principal des événements de Lakenheath doit maintenant être considéré. (le retard dans l'envoi des avions intercepteurs est remarquable dans de nombreux incidents OVNIS impliquant l'Air Force dans les 20 dernières années. Je crois que cette hésitation provient de la réticence à agir de peur que le décideur ne soit accusé de prendre sérieusement un phénomène que l'Armée de l'Air traite officiellement comme inexistant.)
  3. Observations sur les radar de bord et observations visuelles par les intercepteurs Venom. Intercepteur à réaction de la RAF, avion subsonique monoplace, le Venom est équipé d'un radar d'interception aérienne dans son nez. Un Venom fut envoyé, selon le rapport de base Blue Book, de la station de Waterbeach RAF, qui est située environ à 6 milles au Nord de Cambridge, et à environ 20 milles au Sud Est de Lakenheath. L'heure précise du décollage n'apparaît pas dans le rapport Blue Book, mais si nous devions essayer d'impliquer la chronologie du compte rendu du non-commissionné, il semblerait avoir été aux alentours de minuit. Le non-commissionné autant que le rapport du renseignement à l'époque précisent tous deux que le radar de Lakenheath avaient un des OVNIS sur leurs radars pendant que le Venon arrivait depuis la station de Waterbeach. Le TWX de Blue Book dit: "l'avion volait au-dessus de la base de la RAF de Lakenheath et a été dirigé vers une cible sur le radar à 6 milles à l'est du terrain. Le pilote a annoncé qu'il voyait une lumière blanche brillante et partait l'étudier. A treize milles à l'Ouest (à l'Est?) il a rapporté la perte de la cible et de la lumière blanche."

La citation antérieure mérite une emphase car elle indique clairement que l'OVNI que le Venom a essayé la première fois d'arrêter était surveillé par l'intermédiaire de trois "canaux de perceptions" distincts. Il était enregistré par le radar au sol, par le radar de bord, et visuellement. De nombreux scientifiques ignorent entièrement que les dossiers de l'Armée de l'Air contiennent de tels cas d'OVNI; car cette catégorie très intéressante n'a été jamais été soumise à étude au cours des discussions de l'U.S. Air Force sur les cas d'OVNI. On note, en fait, la similitude avec le cas RB-47 de 1957 (affaire 1 ci-dessus) dans la perte évidemment simultanée visuelle et radar aéroporté signalée ici. On se demande si le radar au sol l'avait perdu également simultanément avec le pilote du Venom, mais la perte visuel et radar aéroporté simultanées sont signalées ici. De la façon si typique des rapports AFR200-2, le compte rendu incomplet exclut la clarification. Rien dans le dossier Blue Book sur cet incident ne suggère que qui que ce soit de Blue Book ait pris n'importe quelle mesure pour clarifier ou souligner de telles points et imprécisions ou les nombreuses autres questions résiduelles qui sont si péniblement évidentes ici. Le dossier, cependant, inclut une digression longue de l'officier de Blue Book, le capitaine G. T. Gregory, une série de ce que je dois qualifier d'hypothèses totalement hors de propos et non pertinentes au sujet des météores des Perséides mêlées à des "les gaz ionisés dont les sillage peuvent être détectés sur des écrans de radars", et les confusions que "peuvent causer des interférences entre deux postes de radar éloignés d'une certaine distance." De telles remarques fondamentalement non pertinentes sont toutes trop typiques de ce qui est critiquable au niveau de Blue Book au cours des années. Le dossier inclut également une discussion de cas par le Dr. J. A. Hynek, le consultant en la matière de Blue Book, qui également joue avec l'idée d'échos de radars de météore mêlées avec des ionisation. Non seulement les fréquences de radar ici sont environ deux ordres de grandeur trop haut pour avoir les moyens d'une détection même marginale de météores provoquant des échos, mais il n'y a absolument aucune similitude cinématique entre les mouvements rapportés des OVNIS et le mouvement hypersonique essentiellement en ligne droite d'un météore, pour citer juste quelques unes des objections fortes à n'importe quelle considération sérieuse des hypothèses de météore pour ce cas d'OVNI. Le mémorandum de Hynek sur le cas fait quelques suggestions au sujet de la nécessité d'améliorer les opérations de Blue Book, et puis se conclut avec la remarques que "le rapport de Lakenheath pourrait constituer une source d'embarras à l'Armée de l'Air; si ces faits devaient entrer dans le domaine public, il n'est pas nécessaire de préciser quelle utilisation les douzaines de sociétés ufologiques et d'autres gens de publicité feraient d'un tel incident. Il est, donc, de grande importance que davantage d'information sur les aspects techniques des observations originales soient obtenues, sans perte de temps, des observateurs originaux." Cette note du 17 Octobre 1956 est suivie dans le dossier du Capitaine Gregory du 26 Novembre 1956 d'une réponse, dans laquelle il conclut que "nos analyses originales de la propagation anormale et astronimique (sic) sont à peu près correctes (sic)"; et cette recherche sur ce cas semble ainsi terminée, au même point auquel des centaines de cas passés d'OVNI ont été conclu par le projet Blue Book avec essentiellement aucune vraie critique scientifique. Je dirais qu'il est excessivement malheureux que "les faits" ne soient pas entrés dans le domaine public, ainsi que les faits innombrables d'autres dossiers Blue Book qui devraient avoir il y a bien longtemps étonné la communauté scientifique comme ils m'ont interloqués moi-même quand j'ai pris le soin de me rendre aux archives Blue Book pour y passer un quelques jours à étudier ces dossiers étonnants.

Pour en revenir au compte rendu scientifiquement fascinant de la tentative du pilote de Venom d'intercepter l'objet non identifié de Lakenheath, le rapport original continue en noter qu'après que le pilote ait perdu les signaux visuels et de radar, "RATCC l'a dirigé vers une cible 10 milles à l'Est de Lakenheath et le pilote a annoncé que la cible était sur son radar et qu'il s'y dirigeait." Bien qu'ici nous n'ayons aucune information sur le point important de savoir s'il a également vu un objet lumineux, car il a obtenu un verrouillage radar, nous avons certainement un autre exemple au moins de détection à deux voies. La détection concordante d'un écho simple par un radar au sol et un radar de bord dans des conditions de ce type, où la cible s'avère être un objet fortement manoeuvrable (voir ci-dessous), élimine catégoriquement toutes les explications conventionnelles impliquant par exemple de grandes structures et anomalies de propagation. Le fait que le MTI était employé sur le radar au sol exclut également cela, bien entendu.

Le fait suivant qui s'est produit est que le Venom a perdu soudainement le verrouillage radar de sa cible quand il s'en est approché. Le RATCC a signalé que "alors que le Venom passait la cible sur son radar, la cible a commencé une poursuite amicale par l'arrière du chasseur." Le RATCC a demandé au pilote de Venom de reconnaître ce tour des événements et il dit qu'il allait essayer de "repasser derrière la cible." Ses tentatives furent, commentées selon les termes laconiques du rapport Blue Book "le pilote annonça qu'il ne réussissait pas à se débarrasser de la cible positionnée derrière lui et demanda de l'assistance." Le non-commissionné s'exprime de manière plus détaillée et beaucoup emphatique dans sa lettre. Il remarque d'abord que le mouvement évasif soudain de l'OVNI vers l'arrière dans la position de la queue de l'avion était si rapide qu'il l'a manquée sur son propre écran, "mais elle a été vue par les autres contrôleurs." Sa lettre continue alors en notant que le pilote de Venom "a tout essayé - il s'est élevé, il a plongé, tourné en cercle etc., mais l'OVNI a agi comme s'il était bel et bien collé derrière lui, toujours à la même distance, très proche, mais nous avons toujours eu deux cibles distinctes." Ici encore, on note à quel point le rapport de base est fâcheusement inachevé. On ne dit pas un si le pilote a su que l'OVNI poursuivait son Venom en vertu d'un certain dispositif d'avertissement par un radar de queue souvent utilisé sur les chasseurs (il n'y est aucunement fait référence), ou parce qu'il pouvait voir un objet lumineux à la poursuite. Afin qu'il puisse "percevoir" la poursuite, il faut bien exiger l'un ou l'autre de ces modes de détection, pourtant le rapport ne clarifie pas ce point important. Cependant, l'information disponible rend tout à fait clair qu'on observait la poursuite sur le radar au sol, et le souvenir du non-commissionné situe la durée de la poursuite à peut-être 10 minutes avant le pilote choisisse de retourner à sa base. De manière très significative, le rapport du renseignement de Lakenheath à Blue Book cite ce premier pilote comme ayant parlé de "la cible la plus nette que j'ai jamais vue sur mon radar", ce qui élimine encore un certain nombre d'hypothèses, et montre de façon clair la signification scientifique de l'épisode entier.

Le non-commissionné s'est rappelée que, pendant que le premier Venom revenait à l'aérodrome de Waterbeach quand le carburant lu a manqué, l'OVNI l'a suivi sur une courte distance et s'est alors arrêté; ce détail important est cependant omis dans le rapport Blue Book. Un deuxième Venom était alors dépêché, mais très vite un défaut de fonctionnement l'a forcé à retourner à Waterbeach, aucune interception n'ayant été accomplie par ce deuxième pilote.

7. Discussion:

Le matériel du rapport Blue Book indique que d'autres détection par radar d'inconnus étaient réalisées à Lakenheath jusqu'à environ 03:30Z. Puisque les premiers échos de radar inconnus sont apparu à Bentwaters aux environs de 21:30Z le 13.08.1956, alors que les événements de Lakenheath se terminaient vers 03:30Z le 14.08.1956, la durée totale de cet épisode OVNIS était d'environ six heures. Le cas inclut un nombre impressionnant de caractéristiques scientifiquement provocatrices:

  1. Au moins trois ocurrences séparés se sont produites dans lesquelles une unité de radar au sol, GCA Bentwaters, a détecté une certaine cible non identifiée pendant un certain nombre de dizaines de milles à travers ses écrans à des vitesses au-dessus de Mach 3. Même aujourd'hui, 12 ans après, aucune nation n'a révélé l'avion militaire capable de voler à de telles vitesses (nous pouvons exclure le X-15), et de plus cette vitesse est beaucoup trop basse pour que l'on considère n'importe quelle hypothèse météorique, ces premières observations (entièrement omises de la discussion dans le Rapport Condon) sont tout à fait embarrassantes. Cependant, les dossiers OVNIS de l'Armée de l'Air et d'autres sources contiennent de nombreux exemples similaires d'OVNIS dépisté au radar et capables de vitesses presque hypersoniques.
  2. Dans un des exemples, environ une douzaine de cibles à vitesse réduite (de l'ordre de 100 mph) se sont déplacées en formation lâche menée par trois cibles étroitement alignées, l'ensemble provoquant des échos radars cohérents sur un trajet d'environ 50 milles, après quoi elles ont fusionné en un grand écho unique, resté immobile pendant environ 10 à 1 5 minutes, puis se sont déplacés vers le lointain. Dans les conditions rapportés de vent, ceci n'est pas en accord avec une explication météorologique même fortement tolérante impliquant des ondes anormales dans des propagation d'ondes ou des réflexions d'ondes sur des couches en inversion sur Bentwaters. Le Rapport Condon omet toute la discussion des points 1) et 2), pour des raisons que je trouve difficile à comprendre.
  3. L'une des observations de radar de déplacement rapide à Bentwaters, à 22:55Z, a coïncidé avec des observations visuelles d'une certaine source lumineuse à très haute vitesse vue par un opérateur de la tour depuis le sol et par un pilote en vol qui a vu la lumière se déplacer en une tache floue au-dessous de son avion à 4000 pieds d'altitude. La vitesse estimée par le pistage au radar est donnée comme "2000 à 4000 mph". Encore un fois, les météores n'adopteront pas de telles vitesses et altitudes, et nous pouvons exclure un avion pour plusieurs raisons évidentes, y compris l'absence de quelque bang supersonique de passage du mur du son qui aurait été sûrement rapportée si quelque dispositif hypersonique hypothétique secret datant de 1956 avait volé au-dessus de Bentwaters à moins de 4000 pieds cette nuit.
  4. Plusieurs observateurs au sol de Lakenheath ont vu des objets lumineux effectuer des mouvements non-balistiques, y compris des arrêts brusques et des inversions de direction sans transition.
  5. Dans un cas, deux objets blancs lumineux ont fusionné en un objet simple, comme vu du sol à Lakenheath. Ce phénomène complètement non-météoritique et non-aéronautique est réellement une caractéristique non-rare des rapports OVNIS pendant les deux dernières décennies. Par exemple, la fusion détectée par radar de deux cibles qui virent brusquement à l'unisson avant de se rejoindre plus haut a été rapporté au-dessus de Kincheloe AFB, dans le Michigan, dans un rapport d'OVNI qui apparaît également dans le Rapport Condon (p. 164), qui l'attribue tout à fait déraisonnablement attribué à une "la propagation anormale."
  6. Deux radars au sol différents de Lakenheath, ayant des paramètres radar plutôt différents ont observé concurremment des mouvements d'une ou plusieurs cibles inconnues sur une période prolongée. Des modes planants apparemment stationnaires ont été à plusieurs reprises observés, et ceci en dépit de l'utilisation des filtres de détection de mouvements MTI. Des passages du repos à des vitesses de l'ordre de Mach 1 à plusieurs reprises observés. De tels mouvements ne peuvent pas aisément être expliqués en termes de d'avions connu à cette époque ou à l'heure actuelle, et également ne correspondent pas à des anomalies électroniques ou de propagation connues. Le rapport Blue Book donne l'impression (de façon légèrement ambiguë, cependant) qu'une partie de ces observations de deux radars coïncidait avec des observations terrestres visuelles.
  7. Dans au moins un exemple, le rapport Blue Book précise qu'une cible lumineuse non identifiée a été vue visuellement depuis le ciel par le pilote d'un intercepteur simultanément avec un retour de son radar de nez et une détection radar depuis le sol de la même cible inconnue. C'est scientifiquement fortement significatif, parce que cela implique des détection depuis trois canaux de détection séparés de l'objet inconnu.
  8. Dans au moins un exemple, il y a eu disparition simultanée au radar et disparition visuelle de l'OVNI. Cela s'apparente à des événements semblables dans d'autres cas connus d'OVNI, pourtant cela n'est pas facilement expliqué en termes de phénomènes conventionnels.
  9. Les tentatives de l'intercepteur de se rapprocher de la cible vue sur par radar au sol et sur le radar du nez de l'intercepteur, ont menées à une inversion des rôles rapide et embarrassante alors que l'objet inconnu a pris position derrière l'intercepteur. Pendant qu'il se trouvait sous l'observation continue du radar au sol, avec l'avion et l'objet non identifié clairement montrés sur les radars au sol de Lakenheath, le pilote de l'intercepteur essayait sans succès de briser la poursuite pendant plusieurs minutes. Aucun écho fantôme ou hypothèse de réflexion multiple ne peut expliquer un tel événement.

Je crois que ces événements sont extrêmement embarrassants, impliquant tant d'observateurs et tant de canaux d'observation distincts, et montrant de telles caractéristiques peu usuelles, qu'il y aurait du y avoir eu une enquête de l'Armée de l'Air des plus intensives. Mais je vais devoir dire exactement la même chose qu'au sujet des douzaines d'autres incidents OVNIS rapportés par le projet Blue Book de l'US Air Force depuis 1947. Ce que le cas ci discuté ici montre, parfaitement, c'est que des événements fortement extraordinaires se sont produits dans des circonstances où n'importe quelle organisation même ayant peu le souci de la science aurait du répondre vigoureusement, pourtant le programme OVNI de l'Armée de l'Air OVNI a à plusieurs reprises exhibé uniquement le peu de réponse que j'ai noté dans l'incident 1956 Lakenheath. Le programme OVNI de l'Armée de l'Air, contrairement à l'impression que l'on donne a la plupart des scientifiques ici et à l'étranger, a été un programme excessivement superficiel et généralement tout à fait incompétent. Les suggestions répétées des services de presse de l'Armée de l'Air, prétendant que "les meilleurs talents scientifiques disponibles à l'Armée de l'Air des États-Unis" se seraient appliqués à résoudre la question des OVNIS sont jusqu'ici presque risibles, pourtant ces suggestions ont servi à tromper la communauté scientifique, ici et à l'étranger, laissant penser que les investigations soigneuses rapportaient des conclusions correcte indiquant que le problème d'OVNI ait été vide de sens. L'Armée de l'Air nous a totalement donné l'impression que ses rapports d'OVNIS concernent seulement des interprétations erronées de phénomènes de type conventionnels. Ceci, je le maintiens, est loin d'être correct, et l'Armée de l'Air ne s'est pas acquitté de ses engagements au public de façon responsable, en colportant cette erreur pendant vingt ans. Je l'accuse d'incompétence, pas de conspiration, permettez moi de le souligner.

Le Rapport Condon, bien que disposé à soupçonner que peut-être une certaine sorte de propagation anormale de radar pourrait être impliquée (j'enregistre ici mon objection que le Rapport Condon montre une répétition des exemples du malentendu relatif aux limites des effets de propagation anormale), concède que Lakenheath est un cas non expliqué. En effet, le rapport finit sa discussion avec en admettant de façon tout à fait curieuse que, dans l'épisode de Lakenheath, "... la probabilité qu'au moins un OVNI véritable ait été impliqué semble être assez haute."

On pourrait facilement se perdre dans un conflit sémantique sur la signification de l'expression "un OVNI véritable", ainsi j'affirmerai simplement que ma propre position est que le cas de Lakenheath exemplifie un nombre fâcheusement grand de rapports OVNIS dans lesquels le degré apparent d'absence d'explication scientifique est si grand que, au lieu de les ignorer et d'en rire, ces cas devraient tous depuis 1947 avoir entraîné l'attention d'une grand partie des meilleurs scientifiques du monde. Si cela s'était produite, nous pourrions maintenant avoir quelques réponses, quelques indices sur la vraie nature des phénomènes d'OVNIS. Mais 22 ans d'investigations insatisfaisantes du phénomène OVNI ont laissé ce problème scientifique étourdissement hors de la vue et sous la couverture opaque appelée Projet Blue Book, dont l'arrêt final le 18 Décembre 1969 doit marquer la fin d'une ère et le début d'un renouveau relativement au problème des OVNIS.

Plus spécifiquement, avec des cas comme Lakenheath et le cas RB-47 de 1957 et de nombreux d'autres qui embarrassent tout autant, et que l'on trouve également dans le Rapport Condon, je conteste la conclusion principale de Condon selon laquelle "davantage d'étude sur les OVNIS ne peut pas être justifiée par l'espérance que la science en serait plus avancée." Et je conteste l'approbation d'une telle conclusion par un panel de l'Académie Nationale des Sciences, une approbation qui semble être basée essentiellement sur aucune contre-expertise scientifique indépendante du matériel relative à ce cas du rapport. En conclusion, je remets en cause le jugement de ces bureaux et agences scientifiques de l'Armée de l'Air qui ont accepté un rapport aussi faible. Le cas de Lakenheath est juste un exemple de la base sur laquelle je fais reposer ces objections. Je suis disposé à discuter de beaucoup plus d'exemples.

8. L'hypothèse extra-terrestre:

Dans cet épisode OVNI de Lakenheath, nous avons les preuves de quelques phénomènes défiant les explications toutes faites en termes de science et technologie actuelles, quelques phénomènes qui incluent assez d'indication d'un contrôle intelligent (la poursuite de l'avion) ou un certain équivalent largement cybernétique, et il est difficile pour moi de considérer quelque alternative raisonnable que ce soit à l'hypothèse que quelque engin extra-terrestre soit engagés dans une forme de surveillance, et c'est le coeur du problème des OVNIS. C'est l'hypothèse que ma propre étude du problème des OVNIS me mène à considérer avec le plus grand respect comme la plus probable selon mes informations actuelles. C'est, comme toutes les hypothèses scientifiques, une hypothèse de travail à accepter ou à rejeter seulement sur la base de recherches continue. Les indications actuelles ne prétendent pas absolument au titre de preuve incontestable de l'hypothèse extraterrestre. Ce qui je trouve scientifiquement consternant est qu'alors qu'un grand corpus des indications relatives aux OVNIS semble maintenant ne se diriger dans aucune autre direction que l'hypothèse extraterrestre, les implications profondément importantes de cette possibilité ne sont pas considérées par la communauté scientifique parce que ce problème tout entier a été considéré n'avoir aucun sens et est considéré comme indigne d'une attention scientifique sérieuse. Ces à priori ont été produits presque entièrement par les scientifiques et d'autres qui n'ont fait essentiellement aucune vraie recherche dans ce domaine sur lequel ils expriment des opinions aussi fortes. La Science n'est pas censée procéder de cette façon, et ce colloque de l'AAAS devraient marquer la fin d'une telle approche du problème des OVNIS.

En bref, un cas d'OVNI comme celui de Lakenheath ne devrait-il pas recueillir plus qu'un simple haussement d'épaule des scientifiques?

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Cette page a été mise à jour le 21 juillet 2002.