L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Var-Matin - République, Toulon, France, le 18 octobre 1954.
Le dossier sur cette affaire est ici.
Le mystère plane qui au-dessus de l'affaire connu désormais sous le nom de "soucoupe de Hyères" n'est pas près d'être éclairci.
En premier lieu, en effet, il était permis de douter de la vue de MM. Rappellini et Ottaviani - ou tout au moins de leurs déclarations dans la mesure où ils ne veulent pas les signer - comment réfuter les nouveaux témoignages qui se manifestent?
C'est ainsi que nous avons recueilli les déclarations d'un boucher toulonnais fort connu sur la place, dont l'établissement situé Rue Lafayette, reçoit quotidiennement des clients. Ce boucher - qui nous a instamment installé de lui conserver l'anonymat et dont nous voilons volontairement la face sur notre photo - revenait de Hyères, jeudi soir, en compagnie d'un ami, respectable vieillard supportant vaillamment le poids des ans.
Il était 18h40 et la voiture de ces personnes avalait les kilomètres du "Chemin Long" lorsque les deux passagers aperçurent soudain un engin métallique de forme circulaire qui s'élevait au-dessus des arbres, gagnant rapidement de la hauteur.
Quand le véhicule fut stoppé et les toulonnais descendus, plus rien ne demeurait visible dans le ciel.
Croyant être victimes d'une hallucination, nos amis reprirent la route et regagnèrent Toulon. Plus rien de leur histoire n'aurait subsisté si la découverte de MM. Rappellini et Ottaviani ne leur avait rappelé leur vision.
Voilà qui fait rebondir l'affaire.
Par ailleurs, M. Elie Gandolphe, jardinier aux "Avocats" près de Hyères, nous a fait la déclaration suivante:
"En sortant de ma maison, j'ai aperçu un engin qui remontait dans le ciel, ne faisant aucun bruit, mais à une vitesse prodigieuse. Il était lumineux. Bien entendu, je n'ai pu prendre aucune dimension, mais je vous dirai qua sa forme rappelle un champignon de la variété "cèpe".
Craint-il de divulguer un secret militaire? Ou est-il pris dans une affaire qu'il craint voir mal tourné? Ce qui est certain, c'est que hier matin, M. Rappellini refusait énergiquement de nous conduire sur les lieux même où sa soucoupe aurait atterri.
Quant à M. Ottaviani, qui nous avait donné rendez-vous à 10h, il s'est défilé et est resté invisible.
Force donc fut de nous rendre seuls sur l'emplacement qu'on nous avait décrit en détail la veille. Nous n'espérions plus rien trouver des traces de l'atterrissage mystérieux, lorsque nous découvrîmes une aire fraîchement brûlée et recouverte de cendres claires. Comme nous essayions de relever d'autres traces, un vrai coup de théâtre se produisit. Une traction avant noire, immatriculée de Paris, s'arrêta à proximité. Deux "autorités" en descendirent et vîmes nous rejoindre sur les lieux.
Cette visite que nous avons inopinément surprise semble montrer que les autorités, attachent une certaine importance à cette affaire. Ont-elles entendu d'autres témoins sans que nous le sachions? Pourquoi pas? Ce qui semblerait donner corps à toute l'histoire.
Si l'aire que nous avons photographiée est bien celle qui fut brûlée par les réacteurs de la soucoupe, celle-ci doit être d'un maniement plus précis et plus souple que celui de nos appareils connus puisqu'elle peut atterrir dans un terrain aussi peu accessible.
Il est en effet très dangereux de se poser à côté d'un arbre si l'appareil n'obéit pas exactement à la commande. S'agissait-il réellement d'un appareil terrestre? Dans ce cas là? L'enquête continue. Laissons-lui le soin de tirer les conclusions... si elle y parvient.
Le savant allemand Herman Oberth, inventeur et constructeur de la fusée "V.2" a déclaré que les "Uranides", nom des habitants d'une planète ou l'oxygène n'existerait pas à l'état gazeux, ce qui interdit le développement d'une vie animal, seraient des plantes.
La planète en question se trouverait en dehors du système solaire, mais des engins mystérieux dans lesquels se déplaceraient les "plantes" intelligentes pourraient se déplacer à une vitesse de 300 000 km/sec.
Les engins vus au-dessus de la Terre seraient chargés de surveiller les progrès terriens dans les sciences atomiques. Si ces êtres végétaux décidaient de nous attaquer nous serions forcés de faire la guerre aux légumes!
Drôle de guerre...
Une information que nous n'avons pas vérifié nous apprenait hier qu'une soucoupe volante avait été aperçu, au Brusc.
Des pêcheurs en effet, racontaient hier matin, sur le Port, que deux d'entre eux étaient certains d'avoir vu un de ces engins évoluer dans le ciel.
Nous reproduisons ces informations sous toutes réserves.
Deux soucoupes, cela fait vraiment beaucoup. A moins que ce ne soit la même, ce qu'il faut démontrer.