L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Oise-Matin, Beauvais, France, page 10, le 4 octobre 1954.
Les nouvelles concernant les "soucoupes volantes" continuent d'affluer avec une déconcertante régularité, tant en ce qui concerne notre région que le reste de la France. Dans le premier cas, c'est aux limites des départements de la Somme et de l'Oise, entre Vironchaux et Vron (Somme) que deux cultivateurs, MM. Condette et Devoisin, ont déclaré avoir aperçu vendredi dernier vers 18 h. 45, un "engin de couleur orange ayant la forme d'une ruche, stabilisé à près d'un mètre du sol".
S'étant, disent-ils, approchés à environ 40 mètres du mystérieux appareil, ils crurent distinguer à l'intérieur des "êtres ne mesurant pas plus de 90 cm à 1 m. de haut".
"Nous tentâmes de nous approcher davantage, ont conclu les témoins, mais à ce moment l'engin disparut en s'élevant à la verticale à une vitesse effarente et dans un silence total".
La gendarmerie a ouvert une enquête.
Les autres rapport signalant des soucoupes à travers la France sont truffés, notamment du récit bizarre d'un cantonnier des ponts et chaussées qui travaillait, sous la pluie, en bordure de la route Coulommiers-Meaux, non loin du terrain d'aviation de Quincy-Voisins, M. Bernard Goujon, 30 ans.
M. Goujon a affirmé avoir vu dans un champ, à gauche de la route, à environ 200 mètres de lui, au pied d'un boqueteau de peupliers, un étrange appareil de forme ovale, mesurant environ 3 mètres de diamètre, et d'une hauteur de 2 m. 50. Il était, dit-il, posé sur sol à l'aide de trois béquilles assez hautes. Sa partie supérieure comportait une petite coupole translucide semblant faite de matière plastique. L'ensemble de l'engin était, dit-il, d'un métal brillant comme l'aluminium.
M. Goujon a raconté qu'il avait voulu s'approcher de l'engin, mais qu'arrivé à environ 150 mètres, il fut pris de picotements comme si un rayon électrique invisible était dardé sur lui.
"Je me sentais, a-t-il dit, paralysé, et ma vue se brouillait légèrement. J'aperçus alors la soucoupe s'élever très lentement, sans bruit, à la manière d'une "feuille morte", jusqu'à 25 mètres du sol. Elle s'immobilisa un instant, puis toujours sans bruit et sans aucune traînée lumineuse, disparut à vive allure".
On a relevé sur le sol des traces profondes d'environ 10 centimètres, et des camarades de M. Goujon ont affirmé eux aussi avoir vu la "soucoupe" s'élever dans le ciel.
S'agit-il, une fois de plus, d'hallucinations ou de méprise avec certains phénomènes atmosphériques? Toujours est-il que depuis vendredi soir, la population de la paisible commune de St-Crépin-Ibouvillers est littéralement bouleversé par le récit que vient de faire à son entourage et à un de nos reporters, un jeune homme de la localité, M. Eugène Delattre.
"Il était exactement 19 h. 50, précisait-il, je regagnais mon domicile à motocyclette, venant de Méru, où je travaille. Soudain, une masse lumineuse semblable à une étoile filante, attira mon attention." Le jeune motocycliste précise encore: "Je poursuivrais mon chemin néanmoins, lorsque arrivé au lieu-dit "La Croix d'Epine", entre St-répin et Lormaison, la masse lumineuse piqua verticalement et atterrit à une vingtaine de mètres de la route. A peine l'engin s'était-il posé que plusieurs petits êtres en sortirent et se dirigèrent vers la route."
M. Delattre nous a décrit cet appareil mystérieux.
Celui-ci paraissait être conçu en deux parties de forme ovale et superposés de 4 à 5 mètres de long. L'intérieur semblait être éclairé d'une lumière gris-bleu.
M. Delattre, malgré sa frayeur, aurait distinguer nettement "deux petits êtres", qui, à son passage, restèrent immobiles sur le bord de la route.
Nous devons préciser qu'à la même heure cette nouvelle soucoupe volante était aperçue par une habitante de Lormaison, Mme Breton.