L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Nouveau Nord Maritime, France, page 7, le 19 octobre 1954.
Dieppe, 18. -- A la nuit tombée, alors qu'il traversait, en automobile la commune de Baillolet, par la R. N. 316, M. Henri Robert, docteur-vétérinaire à Londinières, a vu quatre engins qui évoluaient les uns au-dessus des autres, à environ [???] mètres d'altitude. M. Robert affirme que l'un d'eux vient évoluer devant son automobile, qu'il ressentit une forte commotion électrique, et que le moteur de sa voiture s'arrêta.
Le vétérinaire aperçut alors sur la route, un étrange personnage, de un mètre 20 environ. Les phares de sa voiture s'éteignirent. Quand ils se rallumèrent, un cylindre, long d'environ trois mètres, décollait du talus et prenait la direction du Nord.
M. Robert a conté son aventure aux gendarmes de Londinières.
Chatellerault, 18. -- Samedi soir, vers 20 heures 30, trois sapeurs-pompiers, le capitaine Huguet, le lieutenant Doussineau et l'adjudant Berreau, ont vu évoluer dans le ciel, en direction du château de Targe, un large disque projetant des étincelles, et suivi d'une très longue traînée lumineuse. Ils arrêtèrent leur voiture. Le disque, disent-ils, passa au-dessus d'eux et ils entendirent un sifflement.
Toulon, 18. -- Deux Toulonnais, M. Rappelini, tenancier de bar, et Ottaviani, mécanicien de la Marine Marchande, affirment avoir vu jeudi soir une soucoupe se poser au quartier du Chemin Long, à proximité d'Hyères, et en donnent une description absolument identique.
La brigade de l'Air des Renseignements Généraux s'est rendue à Toulon et a longuement entendu les deux témoins, qui ont tracé un croquis détaillé du mystérieux engin.
Dimanche matin, les inspecteurs des Renseignements Généraux se sont rendus sur les lieux où les deux témoins déclarent avoir vu la soucoupe se poser. Ils y ont relevé une grande trace circulaire où l'herbe est brûlée.
Paris, 18. -- Deux employés de l'aéroport d'Orly, MM. Raymond Castelle et Charles Sirest, ont affirmé aux services de la police de l'air qu'ils avaient vu, dans la nuit de Samedi à Dimanche, vers 21 heures 30, une soucoupe volante traverser le ciel d'Orly d'est en ouest, "à l'allure d'un avion à réaction". Parvenu au-dessus de la commune de Paray-Vieille-Poste, c'est-à-dire en bordure de la piste ouest-est le mystérieux engin qui, selon les témoins, se déplaçait à l'altitude de 300 mètres, s'immobilisa pendant une dizaine de secondes en tournant sur lui-même et émettant des rayons qui se reflétaient intensément au sol.
Rome, 17. -- De nombreux italiens ayant observé des "disques", "soucoupes", "cigares" etc... volant dans le ciel de la péninsule, le "Giornale d'Italia" a interviewé le professeur Antonio Eula, titulaire de la chaire d'aérodynamique, à l'Université de Rome.
Cet éminent savant à propos de l'éventuelle provenance des dits engins d'autres planètes, a notamment déclaré: "Nous ne connaissons pas à fond les mystères de notre système solaire. L'astronautique, lorsqu'elle pourra être mise en pratique, nous permettra peut-être de les pénétrer. Mais nous savons dès à présent que des êtres semblables à nous ne peuvent exister sur les planètes actuellement connues. S'il y en a, ils ne peuvent qu'être profondément différents. Aussi est-il absurde de parler de Martiens capables d'activité de caractère humain".
En réponse à une autre question, le professeur Eula a dit ne pas se croire autorisé à exclure, de manière absolue, qu'il puisse s'agir "d'engins expérimentaux destinés à une usage militaire, et protégés par un secret impénétrable". En conclusion, le professeur a déclaré; "Si cette dernière hypothèse correspond à la réalité, le moment viendra où leur secret sera dévoilé, car aucun secret de nature technique ne peut être indéfiniment préservé".
Dijon, 18. -- Il y a dix jours, M. André Narcy, 47 ans, cantonnier à Mertrud, arrivait son travail tout essoufflé: "J'ai vu une soucoupe volante", affirma-t-il. Et de donner force détails: un engin de couleur orange arrêté dans un champ, un petit être vêtu d'une houppelande à poils. Un beau démarrage à la verticale du mystérieux engin. Avec deux de ses camarades, MM. Riel et Henry, il y retourna. Tous trois déclarent qu'en effet la rosée avait séché sur une certaine surface, que l'herbe avait pris "une teinte légèrement laiteuse", qu'on apercevait des traces de "pieds ronds", etc...
Bref, interrogé à nouveau par la gendarmerie, M. Narcy vient d'avouer qu'il avait monté cette histoire de toutes pièces pour excuser son arrivée tardive au travail.