L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Provençal, France, page 12, 13 octobre 1954.
Nîmes (C.P.).
Alors qu'il était dans son jardin, quartier du Mas de Boudan, un gardien de la paix nimois, M. C..., aperçut lundi, vers 18 heures, en direction de Montpellier, un engin aux reflets métalliques et ayant une forme fort bizarre.
"On aurait dit, nous a-t-il déclaré, une pile de cigares - quatre ou cinq - de dimensions différentes, le plus petit étant au-dessus." Soudain, l'engin quadrilatère d'où s'échappaient des lueurs rouges d'un côté, oranges de l'autre, disparut brusquement, au grand soulagement de M. C..., qui nous a confessé l'émotion ressentie à la vue de cette apparition.
"Ce n'était certainement ni un avion à réaction, ni un hélicoptère", ainsi s'est exprimé hier soir dans nos bureaux M. A.D..., qui demeure 11, rue Lafayette, à Marseille. Et M. A.D..., dont l'attention avait été attirée par une dizaine d'automobiles arrêtées au sommet de la Gineste, poursuivit: "Les conducteurs et occupants de ces voitures pourront vous le dire, l'engin qui avait une forme [illisible] l'heure tardive (il était 18 h. 15 et le soleil était caché depuis un quart d'heure). Il laissait derrière lui une traînée blanche et se déplaçait en zigzagant verticalement. Il a disparu, après une minute d'évolutions."
Dimanche 10 octobre, entre 6 h. 30 et 7 heures, une douzaine de personnes de Neyrac, Le Barutel, Le Crouzet ont aperçu une grosse boule de feu qui, sortie de la vallée du Lignon, a traversé le ciel dans le sens S.-E. - N.-E. avec une vitesse supérieure à celle d'un avion rapide pour disparaître entre la colline et le "Serre de Sainte-Marguerite". "L'objet volant non identifié" a effectué une trajectoire rectiligne mais était comme agité de soubresauts. La lune, à ce moment, éclairait le ciel, ce qui fit dire à une filette, G. Blachère (4 ans), émerveillée: "Oh! maman, il y a deux lunes dans le ciel!"
C'est la deuxième apparition du phénomène à Neyrac, la première se situant en 1951.