Journaux 1950-1959DocumentsAccueil 

This page in EnglishClick!

Les OVNIS dans la presse quotidienne:

L'observation de M. Guibert dans la presse, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Provençal, Marseille, France, le 9 septembre 1954.

Note: c'est à mon avis un ballon qui a été observé. Explications ici.

[Illisible]

au-dessus de Marseille

Avant-hier, de 20 h à 20 h 07, trois personnes ont vu une sphère de lumière s'arrêter 30 secondes et décrire dans le ciel une boucle élégante

[Dessins:] La soucoupe volante telle que la virent les habitants du cours Franklin-Roosevelt.

Marseille va-t-elle devenir la capitale internationale des soucoupes volantes?

Depuis plus de deux mois, les "visions" se succèdent avec une rare intensité. Des dizaines de correspondants nous ont longuement écrit pour nous affirmer qu'il y a effectivement "de la soucoupe dans l'air".

Chaque semaine, avec une méritoire obstination, un photographe amateur nous apporte des clichés - d'une vérité criante - du phénomène supra-céleste.

On pourrait même, bientôt, instituer un championnat de France des "regardeurs" de soucoupes.

Dans une telle compétition, les Marseillais pourraient avoir leurs chances...

Mais laissons-là la facile moquerie et tentons de garder une attitude neutre dans l'âpre controverse qui s'instaure entre les "visionnaires" et les autres, ceux qui, farouchement, ont les pieds ... et les yeux sur terre.

Comme une étoile fantaisiste

C'est donc de la manière la plus objective possible que nous allons rapporter un témoignage sérieux, d'une personnalité sérieuse. Un homme qui, jusqu'ici, n'est pas classé parmi les plaisantins a vu, mardi soir, de 20 h à 20 h 7, une soucoupe volante évoluer au-dessus de la ville, lentement comme en promenade, s'arrêtant 30 secondes et traçant sur le "plafond" une boucle lumineuse, comme une étoile qui pourrait avoir des velléités de coquetterie. Il s'agit de M.. Guibert, secrétaire administratif de l'Institut Colonial, domicilié 45, cours Franklin-Roosevelt, anciennement cours Devilliers.

Nous avons bavardé près d'une heure hier avec M. Guibert. Nous pouvons attester de la sincérité de son accent. Il a réellement vu ce qu'il va nous décrire. Laissons-lui donc la parole:

Trente secondes d'arrêt et une belle boucle

"J'habite cours Franklin-Roosevelt, dans un immeuble dont les façades sont respectivement orientées Sud-Sud-Est et Nord-Nors-Est.

"A 20 heures précises, alors que je lisais mon journal dans ma chambre, ma femme qui fermait les volets m'appela. Elle se trouvait alors sur la terrasse de la façade nord. Elle me déclara voir, à l'oeil nu, une sorte d'étoile anormalement grosse, couleur rouge vermillion, étincelante de lumière et se déplaçant lentement.

"Je m'approchais à mon tour de la fenêtre et vis moi-même le phénomène, à 45 degrés environ à mi-chemin de l'horizon et du zénith. Effectivement, la boule lumineuse avançait. Je n'en pouvais situer exactement l'altitude. N'en croyant pas mes yeux, je pris une paire de jumelles.

"Je vis évidemment "l'objet" plus distinctement. Parti du plein Nord il progressa lentement, marqua un temps d'arrêt de trente secondes, et continua sa course. Soudain, il dessina dans le ciel une grande boucle (voir le plan) et repartit dans la même direction pour disparaître à l'aplomb dans un banc de brume, direction Nord-Nord-Est cette fois, à haute altitude semble-t-il.

"Ma femme, moi-même, et mon fils Francis âgé de douze ans, avons observé la course de l'engin pendant exactement sept minutes, chronomètre en main.

La sphère de lumière bascula sur son axe

"J'ai dessiné ma vision", au fur et à mesure qu'elle passait dans mon champ visuel.

"Je l'ai vue, grâce à mes jumelles, grossir peu à peu, basculer sur son axe. Enfin, je n'ai plus aperçu qu'une sphère de lumière, devenant de plus en plus intense.

"Même le noyau de la soucoupe - si soucoupe il y a - scintillait extraordinairement.

"J'ai longuement étudié l'art de la céramique et je m'intéresse évidemment aux couleurs. Le rouge est devenu plus intense, rouge vermillon. A ce moment j'ai évalué ce rouge vermillon éclatant comme correspondant à une température industrielle de 700 à 800 degrés.

"L'espace d'un éclair, le phénomène a pris une couleur blanche, incandescente, équivalent à une température de 1200 à 1800 degrés. Ce soir là, si vous vous en souvenez, la brume était assez épaisse. Et la lumière dégagée perçait cette brume!

Ma femme, mon fils et moi sommes restés pantois. Avions-nous assisté au passage d'un météore? Dans l'affirmative, pourquoi cette lenteur d'évolution, cet arrêt de trente secondes et cette grande boucle élégante décrite dans le ciel?

"Avons-nous été les victimes d'une vision collective?

"Je ne le pense pas. Ma femme a vu la première. J'ai ensuite scruté le ciel à la jumelle et ai observé les mêmes caractéristiques.

"Nous livrons notre constatation aux spécialistes de la question."

***

7 septembre 1954, de 20 h à 20 h 7, un objet lumineux a paru dans le secteur Nord du ciel de Marseille... Soucoupe ou météore bizarre?

Le témoignage que nous venons de citer s'ajoute à ceux, dûment autorisés, de nombreux savants et aviateurs de tous les pays.

Les sceptiques ont encore le droit de douter, mais personne ne peut plus nier le fait qu'il y a quelques chose d'inexpliqué, sinon d'anormal dans l'air.

Jean-Marcel PAVEC.

[Schéma à droite:] M. Guibert a eu le temps de faire un croquis de la trajectoire de la boule lumineuse.

Valid XHTML 1.0 Strict



 eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 5 septembre 2014.