L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Berry Républicain, Bourges, France, pages 1 at 8, le 5 octobre 1954.
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Je n'ai pas encore vu de soucoupes volantes. Je n'en verrais peut-être jamais, car il semble qu'il faille pour en apercevoir, comme une certaine grâce, une certaine pureté de coeur et d'âme, une foi.
Voyez un peu comment les choses se passent: ce sont toujours de braves gens, au reste parfaitement sains d'esprit et de corps, équilibrés, lucides. Ils regardent le ciel, un jour, une nuit, dans la campagne. Et puis, tout d'un coup, c'est l'apparition tout à fait insolite et merveilleuse, la vision de clarté, ces formes sphériques ou allongées, ces démarrages foudroyants et angulaires, ces mouvements glissants, et qui défient tout ce qu'autorisent notre science et notre espace à trois dimensions. Et encore, ce silence...
Remarquez surtout quelle douceur, quelle mœurs bénignes, quelle esprit pacifique chez les étranges pilotes: grands ou petits, arrondis ou de taille élancée, ils sont évidemment curieux de notre monde, mais, à n'en pas douter, ne lui veulent aucun mal. Parfois, ils vont jusqu'à nous faire des caresses, dans l'incapacité où nous sommes d'entendre leur subtil langage.
Je ne sais pas ce que vous pouvez en conclure, mais, pour moi, mon opinion est faite. Il me paraît impossible que tant de gentillesse vienne jamais de quelqu'un de notre race.
De Mars ou de Vénus, de quelque autres planète ou de quelques monde extrasolaires, d'où vous voudrez, mais pas de notre terre enragée.
Et c'est justement à de tels signes qu'on connaîtra les élus. Trois fois heureux, parmi nous, les coeurs débonnaires: ils verront des soucoupes volantes.
Léonard SAINT-MICHEL.
