Dans la nuit du 17 au 18 février 1956 à 22:50 heures, apparaissait sur le radar de l'aéroport civil d'Orly près de Paris un écho correspondant à un objet d'une taille deux fois supérieure à celle des plus grands avions alors en service. Aucun avion n'étant supposé se trouver là à ce moment, les techniciens radar se bornèrent d'abord à suivre les évolutions de l'objet supposé, évolutions qui étaient totalement différentes de tout ce qu'ils avaient pu observer jusqu'ici.
Ses vitesses variaient de l'immobilité totale à une vitesse de 2500 kilomètres/heure.
La météo était exceptionnellement froide durant tout ce mois de février 1956, plus froid que jamais depuis, et il n'y avait aucun orage. Le ciel était clair et sans nuages.
Par la suite, alors que l'objet était toujours détecté sur les radars, un Douglas Dakota DC-3 de Air France transportant des passagers d'un vol régulier en provenance de Londres entre dans le champ du radar. L'objet inconnu, qui à ce moment était stationnaire, est vu sur l'écran radar accélérer à une vitesse foudroyante et foncer vers le DC-3.
La tour d'Orly appelle alors le DC-3 pour lui demander s'il ne voit rien. Le pilote du DC-3 répond qu'ils voient une lumière rouge clignotante se dirigeant vers leur avion apparemment à très grande vitesse. Il indique que la position de la lumière est à la verticale des Mureaux, ce qui correspondait à la position de l'objet sur le radar.
Le pilote du DC 3 dut changer de cap pour éviter une collision qui lui semblait imminente, puis l'objet disparut à ses yeux. Pour la tour de contrôle, l'objet semblait maintenant être du côté du Bourget, ce dont ils informent le pilote du DC-3.
Le copilote, en se tournant vers ce côté, aperçoit de nouveau non seulement la mystérieuse lumière clignotante, mais bien l'objet lui-même, énorme et noir sur le fond du ciel. Lui et le Capitaine regardèrent l'OVNI pendant une demi-minute avant qu'il ne disparaisse. Dans son rapport, le Capitaine déclarait que l'objet qu'ils avaient vu ne portait aucune des lumières de navigation obligatoires.
Ce manège dura trois heures consécutives. Au dire des enquêteurs de l'aviation civile, les pilotes des divers appareils qui atterrirent ou décollèrent cette nuit-là à Orly après avoir vu la lumière clignotante, et parfois l'objet, manoeuvrer autour d'eux à des vitesses folles, étaient blêmes de peur.
Aimé Michel, qui a donné fort peu de détails sur les événements eux-mêmes mais étudié ce cas avec attention, donne des informations complémentaires qu'il a recueillies auprès des personnels impliqués:
Dans la nuit du 17 au 18 février 1956 à 23 heures, apparaissait sur le radar d'Orly une tache correspondant à un objet d'une taille deux fois supérieure à celle des plus grands appareils alors en service. Aucun avion n'étant signalé dans la région, les techniciens se bornèrent d'abord à suivre les évolutions de l'objet supposé, évolutions fantastiques, puisque les vitesses variaient du sur-place le plus rigoureux à 2'500 kilomètres/heure (notons, au passage, que, d'après une étude américaine que je citerai tout à l'heure et qui fait autorité, cette vitesse exclut déjà l'hypothèse de l'inversion de température).
Mais voici qu'un DC 3 de la ligne de Londres apparaît dans le champ de l'appareil. L'objet inconnu, qui à ce moment était stationnaire, est vu sur l'écran démarrant à une vitesse foudroyante et fonçant vers le DC 3. La tour d'Orly appelle alors ce dernier pour lui demander s'il ne voit rien.
- Je vois une lumière rouge clignotante qui se dirige vers moi apparemment à très grande vitesse, répond le pilote.
- Quelle position attribuez-vous à cette lumière?
- La verticale des Mureaux.
C'était la position repérée au radar. Le pilote du DC 3 dut changer de cap pour éviter une collision qui lui semblait imminente, puis l'objet disparut à ses yeux.
- Je ne vois plus rien. Avez-vous perdu le contact?
- Non, répond la tour de contrôle. L'objet semble être du côté du Bourget.
En effet, le pilote, en se tournant de ce côté, aperçoit de nouveau non seulement la mystérieuse lumière clignotante, mais bien l'objet lui-même, énorme et noir sur le fond du ciel.
Ce manège dura trois heures consécutives. Au dire des enquêteurs de l'aviation civile, les pilotes des divers appareils qui atterrirent cette nuit-là à Orly après avoir vu la lumière clignotante, et parfois l'objet, manœuvrer autour d'eux à des vitesses folles, étaient blêmes de peur. Mais ce n'est pas tout:
a) l'objet "connaissait" l'existence et la position des radio-balises. Il se déplaçait fréquemment de l'une à l'autre à des vitesses atteignant 3 600 kilomètres-heure.
b) Il "connaissait" l'existence et les limites du radar. Quand aucun avion n'était en vue, il sortait du champ du radar par la verticale, et n'y rentrait que pour foncer vers l'avion en train d'approcher.
c) Et voici le plus fantastique. A un moment, pour en avoir le cœur net, les opérateurs appelèrent le radar du Bourget:
- Avez-vous la même réception que nous?
Aussitôt, le radar d'Orly fut brouillé par une puissante interférence. Pour échapper au brouillage, les opérateurs d'Orly changèrent de fréquence. Plus de brouillage pendant quelques secondes, au cours desquelles l'objet redevint parfaitement visible sur l'écran. Après quoi le brouillage reprit sur la nouvelle fréquence: tout se passait comme si l'objet, ayant intercepté et compris la conversation entre Orly et Le Bourget, avait jugé importun le repérage radar et l'avait brouillé, et ceci de fréquence en fréquence, car radar et brouillage ne cessèrent à partir de ce moment de se poursuivre! Cette interprétation, il faut le souligner, je la tiens des techniciens de l'aéronautique qui enquêtèrent ensuite sur l'incident.
Détail: le radar du Bourget, en dérangement, ne fonctionnait pas cette nuit-là.
Ainsi, dans ce cas particulier, l'observation radar fut doublée non seulement de l'observation optique, visuelle, par les pilotes qui aperçurent l'objet en vol, mais par tout un manège chat et souris évoquant irrésistiblement une activité intelligente.
Quelques années plus tard, je reçus à Paris la visite d'un des membres les plus éminents de la Commission d'Enquête de l'U.S. Air Force venu consulter mes dossiers et échanger avec moi ses impressions. Interrogé sur ce qu'il pensait du cas d'Orly, il poussa un soupir désabusé:
- Des cas de cette sorte, nous en avons tous les mois aux Etats-Unis.
- Et vous les expliquez?
- Les expliquer? Comment les expliquerions-nous? C'est parfaitement inexplicable.
- Mais alors, pourquoi diable publiez-vous périodiquement des communiqués affirmant que 99,5 % des cas qui vous ont été soumis ont reçu une explication satisfaisante, et que les autres n'ont aucune importance?
Nouveau soupir désabusé:
- Pourquoi? Pour avoir la paix. N'oubliez pas que la commission américaine est une commission militaire. Ah! si l'U.S. Air Force confiait cette tâche à des hommes de science...
"Tous les mois", disait cet honnête homme.
Cependant, il serait faux de croire que les hommes de sciences n'auraient pas pu saisir l'occasion de se confronter à ce cas. En effet, il fut largement diffusé dans la presse, y compris aux Etats-Unis, par exemple dans le New York Times du 20 février 1956:
Spécialement pour le New York Times
PARIS, 19 février -- les cercles d'aviation spéculaient aujourd'hui sur l'identité d'un objet étrange alternativement planant et volant à des vitesses au-dessus de 1.500 miles à l'heure, détecté dans la nuit de vendredi par les opérateurs de radar à l'aéroport international d'Orly.
L'objet a causé un "blip" sur l'écran de radar approximativement deux fois plus grand que celui des avions de lignes habituels, selon les techniciens. Il a semblé être à une altitude de 5.000 pieds et a été vu suivre les avions décollant ou atterrissant à Orly.
Une station de balise radio au Sud-Ouest de Paris a également rapporté l'objet mais ni le radar de l'aéroport du Bourget ni l'observatoire de Paris n'a rapporté le contact. Un porte-parole de l'observatoire a proposé que ce pourrait avoir été un ballon des Etats-Unis lâché en l'Allemagne et soufflé vers l'Ouest par les vents de "jet stream."
Ou le Sunday Mirror du 11 mars:
PARIS, France (UP). -- Un objet volant non identifié, décrit comme deux fois plus grand qu'un avion de ligne normal, a été dépisté sur des écrans de radar ici, ont rapporté récemment des fonctionnaires de l'Aéroport d'Orly.
Voyageant à 1.500 miles à l'heure environ, l'objet est apparu au-dessus de la région de Paris vers la fin de la soirée, et a semblé être stationnaire quelques moments avant de disparaître à grande vitesse.
L'objet a été également aperçu par un vol pilote d'Air France vers Londres qui a rapporté voir une flamme rouge intermittente dans le ciel au-dessus de lui.
Certes des scientifiques pourraient travailler à trouver une explication possible pour ce cas, malheureusement, celui de l'Observatoire de Paris qui s'est prononcé à ce sujet suite à une recherche en fauteuil qui s'est probablement limitée à la lecture inattentive d'une coupure de Presse semble croire que les ballons météo deviennent plus de deux fois supersoniques dans les vents de haute altitude... et suivent poursuivent plusieurs avions, lesquels ne semblent pas incommodés par ces "jet streams" supersoniques de basse altitude... Décidément, il se trouvait à l'Observatoire de Paris à ce moment-là un homme de sciences qui aurait eu avantage à s'abstenir d'intervenir sur la question des OVNIS.
C'est notamment dans un magazine allemand que nous trouverons un aperçu de l'ampleur des événements. Voici le compte rendu du magazine Quick-Texte, de Münich, dans son numéro 11 de mars 1956:
(Alarm in der Radarstation des Flugplatzes von Orly; Drei Stunden lang bedrohte ein geheimnisvoller Flugkörper startende und landende Verkehrsmaschinen.)
Alarme à la station de radar du terrain d'aviation d'Orly; pendant trois heures un mystérieux objet volant a menacé les appareils décollant et atterrissant.
[Il y a à cet emplacement une photographie de trois radaristes impliqués dans cet incident, et deux photographies nocturnes de l'objet observé, suivis de la légende ci dessous.]
(Einer der zehn Radartechniker des Flugplatzes Orly. Alle sahen auf ihren Radarschirmen eine Erscheinung wie diese (rechts) und alarmierten sofort französische Jagdflugzeuge.)
L'un des dix techniciens de radar du terrain d'aviation d'Orly. Tous ont vu une caractéristique comme celle-ci (à droite) sur leurs moniteurs de radar et ont immédiatement alerté les avions de chasse français.
("Es war unheimlich!" bestätigte Radar-Techniker Baruc. Drei Stunden lang sah er, wie 'das unheimliche Ding' andere Flugzeuge jagte.)
"C'était stupéfiant!" a confirmé le technicien radar Baruc. Trois heures durant, il a vu comment "l'objet impossible" a pourchassé d'autres avions.
(Die Zeugen: Radar-Chef Deveaux wurde mit seinen zehn Mitarbeitern vom französischen Generalstab über das Geisterschiff verhört. Er gab zu Protokoll, daß sich der 'Flugkörper' drei Stunden lang über Paris befunden habe. Er war zweimal größer als das größte Flugzeug, blieb manchmal in der Luft stehen, um dann wieder mit einer Geschwindigkeit von 2400 Stundenkilometern weiterzurasen.)
Les témoins: Le chef des radars Deveaux a été interrogé avec ses dix collègues par le personnel général français au sujet du vaisseau fantôme. Il a écrit dans son rapport que "l'objet volant" avait été au-dessus de Paris pendant trois heures. Il était deux fois plus grand que le plus gros avion, s'est parfois arrêté dans le ciel, pour emballer alors plus loin encore avec une vitesse de 2400 kilomètres par heure.
Der Beweis: Plötzlich bildete sich auf dem Radarschirm ein bananenförmiger Nebel um einen geheimnisvollen Riesenkörper. "Er blieb unbeweglich, und wir konnten genau sehen, wie eine startende 'DC 3' und eine landende 'Constellation' unter dem Riesenkörper hinwegtauchten. Es kam mir so vor, als ob das Geisterschiff den Pariser Flugverkehr beobachten wollte", erzählte einer der Radar-Leute. Aber das Geisterschiff raste in nordöstlicher Richtung davon, blieb dort stehen und sprang schließlich einem Postflugzeug entgegen. "Wir befürchteten schon einen Zusammenstoß, da kurvte das unheimliche Ding: es hatte eine neue Beute entdeckt und schoß auf die von London kommende Swissair 103 zu. Dabei kreuzte es die Bahn der soeben gestarteten DC3-FBAXI. Deren Pilot erzählte uns von einem rötlich zuckenden Feuerball."
La preuve: Soudainement un brouillard en forme de banane s'est formé autour d'un corps géant mystérieux sur l'écran de visualisation du radar. "Il est resté immobile, et nous pouvions exactement voir comment un DC-3 qui décollait et un Constellation qui atterrissait ont plongé sous le corps géant. Il m'a semblé que c'était comme si le vaisseau fantôme voulait observer le trafic aérien de Paris," a dit une des personnes des radars. Mais le vaisseau fantôme s'est reposé dans la direction du nord-est de lui, s'est arrêté là et a finalement sauté vers un avion de la poste. "Nous avons déjà craint une collision, quand l'objet impossible à fait un cercle: il avait découvert une nouvelle cible sous forme du vol 103 de la Swissair venant de Londres. Il a croisé le cours du DC-3 FBAXI qui venait juste de décoller. Leur pilote nous a parlé d'une boule de feu compacte rougeâtre."
(40 Sekunden lang folgte das Geisterschiff der Swissair 103. Dann verschwand es gerade in dem Augenblick über Orly, als die von den Radar-Technikern drei Stunden vorher alarmierten Jagdflieger zur Verfolgung hätten starten können. Der französische Generalstab untersucht jetzt, warum sich der Start der Jagdflugzeuge auf dem 200 Kilometer entfernten Militärflugplatz Tours verzögert hat. "Unergründliche Ursachen" sollen schuld sein...)
Le vaisseau fantôme a suivi le vol 103 de la Swissair pendant 40 secondes. Alors il a disparu en un clin d'oeil au-dessus d'Orly, pendant que les avions de chasse que le technicien de radar a alerté trois heures avant pour être envoyés en interception décollaient. L'Etat Major Général Français Staff examine maintenant pourquoi l'envoi des avions de chasse depuis le terrain d'aviation de Tours à 200 kilomètres de là avait été si long. L'explication proposée est "des causes indéterminables"...
(L'article se termine par trois schémas des trajets de vol)
L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Méridional, France, page 6, le 21 février 1956.
"Il ne s'agissait pas d'un ballon sonde"
déclare le pilote qui l'approche
PARIS. -- "Ce n'était sûrement pas un ballon sonde", a déclaré à la presse M. Michel Desavoye, le pilote d'Air France qui alerté par la tour de contrôle d'Orly, samedi dernier, aperçut dans le ciel parisien une lumière clignotant rouge dont l'origine reste mystérieuse.
Agé de 36 ans, M. Desavoye a navigué sur toutes les lignes du monde depuis cinq ans comme pilote d'Air France. Voici son récit:
"J'avais décollé d'Orly à 23 heures 55 à bord d'un DC-3 transportant du fret pour Londres. J'assure ce service quotidien aller et retour depuis un mois. Quelques minutes après le décollage, la tour de contrôle d'Orly me signalait un engin non identifié repéré par radar se dirigeant vers le Bourget, et qui devait se trouver sur ma route. M. Baupetuy, mon radio, et moi-même aperçûmes alors un peu sur notre droite et sensiblement à la même hauteur que nous un feu clignotant rouge. Nous étions à environ 1.500 mètres à la hauteur d'Orgival. Voulant éviter l'obstacle, je changeais de cap.
"Là, la lumière disparut alors brusquement. Je repris à nouveau ma route. Le radar m'annonça alors que "l'engin" était maintenant au-dessus de moi. Mais cette fois je ne vis rien."
"Je suis incapable de vous donner une explication de ce phénomène, ajoute M. Desavoye, mais je n'ai jamais rien vu de semblable. Tout ce que je puis vous affirmer, c'est qu'il ne s'agissait pas en tout cas d'un avion, car nous aurions vu ses feux de position. La nuit était très noire et je n'ai pu voir d'où venait cette lumière qui paraissait de toute façon deux fois plus grosse que ne le sont normalement les feux de position."
Rentré à Paris à 5 heures du matin, M. Desavoye fut interrogé par les techniciens radar d'Orly et un colonel de l'armée de l'air et confirma ses dires dans un rapport écrit.
A la période où cette observation a eu lieu, Charles M., de Toussus-le-Noble, était pilote amateur d'avions de tourisme. Il était l'animateur du Club Aérien de Paris. 17 ans plus tard, il se souvenait encore bien de l'agitation due au grand nombre de témoignages visuels.
Charles M. écrit que l'observation a suscité une attention médiatique considérable dans les journaux parisiens et sur les radios nationales. L'OVNI d'Orly a en effet été vu par des milliers de personnes à Orly, au Bourget, et au Vésinet, avec une durée totale de quatre heures pour l'événement. Durant ces quatre heures de présence dans la région parisienne, l'OVNI a été vu notamment par la quasi-totalité du personnel des équipes de nuit à Orly.
Charles M. explique que l'OVNI a été détecté dès son arrivée par l'opérateur du radar d'Orly. Le comportement de l'écho qu'il détectait était tellement différent de celui des avions qu'il a d'abord pensé à une panne de son radar. Il a alors comparé l'écho sur son PPI (écran) avec ce que montrait le PPI "à côté" (3) et a alors constaté que les deux PPI montraient exactement le même écho.
Charles M. précise que la taille de l'OVNI était deux fois celle des avions de lignes de l'époque, les DC-4 et Lockheed Constellation.
L'OVNI s'est dirigé vers le Dakota DC-4 [DC-3], qui venait de décoller d'Orly depuis peu de temps à destination de Londres. Le nom du pilote était Désavoi [Michel Desavoye]. Tout l'équipage observé visuellement l'OVNI: Désavoi, le radio, le mécanicien. L'OVNI a escorté leur DC-4 pendant un temps, puis il est reparti vers Orly ou il a pris en chasse un autre avion qui atterrissait au Bourget. Ensuite, l'OVNI s'est livré à un "véritable ballet aérien" et est revenu finalement à la verticale d'Orly, où il a alors filé droit à la verticale et à une "vitesse vertigineuse" vers le ciel.
Charles M. se souvient que le lendemain, Désavoi a été convoqué Orly, ou un commandant lui a demandé de démentir les faits afin de calmer la presse et la radio. Désavoi a refusé et est resté sur sa position, répétant strictement ce qu'il avait vu, et rappelant que son radio et son mécanicien avaient vu ce qu'il avait lui-même vu.
L'affaire est retombée dans l'oubli, personne n'a eu d'explication sur le moment. Mais longtemps après, un article de journal mentionna brièvement la pseudo-explication suivante: "Nous avons enfin l'explication du phénomène d'Orly: il s'agissait simplement d'un écho de radar dans la Seine."
Hormis la navrante théorie du ballon par un membre de l'Observatoire de Paris, discutée plus haut, et l'"écho radar dans la Seine," il n'y en a pas à ma connaissance.
En 2004, un zététicien accroché par mon commentaire "pas d'avis des sceptiques à ma connaissance" ci-dessus, m'a demandé quelques documents sur cette affaire, que je lui ai volontiers fourni, en indiquant qu'il aura par la suite une explication triviale. Deux ans après [maintenant, 12 ans après], rien n'est venu.
Le Méridional | France, 19 février 1956 | "Un engin mystérieux de grande taille survole Paris à la vitesse de 2.400 km.-h." |
New York Daily News | USA, 19 février 1956 | "Paris a le nez en l'air pour l'objet volant". |
L'Express | France, 20 février 1956 | "Un mystérieux engin dans le ciel de Paris repéré par le radar d'Orly". |
New York Times | USA, 20 février 1956 | "Mystère dans le ciel de Paris - Un objet non identifié, sur les radars, a volé à 1,500 M.P.H" |
New York Daily Telegraph | USA, 20 février 1956 | "Soucoupe pistée". |
New York Herald Tribune | France, 21 février 1956 | "Mystère du ciel de Paris: une bouteille de cognac volante? Ou une soucoupe volante?" |
Le Méridional | France, 21 février 1956 | "L'engin d'Orly: mystère total". |
Le Figaro | France, 21 février 1956 | "'Le radar a fonctionné normalement' affirme-t-on à Orly". |
New York Weekly Telegram | USA, 22 février 1956 | "La soucoupe fantôme mystifie Paris". |
The Sunday Mirror | Angleterre, 11 mars 1956 | "Les radars de Paris détectent un 'objet' volant". |