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La vague française de 1954:

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30 juin 1954, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines:

Référence pour ce cas: 30-juin-54-Saint-Germain-en-Laye.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

Maurice Chatelain a écrit dans son livre de 1975 "Nos Ancêtres Venus du Cosmos", que pendant près de cinq ans, de 1953 à 1957, Maurice Allais, directeur du Centre National de la Recherche Scientifique, a réalisé des expériences sur la gravitation terrestre avec un pendule de 12 kg, dans son laboratoire souterrain de Saint-Germain sur la côté ouest de Paris.

Les expériences de 1851 de Léon Foucault ont montré qu'un pendule oscille toujours dans le même plan par rapport à l'espace, de telle sorte que son plan d'oscillation semble tourner relativement à la surface de la Terre.

Le 30 juin 1954, Maurice Allais observa son pendule avec une attention particulière alors qu'une éclipse totale de Soleil devait se produire ce jour-là vers midi; ce qui pourrait éventuellement modifier légèrement le plan d'oscillation du pendule. Mais Allais ne s'attendait pas à ce qui s'est passé.

Lorsque l'éclipse a commencé, le plan d'oscillation du pendule s'est soudainement déplacé de 15 degrés, de 170° à 185°, est resté à 185° pendant toute la durée de l'éclipse, et est finalement revenu à sa position d'origine lorsque l'éclipse était terminée.

Chatelain expliquait que, pour autant que nous le sachions, cela ne s'était jamais produit auparavant et cela ne s'est jamais produit depuis.

L'annonce de ce phénomène fantastique a fait beaucoup de vagues dans les milieux scientifiques à l'époque, et Allais a presque été accusé d'avoir triché.

Chatelain donnait alors sa propre explication à cet effet: l'anomalie du pendule pourrait très bien être causé par le signal d'une civilisation extraterrestre pour nous informer de leur existence.

Rapports:

[Ref. mcn1:] MAURICE CHATELAIN:

Maurice Chatelain a écrit que pendant près de cinq ans, de 1953 à 1957, Maurice Allais, directeur du Centre National de la Recherche Scientifique, a réalisé des expériences sur la gravitation terrestre avec un pendule de 12 kg, dans son laboratoire souterrain de Saint-Germain sur la côté ouest de Paris.

Les expériences de 1851 de Léon Foucault ont montré qu'un pendule oscille toujours dans le même plan par rapport à l'espace, de telle sorte que son plan d'oscillation semble tourner relativement à la surface de la Terre.

Le 30 juin 1954, Maurice Allais observa son pendule avec une attention particulière alors qu'une éclipse totale de Soleil devait se produire ce jour-là vers midi; ce qui pourrait éventuellement modifier légèrement le plan d'oscillation du pendule. Mais Allais ne s'attendait pas à ce qui s'est passé.

Lorsque l'éclipse a commencé, le plan d'oscillation du pendule s'est soudainement déplacé de 15 degrés, de 170° à 185°, est resté à 185° pendant toute la durée de l'éclipse, et est finalement revenu à sa position d'origine lorsque l'éclipse était terminée.

Chatelain explique que, pour autant que nous le sachions, cela ne s'était jamais produit auparavant et cela ne s'est jamais produit depuis.

L'annonce de ce phénomène fantastique a fait beaucoup de vagues dans les milieux scientifiques à l'époque, et Allais a presque été accusé d'avoir triché.

Chatelain donne alors sa propre explication à cet effet: l'anomalie du pendule pourrait très bien être causé par le signal d'une civilisation extraterrestre pour nous informer de leur existence.

Explications:

Carte.

Je dois d'abord dire que s'il peut sembler "curieux" que je documente cette affaire dans un catalogue d'observations d'OVNIS, la réalité est bien que déjà à cette époque, des ufologues pionniers tentaient de détecter des passages d'OVNIS par des détecteurs de variations de champs magnétiques. L'idée était bel et bien qu'un cas de "soucoupe volante", "astronef", pouvait être constitué d'une telle détection. En France en 1954, il y avait eu de tels cas. Il n'y a donc aucune raison que celui-ci ne soit pas abordé comme tel, même si la différence ici est que ce n'est pas le monteur de l'expérience qui parle d'engin extraterrestre, mais un auteur qui bien plus tard, y voit un "signal" envoyé par des extraterrestres.

(Voir le détecteur de l'ingénieur et ufologue Jacques Baccard, et ce cas allégué de détection sans observation visuelle le 11 août 1954 par exemple).

Je ne documente pas du tout l'affaire au motif que je penserais que cela a du sens a priori en appui d'une ou l'autre thèse; je la documente parce qu'une allégation est faite, en rapport avec la France, l'année 1954, l'ufologie et des extraterrestres allégués, afin d'en chercher et donner son explication, quelle qu'elle soit, sans a priori.

Il me faut maintenant préciser les circonstances de cette affaire par les informations additionnelles qui suivent.

Maurice Chatelain

Scan.

Maurice Chatelain est un personnage maintenant largement oublié de l'histoire de l'ufologie.

Il est né en France en 1909, il serait devenu ingénieur, et s'est installé aux USA en 1955, où il prend la nationalité américaine et travaille pour le constructeur d'avions Convair, ingénieur électronicien en télécommunications, puis télémétrie puis radar. Il poursuit sa carrière chez Ryan Electronics, spin-off de Ryan Aeronautical Company, devient responsable du groupe de recherche en électromagnétisme pour les radars et les télécommunications.

Chez Ryan, dit-il, il développe un système d'atterrissage automatique contrôlé par radar, qui sera utilisé lors des vols Ranger et Surveyor vers la Lune

Il travaille ensuite pour North American Aviation, qui décrocher le contrat du développement et de la production du vaisseau Apollo pour la NASA. Il est chargé de mettre au point et construire des installations de transmissions audio et télévisées entre la Terre et la Lune, comprenant des stations relais autour du globe.

C'est en 1975 en France et 1978 aux USA qu'il sort son premier livre, dont cette affaire provient. Il y assure que la Terre avait été colonisée par des extraterrestres ou "dieux" il y a bien longtemps, dont nous sommes en partie les descendants. Le livre est un ramassis hallucinant de thèmes du type "Anciens Astronautes", "Calendrier Maya", l'Atlantide, les lignes de Nazca, la cathédrale de Chartres, la machine d'Anticythère, etc. Il estime avoir prouvé sa thèse en découvrant une "constante" du système solaire qu'ile appelle "constante de Ninive", calculée il y a 65000 ans et utilisée dans la construction par nos ancêtres bâtisseurs instruits par les extraterrestres. (Une bonne partie de thèmes utilisés étaient repris des sept livres du français Robert Charroux de 1963 à 1974, "pionnier" fort farfelu et largement oublié du genre "Anciens Astronautes". Le plus grand et plus connu "copieur" des élucubrations de Charroux a été le Suisse Erich von Däniken, avec 5 livres de 1969 à 1975.) Chatelain vendra assez bien son livre en France, il sera invité à la très regardée émission TV Apostrophes de Bernard Pivot le 28 novembre 1975. On le verra également faire la promotion de son livre le 6 septembre 1980 dans l'émission "Temps" d'Igor et Grichka Bogdanoff.

Chatelain s'était souvent présenté comme l'ancien chef des télécommunications de la NASA durant les missions Apollo, mensonge éhonté puisqu'il avait seulement travaillé chet North American des années auparavant, jamais directement pour la NASA et jamais pendant les missions Apollo. Le mensonge sera néanmoins largement gobé par certains "ufologues".

On trouve un peu partout sur le Web une histoire recopiée sans fin selon laquelle les astronautes de la mission Apollo 11 avaient signalé par radio à leur centre de contrôle de Houston avoir vu des "engins" et des installations souterraines sur la Lune qu'ils survolaient. L'histoire provient de son livre, c'est lui qui assure avoir appris cela par indiscrétion en travaillant pour la NASA.

Maurice Allais

Scan.

L'inclassable Maurice Allais, né à Paris en 1911 et décédé 2010, était un économiste et physicien français, souvent présenté comme "prix Nobel" (en réalité " prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel.") en 1988.

Ila été nommé directeur du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en 1946 et y est resté jusqu'en 1980.

Jusqu'en 1960, il menait en parallèle des travaux en physique et en économie, et essayait de rapprocher des sciences qu'il estimait trop séparées: économie, sociologie, psychologie notamment.

Ce que raconte Chatelain est à peu près authentique: ce qui a été connu comme "l'effet Allais", ou "anomalie d'Allais", a bien été allégué par Maurice Allais dans un laboratoire fourni par l'Institut de Recherche de la Sidérurgie (IRSID) à Saint-Germain-en Laye près de Paris. Ce serait un possible phénomène physique parfois observé lors d'éclipses solaires, mis en évidence par sa perturbation de mouvement de pendules ou d'instruments de mesure gravitationnelle. Allais pensait en fait démontrer que la vitesse de la lumière démontrée être constante quel que soit le mouvement de l'observateur [*], par Einstein, n'était pas vraiment constante (que l'"éther" existait, que la vitesse de la lumière dépend de sa direction par rapport à l'observateur); idée totalement écartée par toutes les vérifications ultérieures.

[*] On dit souvent que "la vitesse de la lumière est constante". En fait, la vitesse de la lumière varie, elle n'est pas la même dans le vide ou ou dans le verre ou dans l'eau par exemple. En fait, on doit dire qu'elle est "une constante physique universelle et un invariant relativiste." Si vous regardez un rayon lumineux qui "passe" devant vous dans le vide, il va exactement à la vitesse c. Si vous étiez en mesure de vous "accrocher" au rayon qui passe dans le vide, de le chevaucher, vous vous attendriez à mesurer que la vitesse de la lumière est maintenant "au repos", que la lumière serait de vitesse zéro par rapport à vous, mais non: si vous mesurez cette vitesse, elle est toujours c, la même vitesse que lorsque vous regardiez le rayon passer devant vous.

Allais pensait que sa détection d'anomalie tenait à ce que la Lune causait un "vent" qui avait changé la vitesse de la lumière dans le supposé éther, chose impossible pour Einstein, et Allais pensait donc que son anomalie prouvait qu'Einstein avait tort. Allais n'a jamais pensé, ou tout au moins jamais exprimé, que son anomalie était causée par des extraterrestres.

C'est un collaborateur de Maurice Allais qui l'aurait constaté lors de l'éclipse du 30 juin 1954, lors de mesures de l'azimuth du plan d'oscillation d'un pendule paraconique.

Il y aurait eu un indice très fort de l'existence d'un phénomène lié à l'éclipse, avec une forme très particulière de la déviation anormale du pendule, avec concomitance très nette avec l'éclipse, que Maurice Allais indique n'avoir jamais rencontrée tout au long de ses observations (il y aura une autre anomalie repéré par son instrument en 1958 liée à une éclipse, mais plus faible et avec une concomitance très vague.

Maurice Allais a publié sur cette anomalie dans "Anomalies des Mouvements du Pendule Paraconique", dans Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, N° 245, p. 2001-2003, en 1957.

Il n'y aura longtemps aucun consensus de la communauté scientifique sur la réalité ou l'irréalité de ce phénomène allégué. On dira qu'aucun protocole d'expérimentation rigoureux n'avait été respecté. Une expérience refaite en Chine durant l'éclipse de 1997 a semblé confirmer l'effet Allais, mais sa valifdité a été remise en cause parce que le protocole permettait de nombreux biais. Il y a des expériences plus rigoureuses en Zambie et en Australie entre 2001 et 2002, qui constant des anomalies, mais les expérimenteurs estiment qu'elles s'expliquent par des phénomènes de mouvements de masses d'air. C'est aussi l'explication de Tom Van Flandern dans la Physical Review du 27 janvier 2003:

"Gravitational and other anomalies seen repeatedly in connection with solar eclipses have led to speculation about a possible gravitational shielding effect as the cause. Here we show that an unusual phenomenon that occurs only during solar eclipses, rapid air mass movement for the bulk of the atmosphere above normal cloud levels, appears to be a sufficient explanation for both the magnitude and behavior of the anomaly previously reported in these pages."

(Papier complet à https://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.67.022002)

Conclusion:

"L'Effet Allais" du 30 juin 1954 est allégué, mais pas rigoureusement établi; en d'autres occasions plus tard, avec d'autres expérimenteurs on le retrouve, constaté plus rigoureusement. Mais sa cause des plus probables n'est pas "un signal extraterrestre", mais des mouvements de masse d'air.

Il faut bien prendre en compte également qu'on se demande pourquoi les supposés extraterrestres de Chatelain auraient envoyé ce "signal" justement au moment d'une éclipse visible à Paris et auraient arrêté de l'envoyer lorsque l'éclipse n'est plus visible de Paris. Un tel message aurait pu être envoyé n'importe quand et plus longtemps s'il devait être reçu, ce qui est le but d'un message. Mais cela est typique des élucubrations de Chatelain: un fait A contestable en une circonstance B implique une cause C qui n'a aucune rapport avec la circonstance B autre que l'association d'idée Eclipse = Espace = Extraterrestres.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Paris, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Maurice Allais, effet Allais, effet, détection, message, SETI, éclipse

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
1.0 Patrick Gross 23 janvier 2020 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 23 janvier 2020.