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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

On reparle de la soucoupe d'Eugène Farnier, 2015:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Pays Briard, France, le 21 août 2015.

Le dossier pour cette affaire est ici.

Jouy-sur-Morin

LA BRIE DE L'ETRANGE 2/6: la "vraie soucoupe" de Jouy-sur-Morin

30 septembre 1954. Un habitant de Jouy-sur-Morin voit une soucoupe volante. "Le Pays Briard" n'y croit pas et se fait taper sur les doigts...

Septembre 1954. Les soucoupes volantes, ovni et autres vaisseaux extra-terrestres foisonnent en France et en Europe. La Brie n'y échappe pas et, outre le cas de Quincy-Voisins – Maisoncelles – Mouroux évoqué dans notre dernier numéro, on signale des "apparitions" du même genre à Melun et à Rebais... Le Pays Briard est alors dubitatif, c'est le moins que l'on puisse dire et votre bihebdomadaire préféré ne fait un gros titre que lorsqu'on croit avoir démasqué des plaisantins, les fameux cantonniers columériens (lire notre dernière édition) qui auraient finalement reconnu devant les gendarmes avoir voulu simplement s'amuser un peu...

Ne titrant à la une sur le sujet des ovni que pour mettre en avant cette mystification, notre journal s'attire les foudres d'un des pontes de l'aviation pionnière, Eugène Farnier*. L'homme, alors âgé de 75 ans, mais "encore très vert", comme le disent les gazettes du temps, habite Jouy-sur-Morin et, par courrier, fait part à notre directeur d'événements extraordinaires dont il a été le témoin direct: "Vers 5h20, le soir [du 30 septembre 1954 donc, NDLR], étant sur ma propriété dit "Les Gailles", à Jouy-sur-Morin, j'ai eu mon attention attirée par un sifflement rappelant un peu l'arrivée d'un avion à réaction. Et quelques secondes plus tard, exactement au-dessus de moi, j'aperçus un gros disque de 8 à 10 mètres de diamètre tournant sur place en laissant échapper des lueurs rouge-violet. Il était à environ 400 mètres de hauteur pas plus, et cet engin plana plus de 20 minutes au-dessus de moi. J'ai donc eu le loisir de bien l'examiner ; puis après il disparut dans la direction de Coulommiers. J'ai su depuis qu'il avait été aperçu une demi-heure plus tard vers Melun (relaté par "L'Aurore"). Je n'ai rien dit. A quoi bon convaincre les incrédules."

Un témoin fiable

Et l'ancien aviateur se défend par avance des accusations d'hallucinations: "Ancien commissaire auprès de l'Aéro-club de France, ayant servi dans l'aviation, je n'ai pas été victime d'une hallucination, et ce n'était pas un ballon-sonde, mais exactement une aile épaisse circulaire planant sur place et ensuite se déplaçant à très grande vitesse en prenant progressivement de la hauteur. Mon gendre, polytechnicien, m'a relaté avoir, avec des amis, vu dans la région de Grenoble, un appareil identique Cette sorte d'engin existe donc réellement quoiqu'en disent ceux qui ne les ont pas vus."

Et il ajoutait un post-scriptum furieux à l'encontre de notre directeur: "Soyez assuré qu'après la campagne de presse mettant en doute la réalité des soucoupes volantes, les témoins s'abstiendront de peur de se couvrir de ridicule."

"Un tel engin est impossible"

Plus tard, Eugène Farnier contera son aventure sur les ondes de Radio Luxembourg et un petit opuscule sera publié pour retranscrire son interrogatoire par l'ingénieur René Leduc, alors concepteur d'un avion fusée très prometteur. Dans ce document, quelques précisions supplémentaires sont apportées: l'engin aurait été "gris brillant comme s'il était construit en aluminium" et il aurait très probablement été habité, "Il m'a semblé voir l'intérieur de l'engin éclairé, mais je ne peux rien affirmer à cause de sa rotation constante."

M. Farnier, fort de son expérience, pensait à une "arme nouvelle", mais son interlocuteur, René Leduc, n'y croyait pas: "Dans l'état actuel de la technique, un engin tel que celui que vous me décrivez est impossible à réaliser."

L'ingénieur Leduc, concepteur d'appareils supersoniques, pensait la chose impossible parce qu'il ne savait pas la faire, mais l'était-elle vraiment ? Le mystère de Jouy-sur-Morin est demeuré et toutes les hypothèses sont encore de nos jours ouvertes...

Jean-Michel ROCHET

* Membre de la société des ingénieurs civils de France, ancien commissaire de l'Aéro-club de France, ayant servi dans l'aviation durant la Grande Guerre, premier moniteur de Guynemer et examinateur ayant fait passer son brevet à Roland Garros.

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Cette page a été mise à jour le 20 novembre 2016.