L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Paris-Presse, Paris, France, page 5, le 15 septembre 1954.
USSEL, 14 septembre. Si un Amiénois a "vu" les passagers d'une soucoupe volante, un cultivateur de Bugeat (Corrèze) a "conversé" avec le pilote d'un "cigare volant".
M. Antoine Mazaud raconte que vendredi soir en rentrant de son travail, il a rencontré dans un sentier un inconnu coiffé d'un casque. Ce personnage lui a adressé la parole dans un langage inintelligible après lui avoir amicalement serré la main et lui avoir donné l'accolade... L'inconnu monta ensuite dans un engin en forme de cigare, d'une longueur de trois à quatre mètres qui, décollant à la verticale, partit en direction de l'ouest, sans faire plus de bruit qu'une abeille.
- L'engin n'était pas éclairé, déclare M. Mazaud.
Le "Martien", selon lui, était de taille normale.
Le cultivateur n'avait, dit-il, raconté l'histoire qu'à sa femme. Mais celle-ci en fit part à une voisine qui le répéta aux commerçants du village. "Et c'est ainsi que tout le pays l'a su". Le lieutenant de gendarmerie a interrogé le cultivateur et s'est rendu ensuite sur les lieux pour y chercher des traces de la soucoupe... ou du cigare.
Il n'a rien trouvé. Mais l'aventure de M. Mazaud rappelle singulièrement celle des deux Canadiennes qui voilà un mois environ firent la conversation avec un aimable Martien qui les quitta au bout de dix minutes pour s'envoler à bord de sa soucoupe. On apprenait trois jours après que la soucoupe était un hélicoptère américain dont le pilote avait voulu s'amuser aux dépens des deux promeneuses.
Toutefois on se demande si cette éclosion de soucoupes à travers toute la France ne relève pas de l'hallucination collective.