L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Journal de Versailles, Paris, France, le 7 octobre 1954.
Pour le plaisir des amateurs d'histoires drôles
(A quand les tasses et les petites cuillers)?
S'il faut en juger par la teneur des quotidiennes gazettes, le serpent de mer et autres "monstre du Loch Ness" semblent détrônés par les "soucoupes volantes".
A qui mieux mieux des informateurs bénévoles signalent l'apparition de quelqu'une de ces dernières en tel ou tel autre coin. Bien entendu, il s'en est trouvé dans notre région. C'est ainsi que dans la soirée du mercredi 22 septembre, vers 20 heures, une habitante de La Norville aperçut dans le ciel un "objet rond et lumineux d'un volume double de la pleine lune, tantôt s'arrêtant, tantôt se déplaçant, jusqu'au moment où il tomba au sol". Elle fit part de ses observations "astrales" aux amis, aux voisins, à ses collègues de travail de l'usine André... Certains de ses interlocuteurs lui confirmèrent d'ailleurs qu'elle n'avait point rêvé, et qu'eux-mêmes, etc...
Hélàs, l'un d'eux, à l'insu de son informatrice, cru devoir aviser un grand quotidien parisien. L'échotier de service s'empressa de "pondre" un echo gratiné dont la vedette était Mme C... de La Norville, qui nous déclara qu'elle se serait volontier dispensée d'une semblable publicité.
Nous n'irons pas jusqu'à certifier, dur comme fer, qu'aucun des Martiens, chers à Wells et autres romanciers "futuristes", ne soit venu rendre visite à notre planète confortablement véhiculé "en soucoupe volante". Mais peut-être l'utilisation de fusées de balisages au C.E.V. de Brétigny pourrait-elle suffire à l'explication du mystère?
Il semble que la même hypothèse puisse suffire à expliquer le phénomène constaté lundi après midi, pendant quelques instants, par quatre Arpajonnais de bonne foi ces derniers, virent une sphère brillante et immobile à une certaine altitude. Après deux minutes d'observation, l'engin se déplaça soudain horizontalement et disparut.