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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

Canular photographique, France, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Est Républicain, France, page 1, le 2 novembre 1954.

Voir le dossier sur ce canular photographique.

Les troublants documents de Jean Gérault

Pour la première fois un photographe dit avoir opéré à courte distance d'une "soucoupe"

Si chaque jour amène des dizaines de témoignages de l'existence des soucoupes volantes, il faut avouer que rien de tangible n'était venu, jusqu'alors, fournir des preuves plus concrètes de leur présence.

Les rares documents photographiques que l'on possédait étaient bien trop nébuleux, bien trop imparfaits, sinon sujets à caution pour donner une idée réelle de la conformation des mystérieux engins. C'est pourquoi nous ne pensons pas exagérer en prétendant que le récit ci-dessous et les trois clichés d'une soucoupe que nous présentons ci-contre constituent, tout spécialement sur le plan des photographies les documents, les plus importants qui aient été dans le monde entier, versés à l'heure actuelle au dossier-fleuve des "soucoupes".(Photo dans le journal).

Ce récit et ces vues sensationnelles, nous les devons à un jeune photographe lorrain, Jean Gérault, âgé de 23 ans.

Il ne se doutait pas alors qu'il se préparait à connaître, dans le Nord de la Lorraine, les minutes les plus émouvantes de son existence.

Le rendez-vous du samedi soir...

C'est le samedi 23 octobre dernier que le destin allait mettre Jean Gérault en présence d'une soucoupe volante.

Ce jour là, vers 20h15, comme il le fait chaque jeudi et chaque samedi, Jean se promenait devant le cinéma Eden, en plein centre de Sarreguemines. Il attendait deux camarades avec lesquels il avait convenu d'aller passer la soirée.

Las d'attendre, il partit à pied dans la nuit d'octobre, sous le ciel aux nuages bas, vers Welferding. Une déception l'attendait. Il y avait bien une fête mais à Ippling, au-delà de Welferding>. Jean Gérault comprit qu'il ne lui restait plus qu'à rentrer chez son logeur, M. Léon Bour, 20 rue Alexandre Geiger.

Une vive lumière au loin

Dépassant les dernières maisons de la localité, sur la route de Forbach, en direction de Saint-Avold il fit encore quelques pas.

Et il allait s'en retourner lorsqu'au loin, sur la chaussée, lui sembla-t-il, Jean vit briller une vive teinte orangée, qui l'intrigua. C'était comme si un véhicule en stationnement se signalait à l'attention en laissant allumé un seul et puissant phare.

La puissance même de ce phare étonnait...

"Des gens ont peut-être allumé un feu", songea-t-il également. Avançant sur la route qui traverse en ces lieux une cuvette, Jean Gérault marcha vers la lumière. Il en était peut-être à un kilomètre. Il se trouvait encore à deux ou trois cents mètres d'elle lorsqu'il eut un haut-le-corps: il venait de réaliser que le foyer lumineux émanait non du phare peu commun d'un véhicule, mais d'une coupole dont il devinait à ce moment déjà nettement les contours, et qu'il irradiait une masse aux reflets métalliques que la coupole dominait. Il constatait dans le même moment que l'engin inconnu ne se trouvait pas sur la route, mais un peu à l'écart, dans les prés voisins.

Instinctivement, il regarda tout autour de lui. Mais personne ne bougeait dans la pénombre.

Comme une assiette retournée

Alors il se hasarda, se coulant d'arbre en arbre, en bordure du chemin, poussé par une curiosité qui, en lui, le disputait à l'effroi.

Il voyait maintenant très bien la soucoupe. Car c'en était une, de la forme la plus classique, celle que l'on a un peu comparée à une assiette creuse retournée.

C'est ainsi que, le coeur battant et le souffle court, rampant à demi dans le fossé qui borde la chaussée, se redressant derrière chaque arbre, il parvint à se dissimuler derrière un tronc, à une douzaine de mètres environ de l'engin.

Celui-ci se tenait immobile, à un mètre ou un mètre cinquante de hauteur, au-dessus du pré voisin. Il ne reposait sur rien, mais émettait un ronronnement léger, comme celui que ferait entendre un moteur électrique en fonctionnement.

La partie inférieure, au poli métallique, était limitée, à l'extérieur, par une sorte de bande assez mince, métallique elle aussi, du moins en apparence.

La partie supérieure était une coupole demi-cylindrique faite d'une matière semblable à du verre dépoli.

Une forte antenne, fixée à la partie inférieure, se dressait assez nettement au-dessus de l'ensemble. Tout l'intérieur de la coupole était éclairé et, par endroits, les rayons marquaient le "verre dépoli" de zones plus vives, comme si plusieurs foyers lumineux avaient projeté leurs faisceaux de l'intérieur vers l'extérieur. En raison de la consistance de ce qui se trouvait au-dedans.

Quatre poses

Dans la poche de sa gabardine, se trouvait un petit appareil photographique. Tout en tremblant qu'il fut, Jean Gérault ne voulait pas manquer l'occasion exceptionnelle qui s'offrait à lui. "A douze mètres de la soucoupe, tremblant de la tête aux pieds, j'ai pris comme cela deux vues... Et puis l'appareil m'est tombé des mains. Je me suis baissé pour le ramasser, j'ai pris encore deux autres clichés, toujours en pose, et puis, sans demander mon reste, courbé autant que je pouvais dans le fossé, j'ai fui en arrière jusqu'à une soixantaine de mètres de l'engin".

Départ en oblique.

"Je ne sais pourquoi, mais c'est à partir de cet instant que j'ai réalisé plus encore la peur qui était en moi".

"Derrière un autre arbre, j'ai alors regardé la soucoupe un peu mieux que je ne l'avais fait alors que je la photographiais". C'est en ces termes que Jean Gérault nous conte l'épisode le plus dramatique qu'il vécut en ce samedi soir.

Une minute peut-être après son retour en arrière, sans que rien de particulier, sinon un accroissement de l'intensité de sa lumière n'ait annoncé son départ, Jean voyait soudain la soucoupe s'élever en oblique vers le ciel, passer très vite au-dessus des bosquets voisins, et disparaître, loin en avant de lui dans les nuages bas.

"Je n'ai rien révélé"

Encore tout secoué de frissons se demandant si vraiment il ne venait pas de rêver, le jeune homme repartit vers Welferding et Sarreguemines. La route était déserte. aucun autre témoin n'avait assisté de près au phénomène.

"J'ai été boire un verre de vin blanc dans un café, pour me remettre un peu de mes émotions". Puis je suis rentré pour me coucher. Il pouvait être minuit et demie. Un camarade, qui loge avec moi m'a d'ailleurs vu arriver.

"Je n'ai rien révélé de ce qui m'était arrivé à ce camarade pas plus qu'aux autres personnes de mon entourage. Je craignais que l'on ne me prenne pas au sérieux. Et comme je devais aller à Vézelise le samedi suivant, j'ai pensé qu'il valait mieux attendre chez mon père pour développer mon film". Dans les jours qui suivirent Jean ne recueillit aucun écho pouvant laisser croire qu'il y avait eu d'autres témoins du passage de la soucoupe. De Welferding, il est vrai, on ne peut guère se rendre compte de ce qui se passe dans la cuvette où l'engin se posa.

Jusqu'à minuit...

Samedi 30 octobre, en soirée, dans leur laboratoire, M. Henri Gérault et son fils travaillèrent jusqu'aux environs de minuit au développement de la pellicule et au tirage des photographies qu'ils sont venus nous présenter hier. Ils revenaient de Stenay.

Et c'est dans les bureaux de notre rédaction centrale, à Nancy que Jean Gérault, un jeune homme d'aspect sympathique et sérieux nous a conté la peu banale histoire que nous venons de livrer à nos lecteurs.

Entre le scepticisme et l'étonnement

Il ne nous appartient pas de juger. Nous venons, en toute objectivité d'exposer, les faits qui vont, sans aucun doute, motiver une enquête. Cette enquête, nous la suivrons et nous en ferons connaître les conclusions de M. Gérault, il est certain que l'on est partagé, tout au long de son récit, entre le scepticisme, le doute et l'étonnement.

L'opinion d'un spécialiste de l'aviation

Le lieutenant-colonel Leroy, vice-président de l'Aéro-Club de l'Est, auquel nous avons soumis, hier soir, les documents que nous publions en première page, nous a déclaré:

"Les documents qu'on vient de me soumettre sont impressionnants". J'ai eu connaissance jusqu'à présent d'un seul document photographique sérieux: celui qui a été pris aux Etats-Unis, il y a déjà quelques années. C'était une photographie d'ensemble d'engins en l'air. A la vue du document américain, on évoque la possibilité de phénomènes lumineux dus aux systèmes lenticulaires rencontrés souvent dans le ciel. Tandis que la photo présentée ici a des aspects matériels beaucoup plus précis et plus concrets. On demeure perplexe devant les photos qu'on vient de me mettre sous les yeux, dont les détails peuvent difficilement être les effets d'illusions d'optique. S'il s'agit d'un truquage, ce truquage, en lui-même, déjà, serait un tour de force.

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Cette page a été mise à jour le 6 janvier 2017.