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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

L'affaire Maurice MAsse dans la presse, France, 1965:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Provençal, France, le 4 juillet 1965.

Le mystère reste entier sur la "soucoupe volante" de Valensole

Digne: de notre envoyé spécial
Victor NATHAN

"Je n'ai pas la berlue, je n'ai pas rêvé, ce que j'ai vu dans mon champ, je l'ai bien vu". M. Maurice Masse ne se lasse pas de le répéter à tous ceux qui ont l'air de douter de ses affirmations, à tous ceux qui semblent croire qu'il a été l'objet d'une hallucination ou d'un cauchemar.

A vrai dire, ils sont peu nombreux ceux qui mettent en doute la véracité de ses dires. Maurice Masse est bien connu à Valensole, ce n'est pas un hurluberlu ni un farceur et on pense que s'il affirme qu'il a vu un engin mystérieux dans son champ de lavande, c'est que réellement il a été le témoin de ce spectacle pour le moins insolite.

Quoi qu'il en soit, l'émotion est loin de se calmer à Valensole et dans les Basses-Alpes, bien au contraire. Il règne dans cette charmante et pittoresque localité, où l'on commence à percevoir les premières effluves de la lavande en fleur, une intense activité des allées et venues incessantes de la gendarmerie, des journalistes de toutes la France, des reporters de la Télévision etc.

Tout le monde veut voir l'endroit où s'est produit ce phénomène étrange, veut le mesurer, le photographier, le filmer et même le toucher malgré les bruits qui ont couru selon lesquels la terre serait radio active et qui rétroactivement ont fait pâlir d'effroi pas mal de ceux qui, imprudemment, estiment-ils maintenant, se sont précipités sur les lieux pour voir quelque chose.

Est-il besoin de préciser pourtant qu'à l'heure actuelle il ne reste plus grand chose à voir. Tout le champ a été piétiné ni peu ni assez [sic]: les sillons sont aplanis et les lavandes ne fleuriront plus jamais à cet endroit. C'est bien ce que redoutait M. Maurice Masse, lorsqu'il a tellement hésité à faire part de son étrange découverte sauf à quelques amis sûrs.

Après bien des réticences, lorsqu'il a consenti à nous faire personnellement le récit de ce qu'il avait vu, M. Masse nous a confié ses craintes des embêtements qui allaient s'abattre sur lui:

"Ma première réaction, nous a-t-il avoué, a été de passer la charrue dans le champ et de faire disparaître toutes les traces du passage de cet engin. J'aurais du obéir à ma première impulsion. Mon champ est actuellement dans un état indescriptible et je suis littéralement pourchassé par une meute de reporters et de curieux sans parler des interrogatoires officiels. J'ai fait si souvent le récit de ce qui m'est arrivé que j'en suis fatigué."

C'est sans doute pour cela que M. Masse a pris le parti de disparaître. Tout comme l'appareil mystérieux qu'il avait vu, il s'est volatilisé et hier, dans Valensole, une foule de personnes étaient à sa recherche, mais en vain.

Cependant, en dehors des obligations de l'actualité et de l'information, côté officiel, la chose semble avoir été prise au sérieux, comme le prouve simplement le déplacement du capitaine Valnet, commandant de la compagnie de gendarmerie de Digne, et de ses collaborateurs qui se sont rendus sur place vendredi soir vers 23 heures.

L'enquête sur les lieux s'est poursuivie presque toute la nuit. M. Masse a expliqué de façon très détaillée ce qu'il a vu et dans quelles conditions. Il a dû répondre à une foule de questions, ce qu'il a fait sans hésiter, sans se troubler et sans se "couper."

Hier matin, l'enquête s'est poursuivie: les autorités préfectorales ont été alertées; la brigade des recherches a effectué des prélèvements de la terre à l'endroit où s'est posé l'objet non identifié et des analyses très complètes vont être faites qui apporteront peut-être des renseignements précieux sur la nature de cet objet.

Il est bien évident que les commentaires vont bon train et que des polémiques passionnées se sont élevées; les uns pensent qu'il s'agit d'un canular, d'un serpent de mer bas-alpin en quelque sorte, les autres sont fermement persuadés qu'il s'agit de quelque chose de très sérieux et qui mérite qu'on y réfléchisse. L'attention avec laquelle les autorités compétentes suivent cette affaire, en serait une preuve.

Bien des soucoupes volantes, dont ce fut la grande vogue il y a quelques années, ont été aperçues. On en a vu de toutes sortes, de toutes formes, de toutes dimensions et de toutes les couleurs, dans les endroits les plus inattendus et les plus éloignés les uns des autres.

Il y a de quoi être sceptique bien sûr, et j'avoue que notre première réaction fut celle de l'incrédulité. Mais ceci c'était avant d'avoir entendu M. Masse et d'avoir vu les traces sur le sol.

Alors on se demande en présence de quoi on se trouve, on repense aux récits d'anticipation, aux romans de science fiction et on reste perplexe.

S'agit-il réellement de visiteurs mystérieux venant d'autres planètes et ayant à leur disposition des moyens dont nous ignorons l'ampleur, ou alors s'agit-il d'engins terrestres expérimentaux français ou étrangers que l'on voit [illisible...] ble que même si les autorités découvrent des renseignements susceptibles de révéler l'origine de cet engin, rien ne sera divulgué.

On parle de la venue d'un ingénieur atomiste de Marcoule et des représentants de l'Armée de l'Air.

Valensole en a pour un moment avant de retrouver sa quiétude de village bas-alpin où commencent à affluer les premiers estivants.

V.N.

Jeudi à 5 h. 45 le ciel était vert

Port-St-Louis-du-Rhône.

Nous venons de recueillir les informations émanant d'un Port-Saint-Louisien, M. Roger Cattoia, 32 ans, père de famille, honorablement connu qui jette une lumière nouvelle sur le phénomène qui s'est produit à Valensole jeudi, à 5 h, 45, à savoir: la soucoupe volante dans le champ de lavande de M. Masse.

Alors qu'il était à bord de l'"Anne-Marie", M. Cattoia descendait le Rhône vers la mer, jeudi, vers 3 heures. Il tournait le dos à la direction du nord-est, position approximative de la vallée de la Durance, une lueur verte d'une rare intensité illuminait le bateau et le paysage et le faisait se retourner. Le ciel était entièrement vert et le restait pendant près de dix minutes. Le temps de réveiller son équipier, Christian Vognin, et deux minutes après le phénomène vert se renouvelait dans les mêmes conditions que la première fois et cette fois-ci constaté par deux témoins.

Bien entendu, il n'avait pas parlé de ce phénomène, croyant à une catastrophe quelconque, mais à la lecture de notre journal relatant l'aventure de M. Masse, ils ont cru devoir nous aviser.

S'agit-il d'un phénomène théorique ou bien du passage de la soucoupe de Valensole dans l'atmosphère terrestres? La question est posée.

Plus d'information sur cette observation ici.

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Cette page a été mise à jour le 18 juillet 2006.