L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Nouveau Nord Maritime, France, page 9, le 9 octobre 1954.
Nous avions reçu, jeudi après-midi, d'un de nos lecteurs, M. Maurice Gesquière, ouvrier agricole, domicilié au Moëres, une lettre dans laquelle notre correspondant nous avisait qu'il a ramassé, dans un champ, un parachute blanc auquel sont attachées deux demi-sphères en aluminium fort léger.
Ce vendredi matin, nous avons appris que les gendarmes de Rosendaël, effectuant une tournée au Moëres, venaient de saisir le mystérieux engin.
Il s'agit, comme l'indique M. Guesquière, de deux demi-sphères en aluminium, s'emboîtant d'ailleurs l'une dans l'autre pour former une boule. Le diamètre de celle-ci est de 32 centimètres. Elle est percée de petits trous dans lesquels passent les cordes d'un parachute.
La sphère porte des inscriptions en anglais ("bottom half", sur l'une des parties, "top half", sur l'autre; ce qui peut se traduire par "moitié du haut" et "moitié du bas".) Une autre inscription est peintes, en noir, sur l'engin: "Armless not wanted".
Les gendarmes n'ont pu identifier l'engin. Cependant, un fait les intrigue: le parachute qui y est attaché ne semble pas être l'original. Celui –ci a dû être récupéré et remplacé par un morceau de toile blanche, attaché grossièrement d'ailleurs.
Ce Vendredi après-midi, les gendarmes devaient retourner au Moëres pour interroger M. Gesquières qu'ils n'avaient pu toucher le matin. Mme Gesquière leur avait alors déclaré que son mari avait ramassé sphère et parachute, mercredi, dans un champ à Uxem.
Au moment où les soucoupes volantes pullulent dans le ciel de France, la sphère volante de Moëres pose aussi sa petite énigme...
Partout, on en voit, partout elles surprennent, et les incrédules vont diminuant à l'égard de leurs apparitions...
Cette ainsi qu'aux laminoirs de Beaufor, près de La Fère (Aisne), une quinzaine d'ouvriers ont cessé leur travail pendant un quart d'heure, dans la nuit de mardi à mercredi, pour regarder passer plusieurs soucoupes volantes. Le fait, consigné au rapport de cette importante usine, est véridique, et l'on admet très difficilement une hallucination collective de ce calibre...