L'article ci-dessous est paru dans le quotidien national La Croix, Paris, France, page 2, le 24 octobre 1954.
Un ouvrier de Saint-Rémy (Vosges), M. Ujvari, 40 ans, vient de raconter aux gendarmes de Raon-l'Etape que, mercredi dernier, vers 3 heures du matin, il avait été interpellé sur la route par un inconnu de forte corpulence et de taille moyenne, vêtu d'un blouson gris, orné sur les épaules d'insignes brillants.
L'homme parlait une langue inconnue. M. Ujvari, de nationalité tchèque, essaya de parler russe. Son interlocuteur le comprit parfaitement. "Où suis-je, demanda-t-il, en Italie, en Espagne?" Il s'informa ensuite de la distance le séparant de la frontière allemande, et de l'heure. L'ouvrier lui ayant indiqué qu'il était environ 3 h. 30, l'homme sortit de son blouson une montre qui marquait 4 heures du matin.
Puis, l'inconnu donna à l'ouvrier l'ordre d'avancer. Bientôt Ujvari aperçut au milieu de la route un engin ayant la forme de deux assiettes renverséEs l'une contre l'autre, d'où émergeait une sorte de périscope.
Arrivé à une trentaine de mètres de l'appareil, qui avait environ 1 m. 50 de haut et 2 m. 50 de large, l'inconnu lui dit de s'éloigner. Mais, en se retournant de temps à autre, M. Ujvari put voir l'engin s'élever lentement à la verticale avec un bruit de machines à coudre. Parvenu à une altitude de 500 mètres, il prit l'horizontale et disparut en direction du sud.
M. Ujvari a précisé que l'inconnu était coiffé d'un casque semblable à celui d'un motocycliste. Il tenait un revolver à la main.
Son dernier mot à l'adresse de M. Ujvari fut "adieu" en russe.
Vendredi soir, à Binic, un passant a alerté les habitants de la rue Wilson pour les informer qu'il venait de voir un petit homme tout couverts de poils. Plusieurs habitants partir à la rencontre du "Martien" qui semblait les attendre. Arrivée à quelques mètres, la délégation se rendit compte qu'il s'agissait d'une bouteille à gaz!
On se demande si le passant n'en avait pas vidé une de trop!
La guerre des mondes n'a pas eu lieu à Anzin. Une fausse alerte avait inquiété de nombreuses personnes qui crurent... vendredi soir, à une invasion de "Martiens".
Il était 22 heures environ quand quelques promeneurs qui circulaient avenue Anatole-France virent des points lumineux dans le ciel.
Une personne, saisie de frayeur donna l'alarme au commissariat de police, tandis que des sapeurs-pompiers, de service dans un cinéma, accourairnt aux cris poussés dans la rue par les témoins des étranges apparitions.
Les soucoupes allaient de plus en plus vite et menaient une ronde infernale, au grand émoi des passants qui s'attendaient à leur atterrissage. Un sapeur-pompier empêcha même des automobilistes de rouler avec leurs phares allumés, afin de ne pas servir de point de repère aux "Martiens".
Dix minutes plus tard, on s'aperçut qu'il s'agissait de reflets lumineux sur des isolateurs en verre placés en haut d'un pylône d'une ligne électrique à haute tension.
Revenant d'une tournée de surveillance, M. Albert Tilly, garde-champêtre à Ecury-sur-Coole (Marne), aperçut un engin volant à très grande vitesse. Il était de forme allongée et éclairé à l'intérieur. L'engin se déplaçait sans aucun bruit et à une allure quatre fois supérieure à celle d'un avion à réaction, laissant derrière lui une traînée rouge de 50 mètres environ.