L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Le Courrier Picard, France, page 2, le 16 octobre 1954.
Il semble que nous n'ayons pas encore fini de parler des "soucoupes" et autres engins mystérieux qui, journellement, sillonnent le ciel en maints endroits.
Certes, il y eut chez beaucoup de personnes, un excès d'imagination qui laisse sceptiques nombre d'esprits. Pourtant, il paraît évident, maintenant, qu'il existe réellement des engins étranges.
Laissons donc de côté les déclarations plus ou moins fantaisistes et attachons notre attention aux témoignages sérieux. Un de ceux-ci est particulièrement digne d'intérêt. C'est celui de M. Maurice Niquet, cultivateur à Hardinval, annexe de la commune de Hem, près de Doullens. M. Niquet, âgé de 17 ans, était jeudi après-midi, occupé à battre de l'orge dans un champ au lieu-dit "Derrière les haies", non loin des maisons d'habitation et à environ deux cent mètres de la route nationale n° 25.
Il était environ 17 heures, lorsqu'il fut hélé par M. Percheval, ouvrier agricole, qui arrachait des betteraves dans un champ voisin, et dont le fils, âgé de 8 ans, venait d'apercevoir une sorte de disque vert qui évoluait à très haute altitude. A son tour, M. Niquet vit très nettement l'objet, cependant que M. Percheval, qui ne tenait pas à être pris pour un "farceur", s'élançait sur la route afin d'arrêter un éventuel automobiliste qui pourrait servir de témoin.
Le jeune cultivateur, lui, resta sur place, pour tenir ses chevaux, lesquels regardaient également l'engin et paraissaient assez effrayés. Un étrange spectacle s'offrit alors à sa vue. Le disque, qui tournait sur un plan vertical, commença à descendre lentement. durant cette descente, la giration s'était arrêtée. Elle ne reprit doucement que lorsque l'objet s'immobilisa à une trentaine de mètres du sol, juste au-dessus d'arbres à proximité de la localité et à deux cent mètres environ de M. Niquet.
"C'était, nous dira celui-ci, une boule qui, du vert, était passée au blanc, sans être excessivement brillante. Mais le plus étrange, c'est que de tous côtés, il sortait comme des jets de vapeur de toutes couleurs, qui éclairaient le sol, mes chevaux et moi-même. Tantôt nous étions roses, tantôt violets, ou encore rouges, jaunes, etc... Le spectacle était magnifique, mais j'étais quand même assez effrayé de cette vision".
La boule resta ainsi une dizaine de minutes tout à fait immobile. Puis, elle se remit à tourner très rapidement, toujours sur un plan vertical et elle partit tout d'abord en oblique, puis tout droit dans le ciel.
M. Percheval, qui attendait sur la route, ne put voir l'engin qui lui était caché par les arbres.
On se doute que M. Niquet narra son aventure à ses parents. Son père se renseigna chez les voisins. C'est ainsi que M. et Mme Oncle, qui se trouvaient beaucoup plus loin de l'endroit indiqué, constatèrent, à l'heure dite, des changements de couleurs au-dessus des arbres, ce qui laisse à penser que l'apparition ne fut pas le fruit de l'imagination du jeune cultivateur.
Mais un autre témoignage nous est également parvenu de personnes tout aussi dignes de foi. C'est celui de M. et Mme. Dumeige, marchands de bestiaux, à Domart-en-Ponthieu, et de M. Lourdel, courtier en bestiaux, à Condé-Folie, qui, jeudi, vers 21 heures, circulaient en camion automobile sur la route de Domart à Condé-Folie. Ces trois personnes, en effet, aperçurent non loin des fermes de La Folie, une lueur très brillante qui parut atterrir dans un pré à peu de distance de la route.
M. Dumeige, qui conduisait, stoppa son véhicule et descendit avec son épouse et M. Lourdel. C'est alors qu'ils virent nettement, près de la lueur, six ou sept êtres de petite taille qui avançaient à la fille. Ils furent tellement effrayés qu'ils reprirent rapidement la route, laissant là l'engin et ses occupants.