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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

L'affaire de Prémanon dans la presse, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Lorrain, Metz, France, page 7, le 9-10 octobre 1954.

Tandis que son petit frère, les yeux écarquillés, regardait "Le Champ-qui-Brûle"

Raymond, 12 ans, attaquait, avec un
pistolet à flèches, une "soucoupe volante"

puis s'enfuyait, croyant voir un fantôme

MOREZ (de notre correspondant). -- Dans une récente édition, nous avons brièvement relaté la mésaventure survenue à un garçonnet de 12 ans, victime d'un être étrange ressemblant à un énorme morceau de sucre venu d'un autre monde, à l'aide d'un de ces mystérieux objets volants non identifiés, qui déferlent actuellement sur l'Europe.

Enquête. Constatations ... un jurassien de 12 ans aura-t-il été le héros de la première bataille interplanétaire?

Peut-être l'avenir le dira-t-il un jour. Mais certainement ignorera-t-on toujours cette belle histoire de la grande Histoire!

18 heures. Raymond ne viendra pas. La camionnette verte du boulanger des Rousses qui, aujourd'hui effectue la tournée bi-hebdomadaire, a depuis longtemps disparu du détour de la route. Raymond n'est pas venu au pain ce soir. Il n'a pas plus que ses frères et soeurs fréquenté l'école en cette journée.

Je m'étais bien approché de la maisonnette, allongée "Sous la Roche". J'y avais aperçu l'enfant, jouant à deux pas: mais à ma vue il s'était enfui.

Depuis ce mercredi où la brigade de gendarmerie des Rousses s'était transportée "Sous la Roche, par Prémanon, petit village niché dans la forêt jurassienne, à quelques kilomètres de la frontière franco-suisse, depuis qu'on connaissait l'extraordinaire aventure survenue à Raymond Romand, des dizaines de voitures étaient passées dans le sentier perclus de rocailles. Mille fois le garçonnet avait répondu aux mêmes questions: montré les colchiques foulées, les marques sur le grand mât de sapin...

Ses parents s'étaient lassés. Lui aussi, et il n'entendait plus parler de cette étrange histoire; de cet être irréel avec lequel il avait "joué" ou "lutté" par un soir pluvieux, dans un décor de bout du monde.

Et pourtant, les 12 ans de Raymond avaient ce soir-là avec une poignée de cailloux et un pistolet de gosse crachant des flèches à bout caoutchouté, écrit l'un des plus beau chapitre du volumineux dossier "Soucoupes volantes"!

Raymond n'est pas un imaginatif

Ce lundi-là, la famille Romand vivait une soirée comme toutes les autres. Il était huit heure trente. La nuit tombait et, avec elle, une petite pluie froide qui annonçait désagréablement qu'octobre courrait bien vite à la recherche de la neige.

Dans la grange, Raymond, 12 ans, Janine, 9 ans, Ghislaine, 8 ans et Claude, 4 ans, organisaient un grand jeu. Ils allaient en vivre un autre. Un jeu que le plus imaginatif des enfants de cet âge ne pourrait créer, et, sans doute, connaître!

Le capitaine Brustel de la section de Saint-Claude nous le dira. Mme Genillon, institutrice à Prémanon également: Raymond n'est pas un imaginatif. Grand, solide pour son âge, perdu, au plus profond de son Jura natal il ne lit pas de revues illustrées pour enfants. De toute évidence il n'avait jamais entendu parler de "soucoupes volantes".

Alors?

Alors, Raymond n'a pas rêvé. Ses frères et soeurs non plus, qui jamais au cours de l'enquête ne se "coupèrent" une seule fois.

Un engin mystérieux se serait bien posé "Sous la Roche".

Gendarmes et voleurs

Mais revenons à ce lundi 29 septembre, à l'heure où, soudain, tout s'enchaînera comme dans le meilleur des romans d'anticipation.

Un aboiement de chien. Un rire d'enfant. Raymond sort sur le pas de la porte de la grange dans laquelle Janine, Ghislaine et Claude se cherchent une bonne cachette. Gendarmes et voleurs... Raymond qui est armé d'un pistolet à flèche sera le représentant de l'ordre. Il attendra quelques minutes dehors, et puis, grâce à son flair...

Un poids glacial et impalpable

Mais qu'est-ce donc? Le garçonnet, mi-inquiet, mi-curieux, aperçoit soudain à quelques mètres de lui, se mouvant dans la pénombre, un "objet" brillant.

"Il était haut comme la porte, dira l'enfant, et ressemblait à un grand rectangle..."

Un petit doigt nerveux qui presse sur une gâchette de pistolet pour gosse. Une fraction de seconde durant laquelle un coeur bat à un rythme fou. Et puis un choc qui produit un son métallique.

Raymond s'enhardit. Une poignée de cailloux vole vers "l'objet brillant" qui produit le même bruit de "tôle frappée".

C'est alors que s'approchant encore, Raymond sent "quelque chose de froid, impalpable et glacial" qui lui pèse sur l'épaule. Plaqué au sol, il crie son effroi et, tremblant, se sauve chez lui, où, de caractère fermé comme ont peut l'être dans la montagne, il ne dira rien à sa famille.

Nous avons vu des fantômes

Mais Janine, elle aussi, à l'intérieur de la grange, alors qu'elle se faisait toute petit derrière le foin, a vu "un objet semblable", couleur d'aluminium, se déplaçant sans bruit.

Quelques minutes plus tard, le plus jeune des enfants, Claude Romand, viendra la tirer par le bas de sa jupe, l'entraînant devant la ferme, pour lui faire voir "le champ qui brûle": une boule de feu se déplaçant en oscillant de gauche à droite à plus de 200 mètres, dans un pré en contrebas.

Sans rien dire, ils se coucheront.

Mais dès le lendemain, à l'école, Mme Genillon sera leur confidente.

"Nous avons vu des fantômes hier soir", lui diront-ils. Et les 12 ans de Raymond n'auront même pas la vantardise de répéter qu'il s'est battu avec l'un d'eux.

Deux jours s'étaient écoulés, et la pluie tombait toujours, lorsque la gendarmerie des Rousses ouvrit l'enquête. Peut-être les traces... Non, elles étaient encore très visibles.

Et au pied d'un mat dressé par une colonie de vacances, à l'endroit précis indiqué par les enfants, devant l'herbe foulée en un mouvement circulaire contraire à celui des aiguilles d'une montre, plus d'un curieux extériorisera sa perplexité.

Quatre trous dans le sol, de forme triangulaire, inclinés à 45 degrés et le grand mât de sapin marqué sur 15 cm. à une hauteur de 1 m. 50 venaient encore étayer les dires des enfants Romand!

Quant au grand parallélépipède aperçu par Raymond et Janine, il est permis de supposer qu'il était le passager de l'engin mystérieux.

Et, petite histoire de la grande Histoire, peut-être ignorera-t-on toujours qu'une poignée de cailloux et un pistolet à flèches auront été les armes de la première bataille interplanétaire dont l'unique soldat était un garçonnet de 12 ans...

J.M.

Le cas était une invention. Voir le dossier ici.

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Cette page a été mise à jour le 3 avril 2007.