L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Nord-Matin, Nord - Pas-de-Calais, France, page 10, le 6 octobre 1954.
On continue à signaler de partout des apparitions d'engins mystérieux qui affectent tantôt la forme de soucoupes, de boules lumineuses, de disques incandescents. Mais tous ces témoignages n'apportent rien de neuf sur la question. Par contre, un savant vient de prendre la parole pour faire connaître le résultat d'une observation peronnelle.
M. G. Duncan Fletcher, vice-président de l'Association Astronomique du Kenya, a lui-même observé dernièrement, un objet survolant Nairobi. Il était dans son observatoire (qui est très bien équipé), en compagnie de quatre amis. Il était 19 h. 40 quand, très bas à l'Est, apparut une grande lueur qui n'avait rien à voir avec l'astronomie, ni avec les avions qui venaient de se poser sur l'aéroport. L'objet était à environ 700 mètres d'altitude et était immobile. Quand M. Fletcher et ses quatre amis l'aperçurent, il émettait une vive lueur orangée. Cette lueur s'intensifia jusqu'au jaune clair et l'objet s'éleva, redescendit et reprit de la hauteur pour disparaître finalement dans les nuages.
M. Fletcher fait connaître que des soucoupes ont été signalées par de sobservateurs très expérimentés de tous les points du globe et d'après lui "des visiteurs d0un autre monde observent la terre et en dressent probablement la carte géographique".
Citant à l'appui de sa thèse l'opinion du Dr. P. Foyle, professeur d'astrophysique à Cambridge et celle de Sir James Jean, le Dr. Fletcher déclare que des raisons innombrables militent en faveur de l'existence de nombreuses planètes capables d'abriter la vie, mais les formes de vie sur les autres planètes pourraient être très différentes de tout ce que nous pouvons imaginer".
Il ajoute que c'est peut-être une simple coïncidence, mais il fait remarquer que ces êtres d'autres mondes s'intéressent aux activités terrestres depuis la première explosion atomique, il y a environ sept ans.
"Il semble ne faire aucun doute, poursuit M. Fletcher, que ces êtres sont extrêmement en avance sur nous. Je pense qu'ils nous abordent comme nouis ferions si nous étions à leur place".
En attendant, d'autres engins mystérieux ont été signalés au-dessus de notre région.
Dimanche soir, à 21 h., M. Ferdinand Millecamps, 21 ans, maçon, demeurant à Haubourdin, 22 rue Victor Loridan, se trouvant sur le pont de Sequedin, vit, à environ 500 mètres, entre Sequedin et Hallennes, et sur la voie ferrée, une boule de feu, de la taille d'un tramway. Elle se trouvait à 4 ou 5 mètres du sol et, après être demeurée un moment immobile, elle partit à la verticale. Effrayé par cette apparition fantastique, M. Millecamps quitta précipitamment les lieux, et plus tard, encore très ému, raconta son aventure en arrivant à Haubourdin.
Samedi, M. Marcel Sénéchal, 20 ans, demeurant à St-Amand, au lieu di "La Pannerie", avait comme à son habitude, passé la soirée à Hauteville-Nivelle chez sa fiancée. Il s'en revenait à bicyclette vers St-Amand en longeant le canal de la Scarpe, vers 1 h. du matin.
Arrivé à la hauteur de la pâture Vandeville à Nivelle, il entendit soudain une conversation tenue en un langage inconnu et semblant parvenir de sa droite. Il tourna la tête de ce côté et à son grand émoi aperçut alors une masse lumineuse en forme de meule ainsi que deux formes humaines de 1 m. 20 de hauteur environ, revêtues d'un vêtement brillant. Un rayon lumineux sortait de l'engin.
Les personnages mystérieux n'avaient sans doute pu voir l'approche du jeune cycliste qui roulait dans l'obscurité, une panne ayant immobilisé son éclairage.
Le jeune homme effrayé, s'éloigna à toutes pédales et regagna son domicile ému à l'extrême et rapporta ces faits à sa famille et à des voisins.
Informé par la rumeur publique, le commissaire de St-Amand, M. Gravet et deux inspecteurs chargés de la Police de l'Air attachés à l'aérodrome de Lesquin se sont rendus sur les lieux et ont procédé à des recherches; mais ils ne purent relever aucune trace.
Des habitants de Boves dans la Somme ont été dimanche soir, les témoins d'un étrange phénomène.
Il était 20 h. 50, M. et Mme Dheilly qui étaient allés chez des amis, rentraient chez eux. Alors que M. Dheilly cherchait dans l'obscurité à ouvrir sa porte, Mme Dheilly remarqua soudain un demi-disque orange, à faible hauteur dans le ciel, en direction de l'extrémité de la rue. Elle alerta son mari et tous deux purent voir le disque se déplacer lentement vers une crête boisée.
Deux de leurs voisins, M. et Mme Quin, à leur tour avertis, purent eux aussi voir le mystérieux demi-disque qui, toujours lentement, s'éloigna et disparut derrière les arbres du marais proche.
Confirmation, en quelque sorte indirecte, de cette "apparition" a été donnée par des habitants de Demuin, M. et Mme Deslarides, ouvriers agricoles, qui affirment eux, avoir vu vers 21 h. 15, une sorte "d'abat-jour volant" phosphorescent qui se déplaçait sans bruit et paraissait vouloir atterrir.
Un habitant de St-Souplet, dans le Cambrésis, a reçu une curieuse visite dans la nuit de dimanche à lundi.
Réveillé par un claquement sec, le témoin dit: "J'ai cru tout d'abord à un incendie de l'immeuble en face, mais il s'agissait en fait d'une boule lumineuse, qui montait vers le ciel. Une vitre de porte fut soufflée et le verre réduit en centaines de petits morceau était dispersé dans la pièce attenante. A l'endroit d'où venait de repartir l'engin, les légumes du jardin étaient tous couchés dans le même sens, quelques-uns étant déracinés, juste à l'endroit où s'était posée la boule. A part la vitre brisée que l'on peut expliquer par le déplacement d'air de l'appareil, aucun autre dégât n'a été fait à la propriété".