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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

Discussions sur les soucoupes volantes en France, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Est Républicain, France, page 1, le 15 octobre 1954.

Selon les Américains deux satellites inconnus graviteraient autour de la Terre

II régnait une bien curieuse atmosphère, l'autre lundi, à la séance hebdomadaire de l'académie des Sciences... A vrai dire, le profane s'y fut trompé: les savants donnaient lecture de leurs notes et communications au milieu de l'ordinaire brouhaha des conservations particulières: on y parlait point de découverte sensationnelle et, seul, un spécialiste eût pu s'intéresser à d'érudits commentaires sur un point de mathématiques transcendantes, de chimie moléculaire ou d'entomologie. Or c'est justement dans ces conservations particulières, dans ces chuchotements de bouche à oreille qu'était une grande part de l'intérêt de la réunion ; croirez-vous qu'il n'était question que de soucoupes volantes?

Disons-le sans fard: les hommes de science les plus qualifiés et les plus ouverts au monde moderne, s'ils s'opposent en public, une incrédulité sans nuance aux histoires de soucoupes volantes, se montrent, dans le privé et quand la conservation ne risque pas de tomber dans l'oreille d'indiscrets beaucoup moins tranchants.

C'est qu'avec les apparitions de disques et de cigares qui se multiplient, les récits d'atterrissages, qui prolifèrent en chaîne et la perplexité, voire l'inquiétude, qui se répandent dans le public, il ne leur est plus guère possible de croire à un canular de mystificateurs audacieux ou à un serpent de mer journalistique qui aurait prodigieusement crû et embelli. Deux députés, M. de Léotard et M. Jean Nocher viennent de soumettre officiellement l'affaire au secrétaire d'Etat de l'Air. Ils ne font que traduire l'impatience et l'émotion du public, lequel à hâte de savoir si les soucoupes ne sont la vérité officielle, ou bien si elles annoncent une prochaine "guerre des mondes" conforme aux canons de la "science fiction" à la mode.

Un certain fait: il y a dans le ciel des "objets" chaque jour, donc les quotidiens apportent une abondante provende d'apparitions nouvelles. Parmi ce tout-venant, le déchet est naturellement considérable. Quand un témoin unique assure avoir bavardé avec un Martien, il n'est que strictement scientifique de tenir son récit pour nul. Et il est non moins certain que la plupart des braves gens qui se figurent avoir vu une soucoupe ont tout bonnement aperçu un bolide, un avion à haute altitude ou... la planète Vénus.

Qu'un tri rigoureux soit nécessaire, c'est ce qu'on pensé les autorités militaires américains et britanniques. Elles se livrèrent à une enquête soignée et conclurent que, de toutes les observations soumises à leur examen, 10 à 15 pour cent seulement demeuraient rebelles à toute explication "naturelle". Ce faible pourcentage ne nous oblige pas moins à penser qu'il se promène effectivement, dans le ciel, des objets insolites, souvent lumineux, dont les évolutions se font généralement en silence et paraissent guidés par une pensée intelligente, leur maniabilité et leur capacité d'accélération dépassant d'ailleurs tout ce que nous pouvons imaginer. Dès le XVIIIème siècle les astronomes avaient repéré disques et cigares. Reste à se demander ce que peuvent être ces engins.

Des armes secrètes?

Bien que cette hypothèse suppose un progrès capital dans nos conceptions aéronautiques actuelles, elle serait des plus plausibles si les apparitions dataient, en effet, de 1947. Or, bien avant 1900, bien avant qu'il fût question d'énergie atomique, de moteur à réaction et même d'aviation, des observateurs particulièrement compétents avaient noté l'existence d'objets volants non identifiables.

- L'astronome français Messier signala, le 17 juin 1777, "un grand nombre de disques sombres";

- Le 27 avril 1863, à l'observatoire de Zurich, Wolf, éminent spécialiste des études solaires, aperçut au contraire, des disques brillants;

- Le 1er août 1871, l'astronome Coggia, de l'observatoire de Marseille, vit un météore qui évoluait et stationnait de façon si extraordinaire et pendant si longtemps que le grand Le Verrier en soumit le compte-rendu à l'académie des Sciences;

- A la fin du même mois, le 29, ce fut Trouvelot qui découvrit d'autres objets se déplaçant dans le firmament de manière anormale;

- le 20 juillet 1880, Trecul, de l'Académie des Sciences, distinguait un cigare lumineux;

- Un autre cigare se manifesta, le 17 novembre 1882, aux yeux de l'astronome anglais Maunder;

- Le 21 juillet 1896, Brooks, célèbre découvreur de comètes, révéla qu'un corps rond et noir était passé lentement devant le disque de la lune etc...

Deux satellites dont on est pas sûr qu'ils soient naturels

Ces témoignages irrécusables qui, tous, figurent comme les comptes rendus de l'Académie des Sciences et les grandes revues anglaises "Nature" et "Observatory" prouvent une chose: que les observations d'objets tels que les soucoupes volantes, si elles se sont multipliées depuis quelques années, ne datent pas d'hier.

Cette vérité, peut-être la connaîtrons-nous un jour proche. Contentons-nous de noter, aujourd'hui que les Américains, qui passent pour des gens réalistes, ont pourtant crée, à White Sands, un Institut chargé de déceler si la Terre ne possédait pas d'autres satellites que la Lune: qu'elle en a déjà, paraîtil, découvert deux petits gravitant à mille kilomètres de notre globe au maximum: et que l'on n'est pas absolument sûr que ces deux micro-satellites soient naturels.

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Cette page a été mise à jour le 25 novembre 2016.