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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Voix du Nord, édition locale de Cambrai, France, page 5, le 2 octobre 1954.

Voir le dossier du cas.

Scan.

CAUDRY

Cette fois, "la chose d'un autre monde"
avait la forme oblongue d'une toupie

Déclarations concordantes de trois ouvriers qui l'aperçurent
alors qu'ils se rendaient à leur travail
aux premières heures du matin

Nous n'avons aucunement l'intention de faire prendre à nos lecteurs "des vessies pour des lanternes." Nous nous contentons de rapporter des faits qui nous ont été relatés en toute simplicité par des témoins oculaires auxquels nous avons dû arracher les mots de la bouche, tant ils semblaient peu soucieux qu'on fasse de la publicité autour de leur noms.

"Ah, surtout, je vous en prie, nous ont-ils dit à tour de rôle, ne parlez pas de nous dans la presse: nous n'avons pas envie qu'au village on nous prennent pour des fous ou des farceurs".

Néanmoins, à force de patience, cette grande vertu des journalistes, nous avons obtenu des précisions qui peuvent se résumer comme suit:

M. François R. (qui s'est farouchement refusé à ce qu'on étale son nom), âgé de 40 ans, demeurant à Saint-Hilaire, mais travaillant à Caudry, nous a dit: "il était environ 6 h. 50, je roulais à moto sur la route de Quiévy pour me rendre à mon travail à Caudry. Je venais de doubler depuis quelques instants mes camarades Emile, de St-Hilaire, et, avant lui, son co-équipier, Victor, de Quiévy, qui, eux, étaient à vélo. Peu de temps avant d'arriver à la petite chapelle et la ferme Dond, j'ai senti un peu de pluie me mouiller le visage. Je levais alors la tête pour inspecter le ciel et juger ainsi qu'il était nécessaire de passer mon imperméable. C'est alors que j'aperçus dans le ciel "quelquechose" ayant la forme d'une de ces toupies musicales qu'on donne comme jouets aux enfants. Ce "quelquechose", d'un rose corail très lumineux, pouvait avoir environ deux mètres de longueur et traînés à sa suite une lumière blanche toute frangée et d'une clarté éblouissante, grande comme un cadran d'horloge, que je pourrais assez bien comparer à la lueur produite par un chalumeau de soudure à oxygène ou à celle que déclenche la rencontre entre deux charbons dans un appareil de cinéma. Surtout, n'allez pas me faire dire que j'ai vu une soucoupe volante. Je vous raconte simplement ce que j'ai vu et rien de plus".

Répondant à nos questions, il précisait que le "quelquechose" suivait approximativement la Route National 30 d'ouest en est, soit en direction du Cateau. Un croquis grossier tracé par lui sur un morceau de contre-plaqué nous a permis de déduire que la chose qui lui était apparue dans le ciel avait une forme oblongue de section et elliptique dont le plus grand axe pouvait avoir, à l'oeil, environ 2 mètres.

M. Victor Lebon, 48 ans, ouvrier maçon, travaillant à l'heure actuelle sur un chantier de la rue Négrier, nous a fourni des indications identiques. Selon lui le "phénomène" était un rouge grenat très très vif. Il affirme également que celui-ci traînait à sa suite une lumière semblable à une phare d'auto mais en beaucoup plus puissant. Je ne crains pas, a-t-il dit de donner mon nom: je vous raconte ce que j'ai vu et n'oblige personne à me croire. Il serait d'ailleurs étonnant que d'autres que nous ne l'ait point vu, car cela crever les yeux".

Son co-équipier Émile, un jeune homme de Saint-Hilaire, nous donne des indications qui confirment les dires des deux premiers. Il opte également pour le rouge grenat très vif. Ce qui peut d'ailleurs s'expliquer du fait qu'étant moins avancé sur la route par rapport au premier, ils ont vu la "chose" sous un autre angle.

"Je précédais mon coéquipier d'environ cinq minutes, nous a dit Emile (qui s'est refusé catégoriquement a donner son nom de peur d'être la risée dans son village). Tout à coup j'ai vu dans le ciel quelque chose de très lumineux. Cela avait la forme et la couleur mais en beaucoup plus éclatant et beaucoup plus grand, du soleil au couchant, quand il est déjà disparu presque aux deux tiers à l'horizon. J'ai cru d'abord que c'était le soleil! puis je me suis dit que c'était impossible en raison de sa position et d'autant plus que cette forme avançait dans le ciel à assez bonne allure. Dans la matinée, je me suis retrouvé avec François et Victor. J'ai posé "mine de rien" la question, car je craignais avoir été la victime d'une illusion: "Z'avez rien remarqué ce matin sur la route en venant?" "Si, répondit le premier François. Pourquoi? T'as vu aussi quelque chose?" Et Victor d'ajouter: "Bon moi aussi j'ai vu une drôle d'affaire, mais je ne voulais pas en parler parce que je me disais qu'on me prendrait pour un sot." Un petit peu à la fois nous nous sommes expliqué ce dont nous avions été témoins. Il n'est pas possible que d'autres que nous ne l'aient pas aperçu, car, à cette heure, il y a beaucoup d'ouvriers de cette direction qui se rendent à leur travail."

Voilà en résumé le résultat de notre petite enquête. Nous avons parlé à des gens simples qui craignaient qu'on se moque deux et qui nous ont narré dans leur langage simple ce qu'ils ont vu. Leur seule crainte est qu'on ne les prenne pas au sérieux et il y a de grandes chances qu'il se seraient tus, si le hasard et la curiosité de savoir s'il n'avaient pas été abusés par leur sens, n'avaient décousu leurs lèvres.

[Légende photo:] M. Victor LEBON, de Quiévy
(Photo "La Voix du Nord")

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Cette page a été mise à jour le 17 octobre 2021.