L'article ci-dessous est paru dans le journal Le Havre Dimanche, Le Havre, France, le 21 janvier 2007.
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MYSTERE. Trois personnes auraient été témoins d'une étrange observation, le vendredi 15 décembre, dans la ville haute du Havre.
"Les gens n'osent pas témoigner. Ils ont peur d'être pris pour des farfelus et que l'on se moque d'eux", assure Alix Leproust, représentant havrais de l'Académie d'ufologie, la "science" des Ovnis. Lui-même partage cette crainte, mais affiche sans vergogne sa passion pour les Objets volants non identifiés. C'est pourquoi il recherche des témoignages concernant "une observation d'objets volants non identifiés, signalée par plusieurs personnes le vendredi 15 décembre, entre 16 et 17 heures, dans la ville haute du Havre."
La gendarmerie, chargée de recenser au niveau national les dépositions des observateurs, confirme avoir auditionné plusieurs personnes. "Les trois témoins qui ont déposé à la brigade de Montivilliers se trouvaient dans le quartier de la Mare-au-Clerc, rue Sarah-Bernhardt et rue de Tahure", indique Alix Leproust, âgé de 37 ans. L'homme parle posément et se présente en costume-cravate. Il tient à paraître crédible.
Palets de hockey
Ce technicien préventionniste poursuit: "Ils ont vu sept petits objets plats, qui ressemblaient à des palets de hockey, de couleur gris anthracite ou marron foncé. Chacun devait faire environ 3 mètres du long et 1,50 mètre de large. Ils volaient à une altitude de 800 à 1.500 mètresenviron, groupés, du centre ville vers la forêt de Montivilliers. Ils se détachaient du décor. leur vitesse était peut-être de 50 km/h".
Alix Leproust ne trouve aucune explication à cette vision: "Je veux essayer de comprendre, d'un point de vue scientifique, de quoi il s'agissait." Le mystère apparaît d'autant plus épais qu'à l'inverse la police n'a entendu parler de rien, ni rien aperçu. D'autre part, ces témoignages spontanés peuvent apparaître particulièrement opportun.
Des enquêtes complexes
L'Académie d'ufologie, en train de finaliser ses statuts, n'est "pas une auberge espagnole", insiste Alix Leproust: "Nous travaillons avec des gens sérieux, notamment des scientifiques. Mais nous allons tenter de changer les mentalités, pleines de scepticisme, en proposant tout de même une structure ouverte." L'association basée dans les Hautes-Alpes, à Romette, ambitionne de contribuer aux avancées de la science, si elle parvient à établir un véritable partenariat avec le Cnes (Centre national d'études spatiales) et son Gepan (Groupe d'étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés).
"Nous nous respecterons donc une déontologie", poursuit le délégué havrais, qui repose sur une base fondamentale: "Chaque adhérent est convaincu que les rapports d'observations d'objets volants non identifiés sont ou peuvent être expliqués autrement que comme exclusivement des confusions et des inventions."
Car l'étude de ces phénomènes souffre toujours de nombreux préjugés: "On nous considère parfois comme des illuminés qui voient des petits hommes verts partout, mais nous cherchons simplement à comprendre certaines apparitions," reprend le bénévole.
Les illusions d'optique, la rentrée de météorites dans l'atmosphère, les visions provoquées par des problèmes psychiatriques, les créations de petits plaisantins ou de magiciens n'expliqueraient donc pas tout.
