L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Le Courrier Picard, France, page 3, le 15 octobre 1954.
Nous aurions mauvaise grâce à abandonner aujourd'hui une chronique qui fait les belles heures de nos imaginations, celle des soucoupes volantes.
D'autant que nous avons de nouveaux arguments pour l'alimenter, et d'excellents.
Nous avons récemment relaté les exploits nocturnes de l'étrange "Martien" qu'un amiénois avait "découvert" route d'Allonville et qu'il promenait dans sa camionnette de café en café.
Seule, l'énergique action de notre ami Gilbert, garçon de café audacieux, permit de découvrir qu'il s'agissait d'un Terrien déguisé.
Notre Gilbert se précipita en effet sur le Martien et le fouilla de fond en comble, ce qui mit fin à la plaisanterie.
Aujourd'hui, c'est plus sérieux. Il s'agit d'un témoignage nouveau et ce témoignage apparaît fort digne de foi puisque c'est celui d'un gardien de la paix, M. Delcourt.
Hier, vers 11 h. 40, alors que M. Delcourt se promenait rue Gauthier-de-Rummilly, il leva la tête vers le ciel où s'étalaient de vastes traînées de condensation que des avions avaient laissé sur leur passage quelques instants auparavant.
Or, brusquement, au-dessus de ces traces, à une hauteur très élevée, selon M. Delcourt, et dans la direction d'Ailly-sur-Somme, apparut une sorte de lentille argentée et brillante qui sans le moindre bruit répercuté, fit un large quart de cercle et disparut à l'horizon.
M. Delcourt ne remarqua aucune fumée autour de l'engin qui évolua à une très grande vitesse.
- En tout cas, nous a précisé hier le gardien de la paix, j'affirme que cette machine mystérieuse n'avait en aucune façon une forme d'appareils connus.