L'article ci-dessous est paru dans le journal Le Journal de Rue, Rue, Somme, France, page 2, le 16 octobre 1954.
Voir le dossier de ce cas.
Sous ce titre, nos sympathiques confrères "Le Journal de Montreuil" et "Le Journal de Berck" ont reproduit la déclaration qui nous a été faite la semaine dernière par M. et Mme Georges Galland, bouchers à Rue, au sujet d'un engin volant vu par eux, le 3 octobre dans la soirée, à leur retour de Berck.
Mais ces journaux publient en même temps, emprunté à la "Croix du Nord", une explication du phénomène des soucoupes volantes.
Selon M. Antoine Bonte, ingénieur I.D.N., professeur à la Faculté des Sciences de Lille, les soucoupes, cigares, ruches et autres engins volants aperçus depuis quelque temps par nombre de personnes, tant en France qu'à l'étranger, sont simplement des "couchers de lune". Le professeur Bonte estime que "la psychose des soucoupes volantes est un phénomène d'hallucination collective qui répond à un besoin naturel de merveilleux, entretenu par une presse à gros tirage et alimenté par toute une catégorie d'illustrés pour enfants ou… adultes. Les descriptions des soi-disant Martiens sont tellement proches des scaphandriers à la Tintin qu'on ne peut s'empêcher d'en sourire".
Ayant eu connaissance de ce qui précède, M. et Mme Galland nous prient de dire que, quoi qu'en puisse penser M. L'ingénieur Bonte, ce n'est pas à un coucher de lune qu'ils ont assisté le dimanche 3 octobre, à 21 heure 15, mais que c'est bel et bien un engin volant, ayant la forme d'un cigare, qu'ils ont découvert dans le ciel. Ils confirment que cet engin volait silencieusement à environ 200 mètres de hauteur et qu'il les escorta jusqu'au village de Herre.
Ils sont, bien entendu, dans l'impossibilité d'expliquer scientifiquement ce phénomène. S'agit-il d'un appareil nucléaire, comme le déclarait dimanche soir un autre ingénieur au cours de l'émission "Soucoupe Volante"? L'avenir nous le dira. Mais M. et Mme Galland refusent d'admettre, contrairement à l'opinion de M. Le professeur Bonte, que ce qu'ils ont vu le 3 octobre, en rentrant de Berck, n'était qu'un... coucher de lune. Nullement hallucinés et ne souffrant pas d'anémie cérébrale, ils maintiennent qu'il s'agissait bien d'un engin volant, lequel avait la forme d'un cigare et se déplaçait silencieusement.
Ils n'avaient pas la berlue que diable, et c'est dépasser un peu les bornes que de tenter de faire croire qu'ils ont pris des rayons de lune pour une soucoupe volante!