L'article ci-dessous est paru dans le quotidien régional Nord Littoral, Calais, France, page 3, le 4 novembre 1954.
Voir le dossier de cette affaire.
Un nouveau témoignage (en apparence sérieux et précis) est à verser au dossier calaisien des "soucoupes volantes". En effet, voici la lettre que nous adresse un de nos jeunes concitoyens. Nous la publions à titre d'information:
"J'ai l'honneur de vous signaler que, jeudi soir, vers 1 h. 30, revenant de conduire ma fiancée chez ses parents, j'empruntais la route de Coulogne au Virval pour rentrer chez moi, lorsque mon attention fut attirée par un objet brillant presque en bordure de la route. Intrigué, je m'approchais et fut stupéfait de me trouver en présence d'une masse de métal ne se trouvant pas là quelque 30 minutes plus tôt. Etant, comme nombre de personnes sceptiques quant aux soucoupes volantes, je dus convenir que cette chose en était une.
Mais, contrairement aux objets déjà vus, celle-ci avait plutôt l'air d'un astronef. C'était une sorte de tubulure dotée de hublots et tronquée à sa partie supérieure. Elle possédait quatre tubes diamétralement opposés. Statoréacteurs à ce qu'il m'a semblé. La partie inférieure, surélevée à environ 1 m. 50 du sol, en était très large et pourvue à sa base d'orifices cylindriques.
M'intéressant à la mécanique, je supposais ceci être des tuyères d'échappement. En outre, cette fusée, si je puis m'exprimer ainsi, était dotée de quatre ailerons d'environ un mètre d'envergure: ailerons destinés à la stabilisation en vol, probablement.
Je décidai de m'approcher. J'avançais avec prudence de manière à ne pas donner l'éveil aux occupants, car la fusée était manifestement habitée. Les possibilités de téléguidage étant écartées du fait de sa présence proche d'un lieu habité. A peine eus-je fait quelques mètres qu'un violent déplacement d'air me fit tomber en arrière. Une lueur aveuglante jaillit des turbines et l'engin s'éleva, doucement d'abord, puis de plus en plus rapidement.
Et je restais seul à l'endroit où, quelques instants avant, cet engin se trouvait.
A mon avis, c'était une fusée stratosphérique expérimentale s'étant posée par suite d'avarie ou de panne de carburant.
Je suis prêt à jurer sur l'honneur que ce que j'ai vu n'était pas produit de mon imagination ni d'un excès de boisson.
J'espère que vous ne croirez pas à quelque farce d'un mauvais plaisant. Je désirerais simplement apporter une petite lumière à la croyance publique et apaiser un peu les esprits surexcité par ces apparitions mystérieuses.
Veuillez agréer, messieurs, mes salutations distinguées".
M. Claude L....,
rue Den...., Calais.