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Ouvrages ufologiques en ligne:

"Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés"
par Edward J. Ruppelt, ancien responsable du projet Blue Book de l'U.S. Air Force.

Chapitre 3, les classiques

Voici le texte intégral de l'ouvrage "Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés" par Edward J. Ruppelt, qui était le chef du projet Blue Book de l'US Air Force, un projet ayant pour mission de déterminer pour le public Américain la nature du phénomène OVNI.

Référez-vous à ma page sur le Projet Blue Book de l'US Air Force pour en savoir plus sur ce projet, et au bas de cette page pour en savoir plus sur Ed Ruppelt et son livre.

Table des matières:

Avant-propos
CHAP. 1 Le Project Blue Book et l'histoire des OVNIS, 1
CHAP. 2 L'Ere de la Confusion commence, 15
CHAP. 3 Les classiques, 29
CHAP. 4 Les boules de feu vertes, le Projet Twinkle, les petites lumières, et Grudge, 47
CHAP. 5 L'Age Sombre, 59
CHAP. 6 La Presse fonce, l'Air Force hausse les épaules, 69
CHAP. 7 Le Pentagone grommelle, 82
CHAP. 8 Les lumières de Lubbock, 96
CHAP. 9 Le nouveau projet Grudge, 111
CHAP. 10 Le Project Blue Book et la Grande Fabrication, 123
CHAP. 11 La Grande Vague d'OVNIS, 139
CHAP. 12 Le manège de Washington, 156
CHAP. 13 Falsification ou horreur?, 173
CHAP. 14 Digérer les données, 186
CHAP. 15 L'histoire des radiations, 199
CHAP. 16 La hiérarchie tergiverse, 209
CHAP. 17 Que sont les OVNIS?, 226

Les classiques.

Avec les Soviétiques pratiquement éliminés comme provenance des OVNIS, l'idée des vaisseaux spatiaux interplanétaires devenait plus populaire. En 1948 les gens de l'ATIC discutaient ouvertement de la possibilité de visiteurs interplanétaires sans se faire taper sur les doigts ou ridiculisés. En 1948 l'effet de nouveauté des OVNIS avait fait long feu dans la presse et les Untel ou Telautre qui en voyaient ne faisaient plus les gros titres des premières pages comme en 1947. Les rédacteurs s'étaient endurcis, seuls quelques-uns des meilleurs rapports ont obtenu un peu d'espace dans les journaux. Seuls les "classiques" on fait les manchettes. "Les classiques" furent trois rapports historiques qui furent les cas culminants de 1948. Ils étaient désignés comme "les classiques" par le personnel du Projet Blue Book, parce que: (1) ils sont des exemples classiques d la manière dont des faits véritables d'un rapport OVNI peuvent être altérés et déformés par quelques auteurs pour prouver leur point de vue, (2) ce furent les cas les plus largement diffusés dans cette première ère des OVNIS, et (3) ils ont "prouvé" aux spécialistes du renseignement de l'ATIC que les OVNIS étaient réels.

Le manque apparent d'intérêt pour les rapports OVNIS de la presse n'était pas une bonne indication de la situation. J'ai découvert plus tard, en parlant aux auteurs, que pendant toute l'année 1948 l'intérêt pour les OVNIS était très fort. On demandait au bureau de la presse de l'Armée de l'Air dans le Pentagone continuellement quels progrès étaient accomplis dans la recherche sur les OVNIS. La réponse était "laissez-nous du temps. Ce travail ne peut pas être fait en semaine." La presse a respecté ceci et leur a donné du temps. Mais chaque auteur de valeur avait ses contacts, ces "sources bien informées" comme vous le lisez souvent dans les journaux, et ces contacts parlaient. Pendant toute l'année 1948 les contacts au Pentagone indiquaient que les rapports d'OVNIS arrivaient à la fréquence de plusieurs par jour et que les équipes de recherche OVNI de l'ATIC partaient en avion depuis Dayton pour les étudier. Ils indiquaient qu'une autre organisation investigatrice de l'Armée de l'Air s'était formée dedans pour alléger la charge de travail de l'ATIC et pour permettre à l'ATIC de se concentrer sur l'analyse des rapports. Les auteurs ont su que c'était vrai parce qu'ils avaient croisé le chemin de ces hommes qu'ils avaient de manière erronée identifié des comme agents de FBI. Le FBI n'avait jamais été officiellement intéressé par les observations d'OVNIS. Les contacts des auteurs dans l'industrie des lignes aériennes ont permis aux journalistes d'entendre parler des OVNIS par tout le monde, des VIP jusqu'au personnel des pistes. Des douzaines de pilotes des lignes aériennes civiles, compétents, intègres, dignes de confiance, voyaient des OVNIS. Tout ceci a mené à une conclusion: quel que soit ce que l'Air Force aurait à dire, quand elle serait prête à parler, serait très intéressant. Mais l'Armée de l'Air n'était pas prête à parler.

Le personnel du Projet Sign était tout juste prêt à se mettre au travail les vacances du 1Nouvel An quand les "fusées fantômes" sont revenues sur les pays Scandinaves. Les attachés de l'air de la Suède, du Danemark, et les télégrammes envoyés par la Norvège à l'ATIC avait permis à l'ATIC d'obtenir des informations. Les télégrammes sont repartis aux envoyeurs pour demander plus d'information.

Les "fusées fantômes," comme les journaux les avaient baptisées, avaient d'abord été vues dans l'été 1946, un an avant la première observation d'OVNI aux Etats-Unis. Il y avait de nombreuses descriptions différentes pour les objets rapportés. Ils étaient habituellement vus dans les heures d'obscurité et presque toujours en se déplaçant à des vitesses extrêmement élevées. Ils étaient en forme de boule ou de projectile, étaient vert clair, blancs, rouge, ou jaune et faisaient parfois du bruit. Comme leurs cousins américains, ils étaient toujours trop loin pour que leurs détails puissent être vus. Sans aucune autre raison que la spéculation et les rumeurs, les journaux avaient bientôt commencé à se référer avec autorité à ces "fusées fantômes" comme étant des missiles guidés, en impliquant qu'ils étaient Russes. Peenemunde, le grand centre allemand de développement de missile et le lieu de naissance du V-2 et des missiles guidés V-2, a créé le soupçon puisqu'il était tenu par les Russes. Vers la fin de l'été 1946 les rapports s'étaient répandus, venant du Danemark, de Norvège, d'Espagne, de Grèce, du Maroc français, du Portugal, et de la Turquie. En 1947, après qu'aucune conclusion définie quant à l'identité des "fusées" n'ait été établie, les rapports se sont éteints. Maintenant, au début de Janvier 1948 il y en avait de nouveau. Mais le personnel du Projet Sign était trop occupé pour s'inquiéter des rapports OVNIS Européens, alors qu'ils étaient débordés par les rapports domestiques. Un pilote de la National Air Guard venait juste de se tuer en pourchassant un OVNI.

Le 7 Janvier tous les journaux du soir aux Etats-Unis ont publié des titres semblables à celui-ci, du Louisville Courier: "F-51 et pilote anéantis en chassant une soucoupe volante." Ce fut le volume I des "classiques," l'incident de Mantell.

A une heure quinze cette après-midi les opérateurs de la tour de contrôle de Godman AFB, à l'extérieur de Louisville, Kentucky, ont reçu un appel téléphonique de la patrouille des autoroutes de l'état du Kentucky, qui voulaient savoir si la tour de Godman avait quelque information au sujet de quelque engin volant inhabituel à proximité. Plusieurs personnes de Maysville, Kentucky, une petite ville à 80 milles à l'Est de Louisville, avaient rapporté voir un engin volant étrange. Godman savait qu'il n'y avait rien de connu en vol dans la proximité, c'est pourquoi ils ont appelé le Flight Service à Wright-Patterson AFB. En quelques minutes le Flight Service a rappelé. Leur tableau de contrôle du trafic aérien ne montrait aucun vol dans le secteur. Environ vingt minutes plus tard la police d'état a encore appelé. Cette fois des gens des villes d'Owensboro et d'Irvington, Kentucky, à l'Ouest de Louisville, rapportaient un engin volant étrange. Le rapport de ces deux villes était peu un plus complet. Les citadins avaient décrit l'objet à la police d'état comme étant "circulaire, d'environ 250 à 300 pieds de diamètre, et "se déplaçant vers l'Ouest "à une assez bonne allure." La tour de Godman a encore vérifié auprès du Service des Vols. Rien. Les opérateurs de Godman avaient alors vérifié que le Flight Service avait bien recherché l'objet rapporté. Ils ont théorisé que puisque l'OVNI avait dû passer au Nord de Godman pour aller de Maysville à Owensboro il pourrait revenir.

A une heure 45 ils l'ont vu, ou ont vu quelque chose de semblable. Plus tard, dans son rapport officiel, l'opérateur auxiliaire de la tour a dit qu'il avait vu l'objet pendant plusieurs minutes avant qu'il ait attiré l'attention de ses supérieurs sur lui. Il a dit qu'il était peu disposé à "rédiger un rapport d'observation de soucoupe volante." Dès que les deux hommes dans la tour s'étaient assurés que l'OVNI qu'ils ont vu n'était ni un avion ni un ballon météo, ils ont appelé le Service des Vols. Ils voulaient que l'officier en charge des opérations voie l'OVNI. D'ici peu, la nouvelle de l'observation était arrivée aux personnels sur la base, et plusieurs officiers, sans compter que l'officier chargé des opérations et l'officier chargé du renseignement, étaient dans la tour. Tous ont regardé l'OVNI en utilisant des jumelles de 6 par 50 depuis la tour et décidé qu'ils ne parvenaient pas à l'identifier. A peu près à ce moment-là, le colonel Hix, commandant de la base, arriva. Il a regardé et il a été dérouté. A deux heures trente, ont-ils rapportés, ils discutaient de ce qui devait être fait quand quatre F-51 sont arrivés en vue, approchant la base depuis le Sud.

La tour a appelé le chef de vol, le capitaine Mantell, et lui a demandé de jeter un coup d'oeil à l'objet pour essayer de l'identifier. Un des F-51 dans le vol était presque à court de carburant, il a donc demandé la permission de continuer vers sa base. Mantell a demandé à ses deux pilotes restants de le suivre, a fait un virage, et a commencé a se diriger vers l'OVNI. Les personnes dans la tour de Godman le dirigeaient car aucun des pilotes ne pouvaient voir l'objet à ce moment. Ils ont donné à Mantell un premier cap vers le sud et le vol fut vu pour la dernière fois dans la direction générale de l'OVNI.

Au moment où les F-51 s'étaient élevés à 10.000 pieds, comme les deux hommes du vol l'ont rapporté plus tard, Mantell était loin devant eux et ils pouvaient tout juste encore le voir. A deux heures quarante-cinq, Mantell appela la tour et dit, "je vois quelque chose au-dessus et en avant de moi, et je continue à monter." Toutes les personnes dans la tour ont entendu ces paroles de Mantell et ont entendu l'appel d'un des deux autres pilotes demandant, "que diable sommes-nous en train de chercher?" La tour a immédiatement appelé Mantell et lui a demandé une description de ce qu'il voyait. Aussi bizarre que cela puisse paraître, personne ne peut se rappeler exactement ce qu'il a répondu. Les historiens des soucoupes volantes lui ont attribués ces dires: "j'ai aperçu la chose. Elle semble métallique et elle est de taille énorme... Maintenant elle commence à s'élever." Alors en quelques secondes il est censé avoir rappelé et dire, "elle est au-dessus de moi et je m'en rapproche. Je vais m'élever vers 20.000 pieds." Tous dans la tour s'accorde à ce qu'il ait bel et bien fait cette dernière transmission, "je vais vers 20.000 pieds," mais ne se sont pas accordés sur la première partie, au sujet de l'OVNI ayant un aspect métallique et étant énorme.

Les deux autres hommes en vol étaient maintenant à 15.000 pieds et tentaient désespérément d'appeler Mantell. Il s'était élevé loin au-dessus d'eux à ce moment et était hors de vue. Puisqu'aucun d'eux n'avait le moindre oxygène ils se sont inquiétés pour Mantell. Leurs appels n'ont pas eu de réponse. Mantell n'a plus jamais parlé à quiconque. Les deux pilotes du vol se sont stabilisés à 15.000 pieds, ont encore fait de vains effort pour appeler Mantell, et ont commencé à redescendre. Alors qu'ils ont passaient la tour de Godman sur leur chemin vers leur base, l'un d'eux a indiqué qu'il avait vu une sorte de réflexion sur sa verrière.

Quand ils ont atterri à leur base, le terrain de Standiford, juste au Nord Godman, un des pilotes a eu son F-51 réapprovisionné en combustible et équipé en oxygène, et est reparti pour encore fouiller le secteur encore. Il n'a rien vu.

A trois heures cinquante la tour a perdu de vue l'OVNI. Quelques minutes plus tard ils ont reçu l'information que Mantell s'était écrasé et était mort.

Plusieurs heures plus tard, à 19:20pm, tous les terrains d'aviation tout autour du Midwest ont rédigé des rapports paniqués de l'observation d'un autre OVNI. Une bonne douzaine de tour de contrôles des terrains d'aviation des environs ont rapporté qu'un OVNI se trouvait bas sur l'horizon du sud-ouest et avait disparu après environ vingt minutes. Les auteurs de la littérature soucoupiste disent que c'était cet OVNI que Mantell chassait quand il est décédé; l'Armée de l'Air dit que cet OVNI était Vénus.

Les gens du Projet Sign ont travaillé rapidement sur l'incident de Mantell. Recevant une pléthore de questions de la part de la presse dès qu'ils ont entendu parler de l'accident, ils se sont rendus compte qu'ils devaient donner une réponse rapide. Vénus avait été la cible d'une chasse par des F-51 de l'Armée de l'Air plusieurs semaines auparavant et il y avait des similitudes entre cette observation et l'incident de Mantell. Donc quasiment avant que les équipes de secours aient atteint les lieux du crash le mot "Vénus" avait été prononcé. Ceci a satisfait les rédacteurs de la presse, et cette explication resta en place pendant un an; Mantell avait malheureusement été tué en essayant d'atteindre la planète Vénus.

Pour la presse, la nonchalance, la manière avec laquelle l'observation avait été traitée par-dessus la jambe, l'intransigeance montrée par l'officier des relations publiques de l'Armée de l'Air dans sa conclusion, Vénus, avait réussi, mais derrière la barrière de barbelé qui entourait de l'ATIC il n'a jamais été question de nonchalance parmi les analystes du renseignement. Un homme était déjà parti pour Louisville et les autres se lançaient dans des spéculations de grande ampleur. L'histoire au sujet du dialogue avec la tour de contrôle, "il semble métallique et il est de taille énorme," s'était rapidement diffusée. Les rumeurs disaient que la tour avait continué une conversation soutenue avec les pilotes et qu'il y avait plus d'information que ce qui avait été connu jusqu'ici. La rumeur voulait également que cette conversation avait été enregistrée. Malheureusement ni l'un ni l'autre de ces rumeurs n'était vraie.

Pendant plusieurs semaines le dossier sur l'incident de Mantell a grandi en volume jusqu'à ce qu'il ait été l'observation étudiée le plus à fond de cette époque, ou du moins celle dont le dossier était le plus épais.

Environ un an après l'Armée de l'Air a publié son rapport officiel sur l'incident. En restant poli, c'était un chef d'oeuvre dans l'art de noyer le poisson. Il indiquait que l'OVNI pouvait avoir été Vénus ou qu'il pouvait avoir été un ballon. Peut-être deux ballons. C'était probablement Vénus sauf que c'est douteux parce que Vénus était trop faible pour être vu l'après-midi. Ceci a choqué les auteurs qui avaient suivi l'histoire des OVNIS. A peine quelques semaines auparavant, le Saturday Evening Post avait publié un article en deux parties intitulée "ce que vous pouvez croire au sujet des soucoupes volantes." L'histoire a reçu les bénédictions officielles et avait cité la théorie de Vénus comme une solution positive. Pour éclaircir la situation, on a permis à plusieurs auteurs d'interviewer un gradé du Pentagone, qui était "l'expert" de l'Air Force au Pentagone au sujet des OVNIS. Le gradé a été questionné directement sur la conclusion de l'incident de Mantell, et il a catégoriquement déclaré que c'était Vénus. Les auteurs ont montré l'analyse officielle de l'Armée de l'Air. La réponse du commandant fut, ""ils" ont vérifié une deuxième fois et c'était Vénus." Il n'a pas su dire qui avait vérifié, où "ils" avaient vérifié, ou ce qu'"ils" avaient vérifié, mais c'était Vénus. Les auteurs ont alors demandé, "s'il y avait un rapport postérieur qui avait été fait, pourquoi n'était pas employé comme conclusion?" et "est ce que ce rapport postérieur est disponible?" La réponse à la dernière question fut "non," et le rideau fut tiré, l'interview prit fin en laissant la nette impression que l'Armée de l'Air essayait sans succès de dissimuler des informations très importantes, en utilisant Vénus comme rideau de fumée. Rien n'excite plus un journaliste ou auteur de magazine que l'idée de tomber sur un gros mensonge que quelqu'un essaye de dissimuler. De nombreux auteurs ont pensé ceci après que l'interview avec le gradé prit fin, et beaucoup le pensent toujours. Vous ne pouvez pas vraiment les blâmer non plus.

Au début de 1952 j'ai reçu un coup de téléphone par la ligne directe de l'ATIC au Pentagone. C'était un Colonel dirigeant les bureaux du renseignement. Le bureau d'information publique avait un certain nombre de questions au sujet de toute la confusion autour de l'incident de Mantell. Quelle était la réponse?

J'ai creusé pour retrouver le dossier. En 1949 tout le matériel original sur l'incident avait été microfilmé, mais quelque chose avait été renversé sur le film. De nombreuses sections étaient tellement abîmées qu'elles étaient illisibles. Comme j'ai dû le faire avec plusieurs des observations plus anciennes qui étaient maintenant historiques, j'ai rassemblé ce que je pouvais à partir du dossier, complétant les blancs en parlant aux gens qui avaient été à l'ATIC pendant les débuts de l'ère OVNIS. Plusieurs de ces personnes étaient toujours là, "Red" Honnacker, George Towles, Al Deyarmond, Nick Post, et beaucoup d'autres. La plupart d'entre elles étaient des civils, les militaires ayant été transférés ailleurs à ce moment.

Certaines des coupures de presse dans le dossier ont mentionné le gradé du Pentagone et ses preuves concrètes de Vénus. Je n'ai pas pu trouver cette preuve concrète dans le dossier ainsi je me suis renseigné à propos de ce gradé. J'ai découvert qu'il était un officier du renseignement au Pentagone qui a une certaine époque avait rédigé un bref résumé d'intelligence au sujet des OVNIS. Il n'avait été jamais posté à l'ATIC, et n'était pas non plus particulièrement versé en ce qui concerne problème OVNI. Quand la nouvelle de la conférence de presse concernant l'incident Mantell est arrivée, un expert en matière OVNI fut nécessaire. Ce commandant, en raison de petit résumé de renseignement sur les OVNIS, est devenu l' " expert." Il avait évidemment inventé les "ils" et leur "rapport postérieur" pour soutenir sa conclusion concernant Vénus parce que les auteurs assistant à la conférence le coinçaient. J'ai étudié ceci avec plus de soin.

Heureusement l'homme qui avait effectué le travail le plus étendu sur l'incident, le Dr. J. Allen Hynek, chef du département d'astronomie de l'Université de l'Etat de l'Ohio, pouvait être contacté. J'ai appelé le Dr. Hynek et me suis chargé de le rencontrer le jour suivant.

Dr. Hynek était un des scientifiques les plus impressionnants que j'ai rencontré tandis que je travailler au projet OVNIS, et 'en ai rencontré beaucoup. Il y a deux choses que Hynek ne faisait jamais: vous donner la réponse avant même de connaître la question, et commencer immédiatement à vous expliquer ses accomplissements dans le domaine de la science. Je suis arrivé dans l'Ohio juste avant le déjeuner, et le Dr. Hynek m'a invité à dîner avec lui au Club du Corps Enseignant. Il a voulu se référer à quelques notes qu'il avait eues sur l'incident de Mantell et elles étaient dans son bureau, ainsi nous avons discuté des OVNIS en général pendant le déjeuner.

De retour à son bureau il a commencé à passer en revue l'incident de Mantell. Il avait été responsable du rapport tiré par les cheveux que l'Armée de l'Air avait publié vers la fin de 1949, et il a fait des excuses pour ce rapport. S'il avait su que ce rapport créerait autant de confusion, dit-il, il aurait été plus spécifique. Il pensait que l'incident était sans issue. La raison pour laquelle Vénus avait été un suspect si puissant était qu'elle était dans presque la même zone du ciel que l'OVNI. Le Dr. Hynek s'est référé à ses notes et m'a dit que à 15:00, Vénus avait été au Sud-Sud-Ouest de Godman et à 33 degrés au-dessus de l'horizon méridional. A 15:00 les gens dans la tour ont estimé que l'OVNI était au sud-ouest de Godman et à une altitude d'environ 45 degrés. Tenant compte de l'erreur humaine en estimant des directions et des angles, c'était proche. J'en ai convenu. Il y avait une grande faille dans la théorie, cependant. Vénus n'était pas assez lumineuse pour être vue. Il avait calculé la brillance de la planète, et le jour en question elle était seulement six fois plus lumineuse que le fond du ciel environnant. Alors il a expliqué ce que cela signifie. Six fois, cela peut paraître beaucoup, mais ça ne l'est pas. Quand vous commencez à rechercher une pointe d'épingle de lumière seulement six fois plus lumineuses que le ciel environnant, il est presque impossible de la trouver, même par temps clair.

Le Dr. Hynek a dit qu'il ne pense pas que l'OVNI était Vénus.

J'ai plus tard ai découvert que bien que ç'avait été un temps relativement clair il y avait une brume considérable.

Je l'ai interrogé au sujet de certaines des autres possibilités. Il a répété les théories de ballons, de réflexion de verrière, et les théories de sundog mais il a refusé de présenter ses observations sur eux puisque, comme il l'a redit, il était un astrophysicien et ne se sent concerné que pour présenter ses seules observations sur les aspects astrophysiques des observations.

Je suis rentré à Dayton convaincu que l'UFO n'était pas Vénus. Le Dr. Hynek avait dit que Vénus aurait été une pointe d'épingle de lumière. Les personnes dans la tour avaient été positives quant à leurs descriptions, leurs déclarations étaient claires. Ils ne pouvaient pas convenir s'accorder sur une description, l'un a appelé l'OVNI "un parachute, un cône de crème glacée incliné avec du rouge", l'autre "rond et blanc" "énorme et argenté ou métallique," "un petit objet blanc," "un quart de la taille de la pleine lune," mais toutes les descriptions indiquaient simplement un grand objet. Aucune des descriptions ne peut même vaguement correspondre a ce que l'on décrirait comme une pointe d'épingle de lumière.

L'aspect bien défini de la forme de l'OVNI a semblé éliminer la théorie du sundog également. Les sundogs, ou périhélies, comme on les connaît techniquement, sont provoqués par des particules de glace réfléchissant une lumière diffuse. Cela ne donnerait pas un contour précis. J'ai également rappelé deux exemples où des pilotes de l'Armée de l'Air avaient chassé des sundogs. Dans les deux exemples quand l'avion a commencé à s'élever, le sundog a disparu. C'était parce que l'angle de la réflexion change quand l'avion s'élève de plusieurs milliers de pieds. Ces OVNIS causés par les sundogs ont également eu des contours brouillés.

J'avais toujours entendu de nombreuses spéculations sauvages au sujet de l'état de l'avion brisé de Mantell, donc j'ai câblé pour obtenir une copie de la déclaration d'accident. Elle est arrivée plusieurs jours après ma visite au Dr. Hynek. Le rapport indiquait que le F-51 avait perdu une aile due à la vitesse excessive dans un piqué après que Mantell "ait perdu connaissance" en raison du manque d'oxygène. Le corps de Mantell n'avait pas brûlé, ne s'était pas désagrégé, et n'était pas plein de trous; l'épave n'était pas radioactive, ni d'ailleurs magnétisée.

Une question très importante et intéressante reste posée. Pourquoi est-ce que Mantell, un pilote expérimenté, est-il allé à 20.000 pieds alors qu'il n'avait même pas un masque à oxygène? S'il avait manqué d'oxygène, cela aurait été différent. Chaque pilote et membre d'équipage le savait très bien: "ne jamais, en aucune circonstances, aller au-dessus de 15.000 pieds sans oxygène." Dans les cours sur les altitudes élevées lors de la deuxième guerre mondiale, j'ai fait à plusieurs voyages jusqu'à 30.000 pieds dans une chambre pressurisée. Pour démontrer l'anoxie nous enlevions nos masques d'oxygène jusqu'à ce que nous soyons étourdis. Quelques-uns des gars les plus robustes ont pu arriver à 15.000 pieds, mais jamais personne n'avait tenu à plus de 17.000 pieds. Probablement, Mantell a pensé qu'il pourrait monter jusqu'à 20.000 pieds dans sa hâte et revenir vers le bas avant qu'il ait subi une anoxie et perdu connaissance, mais ce serait prendre un risque stupide. Ce point a été couvert dans le rapport d'observation. Un ami de longue date de Mantell a enregistré sa déposition qui disait qu'il avait volé avec lui plusieurs années et le connaissait personnellement. Il ne pouvait pas concevoir l'idée que Mantell ait négligé son manque d'oxygène. Mantell était un des pilotes les plus prudents qu'il ait connu. "La seule chose que je puis penser," a-t-il commenté, "c'est qu'il était après quelque chose qu'il a estimé plus important que sa vie ou sa famille."

Ma prochaine étape fut d'essayer de découvrir ce que les hommes de ce vol avaient vu ou pensé mais ce fut une voie sans issue. Toutes les preuves était dans la partie détruite du microfilm, même leurs noms était absents. La seule référence que j'ai pu trouver sur eux était un passage vague indiquant qu'ils n'avaient rien vu.

Je me suis concentré sur la théorie de réflexion de verrière. On croit largement que beaucoup de soucoupes volantes apparaissent à des pilotes qui en réalité pourchassent une réflexion sur leur verrière. J'ai vérifié à ce sujet tous les rapports que nous avons eus dans les dossiers. Je n'ai pas pu trouver une seule raison de penser que c'était l'explication. J'ai creusé de nouveau dans mes propres expériences de pilote et ai parlé à une douzaine de pilotes. Nous avions tous été momentanément été surpris par une réflexion sur la verrière ou l'aile de l'avion, mais en une seconde ou deux il avait été évident que cela avait été une réflexion. Mantell a chassé l'objet pendant au moins quinze à vingt minutes, et il est inconcevable qu'il n'ait pas réalisé dans cette durée qu'il chassait une réflexion.

La seule théorie qui restait à contrôler était que l'objet pouvait avoir été un des grands ballons Skyhook de 100 pieds de diamètre. J'ai revérifié les descriptions de l'OVNI faites par les gens dans la tour. Le premier homme ayant aperçu l'objet l'a appelé un parachute; d'autres ont indiqué une forme de cône de crème glacée, ronde, etc... Toutes ces descriptions sont compatibles avec un ballon. Enterrées profondément dans le dossier, il y avait deux références supplémentaires aux ballons que j'avais précédemment manqués. Peu de temps après que l'objet ait disparu de la vue à Godman AFB, un homme de Madisonville, Kentucky, a appelé le Flight Service à Dayton. Il avait vu un objet voyager vers le Sud-Est. Il l'avait observé dans un télescope et c'était un ballon. A quatre heure quarante, cinq astronome au Nord de Nashville, Tennessee, avait appelé. Il avait également vu un OVNI, l'avait observé au télescope, et c'était un ballon.

Dans les milliers de mots des témoignages et des indications sur l'incident Mantell, c'était la seule référence aux ballons. Je n'avais pas vraiment prêté trop d'attention à cette possibilité parce que j'étais sûr qu'on l'avait complètement vérifié en 1948. Maintenant je n'étais plus sûr.

J'ai parlé avec l'une des personnes qui avait participé aux recherches sur le cas Mantell. La possibilité qu'un ballon ait causé l'observation avait été mentionnée mais abandonnée pour deux raisons. La première est que tout le monde à l'ATIC avait été convaincu que l'objet que Mantell poursuivait était un vaisseau spatial et que c'était la seule raison de la poursuite. Quand l'observation avait vieillie et qu'aucune preuve de vaisseau spatial ne pouvait être trouvée, tout le monde appris le train en marche et s'est joint à la théorie de Vénus, comme cette théorie "avait été déjà établie." C'était une échappatoire facile. La deuxième raison était qu'un contrôle rapide avait été fait concernant les ballons météo et aucun n'était dans le secteur. Le projet des grands ballons Skyhook était fortement classifié à ce moment-là, et puisqu'ils étaient tous convaincus que l'objet était d'origine interplanétaire (une minorité a voulu donner le crédit aux Russes), ils n'ont pas voulu prendre la peine de marcher sur les plates-bandes d'un projet secret pour obtenir des données sur des vols de Skyhook.

Le groupe ce qui dirigent les contrats pour les tous les vols de recherches des Skyhooks pour l'Armée de l'Air est localisé au terrain de Wright, donc je les ai appelés. Ils n'avaient aucun fichier sur des vols en 1948 mais ils ont pensé que les grands ballons étaient lancés de Clinton County AFB au Sud de l'Ohio à ce moment-là. Ils ont offert d'obtenir les enregistrements des vents au 7 janvier, et de voir quel trajet un ballon lancé depuis le Sud-Ouest de l'Ohio aurait pris. En quelques jours ils ont obtenu ces données pour moi.

Malheureusement les timing des premières observations, dans les villes extérieures à Louisville, n'étaient pas exacts mais il était possible de reconstruire partiellement la séquence d'opérations. Les vents étaient tels qu'un ballon Skyhook lancé de Clinton County AFB pourrait être vu de la ville à l'est de Godman AFB, la ville d'où le premier rapport OVNI a été rapporté à la police d'état du Kentucky. Il n'est pas inhabituel de pouvoir voir un grand ballon de 50 à 60 milles. Le ballon pouvait avoir voyagé vers l'ouest pendant un moment, s'élevant pendant qu'il se déplaçait avec les vents Est puissants qui soufflaient ce jour et prenant de la vitesse pendant que les vents devenaient plus forts à haute altitude. En vingt minutes il pouvait avoir été en position d'être vu depuis Owensboro et Irvington, Kentucky, les deux villes à l'Ouest de Godman. Les deuxièmes rapports à la police d'état étaient venus de ces deux villes. S'élevant toujours, le ballon aurait atteint un niveau où un vent fort soufflait dans la direction du Sud. Les vents Jets Streams n'étaient pas tracés en 1948 mais diagrammes météo suggère fortement un vent puissant vers le Sud ce jour-là. Jet Stream ou pas, il se serait déplacé rapidement au Sud, s'élevant toujours. Depuis un point au sud ou au sud-ouest de Godman il se serait élevé par les vents du Sud jusqu'à une couche calme à environ 60.000 pieds. A ce niveau il dériverait lentement vers le sud ou le sud-est. Un ballon Skyhook peut être vu à 60.000 pieds.

Quand il a été d'abord vu par les gens de la tour de Godman, l'OVNI était au Sud de la base aérienne. Il était relativement proche et ressemblait "à un parachute," plus qu'à un ballon. Pendant les deux heures où il était en vue, les observateurs ont rapporté qu'il a semblé planer, pourtant chaque observateur a estimé le temps où il a regardé l'objet par les jumelles et les descriptions de ces moments ont décrit un objet tantôt "énorme," "petit," "un quart de la taille d'une pleine lune," "un dixième la taille d'une pleine lune." Quoi qu'il ait été, il s'écartait lentement. Alors que le ballon continuait à dériver dans une direction sud ou il aurait été pris dans des vents plus forts, et pouvait avoir été facilement vu par les astronomes à Madisonville, Kentucky, et au Nord de Nashville une heure après qu'il ait été perdu de vue à Godman.

Quelque part dans les archives de l'Armée de l'Air ou de la marine il y a des enregistrements qui montreront si un ballon a été lancé de Clinton County AFB, Ohio, le 7 Janvier 1948. Je pourrais ne jamais trouver ces enregistrements. Les gens qui travaillaient sur les premiers projets Skyhook "se rappellent" des opérations hors de Clinton County AFB en 1947, mais refusent d'être coincés avec un vol du 7 janvier. "Peut-être," disent-ils.

L'incident de Mantell est le bon vieux puzzle OVNI. En assumant la forme d'une seule pièce du puzzle, un ballon lancé depuis le sud-ouest de l'Ohio, l'image entière se compose d'une manière bien ordonnée. Elle prouve que le Capitaine Thomas Mantell est mort en essayant d'atteindre un ballon énorme. Il n'a pas su qu'il chassait un ballon parce qu'il n'avait jamais entendu parler des énormes ballons Skyhook de 100 pieds de diamètre, et encore moins vu un de ces ballons. Si l'on omet cette seule pièce du puzzle, alors on obtient un OVNI, "métallique et de taille énorme."

Cela avait pu être un ballon. C'est la réponse que j'ai donnée par téléphone au Pentagone.

Lors de janvier et Février 1948 les rapports sur les "fusées fantôme" ont continué à parvenir aux attachés de l'air dans les pays étrangers autour de la mer Baltique. Au Nord-Jutland, en Norvège, au Danemark, en Suède, et en Allemagne, on rapportait des "boules de feu voyageant lentement à travers le ciel." Les rapports étaient fort peu précis, et inachevés, la plupart d'entre étaient de coupures de journaux. En quelques jours les OVNIS étaient vus partout en Europe et en Amérique du Sud. Les rapports étrangers ont atteint des sommets en quantité dans la dernière partie de février et les journaux des Etats-Unis ont commencé à publier ces récits.

Le personnel suédois de la défense a censément entrepris une étude complète des incidents et a conclu qu'ils étaient tous explicables en termes de phénomènes astronomiques. Puisque c'était des histoires d'OVNIS, j'ai fait plusieurs tentatives pour obtenir des informations détaillées et officielles sur ce rapport et les observations, mais je n'ai jamais eu de succès.

Les fusées fantôme disparurent en Mars, aussi mystérieusement qu'elle étaient arrivées.

Pendant tout le printemps de 1948, de bons rapports ont continué à arriver. Certains étaient simplement banaux mais un grand pourcentage d'eux étaient valides, venant de personnes dont la fiabilité ne pouvait pas être remise en cause. Par exemple, trois scientifiques ont rapporté que pendant trente secondes, ils avaient observé un objet rond filer à travers le ciel en suivant une ligne de vol fortement erratique, près de White Sands Proving Ground. Et le 28 Mai l'équipage d'un C-47 de l'Armée de l'Air a vu trois OVNIS devant le passage, direction 12:00, droit devant leur avion de transport.

Le 21 juillet 21, un rapport curieux a été reçu des Pays-Bas, avant le jour au cours duquel plusieurs personnes avaient rapporté voir un OVNI à travers de hauts nuages tourmentés au-dessus de la Haye. L'objet était en forme de fusée, avec deux rangées de fenêtres le long du côté. C'était un rapport faible, très peu précis et inachevé, et on l'aurait probablement oublié, sauf que quatre nuits plus tard un OVNI semblable est presque entré en collision avec un DC-3 de Eastern Airlines. Cette presque-collision constitue le volume II des "classiques."

Dans la soirée du 24 juillet 1948, un DC-3 des Eastern Airlines décollait de Houston, dans le Texas. Il était en voyage programmé vers Atlanta, avec des escales dans l'intervalle. Les pilotes étaient Clarence S. Chiles et John B. Whitted. A environ 14:45, quand le vol était à 20 milles au Sud-Ouest de Montgomery, le capitaine, Chiles, vit une lumière droit devant et se rapprochant rapidement. Sa première réaction, comme il l'a plus tard dit dans son rapport à une équipe de recherche de l'ATIC, était que c'était un jet, mais en un instant il s'est rendu compte que même un jet ne pouvait pas se rapprocher aussi rapidement que cette lumière le faisait. Chiles a indiqué s'est penché en avant, a donné une tape sur le bras de Whitted, l'autre pilote, et lui a montré la lumière. L'OVNI était maintenant presque sur eux. Chiles a lancé le DC-3 dans un virage à gauche serré. Juste au moment où l'OVNI clignotait passait vers environ 700 pieds à leur droite, le DC-3 a frappé des turbulences d'air. Whitted a regardé en arrière juste au moment où l'OVNI filait vers le haut en une raide ascension.

Les pilotes ont tout deux eu une bonne vue de l'OVNI et ont pu en donner une bonne description aux gens du renseignement de l'Armée de l'Air. C'était un fuselage de B-29. Le dessous avait eu "une lueur de bleu sombre." Il y avait "deux rangées de fenêtres par lesquelles une lumière vives brillait," et une "traînée de Biot de flammes rouges oranges" était émise à l'arrière.

Seulement un passager regardait hors de son hublot à ce moment. Les investigateurs de l'ATIC lui ont parlé. Il a dit qu'il a vu "un éclat de lumière étrange et irréelle, très intense," mais c'était tout, aucuns détails. Il a dit que toute s'est passé avant qu'il ait pu habituer sa vision à l'obscurité.

Quelques minutes plus tard un chef d'équipage de la base aérienne de Robins à Macon, en Géorgie, rapportait voir une lumière extrêmement brillante passer au-dessus de lui, voyageant à grande vitesse. Quelques jours plus tard un autre rapport de la nuit du 24 juillet est arrivé. Un pilote, volant près de la frontière d'état de la Virginie et de la Caroline du Nord, a rapporté qu'il avait vu "une étoile filante brillante" dans la direction de Montgomery, Alabama, au moment relativement précis ou le DC-3 d'Eastern Airline a été dépassé.

Selon les grands anciens de l'ATIC, ce rapport les a secoués bien plus que l'incident Mantell. C'était la première fois que deux sources fiables avaient été vraiment assez proches de quoi que ce soit ressemblant à un OVNI pour en avoir une bonne vision et pour survivre et parler à son sujet. Un contrôle rapide sur une carte a prouvé que l'OVNI qui avait presque heurté l'avion de transport était passé presque au-dessus de Macon, en Géorgie, après dépassement du DC-3. Il était en direction de Macon quand il fut vu pour la dernière fois. L'histoire du chef d'équipage de Robins AFB, à 200 milles de distance, semblait confirmer l'observation, sans compter le rapport près de la frontière d'état de la Virginie et de la Caroline du Nord.

Dans le renseignement, si vous avez quelque chose à dire au sujet de quelque problème essentiel vous écrivez un rapport qui est dénommé une "évaluation de la situation." Quelques jours après que le DC-3 ait été dépassé par un OVNI, les gens de l'ATIC ont décidé qu'il était temps de faire une "évaluation de la situation." La situation était les OVNIS; l'évaluation était qu'ils étaient interplanétaires!

C'était un document plutôt épais avec une couverture noire et il a été imprimé sur papier au format "legal". Il comportait une gravure sur sa couverture, les mots TOP SECRET y étaient emboutis.

Il contenait l'analyse de l'Air Force sur plusieurs des incidents dont je vous ai fait part, et encore de nombreux autres cas similaires. Tous provenaient de scientifiques, de pilotes, et d'autres observateurs également crédible, et tous était "non-identifié." ("Unknown")

Le document a précisé que les rapports n'avaient pas commencé réellement par l'incident d'Arnold. Il comportait les rapports tardifs d'un observateur météo à Richmond, en Virginie, qui a observé "un disque argenté" par son théodolite; un pilote de F-47 et trois pilotes dans sa formation qui ont vu "une aile volante argentée," et des "avions fantômes" anglais qui avaient été détectés sur les radars au début de 1947 pour prouver ce point. Bien que des rapports là-dessus n'aient pas été reçus avant le 2 avril après l'observation d'Arnold, ces incidents tout avaient eu lieu plus tôt.

Quand l'évaluation a été complétée, dactylographiée, et approuvée, elle a commencé à gravir les échelons vers le haut du commandement. Elle a généré des commentaires considérables mais personne ne l'a arrêté sur son chemin vers le haut de la hiérarchie.

Quelques jours après que l'évaluation de la situation ait été signée, scellée, et envoyée faire son chemin, la troisième grande observation de 1948, le volume III des "classiques," eut lieu. La date était le 1er Octobre 1, et le lieu était Fargo, dans le Dakota du Nord; c'était l'incident célèbre de Gorman, dans lequel un pilote s'est battu en "duel" avec un UFO.

Le pilote était George F. Gorman, un second-lieutenant de vingt-cinq ans de la Garde Nationale de l'Air du Dakota du Nord.

Il était huit trente en soirée et Gorman arrivait de Fargo après un vol au-dessus du pays. Il a volé autour de Fargo pendant un moment et vers environ neuf heures il a décidé d'atterrir. Il a appelé la tour de contrôle pour des instructions d'atterrissage et on lui a dit qu'un Piper Cub était dans le secteur. Il a vu le Piper Cub au-dessous de lui. Tout à fait soudainement ce qui a semblé être le feu arrière d'un autre avion l'a dépassé sur sa droite. Il a appelé la tour et s'est plaint, mais ils l'ont assuré qu'aucun autre avion excepté le Piper Cub n'était dans le secteur. Gorman pouvait toujours voir la lumière et il a donc décidé de découvrir ce qu'elle était. Il a engagé le F-51 dans un virage et l'a dirigé vers la lumière. Il pouvait toujours voir le Piper Cub se dessiner contre les lumières de la ville en-dessous, mais il ne pouvait aucunement voir le contour d'un corps autour de la lumière mystérieuse. Il a donné aux F-51 plus de puissance et s'est rapproché à 1.000 yards, assez près pour estimer que la lumière avait de 6 à 8 pouces de diamètre, avait un contour net, et clignotait. Soudain la lumière devint constante alors qu'elle se mettait apparemment à prendre de la vitesse; elle s'est engagée dans un virage brusque vers la gauche et a fait un passage au-dessus de la tour. La lumière a filé vers le haut avec le F-51 à sa poursuite. A 7.000 pieds elle a fait un virage. Gorman l'a suivie et a tenté de la couper à l'intérieur du virage pour s'en rapprocher mais il n'y arriva pas. La lumière a fait un autre tour, et cette fois le F-51 s'est trouvé sur un cours de collision. L'OVNI a semblé essayer d'emboutir le F-51, et Gorman a dû plonger pour s'écarter de son passage. L'OVNI est passé au-dessus de la verrière du F-51 avec seulement quelques pieds de marge. Encore une fois, le F-51 et l'objet se sont engagé dans un virage serré, se sont rapprochés l'un vers l'autre de très près, et encore une fois le pilote a dû plonger vers le bas pour éviter une collision. Puis très soudainement la lumière a commencé à s'élever et a disparue.

"J'ai eu la nette impression que ses manoeuvres étaient commandées par une pensée ou un raisonnement," a dit plus tard Gorman aux investigateurs de l'ATIC.

Quatre autres observateurs de Fargo ont partiellement corroboré son histoire, un oculiste, le Dr. A. D. Cannon, le pilote du Piper Cub et son passager, Einar Neilson. Ils ont vu une lumière "se déplacer rapidement," mais n'ont pas été témoin de toutes les manoeuvres que Gorman a rapportées. Deux employés du CAA au sol ont vu une lumière en mouvement au-dessus du terrain d'aviation a une occasion.

Les enquêteurs du Projet Sign se sont précipités à Fargo. Ils avaient câblé à l'avance pour que l'avion soit maintenu au sol. Ils ont voulu le vérifier avant qu'il ne vole à nouveau. Quand ils sont arrivés, seulement quelques heures après l'incident, ils ont examiné l'avion, du nez à la dérive de queue, avec un compteur Geiger. Un diagramme dans rapport officiel montre où chaque mesure du compteur Geiger a été prise. Pour la comparaison ils ont pris des lectures sur un avion semblable qui n'avait pas été piloté pendant plusieurs jours. L'avion de Gorman était plus radioactif. Ils se sont précipités ici et là, ont obtenu des rapports assermentés des opérateurs de la tour et de l'oculiste, et sont rentrés en avion à Dayton.

Dans le dossier sur l'incident de Gorman j'ai trouvé un vieux mémo rapportant la réunion qui avait été tenue au retour de Fargo de l'équipe de l'ATIC. La note concluait que des choses étranges avaient lieu.

Les historiens des OVNIS en conviennent. Donald Keyhoe, un Major des Marines à la retraite et un auteur professionnel, auteur de "Les soucoupes volantes sont réelles" et "Les soucoupes volantes viennent de l'Espace," chatouille et pique l'Air Force au sujet de l'incident de Gorman, précisant comment, après avoir vaguement admis que la lumière pouvait avoir été un ballon météo éclairé, l'Armée de l'Air avait lâché qu'il s'agissait bien d'un OVNI. Un certain Wilkins, dans un livre faisant également autorité, dit que l'incident de Gorman a "stupéfié" l'Armée de l'Air. D'autres historiens du même genre précisent que normalement les OVNIS sont pacifiques, mais que Gorman et Mantell ont tenté d'aller y voir de trop près, et "ils" n'étaient pas encore prêts à être observés ainsi. Si l'Armée de l'Air n'avait pas maintenu fermé le couvercle de la marmite aux secrets, ces auteurs n'auraient pas émis cette conclusion. Il y a eu d'autres "duels à morts", et plus sinistres.

Le 21 juin 1952, à 22:58, un observateur au sol du Corps des Observateurs a rendu compte qu'un engin mobile lent s'approchait du laboratoire de la Commission de L'énergie Atomique à Oak Ridge, un secteur si secret qu'il est interdit de le survoler. L'observateur a prévenu de la présence de cette lumière, et son centre de tri a transmis par relais le message au radar d'interception de la maîtrise du territoire. Ils ont détecté un écho. Mais avant qu'ils aient pu faire quoi que ce soit d'autre que de confirmer le rapport de l'observateur au sol du GOC, la cible s'est effacée de l'écran radar.

Un avion de combat F-47 patrouillant dans le secteur a été dirigé vers lui visuellement, a repéré une lumière, et s'est rapproché d'elle. Ils ont "combattu" de 10.000 à 27.000 pieds, et plusieurs fois l'objet a fait ce qui a semblé être des passes d'attaques. La lumière a été décrite comme blanche, de 6 à 8 pouces de diamètre, et clignotant jusqu'au moment où elle avait pris de la vitesse. Le pilote n'a pu voir aucune silhouette autour de la lumière. La similitude avec le cas de Fargo était frappante.

Dans la nuit du 10 Décembre 1952, près d'une autre installation atomique, celle de l'usine de Hanford à Washington, le pilote et l'observateur radar d'un F-94 en patrouille ont repéré une lumière alors qu'ils volaient à 26.000 pieds. L'équipage appelé sa station de maîtrise du territoire et on leur a dit qu'aucun avion n'était dans le secteur à leur connaissance. Ils se sont rapproché de l'objet et ont vu une "chose", grande, ronde, blanche avec une faible lumière rougeâtre provenant de ses deux "fenêtres." Ils ont perdu le contact visuel, mais ont obtenu un verrouillage radar sur la chose. Ils ont rapporté que quand ils ont essayé de rapprocher à nouveau d'elle, elle a inversé sa direction et a filé au loin. Plusieurs fois, l'avion lui-même avait dû changer de cap pour éviter une collision qui semblait imminente.

Dans chacun de ces exemples, comme dans le cas a relaté ci-dessous, les sources des récits étaient des aviateurs qualifiés avec d'excellentes réputations. Ils ont été sincèrement déroutés par ce qu'ils avaient vu. Ils n'avaient aucun motif imaginable pour falsifier ou exagérer leurs rapports.

L'autre duel s'est produit le 24 Septembre 1952, entre un pilote de la marine faisant voler un TBM et une lumière au-dessus du Cuba.

Le pilote avait juste fini de faire quelques passages d'entraînement pour des chasseurs de nuit quand il a repéré une lumière orange à l'Est de son avion. Il a vérifié s'il y avait des avions dans le secteur, a appris que l'objet était non identifié, et a commencé à le suivre. Voici son rapport, écrit juste après qu'il ait atterri:

Alors qu'elle [la lumière] approchait la ville depuis l'Est, elle a entrepris un virage à gauche. J'ai commencé l'interception. Pendant la première partie de la poursuite la plus courte distance à laquelle j'ai pu l'approcher était de 8 à 10 milles. A ce moment elle semblait être aussi grande qu'un SNJ et avait une queue verdâtre qui paraissait être cinq à six fois plus longues que le diamètre de la lumière. Cette queue a été vue plusieurs fois dans les 10 minutes suivantes en quelques périodes de 5 à 30 secondes chacune. Quand j'ai atteint 10.000 pieds elle a semblé être à 15.000 pieds et faisait un virage à gauche. Il m'a fallu une inclinaison de 40 degrés de banque pour garder le nez de mon avion dirigé vers la lumière. A ce moment j'ai estimé que la lumière se trouvait dans une orbite de 10 pour un à 5 milles.

A 12.000 pieds j'ai cessé de m'élever, mais la lumière s'élevait toujours plus rapidement que je ne l'avais fait. J'ai alors modifié mon cap en virant de gauche à droite et la lumière a également inversé son cap. Comme je ne gagnais pas en distance, j'ai tenu un cap régulier vers le Sud pour estimer une perpendiculaire entre la lumière et moi-même. La lumière se déplaçait vers le Nord, alors j'ai viré vers le nord. Pendant que je tournais, la lumière a semblé se déplacer vers l'Ouest, puis au Sud au-dessus de la base. J'ai encore essayé de me rapprocher mais la lumière a semblé s'élever rapidement à un angle de 60 degrés. Elle s'est élevée à 35.000 pieds, puis a commencé une descente rapide.

Avant ceci, alors que la lumière était toujours à approximativement à 15.000 pieds, je l'ai délibérément placée entre la lune et moi-même trois fois afin d'essayer d'identifier un corps plein. Moi et mes deux membres d'équipage avons tous eu une bonne vue de la lumière pendant qu'elle passait devant la Lune. Nous ne pouvions voir aucun corps plein. Nous avons considéré le fait que ce pourrait être le ballon d'un aérologue, mais nous n'avons pas vu de silhouette. En outre, nous nous aurions rapidement rattrapé et dépassé un ballon.

Pendant sa descente, la lumière a semblé ralentir à environ 10.000 pieds, et alors j'ai fait trois passages au-dessus d'elle. Deux passages étaient sur un cours de collision à 90 degrés, et la lumière a voyagé à une vitesse énorme à travers mon virage. Au troisième passage j'étais si proche que la lumière a masqué le terrain d'aviation au-dessous de moi. Soudainement elle a commencé un piqué et je l'ai suivi, la perdant à 1.500 pieds.

Dans cet incident l'OVNI était un ballon.

La nuit suivante un ballon éclairé a été envoyé en l'air et on a ordonné au pilote de comparer ses expériences. Il a reproduit son duel - les illusions et tout. La marine nous a fourni une longue analyse de l'affaire, expliquant comment le pilote avait été dupé.

Dans le cas impliquant l'observateur au sol et le F-47 près de l'installation atomique, nous avons tracé les vents et avons calculé qu'un ballon éclairé était exactement au point où le pilote a rencontré la lumière.

Dans l'autre exemple, "l'objet blanc avec deux fenêtres," nous avons constaté qu'un ballon Skyhook avait été détecté à l'emplacement exact de la "bataille."

Gorman a aussi combattu un ballon éclairé. Une analyse de l'observation par le service météo de l'air envoyée à l'ATIC dans une lettre datée du 24 Janvier 1949 l'a prouvé. Le F-51 radioactif fut décontaminé par un rapport d'un laboratoire du terrain de Wright expliquant qu'un avion récemment piloté sera plus radioactif qu'un avion qui est resté sur la terre pendant plusieurs jours. Un avion à 20.000 à 30.000 pieds prend des rayons cosmiques plus importants que ceux protégés par les brumes qui couvrent toujours le sol de la terre.

Pourquoi les pilotes expérimentés ne peuvent-ils pas identifier un ballon quand ils en voient un? S'ils volent la nuit, des choses étranges peuvent arriver à leur vision. Il y a le problème du vertige aussi bien que la désorientation causée par le vol sans points de référence. Les combattants de nuit ont raconté des douzaines d'histoires de duperie par des lumières.

Une nuit pendant la deuxième guerre mondiale nous avions juste largué une charge de bombes sur une cible quand un "chasseur de nuit" a commencé à faire un passage sur nous. Chacun dans l'habitacle a vu l'échappement d'un rouge ardent du chasseur s'accumuler alors qu'il se rapprochait de nous. Je m'en suis sorti avec six mitrailleuses calibre 50. Heureusement j'ai manqué le "chasseur de nuit" - si je l'avais touché j'aurais eu des ennuis avec les astronomes parce que le "chasseur de nuit" était Vénus.

Tandis que les gens du projet SIGN planchaient sur le duel du lieutenant Gorman avec l'OVNI - à ce moment ils n'avaient même pas considéré les choses sous l'angle d'un ballon - "l'évaluation de la situation" top secrète faisait son chemin vers les échelons les plus élevés de l'Armée de l'Air. Elle est arrivée au défunt Général Hoyt S. Vandenberg, alors chef d'Etat-Major, et fut éliminée. Le général ne voulait pas croire aux véhicules interplanétaires. Le rapport manquait de preuves. Un groupe de l'ATIC est allé au Pentagone pour soutenir leur position mais n'a eu aucune chance, le chef d'Etat-Major ne pouvait tout simplement pas être convaincu.

L'évaluation a été liquidée brutalement. Quelques mois plus tard elle fut complètement déclassifiée et relégué à l'incinérateur. Quelques copies, j'en ai vu une, ont été gardées comme souvenir des glorieux jours des OVNIS.

Le refus du commandement supérieur de l'Armée de l'Air de croire en une théorie interplanétaire n'a eu aucun effet immédiat sur le moral du projet SIGN parce que les rapports étaient de mieux en mieux.

Un rapport tardif qui est plus un article de collection qu'une bonne observation d'OVNI est arrivé à l'ATIC en automne 1948. Il venait de Moscou. Quelqu'un, je n'ai jamais vraiment pu découvrir exactement qui, a rapporté un objet ressemblant à une "sorte d'énorme tache" dans le ciel.

Puis le radar est entré en scène. Pendant des mois les factions anti-soucoupe avaient montré du doigt le manque de rapports de radar, en clamant: "si elles existent, pourquoi n'apparaissent-elles pas sur les écrans des radars?" Quand elles sont apparues sur des écrans de radar, les OVNIS ont gagné quelques convertis.

Le 15 octobre un F-61, un chasseur de nuit "Black Widow" de la deuxième guerre mondiale était en patrouille au-dessus du Japon quand il a détecté un écho non identifié sur son radar. La cible volait entre 5.000 et 6.000 pieds et voyageait à environ 200 miles par heure. Quand le F-61 essayé de s'en rapprocher pour l'intercepter à moins de 12.000 pieds, il ne put que constater que l'OVNI avait accéléré à 1.200 miles par heure environ, laissant le F-61 loin derrière, avant de ralentir à nouveau. L'équipage du F-61 a fait six tentatives de se rapprocher de l'OVNI. Lors d'une de ces tentatives, dit l'équipage, ils se sont approchés suffisamment pour voir sa silhouette. Cela avait de 20 à 30 pieds de long et ressemblait à une "balle de fusil."

Vers la fin novembre un câble est arrivé d'Allemagne au projet SIGN. C'était le premier rapport où un OVNI a été vu et simultanément détecté par radar. Ce type de rapport, le premier d'une longue série à venir, est un des meilleurs types de rapports OVNI. Le câble a indiqué:

"A 22:00, heure locale, le 23 novembre 1948, le Capitaine a vu un objet dans le ciel directement à l'est de cette base. Il était à une altitude inconnue. Il ressemblait à une étoile brillante et se déplaçait vers le Sud en direction de Munich, tournant légèrement au sud-ouest puis au sud-est. La vitesse pouvait avoir été entre 200 à 600 miles par heure, la vitesse réelle n'a pas pu être estimée, sa taille n'étant pas connue. Le capitaine a appelé le contrôle au sol et ils ont appelé la station de radar. Le radar a signalé qu'ils n'avaient vu rien sur leur écran mais vérifieraient encore. Le radar a alors appelé les opérations pour signaler qu'ils avaient eu une cible à 27.000 pieds, à environ 30 miles au Sud de Munich, voyageant à 900 miles par heure. Le Capitaine a rapporté que l'objet qu'il a vu était maintenant dans ce secteur. Quelques minutes plus tard le radar a appelé encore pour indiquer que la cible s'était élevée à 50.000 pieds, et tournait à 40 miles au Sud de Munich."

La possibilité que ceci soit un ballon a été vérifiée mais la réponse des services météo de l'Armée de l'Air fut: "n'est pas un ballon." Aucun avion ne se trouvait dans le secteur. Rien de ce que nous connaissions à cette époque, si ce n'est quelque avion expérimental lequel ne se trouve pas en Allemagne, ne pouvait atteindre 22.000 pieds en quelques minutes et voyager à 900 miles par heure.

A la fin de 1948, le Projet SIGN avait reçu plusieurs centaines de rapports OVNIS. Parmi ceux-ci, 167 ont été considéré comme exploitables. Environ trois douzaines étaient "Unknown," "Non-Identifiés." Bien que les rapports OVNI devenaient meilleurs et plus nombreux, l'enthousiasme à propos de l'hypothèse interplanétaire s'était dissipé. Les mêmes gens qui s'étaient battus pour pouvoir aller parler au Colonel Hix et ses témoins OVNIS en Janvier devaient être suppliés quand une observation demandait que l'on se rende sur le terrain. De plus en plus de travail était délégué à cette autre organisation d'investigation qui aidait l'ATIC. Le rejet de l'"Estimation de la Situation" top secrète avait éteint beaucoup d'enthousiasmes. Les OVNIS étaient vraiment une affaire compliquée.

Un changement radical allait cependant prendre place. Le début de 1949 allait nous apporter les "petites lumières" et les aérolithes verts.

Les "petites lumières" étaient des OVNIS, mais les aérolithes verts étaient réels.

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Cette page a été mise à jour le 30 juillet 2010.