L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Berry Républicain, Bourges, France, page 10, le 7 octobre 1954.
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Clermont-Ferrand, 6 octobre. -- Deux soucoupes ont été aperçues hier le ciel clermontois. La première à 10 kilomètres de Beaumont, à 15 h. 45. Elle se déplaçait en direction ouest-est.
Les témoins ont déclaré que l'engin se rapprocha deux et devint de moins en moins brillant. Quant il ne fut plus qu'à 150 mètres, ils ressentirent une "curieuse sensation" et furent comme cloués sur place.
A ce moment se dégageait une odeur de nitro-benzine. Bientôt l'engin s'éloigna, le malaise cessa et la soucoupe disparut.
L'autre soucoupe a été aperçue au-dessus des côtes de Chanturgue, près de Clermont. Elle évoluait à la verticale et était d'un blanc brillant.
Une soucoupe a également été aperçue à Billom, par un groupe de 30 personnes. L'engin évoluait au-dessus de la ville. Il se déplaçait à l'horizontale. Il a été visible pendant 3 ou 4 minutes avant de disparaître. Une lumière intense se dégageait de l'appareil.
Saint-Brieuc. -- Plusieurs briochains ont aperçu la nuit dernière une soucoupe volante qui prit la forme d'un cigares avant de disparaître. Ils ont pu l'observer pendant plus d'une heure. Le même phénomène a été constaté à Trégueux où un cycliste est rentré chez lui effrayé par ce qu'il avait vu.
La Rochelle. -- La nuit dernière, plusieurs personnes de Thouare-sur-Vie (Vendée) ont aperçu dans le ciel une dizaine d'objets lumineux ayant une forme allongée et qui passaient à une très grande vitesse et à haute altitude.
-- M. et Mme Guillemoteau se trouvaient devant leur ferme lorsqu'ils ont aperçu à un mètre environ du sol, une soucoupe sphérique, pouvant mesurer 2 à 3 mètres de hauteur et d'un diamètre de cinq mètres. L'engin qui ne produisait aucun bruit s'arrêta quelques minutes, puis monta à la verticale.
M. Guillemoteau, le lendemain, se rendit à l'endroit où il avait vu l'engin et put relever des traces huileuses sur l'herbe.
Limoges, 6 octobre. -- Un cultivateur de Chaleix (Dordogne), M. Garreau, a affirmé sur l'honneur, avoir vu une "soupière volante" se poser dans sa propriété. M. Garreau a déclaré que deux hommes parfaitement normaux, revêtus de combinaisons kaki, en sont descendus, lui ont serré la main et lui ont parlé une langue inconnue. M. Garreau stupéfait n'a pas répondu. Les deux hommes ont caressé son chien et sont remontés dans leur appareil qui s'est envolé sans bruit à une allure vertigineuse.
A l'endroit indiqué par M. Garreau, on a constaté que l'herbe avait été foulée.
Quimper, 6 octobre. -- Vers 4 heures, hier matin, M. Pierre Lucas, ouvrier boulanger à Loctudy (Finistère), qui était occupé à puiser de l'eau dans la cour de la boulangerie, aperçu soudain dans la nuit, un engin de la forme d'une soucoupe de 2 mètres 50 à 3 mètres de diamètre.
L'ouvrier boulanger réussit à garder son sang-froid et rentra au fournil où l'inconnu le suivit.
A la lumière, M. Lucas put dévisager le visiteur. Il avait le visage ovale, tous couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un œuf de corbeau.
Le jeune homme appela son patron, mais, avant que celui-ci eut le temps de descendre, l'inconnu nocturne avait disparu ainsi que sa soucoupe dont on ne retrouva aucune trace.
Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté, déclaré avoir vu dans le ciel, deux disques lumineux de la forme de tables rondes prolongées d'une sorte de queue.
L'un des disques était immobile tandis que l'autre évoluait à proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.
Melun, 6 octobre. -- Le journal de Coulommiers "Le Pays Briard" publie une lettre adressée par l'un de ses lecteurs, M. Farnier, membre de la Société des ingénieurs civils de France, au sujet des soucoupes volantes.
Dans cette lettre, M. Farnier précise qu'il a vu au-dessus de sa propriété à Jouy-sur-Morin un gros disque de 8 à 10 mètres de diamètre, "tournant sur place en laissant échapper des lueurs rouges-violettes, avec un sifflement rappelant un peu l'arrivée d'un avion à réaction." L'engin était à environ 400 mètres de hauteur et plana plus de 20 minutes au-dessus de moi. J'ai donc, dit M. Farnier, eu loisir de bien l'examiner. L'engin disparut ensuite en direction de Coulommiers.
Dans sa lettre, M. Farnier précise:
"Ancien commissaire auprès de l'Aéro-Club de France, ayant servi dans l'aviation, je n'ai pas été victime d'une hallucination et cet engin n'était pas un ballon sonde, mais une aile épaisse circulaire planant sur place et se déplaçant à très grande vitesse en prenant progressivement de la hauteur."