L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Est Républicain, France, page 1, le 20 octobre 1954.
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Livourne. -- "Ils me persécutent... Ils viennent me chercher... Je les ai vu atterrir dans un champ. Des soucoupes, grandes et petites. Des lumières et des fumées - Les Martiens... Les Martiens..."
C'est en criant ces morceaux de phrases, exprimant sa profonde agitation, que M. Bruno Senesi, 34 ans, s'est présenté à l'hôpital de Livourne, demandant à être aidé. Mais lorsque l'infirmier revint avec le médecin de service, Senesi avait disparu. On le retrouva caché sous un lit, secoué de violents frissons, son expression ne laissant plus aucun doute sur la terreur qui le tourmentait, et il cria au médecin: "Les voilà... Ils arrivent..." Les infirmiers lui offrirent leur protection contre les Martiens et Senesi, première victime italienne de la psychose des "soucoupes volantes" fut enfermé dans l'asile des aliénés de Livourne.
Non contentes de troubler l'esprit des témoins, les soucoupes volantes ont choisi, comme terrain d'atterrissage, des demeures illustres. C'est ainsi qu'un disqes voulant s'est posé lundi, sur la terrasse de la villa de l'écrivain italien Curzio Malaparte.
C'est un peintre, M. Raffaele Castello qui, durant une promenade nocturne effectuée au cap Massulo, aperçut un énorme disque de cinq mètres de diamètre environ, qui évoluait à une centaine de mètres d'altitude.
L'appareil descendit lentement et se posa sur la terrasse de la
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villa de l'écrivain. M. Castello qui, tout d'abord crut qu'il s'agissait d'un hélicoptère, s'approcha de la résidence d'été de urzio Malaparte et grande fut sa surprise de voir quatre hommes, de petite taille, descendant du disque.
Les passagers de l'engin, qui étaient revêtus d'une combinaison, demeurèrent autour du disque environ une demi-heure.
"J'ai eu l'impression, a déclaré le témoin de cet atterrissage qu'il ne se parlaient pas, ou alors ils parlaient à voix basse, car, de l'endroit où je me trouvais je ne pus entendre aucun son. Ce qu'il y a de certain, c'est que des lueurs bleuâtres s'échappaient sans arrêt du disque, semblables à des épingles et rapides comme l'éclair, partant dans toutes les directions.
"Après quelque temps, une demi-heure environ, les quatre hommes sont rentrés dans le disque qui, dans un léger rondement, s'est élevé doucement, perpendiculairement et a pris rapidement ensuite de l'altitude.
"Il a disparu en direction de la Sicile."
Toujours en Italie, deux disques ayant, aux dires des témoins, un "éclat métallique", ont été vus à Mainate, à la périphérie de Milan. Le premier, de forme ovoïde, après être resté immobile pendant quelques minutes, a disparu à grande vitesse vers le nord. Le second, dont la forme était celle classique des "soucoupes volantes", a pris la même direction que le premier, laissant derrière lui des "franges de fumée lumineuse". Les deux engins n'émettaient aucun bruit.
Mais les soucoupes aiment les voyages. A l'allure à laquelle elles vont, le tour de la terre est ailleurs vite bouclé.
L'Espagne était jusqu'à présent, un des rares pays qui n'avait jamais reçu leur visite.
Cette lacune elle est désormais comblée. Deux commerçants madrilènes ont révélé en effet avoir aperçu, lundi, alors qu'ils chassaient dans la sierra de Guadarrama, un engin légèrement ovale, très brillant et entouré d'une lumière "fluorescente". L'objet, qui se déplaçait à une très grande vitesse sans émettre le moindre bruit, ne mesurait pas plus d'un mètre de diamètre.
Enfin, un "cigare volant" se déplaçant dans la direction du Nord, a été aperçu à Lisbonne, tandis que deux "soucoupes" et un "objet de forme arrondie" qui laissait derrière lui une épaisse et longue traînée de fumée blanche, ont été signalés dans la région de Porto.
En France, c'est à peine si on signale une dizaine d'engins mystérieux au cours des dernières vingt-quatre heures. La Bretagne et l'Auvergne ont été spécialement gâtées. Il est surtout question de grosses boules et de croissants, mais pas la moindre petite trace de Martiens...