L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Provençal, France, pages 1 et 9, le 9 janvier 1954.
Notre information d'hier relative au mystérieux engin rond et lumineux aperçu par un pompier de l'aéroport de Marignane, nous a valu de nombreux coups de téléphone... et une visite. Celle d'une personnalité marseillaise bien connue des milieux sportifs et commercial.
Le récit de cette personne vient apporter une confirmation aux fait que nous relations hier. Le voici:
"Je roulais en voiture sur la route de la Crau, mardi soir, vers 22 h. 45 (c'est à dire le lendemain de "l'apparition" de Marignane)., revenant d'Arles vers Marseille. Dans la voiture, outre moi-même, se trouvaient ma femme et deux autres personnes. J'ajoute que la nuit était très sombre. Soudain, comme nous venions de dépasser l'agglomération de Saint-Martin-de-Crau, nous aperçûmes dans le ciel, sur la gauche de la route, une grosse boule de couleur rougeâtre, semblable à un foyer incandescent.
"Cela dura quelques secondes, et la boule disparut, donnant l'impression d'avoir filé à une vitesse vertigineuse dans une direction perpendiculaire à la notre, et de nous avoir croisés.
"Il ne subsistait du passage de l'objet qu'une sorte de traînée lumineuse comparable à la lueur d'un phare d'automobile, qui flotta dans le ciel un moment avant de se dissoudre."
Les quatre voyageurs purent-ils avoir subi une hallucination collective? Au contraire, le récit qui nous a été fait se recommande par son souci de précision et son objectivité.
"Arrivés à Marseille, a conclu notre visiteur, nous avons pensé d'abord à faire connaître l'étrange vision que nous venions d'avoir, mais nous avons eu peur de n'être pas crus. Or, les révélations du "Provençal" coïncident tellement avec nos propres constatations que nos appréhensions sont tombées. La "soucoupe volante" qui a été vue hier soir à Marignane a fort bien pu renouveler ses mystérieuses évolutions pendant la nuit suivante, évolutions dont nous avons été témoins."
Nous livrons cette nouvelle pièce au dossier, qui d'ailleurs demeure ouvert.
Constant VAUTRAVERS