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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La rencontre d'Antoine Mazaud à Mouriéras, France, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le journal Samedi-Soir, de Paris, France, le 14 octobre 1954.

Dossier sur ce cas ici.

La grande farce des "Martiens"

[...]

Le Martien affectueux

Mouriéras (Corrèze), vendredi 10 septembre 1954, 19 h. 15:

ANTOINE MAZAUD vienne de lier sa dernière botte d'avoine. Il songe que la nuit tombe déjà bien vite en cette saison et qu'il a bien fait de travailler tard pour terminer avant les premières gelées. D'un coup de reins, il ajuste la bretelle de sa musette et sa fourche sur l'épaule, casquette rejetée en arrière, il se dirige à grandes enjambées vers le hameau situé à environ deux kilomètres.

C'est un solide gaillard, le père Mazaud. Il a beau avoir cinquante-huit ans, on en trouverait peu comme lui pour cultiver cette terre aride du plateau de Millevaches, où les genêts et la bruyère poussent mieux que le blé. Il faisait presque nuit, mais ce chemin creux, bordé de fougères, il en connait les moindres pierres, les moindres ornières. Il presse le pas, car il craint d'être en retard pour la soupe. Justement, voici le raccourci qui, à travers la lande, conduit à sa ferme. Il s'y engage, fait cinquante mètres, et soudain s'immobilise. A trois pas devant lui, le long d'un buisson, se profile une silhouette inquiétante.

Antoine Mazaud, cependant, n'a aucune raison d'avoir peur. Tout le monde a le droit de se promener sur le plateau, même à huit heures du soir, et ce ne serait pas la première fois que Mazaud rencontrerait un braconnier en revenant de son champ. Et pourtant le fait est là: Antoine Mazaud a peur. Inexplicablement peur.

Quelque chose lui dit que l'homme n'est pas d'ici. Il ne peut distinguer ses traits, mais ses vêtements sont de couleur sombre, et sa tête, qu'il tient obstinément baissée, paraît enserrée dans un casque comme ceux que portent les motocyclistes. Il est de petite taille, et se balance sur lui-même, sans dire un mot.

Dans sa paume calleuse, le père Mazaud serre le manche de sa fourche. Si l'inconnu lui veut du mal, il trouvera à qui parler.

Quelques secondes se passent, puis soudain, l'homme tend la main. C'est un signe de paix évident. Mazaud tend la sienne. L'inconnu s'avance, toujours en baissant la tête. Il prend la main de Mazaud, la serre fortement, et, attirant vers lui le cultivateur, il l'embrasse. Sidéré, Antoine Mazaud se laisse faire et vient à peine de réaliser ce qui lui est arrivé que déjà l'inconnu s'éloigne à grands pas sur la lande. Toute la scène a duré une minute et ni l'un ni l'autre des protagonistes n'a prononcé une seule parole.

Encore sous le coup de la surprise, Antoine reprend machinalement sa route.

- Je craignais une nouvelle rencontre de ce genre, qui peut-être aurait été moins pacifique, dira-t-il plus tard.

Mais à peine a-t-il parcouru vingt mètres qu'il voit "la Chose", ou plutôt il entend un léger bruissement qui le fait se retourner. A une cinquantaine de mètres de lui, un engin de forme allongée, brillant faiblement, mesurant environ de quatre à cinq mètres de long, s'élève doucement du sol et prend peu à peu de l'altitude.

Après avoir passé sous la ligne électrique qui borde la route de Tarnac, "la Chose" disparaît dans la nuit. Antoine Mazaud, de Mouriéras (Corrèze), va devenir l'homme de l'actualité.

Il raconte l'affaire à sa femme, d'abord, puis à son fils, qui est instituteur à Bort-les-Orgues. Bientôt, tout le village est au courant et, de fil en aiguille, le cas du père Mazaud parvient aux oreilles de la brigade mobile de Tulle, qui dépêche sur place le commissaire Bernard, des renseignements généraux. A lui comme aux autres, Antoine Mazaud ne peut répéter que ce qu'il a dit: L'homme... le baiser... la Chose...

Sur place, les enquêteurs ne découvrent rien. Aucun indice d'atterrissage, aucune trace. Avant même d'avoir commencé, l'enquête est bloquée aux déclarations d'Antoine Mazaud. Le mystère reste entier.

Telle est la manière dont a été relatée l'aventure de M. Mazaud. Cette histoire paraissait assez surprenante pour justifier l'intérêt passionné du public et faire pousser des clameurs de triomphe à ceux qui considèrent les soucoupes volantes comme des engins interplanétaires.

Une enquête locale a tout de même révélé certains détails assez étranges.

"L'ETRE QUE J'AI EMBRASSE ETAIT DE PETITE TAILLE" a dit Antoine Mazaud et il a ajouté plus tard "IL M'A EMBRASSE SANS LEVER LA TETE". Antoine Mazaud a une taille de 1 m 80 environ, il paraît assez difficile qu'un individu de petite taille l'embrasse sans relever la tête.

L'OBSCURITE L'A EMPECHE DE DECRIRE LES TRAITS DE L'INCONNU, dit Antoine Mazaud. Cela ne l'a pourtant pas empêché de distinguer certains détails vestimentaires tels que le casque de motocycliste.

L'ENGIN EST PASSE SOUS UNE LIGNE ELECTRIQUE affirme M. Mazaud. Près de l'endroit où il se trouvait et à l'heure où se déroulait l'événement, il lui aurait fallu une vue de chouette pour remarquer avec certitude ce détail.

Enfin, il semble que certaines précisions sont venues se greffer par la suite sur le récit du témoin. Est-ce tellement étonnant, lorsqu'une nuée de personnes ont accablé M. Mazaud de questions et qu'il a répété son récit plus de cent fois?

Qui a soumis Antoine Mazaud à un questionnaire portant sur des faits absolument irréfutables? Qui a essayé de ramener son aventure à des données qu'il aurait jugées lui-même certaines?

Le mystère n'est peut-être pas aussi impénétrable qu'il le paraît, mais Saint-Thomas ne serait peut-être pas de trop pour l'éclaircir.

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Cette page a été mise à jour le 5 septembre 2014.