Un cigare volant se pose
dans un herbage du Pays d'Ouche
et deux martiens s'y promènent
Depuis que les soucoupes volantes sillonnent le ciel de France, aucun renseignement précis à leur sujet n'avait pu être recueilli dans la région de Bernay. M. Gilbert Haye, demeurant aux Jonquerets-de-Livet, a eu la chance, lui, de contempler un cigare, mardi soir, dans un herbage qu'il exploite à 150 mètres environ de son domicile, le long de la route qui va des Jonquerets à Bernay.
Il était 19 h. 30 environ. Près de son garage, M. Haye ramassait des poires. soudain, il aperçut dans l'herbage, une lueur verte et une lueur rouge; la lueur verte semblait lancer des rayons comparables a de petits fils; la lueur rouge, bien qu'intense, ne rayonnait pas. Un corps noir et oblong réunissait les deux feux. L'objet semblait mesurer deux mètres de long et avoir une hauteur de 1 mètre au-dessus du sol. Chaque feu était rond, d'un diamètre de 20 cm environ. L'objet s'avançait lentement et s'arrêta à proximité de la clôture en barbelé qui sépare l'herbage de la cour plantée devant la maison.
M. Haye rentra chez lui un peu effrayé. L'envie le tenaillait pourtant d'aller voir sur place se rendre compte, mais il n'avait pas de lampe pour s'éclairer et se souciait peu de se promener dans la nuit, à proximité de l'engin mystérieux.
Vers 23 heures, son beau-fils, René Marais, 23 ans, arriva à moto, en compagnie d'un camarade, Jean Chéradame, 23 ans. On leur conta l'aventure; puis Chéradame se prépara à repartir, enfourcha sa moto et s'éloigna. Il n'avait pas fait 100 mètres sur la route quand son moteur se bloqua brusquement: le jeune homme culbuta. La moto ayant subi deux avaries, il la ramena vers la maison Haye pour réparer. On alluma alors la lampe électrique extérieure pour l'éclairer. Les deux jeunes gens aperçurent à ce moment deux formes hautes de 1 m. 20 environ et revêtues d'un corps brillant à la lumière. Elles avançaient d'une manière lente et saccadée.
René s'empressa d'aller chercher son fusil, mais ses parents avaient éteint la lumière et il ne vit plus rien. Jean Chéradame reprit sa moto: il était 23 heures environ. Les deux lueurs reparurent, puis s'élevèrent rapidement. Lorsque Chéradame passa sur la route, il remarqua que les boeufs, dans l'herbage, étaient groupés et tournaient comme [?] lorsqu'ils sont intrigués par un objet. Tel est le récit que nous a fait M. Haye, qui semble de bonne foi.
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