L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Sud-Ouest, France, le 3 octobre 2007.
Georges Frustier a encore du mal à croire ce qu'il a découvert hier matin dans le jardin de sa maison, à Libourne. "Vers 7 h 30, j'ai ouvert les volets et je suis tombé sur ça." Ca ? C'est un cercle noir régulier de 5,80 m de diamàtre et 30 centimàtres de largeur imprimé sur sa pelouse, tout pràs de sa terrasse. "Je m'approche. Autour, il n'y a pas d'autre trace. Cela n'a pas d'odeur, ne sent pas le pétrole et ce n'est pas gluant", raconte, avec le sourire, Georges Frustier.
Le retraité arrache alors un morceau d'herbe et commente, preuve à l'appui : "On dirait des milliers de petits grains microscopiques noirs." "C'est dingue !" ajoute, en tournant autour du cercle, son épouse, Pierrette, qui cherche vainement une explication rationnelle. Une mauvaise blague ? "Nous n'avons pas retrouvé de traces de pas, ni de véhicule. La maison est tràs isolée." La nuit, aucun bruit ne les a réveillés. "Nous n'avons rien vu, rien entendu. Ils n'ont pas laissé de carte de visite!" s'amuse Georges Frustier.
La question qui troublait hier les esprits était bien de comprendre pourquoi cet ensemble formait un cercle ? "Y aurait-il une marque ou un trou au milieu de ce rond ?" s'interroge l'un des trois policiers dépêchés sur place hier apràs-midi. "C'est bizarre. On dirait des petits champignons, des bactéries. En tout cas, c'est organique...", commente un autre.
Le service de l'identité judiciaire s'est déplacé hier matin pour prélever la substance noire. Mais aucune enquête ne sera ouverte et la substance ne sera pas analysée, faute d'infraction et de délit pénal. "Ca n'empêchera pas qu'il faudra tondre", conclut Pierrette Frustier.