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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Haut-Marnais Républicain, Chaumont, France, le 18 octobre 1954.

Dossier sur ce cas ici.

Scan.

WASSY-MERTRUD

La "SOUCOUPE VOLANTE"
et son "PASSAGER VELU"

n'ont existé que dans la cervelle féconde
en "blagues" de M. NARCY

n'en déplaise à notre confrère qui, lui,
avait trouvé les traces de l'engin

Il fallait que ce dénouement se produise, malgré une campagne de presse savamment orchestrée par un de nos confrères qui, avec beaucoup de facilité, prend les pires canards pour des réalités et, ce qui est plus grave, se fâche "plumitivement" lorsque les autres journalistes se refusent à enfourcher les mêmes dadas toquards.

Or donc, il y a quelques jours, M. Narcy, cantonnier à Mertrud, arriva en retard à son travail, un peu excité par la rapidité avec laquelle il avait rejoint son poste.

Ses camarades, intrigués par sa pâleur, lui posèrent quelques amicales questions.

Farceur jusqu'au bout des ongles, M. Narcy, en un éclair, leur trouva une explication tout à fait d'époque.

Non loin d'une vieille tuilerie, à proximité de la route de Laneuville, il avait vu, puis approché, une soucoupe volante et son pilote velu.

Et M. Narcy de conter les péripéties de cette sensationnelle aventure.

Mieux même, avec deux camarades, il reviendra sur les lieux pour, naturellement ne découvrir aucune trace valable.

Mais il est inutile de revenir sur le détail d'une affaire que tous les Haut-Marnais connaissent.

Averti par un cantonnier reconnaissant auquel il venait d'offrir un numéro de son journal, le confrère dont nous avons parlé plus haut sauta sur l'affaire.

Non content de ce que lui conta M. Narcy (ce qu'il prit d'ailleurs pour parole d'évangile), et en bon "vigneron" qui ne croit à la récolte que lorsqu'il l'a vue de ses propres yeux, notre confrère se rendit secrètement sur les lieux (approximatifs) de l'atterrissage de la soucoupe et, plus fort que les autres, trouva les traces laissées par l'engin.

Un examen de gens plus sérieux permit de préciser qu'il s'agissait, d'une part, d'entailles faites dans le sol par une charrue et, d'autre part, des empreintes de sabots de vaches et de chevaux.

Se basant sur la persistance de M. Narcy dans son récit, notre confrère ne voulut pas démordre de sa position et, avec ironie, le fit savoir.

Malheureusement pour lui et son avenir d'inventeur, l'épilogue de cette histoire ne ressemble en rien à ses débuts.

La police s'était, comme il se doit, emparée de l'affaire.

Son enquête lui permit, rapidement, d'établir que M. Narcy n'avait pu, en aucune façon, voir une soucoupe volante près de la "Vieille Tuilerie" à 7 h. 15 du matin, pour l'excellente raison qu'au jour dit, à cette heure, il ne s'y trouvait pas (ce n'est pas à nous de dire où il était alors).

Samedi, lors d'une visite des représentants de la loi, M. Narcy devait reconnaître, très gentiment d'ailleurs, que l'histoire de sa "soucoupe" était pure imagination.

Il l'avait montée pour faire "marcher" ses camarades de travail, sans autre intention.

Lorsque l'histoire s'ébruita, il se trouva pris dans l'engrenage et maintint ses dires pour éviter le ridicule.

Mais tout à une fin.

La "soucoupe" de Mertrud a la sienne... Le bon sens populaire lui avait, d'ailleurs, fait un sort depuis sa prétendue apparition.

Pourquoi donc certain monsieur voulut-il, absolument, se croire plus fort que les autres?

Il lui reste assez de tours dans son sac pour vous en donner l'explication et s'en sortir avec les honneurs de la guerre des mondes.

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Cette page a été mise à jour le 20 septembre 2014.