Index ACUFO ▶ Accueil ☰

This page in English

ACUFO:

◀ Cas précédent Cas suivant ▶

Tokyo, Japon, le 14 avril 1945:

Numéro de cas:

ACUFO-1945-04-14-TOKYO-1

Résumé:

Dans le journal Guinea Gold, de Papouasie - Nouvelle-Guinée, du 20 avril 1945, un article expliquait qu'on rapportait depuis Guam que de grosses boules de feu rouges aperçues haut dans le ciel de Tokyo et d'autres cibles lors des récents raids intriguent les pilotes américains de B-29.

Le journal a indiqué qu'on avait d'abord pensé qu'il s'agissait de la première apparition d'avions de chasse japonais à réaction, mais l'opinion parmi les équipages était désormais favorable à la théorie qu'il s'agissait de bombes radiocommandées.

Le journal rapportait qu'un mitrailleur avait vu trois de ces boules de feu lors du raid sur Tokyo le 14 avril 1945; il avait dit qu'elles ne ressemblaient pas à des avions, mais que leurs manœuvres variaient, ce qui l'a amené à penser qu'il s'agissait de bombes radiocommandées.

Données:

Données temporelles:

Données géographiques:

Données concernant les témoins:

Données ufologiques:

Classifications:

Sources:

[Ref. teh1:] JOURNAL "THE TELEGRAPH":

[Ref. gug1:] JOURNAL "GUINEA GOLD":

Informations aéronef(s):

Le Boeing B-29 «Superfortress» était le bombardier le plus lourd des U.S. Army Air Forces, utilisé dans les opérations à partir du 8 mai 1944. Sa vitesse maximale était de 574 km/h.

Son armement défensif était de 12 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm.

Discussion:

Les informations sont évidemment trop maigres pour prononcer une explication ferme à cette observation.

On peut cependant dire que nous avons eu une «escalade des hypothèses» quant aux «boules de feu»:

La première idée, celle d'avions à réaction japonais, était justifiée à ce moment. Les nazi entendaient partager leur techologie avec les Japonsais, et ces derniers avaient entrepris de construire des avions à réactions basés sur le Messerschmitt Me-262 allemand.

Les Japonais avaient entrepris de construire deux prototypes différents: le Nakajima Ki-201 «Karyu», dont le prototype unique n'a jamais été terminé, et le Nakajima «Kikka», qui n'a effectué qu'un vol d'essai (raté) de l'unique prototype le 7 août 1945, le jour après le bombardement atomique sur Hiroshima.

La deuxième idée, celle des «bombes radioguidées», ne peut pas être apparue sans raison à la place de celle des chasseurs à réaction, et la raison était probablement que les «boules de feu» ne laissaient très généralement pas voir de fuselage ou d'ailes - on le constate dans la plupart des rapports.

L'idée du radioguidage devait provenir du fait que les «boules de feu» manœuvraient de façon intelligente; si cela n'avait pas été le cas on aurait parlé de roquettes non guidées.

Les Japonais, comme d'autres belligérants, avaient entrepris de développer des missiles guidés par radio à partir de mi-1944, comme le Mitsubishi 1A (alias Ki-147) et le Kawasaki 1B, les deux prévus pour être propulsé par un moteur fusée Mitsubishi. Il était prévu qu'elles soient larguées depuis des bombardiers Peggy et Lilly (Ci-dessous, un Lily avec missile 1-B).

Le premier problème est qu'aucun de ces projet n'avaient abouti à des versions opérationnelles adaptées à la défense contre les avions U.S. Le Funryu, prévu comme missile guidé sol-air, a été annulé avant la fin de la guerre, aucun n'ayant pu être mis en service, et un seul ayant été testé au sol, le 16 août 1945, le lendemain de la reddition du Japon.

Le premier prototype du Ki-147 a été terminé en octobre 1944, 10 missiles étaient prêts en novembre 1944. il a alors été testé, mais son stabilisateur ne marchait pas, l'équipement radio n'était pas fiable, et il n'a pas pu être mis en service.

Le Kawasaki I-Gо Model 1 Otsu, missile guidé air-sol, n'a pas été mis en service. Le Ke-Go, du Yokosuka Naval Air Technical Arsenal, bombe volante air-sol guidée, avait raté ses tests, et lorsque les problèmes semblaient en passe d'être résolus, la guerre avait pris fin.

Le deuxième est que pour tous ces projets, la «manœuvrabilité» prévue était très limitée, avec des ordres radio simples, «monter, descendre, à gauche, à droite», et «exploser», le tout sensé être dirigé visuellement depuis l'avion porteur ou le sol. La plupart étaient des missiles air-sol destinés à frapper les navires, grâce à la détection des infrarouges qu'ils émettraient. Aucun n'aurait pu expliquer une «boule de feu» qui aurait suivi un avion ou volé en cercle autour d'un avion. Et faut-il le rappelé, aucune des «boules de feux» signalées par les aviateurs américain en 1944-1945 sur le théâtre du Pacifique n'avait attaqué leur avion.

L'interprétation sur le moment était donc sensée, mais l'après-guerre a montré que les Japonais n'avaient aucune arme qui pourrait vraiment correspondre aux «boules de feu» - j'exclus bien entendu le fait que certaines des «boules de feu» les moins «impressionnantes» ont été des méprises astronomiques ou des avions en feu, ou des fusées sol-air ou air-air non guidées, ou des avions équipés de projecteurs, appelés «boule de feu».

Evaluation:

Informations insuffisantes.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

• [teh1] * "Pilots puzzled by balls of fire over Tokio", article dans le journal The Telegraph, Brisbane, Australie, page 1, 16 avril 1945.
• [gug1] * "Tokio's New Air Defence Weapon", article dans le journal Guinea Gold, Papouasie Nouvelle Guinée, page 4, 20 avril 1945.

Historique du dossier:

Rédaction

Historique des changements

eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil

Cette page a été mise à jour le 13 juillet 2024.