L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Nord-Eclair, Roubaix, Nord, France, page 2, le 18 septembre 1954.
Il fallait s'y attendre. L'affaire des soucoupes volantes devait susciter des plaisanteries. Certaines d'un goût quelque peu déplacé. Jeudi, en fin de soirée, un prétendu M. Leroy, de Bois-Grenier, nous avisait par téléphone qu'une soucoupe volante avait atterri dans la prairie Dufour. Il déclarait en avoir avisé la gendarmerie. Dans sa candeur naïve, ce correspondant bénévole croyait qu'immédiatement nous allions bondir sur les lieux. Peut-être nous a-t-il attendu derrière la haie de la prairie pour s'esbaudir de notre déconvenue. Il en a été pour ses frais... de téléphone. Un coup de fil à la gendarmerie dont le planton n'avait pas l'air saitisfait du dérangement, révéla la supercherie.
Une histoire semblable est arrivée près d'Amiens:
La soucoupe volante d'Estrées-Deniécourt n'était, en effet, qu'une plaisanterie de quelqes électriciens d'une compagnie de la vaille qui ont reconnu avoir voulu s'amuser auc dépens de la presse et de la gendarmerie.
Procès-Verbal leur a été dressé pour outrage à magistrat et un rapport a été transmis au procureur de la République d'Amiens.