Journaux 1950-1959DocumentsAccueil 

This page in EnglishClick!

Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Libération, Paris, France, page 4, le 18 septembre 1954.

Voir le dossier du cas.

Scan.

UN FAMEUX CANULAR EN PICARDIE

Quatre électriciens avait parlé (au café) de "la soucoupe volante"
...et c'est comme ça que tout le pays l'a su!
ainsi que les gendarmes

Amiens, 17 septembre (corr. part.). -- Dans la soirée du 8 septembre, quatre employés de l'Electricité de France regagnaient tranquillement, comme ils le faisaient chaque soir depuis qu'ils travaillaient dans la région, le Café des Touristes, à Estrées-Deniecourt situé sur la route d'Amien à Saint-Quentin. Commentant la découverte des maçons d'Acheux-en-Amiénois contée par le journal régional, deux d'entre eux, Serge Grember, 31 ans, et Christian Couivra, 24 ans, d'Amiens, eurent l'idée de faire une bonne blague, en accord avec leurs compagnons, René Clairé, 20 ans, également d'Amien, et Roland Gourguechon, 24 ans, de Doullens.

Arrivé au Café des Touristes, nos quatre électriciens s'entretinrent entre eux, à haute voix d'une soucoupe volante imaginaire, de manière à être entendu des autres consommateurs qui se trouvaient dans l'établissement, et tandis que l'un de ces derniers, André Jockaere, trop heureux de pouvoir jouer au journaliste amateur, s'en allait téléphoner au journal régional pour annoncer la nouvelle, un autre, Raymond le rouge, quittait discrètement le café pour se rendre sur les lieux indiqués par les auteurs, à environ 2 km. 500 du pays, sur le territoire de Soyecourt.

Mais Lerouge n'ayant pas trouvé de soucoupe volante, et pour cause, résolut de s'amuser à son tour, et, rencontrant sur le chemin du retour un de ses amis, Bernard François, et lui annonça la "nouvelle": "C'est formidable, lui dit-il, je viens de voir une soucoupe volante sur le territoire de Soyecourt. Il y a plus de cinquante personnes autour".

A son tour, l'ami François courut au téléphone et annonça l'étonnante nouvelle au quotidien régional, indiquant qu'il y avait plus de deux cent personnes autour de l'engin.

Le journal prévint les gendarmes deux Chaulnes, en faisant des réserves, d'ailleurs. Pendant ce temps, Lerouge arrivait chez lui avec un certain retard. Pour s'excuser il annonça sa femme la formidable nouvelle, ajoutant même qu'il avait touché l'engin du doigt. Tout le voisinage ne tarda pas à être au courant et lorsque les gendarmes arrivèrent à Estrées-Deniecourt, l'existence de la soucoupe volante semblait indiscutable.

L'affaire en serait sans doute restée là si les gendarmes Dubus et Maréchal, pas convaincus, n'avaient repris l'enquête. Et René Clairé, 20 ans, l'un des quatre électriciens, a fini par avouer que tout cela n'était qu'un canular et qu'il y avait jamais eu de soucoupe volante.

Les autres farceurs seront poursuivis pour faux témoignage et outrage à magistrats.

Valid HTML



- eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 23 juillet 2025.