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ACUFO:

ACUFO est un catalogue à visée exhaustive des cas de rencontres entre aéronefs et OVNIS, qu'elles soient «expliquées» ou «inexpliquées».

Le catalogue ACUFO donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier.

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Bonn, Allemagne, le 15 novembre 1944:

Numéro de cas:

ACUFO-1944-11-15-BONN-1

Résumé:

A l'hiver 2012, le chercheur «sceptique» Jeffery A. Lindell a publié un article dans le magazine californien Skeptic, dans lequel il disait donner l'explication des «vrais Foo-Fighters» dans une «perspective historique et physiologique» sur ce mystère de l'aviation de la Seconde Guerre mondiale; c'est-à-dire que tous les «Foo-Fighters» et «boules de feu» rapportés par les pilotes pendant la Seconde Guerre mondiale étaient des méprises. Un type de méprise qu'il entendait montrer était que les «Les Foo-Fighters» du front Européen étaient des avions à réaction Me-262 et des avions-fusées Me-163 allemands que les pilotes n'avaient pas reconnus; ce qui aurait incité d'autres pilotes plus tard à voir également des «Foo-Fighters» en raison des rumeurs initiales.

Il explique que sur le théâtre européen, le capitaine Robert O. Elmore et le lieutenant Leonard F. Mapes du 422nd Night Fighter Squadron (NFS) américain «ont rencontré le premier «avion à réaction» de l'unité, que l'on pense être un Me163, lors d'une patrouille de nuit au-dessus de l'Allemagne.»

Il indique que selon l'un des bons amis du lieutenant Mapes, le lieutenant John W. Anderson, ce «jet» apparaissait comme une «boule de lumière» qui a poursuivi leur avion à travers une variété de manœuvres de combat à grande vitesse jusqu'à ce qu'ils l'aient finalement semé en volant dans une formation nuageuse. Après que Mapes soit revenu de cette mission, Anderson l'a décrit comme «terrifié et... blanc comme un fantôme... Quelque chose là-haut lui a vraiment fait peur, il était presque frénétique quand il est sorti de son avion.»

Lindell a déclaré que la source était Gary R. Pape, en 1992 dans «Queen of the Midnight Skies: The Story of America's Air Force Night Fighters».

Lorsque j'ai trouvé le rapport de Leonard F. Mapes, le radariste de l'avion P-61 «Black Window» du 422nd Night Fighter Squadron de cette mission, sur cette rencontre, recueilli et publié par l'historien des opérations des avions de chasse de nuit de la Seconde Guerre mondiale Warren E. Thompson en 2012, 2016 et 2020, il est apparu être très différent de ce qui a été raconté par Jeffery Lindell. Il ne s'agissait pas d'un signalement d'une «boule de lumière», mais d'un signalement précis d'un avion-fusée Me-163 Komet, que les deux aviateurs ont identifié comme tel. Au lieu d'être décrit comme une «boule de lumière», il a été décrit ainsi:

«Nous effectuions ce qui était connu comme une mission d'intrusion «freelance» autour de Bonn, en Allemagne. Il était environ 23 heures quand nous avons atteint notre zone. Le ciel était couvert à 4000 pieds, avec un magnifique ciel dégagé et un clair de lune au-dessus. Soudain, j'ai repéré un «bogey» sur mon radar qui se trouvait bien au-dessus de nous et se déplaçait à une vitesse époustouflante. Juste au moment où il était sur le point de nous passer, Elmore nous a mis dans un virage serré à 180°, je n'ai pas pu le retrouver sur le radar et j'ai regardé au-dessus de nous. La vue était incroyable! Il semblait avoir la forme d'un morceau de tarte avec un long panache de flammes sortant de son extrémité arrière.»

«J'ai continué à l'observer et à lui indiquer où il se trouvait par l'interphone. Il semblait être dans un cercle étroit juste au-dessus de nous. A peu près au moment où Elmore a eu un visuel, la flamme s'est réduite à une lueur et il a commencé à spiraler vers nous. Je pouvais voir des rafales de tirs intermittentes provenant du nez et je savais qu'il s'agissait de tirs de canon ou de mitrailleuse. J'ai relayé cela et nous avons commencé à prendre de violentes mesures d'évitement. Soudain, cet étrange avion s'est détaché et s'est mis en position verticale en grimpant, avec un long panache de flammes jaillissant de l'arrière. Après plusieurs manœuvres comme celle-ci, nous avons tous deux convenu qu'il s'agissait du nouvel avion-fusée allemand Me 163. Nous n'avons jamais pu tirer dessus en raison de sa spirale serrée et de ses montées rapides. Finalement, il a quitté la zone et nous ne l'avons plus jamais revu. Même si nous n'avons jamais tiré dessus, ce fut une mission très mémorable!»

Cela signifie que même si cette rencontre avait déclenché «des rumeurs» parmi les pilotes de chasseurs de nuit Alliés, la rumeur n'aurait pas porté sur des «boules de lumières» non identifiées, mais sur l'avion-fusée allemand Messerschmitt Me-163 parfaitement identifié.

Cette rencontre avait eu lieu le 15 novembre 1944, dans la région de Bonn, en Allemagne, lors d'une mission d'intrusion en solitaire de cet équipage.

Données:

Données temporelles:

Date: 15 novembre 1944
Heure: 23:00
Durée: ?
Date du premier rapport connu: 2012
Délai de rapport: Hours, 7 decades.

Données géographiques:

Pays: Allemagne
Département/état: Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Commune ou lieu: Bonn

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 2
Nombre de témoins connus: 1
Nombre de témoins nommés: 2

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Livre historique sur la chasse de nuit U.S. dans la deuxième guerre mondiale.
Conditions d'éclairage: Nuit, ciel dégagé, éclairé par la Lune.
OVNI observé: Oui.
Arrivée OVNI observée: Non.
Départ OVNI observé: ?
Actions OVNI: Passe au-dessus, siprale, remonte, etc.
Actions témoins: Tente de tirer mais ne peuvent viser.
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: Impressionné.
Interprétations des témoins: Avion-fusée allemand Messerschmitt Me-163.

Classifications:

Senseurs: [X] Visuel: 2.
[X] Radar aéronef: Oui.
[ ] Radar sol directionnel:
[ ] Radar sol altitude:
[ ] Photo:
[ ] Film/vidéo:
[ ] Effets EM:
[ ] Pannes:
[ ] Dégâts:
Hynek: DD RV
Armé / non armé: 4 canons Hispano de 20 mm.
Fiabilité 1-3: 2
Etrangeté 1-3: 1
ACUFO: Cas négatif, avion-fusée Me-163 Komet allemand.

Sources:

[Ref. wtn1:] WARREN THOMPSON:

L'auteur indique que le Me 163 Komet, propulsé par fusée, dont les renseignements alliés pensaient qu'il avait une vitesse de pointe d'environ 600 mph, était beaucoup plus rapide que n'importe quel chasseur en défense de l'USAAF ou de la RAF, mais possédait un rayon d'action terriblement insuffisante.

Il était généralement observé autour de la région de Leipzig et a représenté une menace certaine pour les chasseurs et bombardiers de jour en 1945.

Dans la nuit du 15 novembre 1944, le capitaine Robert O. Elmore et le lieutenant Leonard F. Mapes, du 422th Night Fighter Squadron de l'USAAF, enregistrèrent à nouveau une première: une confirmation visuelle nocturne sur un Me 163 volant de nuit.

Le lieutenant Mapes est cité:

«Nous effectuions ce qui était connu comme une mission d'intrusion «freelance» autour de Bonn, en Allemagne. Il était environ 23 heures quand nous avons atteint notre zone. Le ciel était couvert à 4000 pieds, avec un magnifique ciel dégagé et un clair de lune au-dessus. Soudain, j'ai repéré un «bogey» sur mon radar qui se trouvait bien au-dessus de nous et se déplaçait à une vitesse époustouflante. Juste au moment où il était sur le point de nous passer, Elmore nous a mis dans un virage serré à 180°, je n'ai pas pu le retrouver sur le radar et j'ai regardé au-dessus de nous. La vue était incroyable! Il semblait avoir la forme d'un morceau de tarte avec un long panache de flammes sortant de son extrémité arrière.»

«J'ai continué à l'observer et à lui indiquer où il se trouvait par l'interphone. Il semblait être dans un cercle étroit juste au-dessus de nous. A peu près au moment où Elmore a eu un visuel, la flamme s'est réduite à une lueur et il a commencé à spiraler vers nous. Je pouvais voir des rafales de tirs intermittentes provenant du nez et je savais qu'il s'agissait de tirs de canon ou de mitrailleuse. J'ai relayé cela et nous avons commencé à prendre de violentes mesures d'évitement. Soudain, cet étrange avion s'est détaché et s'est mis en position verticale en grimpant, avec un long panache de flammes jaillissant de l'arrière. Après plusieurs manœuvres comme celle-ci, nous avons tous deux convenu qu'il s'agissait du nouvel avion-fusée allemand Me 163. Nous n'avons jamais pu tirer dessus en raison de sa spirale serrée et de ses montées rapides. Finalement, il a quitté la zone et nous ne l'avons plus jamais revu. Même si nous n'avons jamais tiré dessus, ce fut une mission très mémorable!»

[Ref.jll1:] JEFFERY A. LINDELL:

Le chercheur «sceptique» Jeffery Lindell dit que que sur le théâtre européen, fin 1944, des chasseurs de nuit et des équipages de bombardiers britanniques, canadiens et américains ont commencé à signaler d'étranges «boules de feu» et «avions à réactions» intelligemment contrôlés et qu'en octobre 1944, les rumeurs à ce sujet ont commencé à se répandre rapidement parmi les équipages des avions de chasse de nuit alliés et leurs sites radar de contrôle au sol.

Il dit que le capitaine Robert O. Elmore et le lieutenant Leonard F. Mapes du 422nd Night Fighter Squadron (NFS) américain «ont rencontré le premier «avion à réaction» de l'unité, que l'on pense être un Mel63, lors d'une patrouille de nuit au-dessus de l'Allemagne».

(1) Selon l'un des bons amis du lieutenant Mapes, le lieutenant John W. Anderson, ce jet apparaissait comme une «boule de lumière» qui poursuivait leur avion à travers une variété de manœuvres de combat à grande vitesse jusqu'à ce qu'ils l'aient finalement semé en volant dans une formation nuageuse. Après que Mapes soit revenu de cette mission, Anderson l'a décrit comme «terrifié et... blanc comme un fantôme... Quelque chose là-haut lui a vraiment fait peur, il était presque frénétique quand il est sorti de son avion.»

Les sources «(1)» sont décrites à la fin de l'article comme:

«Pape, Gary R. 1992. «Queen of the Midnight Skies: The Story of America's Air Force Night Fighters.» Schiffer Publishing Ltd. Atglen, PA. pp.74, 258, 263, 307; Chamberlin, Jo. «Le mystère Foo Fighter.» American Legion Magazine, décembre 1945. pp. 9, 43, 44, 47.»

[Remarque: l'article de Jo Chamberlin ne disait rien de cette affaire; il s'agissait d'un article sur la question des "Foo-Fighters" en général.]

[Ref. aem1:] MAGAZINE "AEROPLANE MONTHLY":

Scan.

'Cet étrange avion s'est détaché et s'est lancé dans une montée verticale avec un long panache de flammes... nous avons convenu qu'il s'agissait d'un nouveau Me 163'

Elmore et Mapes effectuaient une mission de nuit le 15 novembre 1944 lorsque le bogey le plus bizarre qu'ils aient jamais vu est apparu. Mapes a dit:

«Nous effectuions ce qui était connu sous le nom de mission d'intrusion «freelance» autour de Bonn, en Allemagne. Il était environ 23h00 quand noud avons atteint notre zone. Le ciel était couvert à 4000 pieds avec un beau ciel dégagé et éclairé par la lune au-dessus.»

«Soudain, j'ai repéré un bogey sur mon radar qui se trouvait bien au-dessus de nous et se déplaçait à une vitesse époustouflante. Juste au moment où il était sur le point de nous passer, le Capt Elmore nous a fait tourner brusquement à 180°. Je n'ai pas pu le trouver sur mon radar et j'ai regardé au-dessus de nous. La vision était incroyable! Il semblait avoir la forme d'un morceau de tarte, avec un long panache de flammes sortant de son extrémité arrière.»

«J'ai continué à l'observer et à lui dire où il se trouvait par l'interphone. Il semblait être dans un cercle en huit directement au-dessus de nous. A peu près au moment où le Capt Elmore a eu un visuel, la flamme s'est éteinte en une lueur et il a commencé à spiraler vers le bas sur nous. Je pouvais voir des rafales intermittentes provenant du nez et je savais qu'il s'agissait de tirs de canon ou de mitrailleuse. J'ai relayé cela et nous avons commencé à prendre des mesures d'évitement violentes.»

«Soudain, cet étrange avion s'est détaché et s'est lancé dans une montée verticale, toujours avec un long panache de flammes... Après plusieurs manœuvres comme celle-ci, nous avons convenu qu'il s'agissait d'une nouvelle fusée (avion de chasse) allemande Me 163. Nous n'avons jamais pu nous mettre en position de lui tirer dessus en raison de ses spirales serrées et de ses montées rapides. Finalement, il a quitté la zone et nous ne l'avons plus jamais revu. Même si nous n'avons jamais tiré dessus, c'était un spectacle très impressionnant. C'était la première observation nocturne du Komet par un escadron de chasse de nuit américain. Si le 163 avait décidé de nous affronter, cela aurait été un défi de rester à l'écart de ses deux canons MK 108 de 30 mm.»

[Ref. fjl1:] "FLIGHT JOURNAL" MAGAZINE:

Scan.

Menace tapie dans l'ombre

Il y avait une menace sérieuse pour les avions alliés cachée dans l'ombre. En juillet 1944 déjà, les Allemands avaient fait savoir qu'ils possédaient un avion à réaction. Il s'est avéré qu'il s'agissait du Messerschmitt Me 163 Komet. Des suppositions précises étaient qu'il pouvait atteindre 600 mph et que le P-51 Mustang américain n'était pas une menace pour lui. Dans la nuit du 15 novembre 1944, l'équipe du Cpt. Robert Elmore (pilote) et le lieutenant R/O [officier radar] Leonard Mapes ont enregistré une première alors qu'ils volaient à bord de leur Shoo Shoo Baby: une confirmation nocturne du vol de nuit du Me 163. A ce moment, ils étaient près de Bonn, en Allemagne, le lieutenant Mapes commente cette mission:

«J'ai récupéré le bogey et il arrivait vers nous à une vitesse époustouflante et il était un peu plus haut que nous. Il était sur le point de nous dépasser, il a fait un virage serré à 180 degrés. Je n'ai pas pu le voir sur mon radar, mais je me souviens de l'avoir vu, et cela me rappelle une silhouette en forme de morceau de tarte avec une longue queue de flammes venant de l'arrière. J'étais occupé à en tenir le lieutenant Elmore (informé), quand tout d'un coup, la flamme venant de l'arrière s'est calmée jusqu'à n'être plus qu'une lueur et le Me 163 a commencé à descendre en spirale, venant droit sur nous.»

[Légende photo:] L'équipage du P-61A Shoo Shoo Baby pose à sa base en Belgique. De gauche à droite: R/O U. Leonard Mapes, chef d'équipe P. J. Nichols, pilote lieutenant Robert Elmore. (Photo de John Anderson.)

Scan.

Mapes a poursuivi: «Je pouvais voir des rafales de tir intermittentes provenant de son nez, ce qui signifiait qu'il nous tirait dessus. Alors que je continuais à expliquer au lieutenant Elmore ce qu'il faisait, il a commencé à prendre des mesures d'évitement énergiques. Tout d'un coup, le Me 163 a rompu et s'est lancé dans une montée presque droite avec une longue queue de flammes jaillissant de son extrémité arrière. Nous n'avons jamais pu nous mettre en position de tirer avec notre canon, mais nous sommes restés dans la zone et sommes allés sous la couche nuageuse et nous avons réussi à mitrailler plusieurs trains. Ce fut le premier Me 163 à être aperçu par un chasseur de nuit, à la connaissance de notre escadron, quelques jours avant le nôtre, il y a eu une rencontre en vol avec des avions propulsés par fusée; par des équipages de bombardiers américains lors d'une mission au-dessus de l'Allemagne.»

Informations aéronef(s):

Le Northrop P-61 «Black Widow» était un avion de combat de nuit américain haute performance utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il était bimoteur, bipoutre, vitesse maximale de 589 km/h, 3 060 km de rayon d'action. L'équipage était de trois hommes.

Il était équipé d'un radar et armé de 4 canons Hispano de 20 mm dans le fuselage et 4 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm en tourelle supérieure télécommandée.

P-61.

Certaines versions du P-61 avaient une tourelle supérieure de 4 mitrailleuses, télécommandées. Ce n'était pas le cas de l'avion d'Elmore et Maple (voir ci-dessous). Ceci explique que pour tirer, ils auraient dû utiliser les mitrailleuses fixes et donc «pointer» leur ennemi, ce qu'ils n'ont pas pu faire, selon leur rapport.

Shoo-Shoo-Baby.

Discussion:

Carte.

Le Messerschmitt Me-163:

Le Messerschmitt Me-163 «Komet» (Comète) (photo ci-dessous) a été conçu par Alexander Lippisch, et a été le seul avion de chasse propulsé par fusée opérationnel de l'Histoire. Le premier vol a eu lieu le 13 août 1941 et la première utilisation opérationnelle a eu lieu en mai 1945. Ses derniers vols pendant la guerre ont eu lieu en février 1945.

Me-163.

Le Me-163 était essentiellement un planeur, avec des ailes en bois, équipé d'un moteur-fusée et de deux canons de 30 mm.

Le 2 octobre 1941, un Me-163 a atteint la vitesse record de 1004 km/h. Sa vitesse ascensionnelle était exceptionnelle. Mais il était handicapé par un système de tir dont la cadence était trop lente, par la difficulté de viser l'ennemi compte à cause de sa propre vitesse, par sa tendance à exploser au décollage et par une autonomie de vol de seulement 7 minutes 30 secondes avant épuisement du carburant.

Il était particulièrement vulnérable au sol et dans les phases de décollage, et d'atterrissage qui se faisait en vol plané après épuisement du carburant.

Son impact dans la guerre a été négligeable; les 279 Me-163 livrés à la Luftwaffe n'ont détruit que 16 bombardiers alliés, alors que 80% des pertes des Me-163 étaient dues à des accidents d'atterrissages et de décollages, généralement mortels pour les pilotes.

Le Me-163 rencontré par Mapes et Elmore opérait probablement depuis l'aérodrome de Venlo aux Pays-Bas, à la frontière allemande, à 77 km au nord-ouest de Bonn (la portée d'un vol de Me-163 était d'environ 100 km). Il s'agissait d'une base de chasse de nuit de la Luftwaffe qui abrita brièvement l'unité de chasse de nuit 2./JG400 équipée de Me-163. Les forces alliées occupent Venlo le 1er mars 1945.

L'équipage et l'avion:

L'avion de cette mission était le P-61A-5-NO 42-5534 «Shoo-Shoo-Baby», numéro de construction #766, piloté par le lieutenant Robert O. Elmore et l'officier radar, le lieutenant Leonard F. Mapes, de 422e Escadron de chasse de nuit de l'armée de l'air américaine, basé à Châteaudun, en France, au moment de la rencontre.

Le 16-17 juillet 1944, ces aviateurs avaient détruit une bombe volante V-1 en vol dans la région de Beachy Head.

Leur avion s'était écrasé, avec des dommages irréparables, en raison du mauvais temps, au Culot, en Belgique, le 19 décembre 1944, mais Elmore et Mapes n'ont pas été blessé.

Photo ci-dessous: Robert Elmore, à gauche et Leonard Mapes, près de leur P-61.

Elmore and Mapes.

Le cas:

Le point le plus important ici est que contrairement à ce qui semblait suggéré par Lindell, ce qu'Elmore et Mapes ont rencontré a été facilement identifié par eux au moment de leur observation. Pour eux, il ne s'agissait clairement pas d'une «mystérieuse» «boule de lumière», mais bien d'un Me-163; qu'ils ont décrit très précisément dans sa forme, dans ses manœuvres, son armement, son moteur-fusée.

Mapes a vu le contour du Me-163: «Il semblait avoir la forme d'une part de tarte...» Cela correspond au Me-163 dans une descente en spirale vers le P-61, montrant sa forme alors qu'il est incliné.

Mapes a vu non pas une «boule lumineuse», mais «un long panache de flammes venant de son extrémité arrière». C'est ce que l'on constate lorsque le moteur de la fusée est allumé, lors des approches et des montées bien entendu. Mapes a vu le moment où le moteur a été coupé par le pilote du Me-163: «la flamme s'est éteinte et il a commencé à s'abattre sur nous.»

Ci-dessous: la traînée du moteur-fusée du Me-163 peut difficilement être qualifiée de «boule lumineuse».

Komet trail.

Le rapport est totalement différent des rapports de «Foo-Fighters».

Une autre différence est que dans les rapports des «Foo-Fighters», ces «choses» n'ont jamais attaqué les avions Alliés. Ils les suivaient parfois, tantôt manœvraient, tantôt volaient en suivant de près les avions Alliés malgré les violentes actions d'évitement de ces derniers, mais ils ne tiraient jamais; alors que dans ce rapport, le Me-163 avait clairement ouvert le feu.

Si cette rencontre avec le Me-163 avait déclenché une rumeur parmi l'équipage des chasseurs de nuit alliés, par exemple parmi les équipages du 415ème NFS qui ont rapporté la plupart des «Foo-Fighters» au-dessus de la vallée du Rhin en 1944-1945, alors, ces pilotes auraient affirmé qu'eux aussi avaient vu des Messerschmitt Me-163 Komets allemands, plutôt que des «Foo-Fighters», le terme qu'ils ont inventé pour désigner ce phénomène non identifié. Ainsi, la rencontre entre Elmore et Mappes Me-163 n'a pas «suggéré» aux autres pilotes de «voir des Foo-Fighters», au contraire, ils sauraient par cette rumeur qu'il y avait des Me-163 dans le ciel, et s'il y avait eu une «influence» exercée par la «rumeur», ils auraient prétendu avoir rencontré des Me-163.

Les vols de nuit du Messerschmitt Me-163 n'étaient normalement pas effectués. Cet engin devait atterrir sur un patin après être redescendu vers l'aérodrome en planant. Faire cela la nuit serait très risqué. Mais ici, nous avons effectivement un vol de nuit d'un Me-163. Cela pourrait être un argument en faveur des vols de nuit du Me-163 pour expliquer les cas de «Foo-fighter». Mais le contexte est important. Mapes l'a clairement indiqué dans son rapport: «un beau ciel dégagé et éclairé par la lune». Cela a bien sûr rendu le vol de nuit du Me-163 et son atterrissage ultérieur beaucoup moins risqués. Mais pourquoi ce pilote de Me-163 effectuerait-il ce vol?

Nous approchons de la fin de la Seconde Guerre mondiale et les Allemands essayaient désespérément de nouvelles tactiques pour se débarrasser des avions alliés. Ils ont alors commencé à utiliser l'avion à réaction Messerschmitt Me-262 comme chasseur de nuit, avec une nouvelle version biplace équipée d'un radar. Très probablement, ils ont également effectué des tests de vol de nuit avec le Me-163, afin de déterminer si cet avion-fusée pourrait également être utilisé comme chasseur de nuit, au moins sous un ciel dégagé au clair de lune.

Evaluation:

Cas négatif, avion-fusée Me-163 Komet allemand.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 12 juillet 2024 Création, [wtn1], [jll1], [aem1], [fjl1].
1.0 Patrick Gross 12 juillet 2024 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 12 juillet 2024.