L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Oise-Matin, Beauvais, France, pages 1 et 10, le 29 octobre 1954.
Les soucoupes semblent se faire actuellement de plus en plus rares dans le ciel de France, qu'elles désertent, si l'on en croit les témoins, pour l'Italie. Les rapports font également allusion à deux histoires de "Martiens", l'une survenue dans la Creuse, la deuxième, celle de Creil, n'étant qu'un canulard [sic] imaginé par un cheminot.
Celui-ci s'était confectionné, à l'aide d'un vieux bidon à huile et un imperméable transparent, un scaphandre, auquel il avait même ajouté, pour faire mieux, une lampe projetant une lueur verte.
Dans la soirée, il se précipita vers vingt de ses camarades qui, non seulement furent pris de panique, mais encore trouvèrent apparemment la la source d'information qui gagna rapidement le Nord de la France et annonçant une invasion de Martiens à Creil.
Tout se termina dans un éclat de rire général, même en ce qui concerne l'administration, car le cheminot avait exécuté cette mistification [sic] en dehors de ses heures de travail.
Suite page 10
Suite de la 1re page
Notre région a eu cependant la visite d'un de ces engins. C'est ce que pensent du moins plusieurs habitants de la rue Jean-Jaurès à Creil, qui ont déclaré avoir remarqué mardi, une "lueur anormale" dans le ciel, en plein après-midi.
C'est également une "étrange lueur blanche" qu'a déclaré avoir aperçu un camionneur de Tarbes, M. Vincent Casamajou, alors qu'il se dirigeait, le matin vers 6 heures, avec un chargement en direction d'Angoulême, en compagnie de sa femme.
Ayant rangé mon camion sur le bas-côté de la route, je vis, ainsi que ma femme, dit-il, un engin qui venait de décoller d'un pré, à moins de 50 mètres. L'appareil, qui avait la forme d'un immense chaudron, s'élevait à une très grande vitesse, suivant un angle de 45°. Il laissait derrière lui une traînée blanche, il disparut dans les nuages.
M. Casamajou et sa femme ont affirmé que ce "chaudron" était gros comme un camion de 5 tonnes et volait sans bruit.
De son côté, un cultivateur du village de la Vaureille, M. Aimé Bousard, 47 ans, a raconté aux gendarmes d'Aubusson "l'étrange rencontre" qu'il fit en revenant du bourg d'Alleyrat (Creuse).
Au lieudit "La Madière", a-t-il déclaré, j'aperçus une forme qui se trouvait sur le bas-côté de la route. Je m'arrêtais pour mieux observer l'individu. Celui-ci, qui était baissé, se releva brusquement, braquant sur moi deux puissantes lampes projetant une lumière bleu clair très dense. Il avait aussi, de chaque côté de la tête, une lampe de couleur vert clair qui émettait des rayons beaucoup plus faibles que les autres. Il paraissait haut de 1 m. 60 et j'ai cru d'abord qu'il était vêtu d'un scaphandre.
Soudain, sous l'effet d'une pression comparable à un souffle j'ai été projeté de l'autre côté de la route où je suis resté dix minutes sans pouvoir crier ou appeler au secours. Les lampes bleu clair demeuraient braquées sur moi. Elle s'éteignirent enfin. L'être traversa la route et disparut brusquement. J'ai ressenti et je ressens encore des douleurs dans les jambes et à la main droite.
A l'endroit indiqué par le cultivateur les gendarmes ont constaté que la terre avait été fraîchement remuée. L'herbe avaient été arrachée sur une superficie de 70 cm. de diamètre. Aucune trace de pas n'a été relevée.
Trois employés de la préfecture de police de Modène ont fait des déclarations concernant l'apparition d'une "machines" étrange dans le ciel de cette ville.
A Florence, des centaines de personnes qui assistaient à une séance d'entraînement de l'équipe locale de football, a ainsi [sic] que les joueurs de cette équipe ont affirmé que plusieurs "objets imprécisables", d'un blanc absolu, ont traversé le ciel en formation se dirigeant du nord au sud. Ces "objets" comprenaient des "cigares" et des "disques".