L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Nord-Matin, Nord-Pas-de-Calais, France, pages 1 et 10, le 20 octobre 1954.
Une intense émotion s'empara des paroissiens de Walscheid (Moselle) quand, à la sortie de l'office du soir, un groupe d'enfants leur apprit qu'un "commando de Martiens" avait pris position dans une ferme du village.
Avec mille précautions, quelques hommes parmi les plus courageux, partirent en éclaireur et distinguèrent en effet sur la terrasse de la ferme en question, des silhouettes aussi imprécises que suspectes, voire inquiétantes...
On tint un conseil de guerre au cours duquel l'élément viril de la population décida d'aller déloger l'agresseur.
Tandis que les femmes se réfugiaient dans l'église, les hommes rassemblèrent un armement qui, pour être disparate, n'en était pas moins manié avec résolution: bâtons, fourches, fusils, couteaux...
En silence, utilisant au max-
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sous le titre:
MARTIENS
mum le terrain et les défilements, les assaillants progressèrent vers le retranchement des martiens et le cernèrent.
Aucune émotion ne se manifestant parmi les silhouettes suspectes, l'assaut fut décidé. On se disposa en deux colonnes et les porteurs d'armes blanches avancèrent avec circonspection sous la protection des chasseurs, le doigt sur la gáchette.
A distance adéquate, les sommations furent lancées. Les Martiens ne bronchaient pas: les sommations se firent plus impérieuses et bientôt une fenêtre s'ouvrit, un homme apparut. C'était le propriétaire des lieux, qui, d'une vois empâtée de sommeil, s'enquit:
- Qu'est-ce qu'il se passe? Qu'est-ce que vous faites là?
On le lui dit.
Il répondit par un énorme éclat de rire qui devait bientôt se communiquer à tout le monde...
Il expliqua en effet qu'il avait, à la nuit tombante, emmailloté les chrysanthèmes de sa terrasse pour les préserver de la gelée.
C'était là les silhouettes suspectes, qui avaient enflammé l'imagination des enfants.
[...]
Lundi soir, vers 20 h. 50, quatre personnes ont simultanément aperçu un engin inconnu dans le ciel béthunois. L'une d'elles se trouvait à Vendin, à 2 km à l'ouest de Béthune, les trois ensembles à Beuvry, à 2 km à l'est.
C'est au Vendinois, M. Louis Decourcelle, 53 ans, transporteur, rue de la Mairie, que l'apparition fut la plus nette.
Il se trouvait près de chez lui quand, peu avant 21 h., il vit dans le ciel, au-dessus de Béthune, un disque de couleur indigo qui resta un instant immobile, à une certaine hauteur. Puis le disque s'allongea comme si, à sa base, se déployait une forme. Le tout répandait dans le ciel une vive clarté. Tout à coup, l'appareil lança des étincelles aveuglantes. Puis l'engin s'éteignit et disparut rapidement.
M. Decourcelle, que les gendarmes béthunois ont entendu hier matin, au Quay de Bruay où il travaille, a tracé pour eux au tableau noir, dans le poste du Quai, la silhouette de cette "soucoupe".
Cette apparition fut très brève.
M. Decourcelle, sans savoir à quel engin il avait eu à faire, est strictement certain de n'avoir pas été victime d'une hallucination.
En même temps, d'ailleurs, à 4 ou 5 km. de là, trois Beuvrygeois voyaient dans le ciel une traînée lumineuse autour d'un disque, l'ensemble correspondant au phénomène observé par M. Decourcelle.
Il s'agit de MM. Julien Vanarien, 35 ans, manoeuvre, hameau de Gorre à Beuvry, qui était accompagné de MM. Julien Vanne et Jules Delbarre, de Beuvry. Tous trois se trouvaient à proximité de la gare de Beuvry quand ils aperçurent le mystérieux engin.
Les gendarmes de Béthune ont recueilli le témoignage de M. Vanarien et l'ont joint, en un procès-verbal, à celui de M. Decourcelle.
Plusieurs autres habitants de Béthune et Douai ont aussi vu la "soucoupe", à la même heure lundi soir.
Dimanche soir, vers 10 h., M. Maurice Ramette, 24 ans, de Naves, près de Cambrai, et M. Léon Héquier, 28 ans, de Sailly-en-Cambrésis, revenaient à pied de Zutquerque, vers Audruicq, accompagnés de leur femme et de leurs deux enfants, âgés de 8 ans et 2 ans et demi.
Ils aperçurent haut dans le ciel et vers leur droite, un objet insolite de forme ronde et de couleur blanc rose, plus petit que la lune mais beaucoup plus grand qu'une étoile, et qui semblait se diriger vers eux. Ils en restèrent pétrifiés. L'objet s'éteignit. Ils reprirent leur route et l'aperçurent encore, rallumé et s'éloignant d'eux à leur gauche, plus rapidement qu'un avion à réaction.
M. Ramette, qui raconte l'événement, est tareur de betteraves en gare d'Audruicq. Il semble être sincère. Son fils, 2 ans et demi, est encore terrifié par l'apparition. Sa femme se défend d'avoir eu peur, mais avoue être rentrée rapidement à son logement et n'avoir plus osée sortir pour aller au cinéma.
Plusieurs personnes couraient à travers champs à Moyeux, en direction d'une soucoupe volante, environnée de fumée blanche, qui leur avait été signalée par un enfant.
L'une d'elles, un cultivateur, M. Filate, ne quittait pas le ciel des yeux: il est tombé dans une mare profonde où il a failli se noyer. Ses compagnons ont réussi à le sauver.
ROME. -- Les disques volants poursuivent leur sarabande dans le ciel de la péninsule. A Capri, l'un de ces engins mystérieux s'est posé sur la terrasse de la villa de l'écrivain Curzio Malaparte.
C'est un peintre, M. Raffaele Castello qui, durant une promenade nocturne effectuée au cap Massullo, aperçut un énorme disque de cinq mètres de diamètre environ, qui évoluait à une centaine de mètres d'altitude. L'appareil descendit lentement et se posa sur la terrasse de la villa de l'écrivain.
M. Castello qui, tout d'abord crut qu'il s'agissait d'un hélicoptère, s'approcha de la résidence d'été de Curzio Malaparte et grande fut sa surprise de voir quatre hommes, de petite taille, descendre du disque. Les passagers de l'engin, qui étaient revêtus d'une combinaison, demeurèrent autour du disque environ une demi-heure. "J'ai eu l'impression, a déclaré le témoin de cet atterrissage, qu'ils ne parlaient pas, ou alors ils le faisaient à voix basse, car de l'endroit où je me trouvais, je ne pu entendre aucun son. Ce qu'il y a de certain, c'est que des lueurs bleuâtres s'échappaient sans arrêt du disque, semblables à des épingles et rapides comme l'éclair, partant dans toutes les directions.
"Après quelques temps, une demi-heure environ, les quatre hommes sont rentrés dans le disque qui, dans un léger ronronnement, s'est élevé doucement, perpendiculairement, et a pris rapidement ensuite de l'altitude".