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ACUFO:

ACUFO est un catalogue à visée exhaustive des cas de rencontres entre aéronefs et OVNIS, qu'elles soient «expliquées» ou «inexpliquées».

Le catalogue ACUFO donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier.

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Kawasaki, Japon, le 15 avril 1945:

Numéro de cas:

ACUFO-1945-04-15-KAWASAKI-2

Résumé:

Deux membres de l'équipage d'un B-29 ont rapporté indépendamment leurs souvenirs du raid de bombardement nocturne sur Kawasaki, au Japon, le 15 avril 1945.

Tous deux pilotaient le B-29-55-BW «City Of Dallas», anciennement surnommé «Joe's Junk», du 19e Groupe de Bombardement, 28e Escadron, XXe Force Aérienne de l'armée de l'Air Américaine, basé sur Guam à l'époque.

Tout d'abord, le capitaine Joseph D. Brasfield, navigateur dans l'équipage, a noté dans son journal de mission que...

Les Japonais deviennent fanatiques dans la défense de leurs villes. Notre équipage a repéré plusieurs "Boules de Feu". Ce sont de petites bombes volantes suicides japonaises. Plusieurs d'entre elles se sont désintégrés à la vue de tous. Les lumières et les mitrailleuses ont donné à certains des malheureux un véritable enfer, mais nous avons réussi à nous en sortir sans égratigner un seul membre de l'équipage.

Ensuite, le Sous-Lieutenant Robert Turkisher, Ingénieur de Vol du même équipage, à écrit:

Lorsque nous avons commencé notre bombardement, en tant qu'ingénieur de vol, je n'avais pas grand-chose à faire à part surveiller mes instruments et de temps en temps regarder par ma petite fenêtre située sur le côté droit de l'avion.

Au moment où nous étions à mi-chemin de notre bombardement, j'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu une boule de feu au loin. J'ai aussitôt signalé, d'une voix calme: «Boule de feu à trois heures». Nos artilleurs ne pouvaient que surveiller, puisque nous n'avions pas de munitions. Quelques secondes plus tard, j'ai appuyé sur l'interphone et j'ai dit: «Boule de feu à trois heures et rapprochement rapide». Puis j'ai ajouté d'une voix plus agitée et inquiète: «Boule de feu! Boule de feu! Boule de feu!»

Avec mon dernier «Boule de feu», nous avions largué notre charge de bombes, et ce faisant, un autre B-29 s'est placé à notre hauteur et a explosé, apparemment touché par la boule de feu.

Données:

Données temporelles:

Date: 15 avril 1945
Heure: Nuit.
Durée: ?
Date du premier rapport connu: 1987
Délai de rapport: Décennies.

Données géographiques:

Pays: Japon
Département/état: Kanagawa
Commune ou lieu: Kawasaki

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 4 ou plus.
Nombre de témoins connus: 2
Nombre de témoins nommés: 2

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Souvenirs personnels de guerre.
Conditions d'éclairage: Nuit.
OVNI observé: Oui.
Arrivée OVNI observée: Oui.
Départ OVNI observé: Oui.
Actions OVNI: Approche, explosent.
Actions témoins: Donne l'alerte.
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: Etonnés.
Interprétations des témoins: "Baka".

Classifications:

Senseurs: [X] Visuel: 4 ou plus.
[ ] Radar aéronef:
[ ] Radar sol directionnel:
[ ] Radar sol altitude:
[ ] Photo:
[ ] Film/vidéo:
[ ] Effets EM:
[ ] Pannes:
[ ] Dégâts:
Hynek: LN
Armé / non armé: Non armé.
Fiabilité 1-3: 2
Etrangeté 1-3: 1
ACUFO: Probable roquettes air-air.

Sources:

[Ref. jbd1:] JOSPEH D. BRASFIELD:

Le Capitaine Joseph D. Brasfield, navigateur dans l'équipage du B-29-55-BW «City Of Dallas», a noté dans son journal de missions, pour la mission du 15 avril 1945, un bombardement sur Kawasaki:

Après le largage de nos bombes, Bishop a appelé par interphone pour nous dire que nous allions heurter une colonne de fumée. Environ dix secondes plus tard, nous étions au plus proche, dans toutes nos expériences, de notre fin. Ce courant thermique, une colonne d'air chaud et de fumée, qui s'élevait au-dessus des incendies, avait plus de force que n'importe quel courant d'air comprimé. Cela nous a secoués comme un bouchon dans un ruisseau. Je n'avais pas bouclé ma ceinture de sécurité et j'ai donc été projeté contre le toit du compartiment du navigateur. Tous mes papiers, cartes et instruments allaient dans des directions différentes. Nous avons gagné 2500 pieds en 15 secondes. Ces ailes ont dû fléchir à leur maximum de 12 pieds, mais elles ont tenu. C'était tout ce qui comptait à ce moment-là.

Joe Simmons nous a dit plus tard qu'il avait perdu tout contrôle de l'avion alors que nous étions pris dans ce flux thermique. Il avait tout préparé pour faire descendre l'avion, mais nous sommes quand même montés à une vitesse supérieure à 3000 pieds par minute. Il a dit que tout ce qu'il pouvait faire était d'essayer de maintenir les ailes à niveau et d'espérer que l'avion tiendrait bon. Le fait que j'écrive maintenant ce récit prouve que c'est exactement ce qu'il a fait.

Les Japonais deviennent fanatiques dans la défense de leurs villes. Notre équipage a repéré plusieurs "Boules de Feu". Ce sont de petites bombes volantes suicides japonaises. Plusieurs d'entre elles se sont désintégrés à la vue de tous. Les lumières et les mitrailleuses ont donné à certains des malheureux un véritable enfer, mais nous avons réussi à nous en sortir sans égratigner un seul membre de l'équipage.

[Ref. rtr1:] ROBERT TURKISHER:

LA FORCE THERMIQUE G ET LA «BOULE DE FEU» NOUS ONT PRESQUE EUS

Par Robert Turkisher

Ingénieur de vol, 28e Escadron, 19e Groupe de bombardement

Le 15 avril 1945, notre unité a participé à un raid à basse altitude sur Yokohama.

Notre équipage a été ravi d'apprendre que nous volerions en tant que dernier des dix «Pathfinders». Notre chargement consistait en 14.000 livres d'engins incendiaires et 1.000 livres de bombes antipersonnel à action retardée.

Notre décollage depuis le North Field de Guam s'est déroulé normalement, tout comme notre montée jusqu'à notre altitude de croisière de 6.000 pieds. Et rien d'inhabituel ne s'est produit lors de notre long vol dans l'obscurité jusqu'à notre point initial, où nous allions commencer notre bombardement. Nous avions également reçu pour instructions d'être à l'affût des «boules de feu» que les Japonais auraient lancées dans les airs. Personne ne savait exactement de quoi il s'agissait, mais la nuit précédente, les équipages de Saipan et Tinian avaient signalé que ces boules de feu semblaient essayer de s'introduire parmi nos avions et pourraient être un nouveau type d'avion ennemi.

Lorsque nous avons commencé notre bombardement, en tant qu'ingénieur de vol, je n'avais pas grand-chose à faire à part surveiller mes instruments et de temps en temps regarder par ma petite fenêtre située sur le côté droit de l'avion.

Au moment où nous étions à mi-chemin de notre bombardement, j'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu une boule de feu au loin. J'ai aussitôt signalé, d'une voix calme: «Boule de feu à trois heures». Nos artilleurs ne pouvaient que surveiller, puisque nous n'avions pas de munitions. Quelques secondes plus tard, j'ai appuyé sur l'interphone et j'ai dit: «Boule de feu à trois heures et rapprochement rapide». Puis j'ai ajouté d'une voix plus agitée et inquiète: «Boule de feu! Boule de feu! Boule de feu!»

Avec mon dernier «Boule de feu», nous avions largué notre charge de bombes, et ce faisant, un autre B-29 s'est placé à notre hauteur et a explosé, apparemment touché par la boule de feu. Au même moment, notre avion a été projeté dans les airs et est passé de 6.000 pieds à 25.000 pieds en quelques secondes. Joe Simmons, notre pilote, et Wayne Christensen, notre copilote, ont lutté avec les commandes juste pour maintenir les ailes à niveau. Dès que nous avons atteint le plafond à 25.000 pieds, notre avion – «The City of Dallas» – a plongé rapidement vers la terre, apparemment incontrôlable. Avec un énorme choc qui a presque arraché les ailes de l'avion, nous avons arrêté notre descente à 3.000 pieds.

Dès que nous avons quitté la zone cible, je suis monté dans la soute à bombes pour voir s'il y avait des dégâts visibles. Je n'en voyais pas, mais j'étais certain que les boulons retenant les ailes au fuselage étaient démontés. Nous avons ensuite grimpé à 25.000 pieds et avons mis le cap sur le chemin du retour.

De retour au sol, nous avons inspecté l'avion avec notre chef d'équipe, le sergent Poole, et nous n'avons rien trouvé d'anormal. Nous avons été impressionnés par la solidité et la navigabilité du Boeing B-29.

Mes notes pour éclairer ce récit:

Informations aéronef(s):

Le Boeing B-29 «Superfortress» était le bombardier le plus lourd des U.S. Army Air Forces, utilisé dans les opérations à partir du 8 mai 1944. Sa vitesse maximale était de 574 km/h.

Son armement défensif était de 12 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm.

B-29.

Discussion:

Carte.

Les sources historiques indiquent que le B-29-55-BW «City Of Dallas», anciennement «Joe's Junk» du 19th Bomb Group, 28th Squadron, numéro de série 42-24883, a mené des missions notamment le 8 mars 1945 sur Tokyo, le 18 mars 1945 sur Nagoya, le 2 avril 1945 sur Shizuoka, le 11 avril 1945 sur Hodagaya et Koriyama, le 15 avril 1945 sur Kawasaki (à 8 km de Yokohama), et le 3 mai 1945 sur la base aérienne de Kanoya, mission au cours de laquelle il a été noté «manquant» après que la DCA japonaise ait détruit son système de distribition de carburant. On ne sait pas ce qu'il était advenu de cet équipage («The B-29 Superfortress - A Comprehensive Registry of the Planes and Their Missions», par Robert A. Mann).

Les sources historiques documentent l'équipage, N° 31, tel qu'au 28 février 1945: le Chef d'Avion était le Capitaine était Joe L. Simmons, le Chef d'Equipe était bien le S/Sgt Kenneth Poole, et le 2nd.Lt. Robert Turkisher était bien ingénieur de vol. Le 1st. Lt. Kenneth L. Bishop était le bombardier.

Turkisher précise dans son récit que cette mission avait été la dernière de cet équipage, le pilote, le navigateur, l'ingénieur, l'opérateur radio, le bombardier, et l'opérateur radar sont repartis aux USA pour une formation de chef d'équipage. A la fin de la guerre, de ceux qui étaient resté dans le Pacifique, seul le co-pilote, Wayne Christensen, avait survécu - il avait changé d'équipage.

La seule chose certaine dans cette affaire est que des boules de feu ont été aperçues lors de cette mission.

Le navigateur, le capitaine Joseph D. Brasfield, a déclaré que l'équipage en avait vu "plusieurs"; l'ingénieur de vol Robert Turkisher n'en a signalé qu'une seule.

Le Capitaine Brasfield a déclaré qu'il s'agissait de "petites bombes volantes suicides japonaises"; c'est-à-dire l'avion-fusée suicide "Baka". C'était l'une des explications envisagées à l'époque. Mais aucune preuve solide n'a fait surface qu'un seul "Baka" ait été utilisé contre les B-29. Ses informations selon lesquelles "plusieurs d'entre elles se sont désintégrées clairement en vue" suggèrent qu'il s'agissait de fusées air-air non pilotées qui ont "raté" leurs cibles, bien qu'il ne soit pas tout à fait évident qu'elles allaient exploser en plein air.

L'ingénieur de vol Robert Turkisher a parlé d'une "boule de feu" qui s'est rapprochée, puis un "autre B-29 s'est placé à notre hauteur et a explosé, apparemment touché par la boule de feu." Comme il l'a dit "apparemment", il n'est pas tout à fait sûr que ce B-29 ait été touché par la "boule de feu" qu'il a vue. Mais encore une fois, cela peut s'expliquer par une fusée air-air.

La plupart des autres rapports sur les "boules de feu" tendent à indiquer que lesdites "boules de feu" n'ont jamais attaqué les B-29. Mais au moment de cette observation, et comme le montrent les deux récits, tous les équipages connaissaient les "boules de feu" déjà signalées par d'autres aviateurs auparavant, et il est tout à fait logique qu'ils aient maintenant appellé "boule de feu" n'importe quelle fusée air-air japonaise quand ils n'ont pas vu l'avion ennemi qui l'avait tirée. Il est également logique qu'ils ne l'aient pas vu car, en tant que navigateur et mécanicien de bord, ils n'avaient qu'une vue limitée à travers les petites fenêtres du fuselage.

Evaluation:

Probable roquettes air-air.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 20 juillet 2024 Création, [jbf1], [rtr1].
1.0 Patrick Gross 20 juillet 2024 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 20 juillet 2024.