L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Le Courrier Picard, France, page 3, le 13 octobre 1954.
Plus ou moins, selon les jours, la rubrique "soucoupe" est toujours alimentée. A croire que les Martiens font des heures supplémentaires ou que la saison des voyages organisés bat son plein chez eux...
On ne sait plus que penser!
Les farceurs s'en donnent également à coeur joie et les coups de téléphone énigmatiques et anonymes se succèdent: "Allo, si vous voulez voir une soucoupe, allez à tel endroit...".
Non, ce serait trop beau, et dans 90 % des cas, l'interpellé ne se dérange même pas. Il préfère attendre "Le Courrier Picard" pour voir si l'engin en question figure dans la moisson du jour.
Mentionnons en premier lieu le témoignage "solidaire" de neuf ouvriers de la fonderie de Monsures qui, allant prendre leur travail à 6 h. 30 du matin, vendredi dernier, virent un disque, illuminé de différentes couleurs et qui se déplaçait en semblant tourner sur lui-même.
Au Crotoy, M. Michel Leroux, agriculteur et deux de ses ouvriers, MM. Raoul et Michel Chivot ont déclaré à notre correspondant qu'ils avaient remarqué, dimanche entre 20 h. 15 et 21 heures, un phénomène curieux.
Pensant, à première vue, qu'il s'agissait d'une grosse étoile, ils s'emparèrent de jumelles et purent, pendant quarante minutes, suivre les évolutions d'un engin qui se déplaçait par bonds et se retournait.
A la même heure, entre Le Hourdal et la Pointe de Saint-Quentin, ils aperçurent une autre soucoupe illuminée de bleu et d'orange. Cette dernière apparition fut de courte durée.
Lundi, à Amiens, des habitants de la route de Saveuse auraient été, en plein jour "éblouis" par un disque brillant sur lequel se reflétait le soleil.