L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Ouest-France, France, le 6 octobre 1954.
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QUIMPER (De notre rédaction. -- Sans vouloir prendre position sur un phénomènes qui, à l'heure actuelle, tend à se poser en problème, et que des citoyens dignes de foi et de jour en jour plus nombreux, observent, il semble que la mode est aux soucoupes volantes et autres cigares aussi volant, aussi lumineux. Quotidiennement, la presse relate ces découvertes, un peu partout, dans le ciel de France.
Notre région, bien sûr, ne devait pas échapper à ce genre de manifestation sur lesquelles tout le monde s'interroge avec une curiosité mélangée d'incertitude et de scepticisme. Et voici qu'à la liste déjà longue des "visionnaires" vient s'ajouter un témoignage - il n'est pas le premier en France, mais il l'est, à notre connaissance dans la région - un peu spécial.
D'une de ces soucoupes mystérieuses est descendu un être bizarre. Donnons au récit suivant la forme qu'a bien voulu lui conserver un jeune homme de 20 ans, Pierre Lucas, ouvrier boulanger, à Pen-ar-Prat, à quelquea trois kilomètres du bourg de Loctudy, du côté des dunes de Larmo.
Il était un peu plus de 4 heures hier matin. Une heure à laquelle tous les braves gens profitent d'un sommeil réparateur. Il en est cependant - des braves gens - qui, à cette heure matinale sont pris par les occupations journalières. Donc, à cette heure, Pierre Lucas qui était descendu au fournil pour la cuisson de la première fournée, sortit dans la cour afin d'y puiser l'eau nécessaire à la fabrication de la pâte. Précisons tout de suite que Pierre Lucas est un garçon sérieux et que de lâvis de son entourage, il a plutôt la tête froide.
Bref, il avait rempli un seau d'eau au puits, lorsque, se retournant, il vit s'arrêter à quelque cinq mètres de lui, un objet bizarre, de la forme d'une soucoupe.
Il conserva, malgré la brutalité de cette apparition, tout son sang-froid. L'engin pouvait avoir, a-t-il précisé, environ 2 m 50 à 3 mètres de diamètre. De cette machine céleste (sic) il vit sortir un drôle d'individu: une sorte de nain pas plus haut qu'un enfant de sept ans. Le visiteur s'approcha de Pierre Lucas qui, bien entendu, avait posé son seau à terre. Il lui tapa sur l'épaule en même temps qu'il articulait des paroles incompréhensibles.
Conservant encore son courage le jeune ouvrier boulanger rentra dans le fournil. L'inconnu le suivit à l'intérieur. C'est alors que la lumière, Pierre Lucas dévisagea l'apparition. Il s'agissait bien d'un nain de 1 m. 20 de taille environ. Il avait un visage ovale et ses yeux étaient de la grosseur d'un oeuf de corbeau. De plus, le visage était couvert de poils. Tout de même, le jeune homme passa de la surprise à la peur. Il cria, appela son patron. Mais avant que ce dernier ait eu eu le temps de descendre, le visiteur nocturne avait tourné les talons, si toutefois il en possédait. Le patron, M. Le Goff sortit, se rendit à l'endroit où s'était posée la soucoupe volante. Pas la moindre trace, pas le moindre indice. Il n'y en avait pas davantage à l'intérieur du fournil.
Voilà ce qu'a raconté hier à son entourage qui, l'ont sans doute, c'est empressé de le divulguer sur tous les toits, Pierre Lucas, un jeune homme sérieux de 20 ans, et, de plus, fort bien équilibrée.
Nous laissons à nos lecteurs qu'intriguent de jour en jour ses relations d'apparitions mystérieuses le soin d'en tirer les conclusions que bon leur semble. Tout de même, l'on serait bien content que ces curieux touristes nous laissent leur carte de visite. Ou un de leurs engins aux fins d'exposition. Qu'en pensez-vous?