L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Journal du Pas-de-Calais et de la Somme, France, pages 1 et 8, le 12 octobre 1954.
Si la ronde des "soucoupes volantes" se poursuit dans toute la France, il ne faudrait pas croire que notre pays est le seul à recevoir la visite de ces engins. Voici que le Cameroun, le Liban, l'Allemagne, l'Egypte entrent à leur tour en compétition.
M. Roger Barrault, manoeuvre à Lavoux (Vienne), roulant à bicyclette, a été brusquement arrêté par un double faisceau lumineux émanant d'une sorte de "scaphandrier" haut à peine de 1 m. 50 avec des bottes sans talons, des yeux très brillants et une forte moustache.
Le scaphandrier se promena environ une minute sur la route, affirme M. Barrault, puis disparut brusquement vers la forêt toute proche.
Plusieurs personnes ont, sur le pont de Saint-Laurent-les-Mâcon, aperçu, au-dessus de la Saône un disque qui a disparu après un court instant. Fait nouveau ce disque n'était pas brillant mais sombre.
A Tourrières [sic], à 17 kms d'Angoulême, une trentaine de personnes ont vu une sorte de cigare qui est resté immobile à une quarantaine de mètres au-dessus de la route nationale numéro 10 pendant une vingtaine de minutes. L'engin qui était doté de deux ailettes s'est ensuite décidé à partir à une vitesse d'environ 150 à 300 km.-heure.
Mme Lebert, gardienne du château de Pont Chapelle à la Ferté-Macé (Orne), a observé en plein après-midi un engin mystérieux dans le ciel. Cet engin, qui ressemblait à une fusée, s'élevait silencieusement à la verticale en laissant derrière lui une légère traînée blanche. Il a pu être observé pendant plusieurs secondes puis a disparu rapidement. Une femme et des enfants demeurant dans les faubourgs de la localité ont également été témoins du phénomène.
M. Christian Couette, fils d'un plombier de Tesse-la-Madeleine, roulait à bicyclette en direction de Ranes, lorsque près de l'étang de Lande-Forêt, sur la commune de Beauvain, il fut dépassé par un étrange engin lumineux qui à une grande vitesse, rasait la cime des arbres. L'engin d'environ quatre mètres de diamètre avait la forme d'une boule de feu bombée sur le dessus. Il a pu être observé une dizaine de secondes.
Alors qu'il circulait au volant de sa voiture, M. Jean Bertrand, mécanicien à Carcassonne, a aperçu, volant à basse altitude, un engin sphérique de métal brillant dont la partie supérieure semblait être en matière plastique. Il a pu, dit-il, facilement distinguer deux formes humai-
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nes dans cet appareil, qui a disparu à une grande vitesse dans la direction Est.
Yaoundé, 11. -- Plusieurs personnes dignes de foi affirment avoir été les témoins d'un de ces phénomènes que l'on appelle "soucoupe volante".
Il s'agit du colonel Cauvin, directeur des services d'hygiène et de prophylaxie du Cameroun, du docteur Menu, médecin chef de l'hôpital de Yaoundé, de MM. Dumont, directeur des services de sécurité du Cameroun, Pouilleux, conseiller de l'assemblée territorial du Cameroun, Moreau, administrateur, maire-adjoint de Yaoundé, et de leurs épouses.
Toutes ces personnes, réunies chez le médecin-chef de l'hôpital se préparaient à aller au cinéma lorsqu'elles furent intriguées par l'attitude du chien de la maison qui, subitement, se mit à grogner et à hérisser ses poils. Pensant que des étrangers rodaient auprès de sa demeure, le docteur Menu sortit et aperçut, dans le ciel, un objet brillant. Il appela immédiatement ses convives qui, tous déclarèrent ensuite avoir vu, presque à la verticale du plateau où est situé l'hôpital, un énorme disque violemment illuminé, immobile à une altitude d'environ 800 mètres.
Cette "apparition" dura 15 secondes. L'engin avait très exactement la forme d'un champignon, dont les personnes présentes ne purent exactement évaluer le diamètre - sous lequel se balançait très légèrement un cylindre d'une longueur égale au diamètre du chapeau et également très éclairé.
Brusquement, la "soucoupe" pris la direction de l'Est et son volume sembla diminuer à vue d'oeil. Puis elle s'immobilisa pendant quelques secondes avant de prendre rapidement de l'altitude et de disparaître.
Beyrouth, 11. -- M. Max Favell, représentant à Beyrouth d'une firme Allemande, affirme avoir vu au bord de la mer un engin immobile dans le ciel qui émettait une lumière blanchâtre.
M. Favell a précisé que l'engin qui se trouvait à quelques mètres du sol atterrit pour quelques secondes, puis décolla à la verticale en tournant sur lui-même pour disparaître bientôt dans le ciel. Le témoin ne remarqua aucune trace sur le sol à l'endroit de l'atterrissage de l'engin.
A la suite de cette déclaration, un journaliste, M. Abdelkarim a révélé qu'il avait également aperçu le même jour, mais vers 19 heures, une sorte de boule de couleur rouge évoluant dans le ciel et venant du Nord. M. Abdelkarim craignant que l'on accordât peu de crédit à sa "vision" ne l'avait révélée à personne.
Alexandrie, 11. -- Plusieurs centaines d'habitants d'Alexandrie ont signalé la présence dans le ciel d'un objet lumineux qui paraissait se déplacer en passant du rouge à l'orange, puis au vert et au gris bleu. Les fonctionnaires du service météorologique de l'aérodrome d'Alexandrie alertèrent par téléphone l'observatoire de Helouan, près du Caire, demandant que le phénomène soit photographié. Cependant, celui-ci disparut avant que la lunette spéciale de l'observatoire ait pu être préparée.
Le sous-directeur de l'observatoire, M. Azouz Ismaïl, a déclaré à la presse qu'il pouvait s'agir d'une aurore boréale. Un orage magnétique était, en effet, observée depuis 48 heures, ce qui rendrait l'explication vraisemblable.
Bonn, 11. -- Une "soucoupe volante" a été observée pendant environ deux minutes par 13 membres d'une école de vol à voile au-dessus de l'aérodrome d'Ockstadt, à proximité de Francfort.
Les treize pilotes et élèves pilotes suivaient des yeux les évolutions d'un moniteur lorsqu'ils virent apparaître au-dessus du planeur en vol, à 3.000 mètres d'altitude environ, un "disque argenté légèrement renflé" qui se déplaçait sans le moindre bruit. Les témoins parmi lesquels se trouvaient plusieurs anciens aviateurs de la Luftwaffe, sont formels pour déclarer qu'ils ne sauraient avoir été victime d'une illusion d'optique.